Les infections nosocomiales dans le service de chirurgie générale du CHU Gabriel Toure
Boncana
A Traore 3
1-INTRODUCTION :
Si le risque de contracter une infection à l’hôpital a toujours existé ; il s’est
accru avec l’évolution des pratiques de soins et de recrutement des patients.
L’établissement de soins plus efficace mais souvent plus invasive
s’accompagne d’une possibilité de contamination par des micro-organismes
d’origine endogène ou exogène. D’autres part, le recrutement des patients
hospitalisés s’est modifié en particulier avec la prise en charge de personnes
de plus en plus vulnérables à l’infection (patients immunodéprimés,
chirurgies lourdes, patients présentant plusieurs pathologies graves,
patients polytraumatisés en réanimation). [1]
Cependant, les infections nosocomiales sont en partie évitables comme a pu
la montrer des pays en développant une politique de prévention.
Ainsi :
En France a été créé en 1988 le comité de lutte contre les infections
nosocomiales (CLIN) dans les établissements publics de santé. Il assure la
surveillance des infections nosocomiales, rédige des recommandations,
forme le personnel, valide les protocoles de soin et participe au contrôle de
la prescription des antibiotiques. La prévalence des IN en France est estimée
à 6 à 7% [4].
Aux USA, il existe depuis 1970 une politique de prévention des infections
nosocomiales qui a démontré qu’en moyenne 30% de celles-ci pouvaient être
évitées par des méthodes simples et efficaces. La prévalence globale des
infections nosocomiales aux USA est estimée entre 3 à 5 %. Elle est de 9,2%
dans les unités de soins intensifs [5].
Il existe peu de programmes de prévention sur les I.N en Afrique, cependant
le taux le plus élevé de prévalence est estimé à environ 25%. [6]
Ce taux est de 4% en Algérie et 2,3% en Tunisie. [7, 44]
Au Mali des études antérieures faites sur les infections nosocomiales
montrent diverses fréquences. Selon les lieux d’études : le taux d’IN est de
10,2% dans les services de chirurgie (chirurgie générale, gynécologie,
traumatologie, urologie) d’urgence et de réanimation de l’hôpital Gabriel
Touré (H.G.T) [8] ; ce taux est de 8,16% dans le service de réanimation de