le symbolisme de la pierre à travers l`histoire

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JEAN-FRANÇOIS BLONDEL
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE
À TRAVERS L’HISTOIRE
« De la Bible à la pierre philosophale »
TrajectoirE
É di t i o n s
PREMIÈRE PARTIE
La pierre : symbole d’éternité
et mémoire de l’Humanité
1. Les alignements de pierres de
la Préhistoire ont-ils transmis un
message aux générations futures ?
Menhir
Les menhirs sont des pierres levées ou pierres longues. Ce mot vient du breton
Men, « la pierre » et Hir, qui veut dire « longue ».
(Photo Jacques Monbeig)
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LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Alignements de Lagatjar à Camaret-sur-Mer (Finistère)
Les pierres levées de Lagatjar sur la commune de Camaret-sur-Mer datent de 3000
à 2500 ans avant notre ère. Cet alignement se compose de 65 menhirs (ou « pierres
longues » en breton) sur une longueur de 200 mètres. Les archéologues lui attribuent
une destination astronomique. Il n’en reste plus qu’une centaine aujourd’hui sur les
600 existant encore en 1776.
(Photo Jacques Monbeig)
Alignements de Saint-Just (Ille-et-Vilaine)
La commune de Saint-Just (Ille-et-Vilaine) comprend un grand nombre de pierres
levées : menhirs, dolmens datant de l’époque néolithique.
(Photo Jacques Monbeig)
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PREMIÈRE PARTIE
Menhir de Brignogan (Finistère)
Le menhir christianisé de Men-Marz à Brignogan, avec sa hauteur de 8,5 mètres,
est l’un des plus hauts du monde. Édifié entre 6000 et 2500 ans av. J.-C., il a la
particularité de ne pas être enterré, mais posé à même le sol avec sa masse de
80 tonnes. Son nom veut dire « pierre de miracle ». En effet, une légende raconte
que saint Paul Aurélien serait venu en cet endroit accompagné de sa sœur. À mihauteur du menhir, on peut voir une petite encoche. Les jeunes filles d’autrefois
essayaient de la viser et y lançaient des petits cailloux : s’ils restaient dans
l’entaille, c’était le signe qu’elles se marieraient dans l’année…
(Photo Jacques Monbeig)
Les menhirs bretons, les cairns d’Irlande, les obélisques et colonnes
d’Égypte, les géants de l’île de Pâques attestent de montrer par
la verticalité les aspirations de l’homme à « communiquer avec
le divin ». Les hommes d’autrefois, dont se fait écho la tradition
populaire, croyaient que ces pierres levées étaient habitées par
des êtres surnaturels tels que les fées ou les elfes. Ce n’est pas
sans raison que l’on trouve aujourd’hui encore des noms de lieux
tels que La roche aux Fées ou La pierre des Fées. Mais, parfois, une
croix surmonte le menhir, indiquant la marque du christianisme qui
remplaça l’ancienne religion des Celtes, comme on peut le voir en
Bretagne, par exemple. Les rochers dans la nature étaient donc habités
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LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
par des êtres surnaturels, montrant par là que la pierre avait aussi
une relation avec le sacré. À cet égard, les traditions populaires n’ont
pas manqué d’y mêler des pratiques et croyances superstitieuses.
C’est ainsi qu’en Bretagne, les habitants des campagnes croyaient
autrefois qu’à certaines époques de l’année, les nuits de clair de lune,
des nains et gnomes affreux appelés les « Cornandon » sortaient de
leurs forêts ou de leurs souterrains, et formaient une ronde infernale
autour des menhirs et des dolmens, dans le but d’effrayer le voyageur
qui s’était égaré sur les landes désertes…
Menhirs et dolmens
En langue bretonne, men veut dire « pierre », que l’on retrouve dans
men-hir avec hir qui signifie « longue », d’où pierre longue ; et dolmen, où dol veut dire « table », d’où table de pierre.
Le menhir est donc une pierre longue, une sorte d’obélisque dont
on suppose qu’au moins un quart de sa longueur totale est enfoui
sous terre. On pense que ces pierres longues ont pu être élevées
par les druides à l’époque où cette religion régnait en Bretagne et
sur l’ensemble de la Gaule.
