même si la croissance économique mondiale ralentit en 2017.
L’utilisation mondiale de blé devrait croître de 4 % par rapport
aux niveaux de 2016 pour atteindre 739,8 millions de tonnes
métriques; l’utilisation de maïs devrait progresser de 7 % pour
atteindre 1 026,4 millions de tonnes métriques; l’utilisation de
soja devrait augmenter de 1,4 % pour atteindre 320,1 millions
de tonnes métriques. Ces augmentations sont attribuables à la
reconstitution du troupeau de porcs de la Chine, à l’accroissement
de la production de bétail en Amérique du Nord et à la production
vigoureuse d’éthanol.
La croissance économique de la Chine ralentira en 2017, mais ce
pays demeurera un marché important pour les exportateurs
canadiens. Son influence la plus marquée sur les produits de base
agricoles provient de son pouvoir d’achat historiquement élevé sur
le marché mondial. La Chine accapare maintenant environ 60 %
des exportations mondiales de soja chaque année et détient
actuellement environ la moitié des stocks mondiaux de maïs.
Les politiques intérieures de la Chine ont une incidence importante :
les modifications apportées en 2016 aux prix de soutien de tous les
produits de base en Chine, à part le blé et le riz, ont eu un effet sur
les prix et les importations de maïs, de sorgho et d’orge.
Prix des produits de base : pas de hausse prévue
en 2017, ce qui avantagera le soja
La diminution prévue des stocks d’huile de palme au début
de 2017 jouera en faveur du soja du point de vue du ratio prix
du soja-prix du maïs. À mesure que les prix de l’huile de palme
augmentent en réaction à la faiblesse des stocks, les acheteurs
d’huile végétale à l’échelle mondiale se tournent vers des huiles
de substitution comme l’huile de soja et l’huile de canola. La
vigueur soutenue de la demande mondiale d’huiles végétales
améliore les projections concernant la rentabilité du soja et du
canola canadiens pour 2017.
La demande vigoureuse de soja devrait entraîner une modification
des superficies cultivées aux États-Unis. Les premières projections
de l’USDA indiquent que les producteurs aux États-Unis
ensemenceront une superficie record de 85,5 millions d’acres en
soja en 2017, ce qui est supérieur de 2 % à la superficie de 2016.
Les semis de maïs, quant à eux, devraient diminuer de près
de 5 % pour s’établir à 90 millions d’acres.
Les stocks excédentaires de céréales et la récolte de grains de faible
qualité de 2016 se traduiront par des réserves abondantes de
céréales fourragères disponibles en 2017. Les prix moins élevés
des céréales fourragères seront avantageux pour le secteur
nord-américain du bétail et devraient entraîner une hausse de la
production dans les secteurs des produits laitiers, de la volaille,
du bœuf et du porc. Toute augmentation de la demande de
céréales fourragères contribuera à abaisser les stocks mondiaux
de céréales et d’oléagineux qui sont abondants.
Prix de l’énergie : la demande de maïs pour la
production d’éthanol sera vigoureuse en 2017
Les cours du pétrole devraient demeurer aux environs de 50 $ US
le baril en 2017, ce qui laisse présager une demande vigoureuse
d’éthanol à base de maïs dans la mesure où la faiblesse des prix
de l’essence aux États-Unis encourage une consommation accrue
de carburant. La Energy Information Administration (EIA) prévoit
que la production d’éthanol aux États-Unis s’établira à 1 million de
barils par jour en 2017, ce qui est supérieur de 1 % au niveau
de 2016. En 2017, la demande du secteur de l’éthanol devrait se
chiffrer à 134,6 millions de tonnes métriques, ce qui représente
40 % de l’utilisation totale de maïs aux États-Unis.
La superficie de soja qui s’annonce plus grande aux États-Unis
fera diminuer la demande – et les prix – de l’engrais azoté. Les prix
réduits de l’engrais devraient faire diminuer les coûts d’intrants
pour les producteurs canadiens de céréales et d’oléagineux,
ce qui aura un effet positif sur leurs marges bénéficiaires.
Le dollar canadien renforcera la compétitivité du
secteur canadien des céréales et oléagineux
Le dollar américain devrait demeurer vigoureux tout au long
de 2017 étant donné que l’économie des États-Unis continue
de surpasser de nombreuses économies, dont celle du Canada.
En conséquence, le dollar canadien devrait se situer en moyenne
à 0,75 $ US durant la nouvelle année. La faiblesse du huard
apportera un soutien aux prix des céréales et des oléagineux
canadiens, ce qui aura un effet positif sur les marges bénéficiaires
des producteurs et renforcera la compétitivité du secteur canadien
des céréales et oléagineux.
Le dollar américain vigoureux aura aussi une incidence sur
d’autres grands producteurs de céréales comme le Brésil, mais
l’affaiblissement du réal brésilien entraînera un accroissement des
superficies consacrées au soja et au maïs en Amérique du Sud, ce
qui se traduira probablement par une concurrence plus vive pour
les producteurs canadiens. Il faut s’attendre à une production
abondante de maïs et de soja en Amérique du Sud en 2017.
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