3- Le bois et
les bâtiments
d’accueil du public
AU SOMMAIRE :
La Maison de village
de Wadelincourt (Belœil):
Le bois,
moteur d’intégration
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La Maison de la Pêche du
Luxembourg à Habay-la-Neuve:
Le bois crée un havre de
paix au cœur de la nature
Pages 4 à 6
L’Espace Rencontres à Jalhay:
Le bois donne naissance
à un lieu d’échange entre
générations
Pages 7 à 9
L’auditoire de « l’Aula Magna »
à Louvain-la-Neuve:
La chaleur du bois associée
à ses qualités acoustiques
Pages 10 et 11
CRÉDITS :
Les textes sont la propriété des architectes pour les différents projets
présentés, de Valbois RN et de La Fibre Comm. Toute reproduction,
même partielle, des textes et des documents de cette publication, est
soumise à l’approbation préalable de leur(s) propriétaire(s).
Réalisé en février 2009
3- Le bois et
les bâtiments
d’accueil du public
Notre couverture:
La Maison de la Pêche du
Luxembourg à Habay-la-Neuve
Photo: © Rive Gauche - O. Dupuis
Le bois, un atout dans les
bâtiments d’accueil du public
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L’utilisation du bois dans les bâtiments recevant du public permet une grande liberté
architecturale et donne aux espaces ainsi conçus une qualité d’accueil inégalée. Le bois
apporte aujourd’hui la réponse à un véritable besoin exprimé par nos contemporains: se
sentir bien, dans un lieu proche de leurs racines et intégré à leur cadre de vie.
Le bois, matière naturelle, noble et chaleureuse permet de réaliser des intérieurs
accueillants et personnalisés. Laissant libre cours à toutes sortes d’expressions architec-
turales, et notamment les plus contemporaines, il facilite avec une grande souplesse le
jeu des volumes et les traitements de façades. Varié dans ses utilisations, modulable et
flexible, il permet de privilégier l’espace en optimisant le confort.
Que l’on travaille sur une structure en bois, ou que l’on privilégie simplement le parement
extérieur bois, les ouvrages ainsi réalisés jouissent souvent d’une intégration plus harmo-
nieuse avec le paysage, s’adaptant, voire se fondant, aisément à tous les types de terrain.
Accueillir du public, c’est également se poser la question de la sécurité des visiteurs, et
contrairement aux idées reçues, le bois est le matériau possédant l’une des meilleures
résistances au feu. Il n’augmente pas les risques d’incendie. Au contraire, il brûle len -
tement, sans transmettre sa chaleur aux parties voisines et sans dégager de fumée
toxique. Sa stabilité vient de ce qu’il ne se dilate pas et n’éclate pas à la chaleur, les
dangers d’effondrements immédiats sont mieux maîtrisés. À titre d’information, les portes
pare-feu sont le plus souvent en bois.
La construction bois permet de répondre aux exigences les plus sévères en matière de
sécurité. Preuve en est le nombre croissant de pouvoirs publics qui s’orientent vers le bois
pour la construction de bâtiments collectifs (écoles, crèches, gymnases…).
Le matériau bois sera d’autant plus durable que sa mise en œuvre sera de qualité et
conforme aux prescriptions et usages. Enfin, il est également à noter que le bois,
contrairement à d’autres matériaux, est souvent mieux respecté par les usagers
.
Dernier élément apprécié par le public dans les bâtiments en bois: le confort thermique.
D’importantes économies de chauffage peuvent être réalisées. Le bois possède une
capacité naturelle d’isolation thermique 400 fois plus grande que l’acier et 15 fois plus
grande que le béton et la pierre.
C’est un matériau chaud, au propre comme au figuré,
qui, par son hygroscopicité, sert également de régulateur d’humidité. Il inspire un
sentiment de bien-être, et nous rapproche de la nature
.
Par ses performances techniques, sa modularité exceptionnelle, sa texture et sa capacité
d’intégration, le bois trouve naturellement sa place dans les bâtiments d’accueil du public.