Le dolmen est une table de pierre. Il consiste en un ensemble
de pierres verticales, surmonté d’une grande pierre plate posée
horizontalement. Certains ont cru voir un usage sacrificiel, en
remarquant que sur certains, une rigole suivait le long de la pierre,
laissant imaginer un usage sacrificiel et l’écoulement du sang des
victimes (animales ou humaines ?). On aurait même trouvé près de
ces « autels » des fragments d’os calcinés, des haches en pierres, des
cendres, etc.
Quant aux menhirs isolés, lorsqu’ils sont seuls et ne font pas partie
d’un alignement de mégalithes, ils auraient peut-être marqué
l’emplacement d’une sépulture.
Tout cela n’est que conjectures…
Les exemples ne manquent pas. Nous pourrions citer les alignements
de Carnac (Morbihan), qui sont les plus connus en France, ce couloir
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PREMIÈRE PARTIE
de pierres d’une vingtaine de mètres de long sur cinq de large au
village d’Essé (Ille-et-Vilaine). Il se compose d’une quarantaine de
pierres, dont les plus lourdes atteignent les quarante tonnes,
tandis qu’un linteau de cinq mètres de long en orne l’entrée.
Les scientifiques se demandent aujourd’hui encore comment
des pierres aussi lourdes ont pu être dressées à une époque
(la Préhistoire) où les engins de levage n’existaient pas, et comment
les hommes de cette époque ont pu les transporter, parfois de fort
loin, alors que l’invention de la roue n’existait pas encore non plus ?
Tout cela reste un mystère…
Beaucoup de légendes se sont empressées de fournir des
explications sur les origines de ces pierres et recourir ainsi au
merveilleux. Il ressort souvent le thème de l’existence de fées de
taille gigantesques qui auraient tenu ces pierres dans leur tablier.
Souvenirs d’une race de géants aujourd’hui disparue ? Pourquoi pas ?
D’autres traditions populaires expliqueraient que les fées auraient
construit les dolmens de la roche aux Fées pour protéger les âmes
des défunts des esprits méchants. Autrefois, une épaisse forêt
entourait ces alignements de pierre. Un jour, la forêt aurait disparu
et les fées se seraient enfuies, et depuis ce jour, on entend comme
un sifflement entre les pierres, traduisant les lamentations des âmes
auxquelles les fées ne rendent plus visite ! Ces légendes enfantines
nous font peut-être sourire. Elles témoignent néanmoins de
croyances populaires fortement ancrées dans les esprits des gens
simples, qui veulent que ces pierres aient un lien avec l’au-delà, et
qu’elles aient été bâties par des êtres surnaturels.
Le cas de Stonehenge : cet emblématique temple
de la Préhistoire
C’est le cas, en particulier, des pierres de Stonehenge (ou les
« pierres suspendues ») en Grande-Bretagne, alignées en cercles
concentriques, et dont certaines ne pèsent pas moins de
cinquante tonnes ! On se pose encore la question de l’origine de
ces alignements de pierres gigantesques ? Comment ces dernières
ont-elles été dressées ? Comme les scientifiques ne purent donner
de réponse, on fit alors appel au merveilleux ! N’a-t-on pas fait venir
le diable en personne, qui aurait transporté les pierres ?
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LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Stonehenge (G.-B.)
Ces alignements de pierres colossales en arc de cercle sont et demeurent une
énigme : on peut en effet se poser la question : quel peuple les a alignées en cet
endroit, à quelle époque et surtout sans quel but ?
(domaine public, photo ©Guenter Wieschendahl)
C’est du moins ce que nous rappelle cette légende, dite « du
diable », dont il est fait mention pour la première fois en 1660
concernant les alignements de Stonehenge. Les pierres se seraient
trouvées en Irlande, sous la garde d’une vieille femme. Le diable
lui aurait dit qu’il désirait s’en rendre acquéreur et lui proposa un
marché. Elle recevrait autant d’argent qu’elle le souhaitait pendant
tout le temps que ce dernier les chargerait. La vieille femme
accepta le marché, et le diable mit devant elle une bourse pleine
de pièces. Mais quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu’elle s’aperçut
que le malin avait déjà tout chargé sur son dos, alors qu’elle avait
à peine eu le temps de prendre la première pièce ! Le démon s’en
alla vers la pleine de Salisbury en s’envolant avec son lourd fardeau.
