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PREMIÈRE PARTIE
Le menhir christianisé de Men-Marz à Brignogan, avec sa hauteur de 8,5mètres,
est l’un des plus hauts du monde. Édié entre 6000 et 2500ans av. J.-C., il a la
particularité de ne pas être enterré, mais posé à même le sol avec sa masse de
80 tonnes. Son nom veut dire « pierre de miracle ». En eet, une légende raconte
que saint Paul Aurélien serait venu en cet endroit accompagné de sa sœur. À mi-
hauteur du menhir, on peut voir une petite encoche. Les jeunes lles d’autrefois
essayaient de la viser et y lançaient des petits cailloux : s’ils restaient dans
l’entaille, c’était le signe qu’elles se marieraient dans l’année…
(Photo Jacques Monbeig)
Les menhirs bretons, les cairns d’Irlande, les obélisques et colonnes
d’Égypte, les géants de l’île de Pâques attestent de montrer par
la verticalité les aspirations de l’homme à « communiquer avec
le divin ». Les hommes d’autrefois, dont se fait écho la tradition
populaire, croyaient que ces pierres levées étaient habitées par
des êtres surnaturels tels que les fées ou les elfes. Ce n’est pas
sans raison que l’on trouve aujourd’hui encore des noms de lieux
tels que La roche aux Fées ou La pierre des Fées. Mais, parfois, une
croix surmonte le menhir, indiquant la marque du christianisme qui
remplaça l’ancienne religion des Celtes, comme on peut le voir en
Bretagne, par exemple. Les rochers dans la nature étaient donc habités