Alors ne l’oubliez pas dans vos projets!
Aussi loin que l’on remonte dans le temps, bois et
construction sont indissociables. Au début matériau
privilégié dans le domaine de l’habitat, le bois sest
rapidement imposé dans la construction de bâtiments
d’accueil du public. Et pour cause, il regorge de qualités !
Le projet de Wadelincourt s’articule autour de la rénovation de
l’ancienne école communale, qui a donné naissance à la Maison
de village. L’ouvrage se pare désormais de matériaux
contemporains, tels le verre et le bois, dans le cadre d’une
intervention toute en délicatesse. Détails…
LA MAISON DE VILLAGE DE WADELINCOURT (BELŒIL):
Le bois, moteur d’intégration
La requalification d’un bâ timent
du patrimoine commu nal cher
au cœur de la population rurale
de Wadelincourt, l’ancienne
école désaffectée, imposait un
geste mesuré, qui ne dénature
pas la fonction originelle de
l’ouvrage.
C’est dans ce contexte que l’architecte a imaginé d’associer à
la brique déjà présente, de nouveaux matériaux. Ainsi, le verre
est utilisé pour liaisonner un des deux préaux, l’ancienne salle
de cours et le couloir, formant alors des salles ouvertes au
public.
Sous le second préau, côté opposé, il a été imaginé de « glis-
ser » une boîte contenant tous les services: cuisine, chaufferie,
toilettes… En finalisant cette structure avec un parement en
bois, du cèdre lasuré, on a posé un « container » qui pourra
éventuellement être retiré ou modulé. Un sentiment quasi
impossible à reproduire avec d’autres matériaux…
Cet ensemble technique, qui héberge des pièces à feu, a été
réalisé en béton. Les murs extérieurs reçoivent un che vron -
nage avec une isolation thermique de 80 mm, un pare-pluie,
une coulisse ventilée et le bardage horizontal en cèdre, qui
assure la finition.
Vue générale du projet - Photo: © La Fibre Comm.
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caractéristiques de l’ouvrage
Année de construction: 2002
Durée des travaux: 8 mois
Surface (SHON): 220 m2(pour la Maison de village)
Coût de la construction (HTVA): 498 000 (les 2 logements de
l’ancienne maison de l’instituteur et les abords compris)
Maître d’ouvrage:
Administration Communale de Belœil
Maître d’œuvre:
Arcadus sprl
Gérant: Stéphane Meyrant - Collaborateurs: Anne Begon,
Nunzia Brazioli, Benjamin Bulot, Mickaël Mercier, Sébastien
Moulin, Benoît Rosenoer
Tél.: +32 (0)69 77 67 81 - E-mail: [email protected]
Entreprise de construction:
Interconstruct S.A.
Tél.: +32 (0)56 85 62 62 - E-mail: [email protected]
LA MAISON DE LA PÊCHE DU LUXEMBOURG À HABAY-LA-NEUVE :
Le bois crée un havre de paix
au cœur de la nature
Le bassin hydrographique de la Rulles est très
particulier sur la commune de Habay puisque
s’y succèdent cinq étangs. L’un d’eux, l’étang
de Bologne, est situé en contre bas de
Habay-la-Neuve, en bout de rue, là où le
paysage n’est plus que nature. C’est à cet
endroit que l’asbl « La Bourriche », qui exploite et gère l’étang,
a souhaité implanter son bâtiment.
La Maison de la Pêche a été imaginée afin de pouvoir abriter
les multiples activités de l’asbl: un lieu d’initiation à la pêche
et à l’écologie des milieux aquatiques, un centre de documen-
tation, une base de découverte halieutique du site, un centre
de prêt de matériel de pêche, un coin de rencontre… bref
tout l’univers de la pêche réuni en un seul lieu!