Dès qu’il arriva à l’endroit choisi, il se mit immédiatement à l’œuvre.
Il était minuit. Peu avant l’arrivée du jour, il allait poser la dernière
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PREMIÈRE PARTIE
pierre, et, satisfait de son travail, il dit à haute voix : « Personne ne saura
jamais comment ces pierres sont venues ici, ni d’où elles viennent. »
C’est alors qu’une voix, celle d’un moine qui avait dormi la nuit près
de la construction, se fit entendre : « C’est le moins que l’on puisse
dire », ou quelque chose comme cela. Furieux d’avoir été vu, le diable
prit la pierre et la lança sur le moine. Celui-ci s’enfuit, mais la pierre
le frappa au talon. Il paraît que la pierre en porte encore la marque
aujourd’hui, et ce sont les raisons pour laquelle elle s’appelle la
Heel stone, la « pierre du talon ».
Quoi qu’il en soit, « ce monument unique au monde, nous dit
Fernand Niel8, « semble être venu en ce lieu par enchantement »,
et les paroles du diable traduisent cette impression que
« personne ne saura jamais comment ces pierres sont venues ici, ni
d’où elles viennent ».
Aujourd’hui encore, les scientifiques ne peuvent expliquer comment
ces énormes roches ont pu être déplacées sur des distances de
plusieurs centaines de kilomètres. Par quel moyen les tailleurs de
pierre ont-ils pu tailler, probablement dans la carrière, des morceaux
de roche aussi grands ?
Plusieurs théories sont avancées expliquant les origines de ce site :
lieu de sépulture géant ? Lieu de culte ? Observatoire astronomique
des premiers âges ? Avec un alignement de pierres en relation avec
des points solsticiaux ou équinoxiaux, ainsi qu’avec ceux des levers
et couchers du soleil et de la lune ? Toutes ces hypothèses sont
possibles. La dernière étant la plus plausible.
Quel est le message des mégalithes ?
Si l’on considère les mégalithes de Stonehenge ou de Carnac,
par exemple, le message transmis par ces pierres est peut-être
muet, mais il nous communique néanmoins quelque chose qui est
immatériel : une impression étrange qui parle à nos âmes et nous
invite à la réflexion. Nous pouvons nous demander si ces champs de
8. Fernand Niel, Stonehenge, temple mystérieux de la Préhistoire, Robert Laffont,
1974.
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LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
pierre, qui dressent et alignent leurs stèles en des lieux bien précis
de la planète, ne veulent pas nous communiquer un message, qui
transcende le temps et les civilisations ?
Des études minutieuses menées depuis plusieurs décennies par
les archéologues ont démontré que l’alignement des mégalithes,
à l’endroit où nous les trouvons aujourd’hui, n’est pas le fait du
hasard. Mais bien plutôt le résultat d’une détermination de les
aligner dans une direction bien particulière, en l’occurrence vers le
« lever du soleil » le jour des solstices, démontrant la vénération
éternelle des peuples de la terre pour l’astre du jour. « Ces milliers
de pierres – dira Gwenc’hlan le Scouëzec9 – dressées à travers le
pays (la Bretagne) voici des millénaires, n’ont cessé depuis lors de
susciter l’étonnement, l’inquiétude, la vénération, l’admiration, bref
d’émouvoir l’âme des hommes, de poser une énigme à leur esprit. »
On a cru longtemps que les alignements de menhirs, comme à
Carnac où ils sont très nombreux, ont pu constituer des cimetières
ou des lieux de réunion des assemblées druidiques. Cette théorie
semble abandonnée aujourd’hui, au profit de celle mettant en
avant des raisons astronomiques liées aux solstices et à l’admiration
du soleil.
