doivent signaler les patients qui semblent ne plus être en mesure de conduire de façon
sécuritaire.
Il serait également important de communiquer avec votre compagnie d’assurance automobile
pour lui transmettre l'information obtenue auprès de votre médecin. Des modifications seront
peut-être apportées à votre couverture selon votre cas particulier. L’omission de divulguer un
diagnostic pourrait affecter votre police d’assurance.
« Il s'agit d'une question délicate, déclare le Dr Tom Schweizer, neuroscientifique à l'Hôpital St.
Michael de Toronto. L'évaluation est ambiguë, subjective, et se fait patient par patient. »
Les médecins peuvent évaluer la fonction exécutive, les aptitudes visuelles et spatiales, la
mémoire à court terme et le temps de réaction. Ces examens offrent une vue d'ensemble des
aptitudes cognitives et peuvent aider à établir un diagnostic de maladie cognitive, mais non pas
à évaluer les aptitudes au volant.
Les choses se compliquent lorsqu'un automobiliste reçoit un diagnostic de maladie cognitive
légère. Les directives de l'AMC ne précisent pas s'il faut le signaler au ministère. Au mieux, le
médecin doit se contenter d'une approximation des capacités de la personne au volant.
Le Dr Schweizer aimerait apporter une solution. Il mène à l'heure actuelle une étude de deux
ans avec son équipe de l'Hôpital St. Michael pour mieux comprendre les types de problèmes
éprouvés au volant par les automobilistes atteints d'une maladie cognitive et les régions du
cerveau mises en cause.
Grâce à une aide financière du Programme de recherche de la Société Alzheimer, le Dr
Schweizer et son équipe procèdent à la numérisation par balayage du cerveau de trois groupes
de 15 personnes alors qu'elles sont au volant d'un simulateur de conduite. Les personnes du
premier groupe ne présentent aucun problème de santé, celles du deuxième ont reçu un
diagnostic de déficience cognitive légère et celles du troisième de maladie d'Alzheimer au stade
précoce.
Suivre de près le cerveau des conducteurs en pleine action
Ce qui rend cette étude unique, c'est qu'elle utilise un simulateur de conduite très réaliste à
l'intérieur d'un appareil d'imagerie à résonnance magnétique. Cela signifie que les chercheurs
peuvent voir ce qui se passe dans le cerveau de la personne lorsqu'elle effectue toutes les
manœuvres nécessaires à la conduite prudente.