Nouvelle Route du Littoral : une roche dans le jardin de la Région
La com', ça ose tout, c'est à cela qu'on la reconnaît... et c'est en cela qu'elle diffère de
l'information. D'où viendront les roches ? Y aura-t-il un péage ? Quel sera le coût réel de
l'ouvrage ? La Région, qui dépense des sommes impressionnantes pour « vendre » son projet,
n'a jamais donné au citoyen les informations qui lui permettraient de se faire une opinion...
Une roche dans le jardin de la Région...
Au mois de septembre dernier, j'évoquais dans une brève l'éventualité d'une importation massive de roches
sud-africaines dans le cadre du chantier de la Nouvelle route du littoral. L'information, qui circulait dans les milieux
économiques, ne tarda pas à être confirmée, précisée et enrichie dans nos colonnes par l'élu écologiste Jean-Pierre
Marchau. La réponse des entreprises concernées et de la Région Réunion, maître d'ouvrage, fut globalement
identique, quoique formulée dans des tonalités différentes.
Du côté des entrepreneurs, on assurait, main sur le coeur, qu'il n'en était pas question, et que les roches
massives seraient extraites à La Réunion, qu'il ne fallait pas croire tout ce qui était écrit sur l'Internet etc — bref,
que votre serviteur répandait des zistoire grandiab'.
Un son de cloche un peu moins clair résonnait au beffroi de la Pyramide inversée, d'où une source citée par nos
confrère du JIR, aussi assurée qu'un boug train rode vavangue su pied jamblon comme on dit, réfutait tout recours à
une « piste sud africaine », tout en expliquant qu'après tout, c'était l'affaire des entreprises retenues, et qu'au final,
hé bien, on importerait peut-être des roches s'il n'y en avait pas assez à La Réunion.
De ces considérations claires comme du jus de chaussette, contredisant les annonces très officielles de la
Région, selon lesquelles toutes les roches seraient extraites à La Réunion, il n'était pas difficile de déduire que, oui,
l'importation était bien au programme. L'affaire semblait d'autant plus probable au regard du calvaire que constitue,
pour la Région, l'ouverture de carrières dont ne veulent ni les écologistes, ni les riverains des sites pressentis.
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