La religion des druides
De tout temps, les civilisations qui naissent, prospèrent puis
disparaissent un jour ont confié à la pierre le soin de transmettre
un message aux hommes, comme un lointain souvenir de leur
éphémère passage. Si l’on se tourne vers le passé, en plus de la
période de la Préhistoire que nous venons de citer, nous pourrions
donner une multitude d’exemples qui abondent dans ce sens.
C’est ainsi que, plus près de nous, les façades et les flèches des
cathédrales romanes ou gothiques transmettent, grâce à la variété
et au symbolisme de leur statuaire, le message d’une époque de
ferveur religieuse, le Moyen Âge chrétien, qui s’est manifestée par
l’élévation de ces tours de pierre gigantesques, pour la seule gloire
de Dieu.
9. Gwenc’hlan le Scouëzec, Bretagne terre sacrée, Éd. Albatros, Paris, 1977.
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2. Ces pierres venues du ciel :
« messagères de l’infini » ?
Météorite exposée au American Museum of Natural History de New-York
Ces pierres tombées du ciel ont souvent été considérées par les peuples
comme des « messagères des dieux ». Cette météorite présente un aspect
singulier après son voyage à travers la haute atmosphère à une vitesse pouvant
atteindre 100 000 km/h.
(licence GFDL ©Dante Alighieri)
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LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Météores, météorites et étoiles filantes
Les « pierres tombées du ciel », que l’on appelle ordinairement
« météorites », ont souvent été considérées par les peuples des
civilisations antiques, comme des messagères des dieux, et par
là même annonciatrices de bonnes ou de mauvaises nouvelles.
Elles ont été interprétées comme des « pierres parlantes », et, à ce
titre, faisaient l’objet d’une grande vénération, a laquelle s’ajoutait
une certaine peur de ces objets venus du ciel, tandis que l’on
échafaudait autour d’elles de nombreux mythes et légendes.
Ces pierres frappaient l’imagination des gens quand ils les
voyaient tomber, souvent accompagnées d’un sifflement et d’une
lumière intense due au frottement de la pierre sur les hautes
couches de l’atmosphère terrestre à plus de 100 000 km/h, et de
son échauffement inévitable provoquant la fusion de la roche.
Elles suscitaient à la fois la peur, le respect et l’adoration, et furent
bientôt considérées comme sacrées. On se mit à rechercher ces
pierres tombées du ciel, et on les garda précieusement comme
objets de culte dans les cérémonies religieuses, tel les bétyles
constituant l’omphalos des Grecs a Delphes ou la pierre noire de
La Kabaâ à La Mecque. Les bétyles en cône étaient doublement
vénérés : comme pierre venue du ciel et comme pierre conique.
Il y avait dans l’esprit des populations d’autrefois, cette idée que ces
pierres venues du ciel, que ce soit des météorites ou des météores10,
qui sont beaucoup plus grosses, étaient les annonciatrices d’un
présage bon ou mauvais issu des dieux. Toujours dans le domaine
des superstitions, il n’était pas rare que l’on fît un vœu, il n’y a pas
si longtemps encore, à la vue d’une étoile filante traversant le ciel
d’une belle nuit d’été. Comme si ces boules lumineuses étaient les
messagères des dieux, que l’on chargeait de leur transmettre un
message ! Depuis la Rome antique, on a le souvenir de ces météorites
et de ces pluies de pierres. Le phénomène est toujours le même
10. Si les « météorites » sont des pierres tombées du ciel, qui sont venues jusque
sur la surface du sol, les « météores » ou « étoiles filantes » sont uniquement des
traînées lumineuses constituées de pierres ou de cristaux de glace que l’on voit
la nuit dans le ciel. La plupart se consument entièrement au contact de la haute
atmosphère.
26
PREMIÈRE PARTIE
pour ce qui est des météorites : une boule incandescente traverse
le ciel à grande vitesse et vient s’écraser sur le sol avec une forte
explosion. Celle-ci effrayait la population. Si la météorite ne s’était
pas complètement consumée au contact de l’atmosphère terrestre,
il restait une masse mi-pierreuse mi-métallique, fumant encore au
fond du cratère creusé dans le sol. Ces météorites pouvaient peser
de quelques grammes à plusieurs tonnes pour les plus grosses.