Le site choisi est le talus qui borde l’étang, juste à l’endroit où
la succession des maisons mitoyennes s’arrête pour faire place
au paysage naturel. Un choix motivé par des considérations
techniques d’une part, puisqu’il s’agissait de ne pas trop s’éloi-
gner des raccordements présents à proximité. Et motivation
d’ordre urbanistique d’autre part, car l’endroit choisi est vrai-
ment à la jonction entre le paysage bâti et le paysage naturel,
et rien au niveau de l’aménagement ou des constructions exis-
tantes ne venait souligner ce rôle de charnière. Le bâtiment est
venu combler cette lacune, se singularisant en étant le seul
implanté côté étang de la rue, et le seul à avoir 4 façades.
Devant un tel site, d’une telle qualité environnementale, il
convenait de rester humble. C’est pour cette raison que la
volumétrie du projet est très simple. Au rez-de-chaussée, le
projet s’articule autour d’une grande salle à usage mixte de
64 m2. À cette salle viennent s’ajouter un hall d’entrée avec
deux WC, un bar, une cuisine-réserve, ainsi qu’une petite pièce
à usage de laboratoire. Au sous-sol, une grande pièce de ran-
gement abrite le matériel. La chaufferie trouve également sa
place au sous-sol, ainsi qu’un petit local vestiaire.
Le sous-sol est réalisé en béton. Par contre, toujours pour res-
ter en symbiose avec le milieu naturel environnant, c’est une
ossature en bois qui vient au-dessus des caves. Les avantages
de ce système de construction ne sont plus à démontrer: légè-
reté structurelle, la possibilité d’une préfabrication poussée en
atelier qui réduit la durée du chantier, un grand confort inté-
rieur et des possibilités d’expression architecturale démulti-
pliées au niveau des formes et gabarits.
Vue générale du projet - Photo: © Georges Fontaine
4
Territoires &Bois Le bois et les bâtiments d’accueil du public
5
Le traitement des façades côté habitations et côté étang a été
fortement différencié. En effet, du côté des habitations, afin de
limiter au maximum les nuisances par rapport aux riverains,
les façades sont très fermées. Les fenêtres sont du type « meur-
trières » et la couverture de toiture se prolonge sur les façades
comme une carapace. Par contre, du côté de l’étang - principal
centre d’intérêt des pêcheurs, faut-il le préciser? - les façades
sont grandes ouvertes. Le coin du bâtiment est tronqué afin
d’offrir un angle de vue encore meilleur, et les larges baies
vitrées s’ouvrent sur une vaste terrasse en bois.
Devant la beauté du site, les matériaux extérieurs utilisés se
devaient d’être sobres, assez bruts, voire même un peu ternes,
pour s’effacer et se confondre avec le milieu naturel. C’est
ainsi que la couverture de toiture a été réalisée en plaques
ondulées de fibre-ciment de teinte grise, une façon de donner
un aspect plus « agricole » que des ardoises, tout en présentant
une teinte similaire. On retrouve les mêmes plaques que la toi-
ture pour le parement de la façade côté circulation. Ailleurs,
un bardage en mélèze autoclavé s’exprime. Ce dernier matériau
est naturel, et sa couleur « vert-de-gris » se fond littéralement
dans les couleurs du paysage boisé. Signalons encore que les
murs de fondation sont en blocs de béton recouverts d’un
cimentage de ton gris, que certaines portions de murs sont
réalisés en moellons de schiste, autre matériau naturel de la
région, que les châssis sont en meranti, ainsi que la terrasse en
façade arrière en épicéa et la charpente en douglas.
Côté finition intérieure, le mélèze a également été favorisé
pour la pose d’un véritable bardage avec des lames de 18 mm
d’épaisseur, et non comme un simple lambris.
Enfin, les personnes à mobilité réduite n’ont pas été oubliées.
La grande salle est de plain-pied avec la voirie, les portes d’ac-
cès sont assez larges pour passer avec un fauteuil roulant. À
cela s’ajoute une rampe de plus de 40 m de long qui permet à
ces personnes d’atteindre elles aussi les berges de l’étang.
cuisine
réserve
exposition
temporaire
bar
salle à usage mixte
12
sanitaires
Ci-dessous, vue intérieure du projet - Photo: © La Fibre Comm. Dessins: © Rive Gauche - O. Dupuis
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