24 Couverture des pertes de substance cutanée de la main et des doigts
térieure et descend dans le septum entre l’extenseur du 5edoigt et l’extenseur
ulnaire du carpe (fig. 1 : 2). L’artère IOP s’épuise à l’avant-bras dans 2 à 5 %
des cas (1, 2, 3). L’artère interosseuse antérieure (artère IOA) descend en avant
(fig. 1 : 3) et donne en particulier deux branches qui perforent la membrane
interosseuse (MIO) (4). La branche perforante proximale (BPP) émerge
environ 10 cm au-dessus de l’interligne et descend dans le septum entre long
et court extenseurs du pouce (fig. 1 : 4). Elle constitue l’axe vasculaire du
lambeau interosseux antérieur (4). Mais dans 30 à 50 % des cas, la BPP naît
d’un tronc commun avec la branche perforante distale (BPD), de localisation
plus distale (3, 4). La BPD traverse la membrane interosseuse 4 à 5 cm en
amont de l’interligne (fig. 1 : 5) et s’anastomose avec l’artère IOP (1, 4). Cette
anastomose entre la BPD de l’artère IOA et l’artère IOP est constante quand
l’artère IOP est présente et constitue une arcade (fig. 1 : 5-2) située en
moyenne 35 mm en amont du processus styloïde de l’ulna (1). Elle permet
la réalisation du lambeau interosseux postérieur à flux rétrograde classique (2).
À partir de cette arcade entre les artères IO naissent en particulier : une branche
vers l’épiphyse radiale, permettant de lever un greffon osseux pédiculé (5), et
surtout une branche qui paraît prolonger la BPD de l’artère IOA (fig. 1 : 6)
et descend dans le 5ecompartiment pour s’anastomoser avec l’arcade dorsale
du carpe (1). Cette branche est constante et permet de reporter plus distale-
ment le point de rotation des lambeaux interosseux (6).
En amont du poignet, l’AU donne une branche collatérale, le rameau dorsal
(fig. 1 : 7), présent dans 99 % des cas (7). Il naît 2 à 5 cm en amont du pisi-
forme, passe sous le fléchisseur ulnaire du carpe et se divise en deux branches :
la branche ascendante vascularise la peau ulnaire de l’avant-bras et constitue
le support vasculaire du lambeau de Becker (7); la branche descendante pré-
sente une anastomose constante avec l’arcade dorsale du carpe qui offre la pos-
sibilité de transformer ce lambeau péninsulaire, en un lambeau en îlot à flux
rétrograde par section du rameau dorsal de l’artère ulnaire (6). Sa branche
distale médiale échange une anastomose constante, sur le bord ulnaire de la
MCP, avec le réseau palmaire, et constitue la base du lambeau paramétacar-
pien ulnaire à flux rétrograde (8).
L’artère radiale et ses branches
(fig. 1 : 8 à 11)
L’artère radiale (AR) (fig. 1 : 8) donne de nombreuses branches pour les tégu-
ments de la face antérolatérale de l’avant-bras, qui sont à la base du lambeau
dit « chinois » (9). Elle donne aussi des branches perforantes distales qui per-
mettent de prélever des lambeaux fascio-graisseux au niveau de la face anté-
rieure de l’avant-bras sans avoir à sacrifier l’AR (10). Au niveau du processus
styloïde radial, elle donne naissance au rameau carpien palmaire (fig. 1 : 9) qui
chemine sur la face palmaire de l’extrémité distale du radius, au bord distal
du carré pronateur. Cette branche collatérale est constante et permet de pré-
lever au niveau de la face antérieure de l’épiphyse radiale un greffon osseux
pédiculé (11). Le rameau palmaire (branche radiopalmaire) se détache de l’AR
juste avant que celle-ci ne s’incline latéralement. Il s’anastomose classiquement
avec l’AU pour former l’arcade palmaire superficielle (APS).