Il y a 50 000 ans, une énorme météorite de 50 mètres de diamètre
est tombée dans le désert de l’Arizona (USA) et a engendré le
fameux Meteor Crater, qui mesure 1,2 km de diamètre et 175 m de
profondeur !
Meteor Crater en Arizona (É.-U.)
Une énorme météorite tombée dans le désert de l’Arizona, a laissé,
il y a 50 000 ans, cette excavation de plus de 1,2 km de diamètre et de 175 mètres
de profondeur…
(domaine public, photo © D. Roddy, U.S. Geological Survey)
Dans les époques passées, des météorites de très grande taille se
sont probablement abattues sur la terre provoquant de grands
bouleversements climatiques. C’est une hypothèse plausible.
Leur chute aurait provoqué, c’est une hypothèse avancée aujourd’hui
dans les milieux scientifiques, la disparition des dinosaures.
En se désagrégeant sur le sol, elles auraient provoqué l’apparition
27
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
d’un immense nuage de poussières, qui aurait recouvert toute la
surface de la terre. La conséquence en aurait été la disparition de
la photosynthèse solaire, entraînant la disparition de la végétation
luxuriante, qui était la principale alimentation de ces reptiles géants.
La thèse du météorite proposée dans les années 1980 semble être
aujourd’hui acceptée. On a même, dit-on, retrouvé un cratère de
plus de 200 km de diamètre qui pourrait être celui provoqué par
cette gigantesque météorite de l’ère primaire ! Il existe d’autres
témoignages, tels que celui de cette gigantesque explosion qui
eut lieu en 1903 en Sibérie dont on dit qu’elle fut entendue à des
centaines de kilomètres à la ronde. Elle vitrifia complètement une
forêt du Grand Nord sibérien et aurait été due à la chute d’une très
grosse météorite…
L’étude de la composition des météorites est du plus grand intérêt, car il
nous informe sur la formation de notre système solaire. Les météorites
gardent dans leur composition la mémoire de cette formation.
Histoire et légendes
Des pluies de pierres sont mentionnées à différentes époques
de l’Histoire. La référence la plus ancienne actuellement connue
relate un fait qui se produisit à Rome au viie siècle avant notre ère.
Beaucoup de sages de l’Antiquité, et parmi eux, Aristote, ont essayé
de donner une explication de leur origine. Au Moyen Âge, l’Église
a combattu le culte des météorites, qu’elle considérait comme un
culte païen, qu’il fallait extirper de l’esprit des gens. D’ailleurs, on
estimait qu’il ne pouvait y avoir de pierres venant du ciel, que c’était
un phénomène atmosphérique et terrestre. Cette idée fit force
de loi jusqu’au xviie siècle. Il faudra attendre John Wallis en 1676,
qui observa une pluie de météores, qu’il considéra comme des
débris de comète tombés dans l’atmosphère. Mais les scientifiques
contestèrent ces conclusions !
Il faudra attendre 1803, où, à la suite de la chute d’une pluie de
météorites à l’Aigle (Orne), le ministre de l’Intérieur de l’époque
Chaptal, scientifique de formation, décida d’envoyer le physicien
Biot enquêter sur place. Le rapport de Biot établit d’une manière
formelle, à la suite d’échantillons ramassés par lui-même, que ces
28
PREMIÈRE PARTIE
pierres ainsi que les autres étaient en provenance du ciel, ce que la
communauté scientifique de l’époque fut obligée d’accepter !
D’où provenaient ces météorites ? Pour la plupart, elles étaient
issues des astéroïdes, qui sont au nombre de 30 000 et qui se
déplacent entre Mars et Jupiter, ces astéroïdes étant les débris
d’une planète dont l’orbite se situait entre les orbites de ces deux
dernières planètes.
Il est tentant de voir dans ces météorites des pierres sacrées dont
parlent les mythes et les légendes, et qui ont fait l’objet d’un culte.
On a classé dans cette catégorie la pierre de foudre tombée en
Crète, les pluies de pierres dans le Livre de Josué (Bible) et qui mit
en déroute les ennemis du peuple juif, la pierre noire conservée
dans La Kabaâ à La Mecque, etc.
La pierre tombée du front de Lucifer
Dans le domaine du légendaire, on peut aussi citer la légende du
Graal et la pierre tombée du front de Lucifer, qui était une émeraude.
Celui-ci la perdit quand il combattit l’archange saint Michel.
Cette émeraude tomba dans la mer et fut repêchée et taillée en
une coupe de 144 facettes : le Saint Graal. La reine de Saba offrit
cette coupe au roi Salomon. Elle réapparut plus tard, lors de la Cène,
qui fut le dernier repas du Christ, puis au moment de sa crucifixion
où, entre les mains de Joseph d’Arymathie, elle servit à recueillir
le sang du Christ. Joseph d’Arymathie l’aurait ensuite emportée
en Angleterre, où les chevaliers de la Table ronde partirent à sa
recherche.
Avec les chevaliers de la Table ronde et l’Angleterre, la pierre du
Graal vint se confondre avec une autre pierre dont le nom est
« pierre du Fal » ou « pierre du Destin ». Nous retrouvons cette
pierre un peu plus loin dans ce texte, sous le nom de « pierre du
Couronnement », car c’est sur cette dernière que furent couronnés
les rois d’Écosse, puis les rois d’Angleterre. Cette pierre criait chaque
fois qu’un futur roi voulait s’asseoir dessus. Dans une autre version,
la version allemande de Wolfram von Eischenbach, le Graal n’est
plus une coupe, mais une pierre tombée du ciel.
29
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Revenons à la première version de la légende : celle de l’émeraude
tombée du front de Lucifer. Selon Jean Markale, cette version
viendrait du Moyen-Orient, et l’on en trouverait des traces dans
deux apocryphes : l’évangile de Nicodème et les écrits de Pilate.
Dans les écrits gnostiques de Nag Hammadi retrouvés en 1945, la
pierre est tombée du front de Lucifer lorsque celui-ci est précipité
dans l’abîme, c’est une pierre de lumière. Ces écrits nous disent
qu’ensuite elle apparut dans le Jardin d’Éden aux pieds d’Adam et
Ève, tandis que, lorsqu’ils furent chassés du Paradis, ils l’emportèrent
avec eux, et elle se transmit de générations en générations.
Enfin, elle arriva entre les mains de Ponce Pilate. Ce dernier fit tailler
la pierre en forme de coupe et la donna à Joseph d’Arymathie, qui
recueillit le sang du Christ à la descente de la Croix, et mit le précieux
dépôt en lieu sûr.
La légende des pierres de foudre ou « céraunies »
Avant de refermer ce chapitre sur les « pierres tombées du ciel », nous
ne manquerons pas de présenter ce que l’on appelle « les pierres de
foudre ». Elles apparaissent essentiellement après que la foudre est
tombée sur un sol riche en silice, comme c’est le cas dans les déserts.
Dans les temps anciens, la croyance populaire voulait que cette
pierre se forme et tombe avec la foudre et s’enfouisse dans le sol. Les
scientifiques expliquent aujourd’hui la formation de cette « céraunie »
de la manière suivante : quand un éclair tombe sur le sol, il libère une
quantité d’énergie considérable, à tel point que la température peut,
en cet endroit, atteindre plusieurs milliers de degrés. S’engouffrant
dans le sol, la foudre vitrifie la roche qui se trouve sur son passage,
et crée sur son trajet une pierre allongée en forme de bâton plus ou
moins courbe, épousant le trajet suivi par la foudre dans le sol, et de
couleur plus ou moins translucide. On appelle aussi ces bâtons des
« fulgurites ». La croyance populaire s’était emparée de cette pierre
mystérieuse et lui attribuait des vertus surnaturelles…
C’est ce que l’on découvre dans cet étrange poème en vieux français,
sur la pierre de Foudre que nous avons transcrit en français moderne,
où se mêlent croyances populaires et superstitions. Ce texte figure, à
l’origine, dans le Lapidaire alphabétique, attribué à Philippe de Thaon,
moine et poète anglo-normand qui vivait au début du xiie siècle.
30
PREMIÈRE PARTIE
Que de vertus sont attribuées à cette pierre ! C’est vraiment une
pierre miraculeuse !
Voici le texte en vieux français du
français moderne :
Ceraunius
Ceraunius est une père
Si est faite en tel manere :
Quant il tone maiestement
E pluie se melle od le vent,
Li vent funt la pluie endurcir
E en galeste devenir
Auques trenchante et quarree,
Cume saiete barbelee.
Iceste neist al firmament
La u se cumbatent li vent.
Par grant vertu d’iloc descent :
Ço qu’ele conseut art e fent ;
E s’est hom que la voille querre,
Nef pez la poet trover en tere.
Ceste pere est fuldre apelee ;
D’iloc a neof jurz ert trove
Que ele chet del firmament,
Issi cum dient mainte gent ;
E hom qui ceste pere avra
E chastement la portera,
Ja fudre mal ne li fera
N’a la maisun u il serra,
Ne ja en mer nen ert dampnez
Par fudre ne par tempestez ;
Vertuz de peres e tençons
Surmunterat et achaisuns,
E li songes qu’il sungera
Trestut a ben li turnera,
Ne ja ne li mesavendra
Qui ceste pere portera.
Tel vertu ad ceraunius,
Issi cum dit Tyberius.
xiie siècle
et sa traduction en
La céraunie
Il est une pierre, la céraunie :
Voici comme elle est faite.
Quand il tonne puissamment,
Et que la pluie se mêle avec le vent,
Les vents font durcir la pluie
Et la transforment en une pierre
Quelque peu tranchante et carrée,
Comme une flèche garnie de pointes.
Celle-ci naît au firmament,
Là où se combattent les vents.
Elle descend de là avec grande force ;
Elle brûle et fend ce qu’elle atteint.
Et si quelqu’un veut la chercher,
Il peut la trouver neuf pieds sous terre.
Cette pierre est appelée « foudre ».
Elle sera trouvée d’ici à neuf jours
Après être tombée du firmament,
C’est ce que disent beaucoup de gens.
Et à celui qui aura cette pierre
Et qui la portera chastement,
La foudre ne fera jamais aucun mal,
Ni à la maison où il sera,
Et il ne subira jamais nul dommage en mer
Ni par foudre, ni par tempêtes.
La force de ces pierres surmontera
et les batailles et les procès.
Et les rêves qu’il songera
tourneront tous à son avantage.
Et il ne lui arrivera rien de grave,
Celui qui portera cette pierre.
Telle vertu a la céraunie,
Comme le dit Tibère.
31
3. La pierre : mémoire de l’humanité
L’écriture de la loi, de Moïse à Bouddha…
Tables de la Loi, vitrail de l’église St Remy de Dieppe
Selon les Écritures en Exode et Deutéronome, ces deux tables de pierre
représentent les Dix Commandements de l’Alliance faite entre Dieu et les
hommes. Ceux-ci devront les conserver dans un coffre, qui n’est autre que l’Arche
d’Alliance gardée par les deux chérubins et installée dans le Saint des Saints
(ou débir) du premier temple de Jérusalem.
(Photo Jacques Monbeig)
33
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Lorsque les hommes ont voulu laisser un message à la postérité,
c’est à la pierre qu’ils l’ont confié ; grâce à son caractère indestructible,
et donc éternel, elle est une « mémoire » de l’humanité.
Les exemples ne manquent pas dans l’Histoire pour nous en
convaincre. Ainsi en est-il des « Tables de la Loi » sur lesquelles fut
gravé l’enseignement que l’Éternel donna à Moïse sur le mont Sinaï.
Il en est fait mention dans les rituels de la Bauhütte germanique11,
dans des instructions par demandes et réponses :
« D. Pourquoi Moïse fut-il le premier tailleur de pierre ?
« R. Parce que Dieu l’avait accompagné dans son ascension dans le
mont Sinaï et lui a remis les Dix Commandements écrits de sa main,
que Moïse a taillés ensuite sur les tables de pierre. »
L’écriture d’un enseignement sacré est présente dans d’autres
religions du monde. C’est ainsi que dans le « Plus grand Livre du
monde », qui se trouve à la pagode de Kuthodaw, en Birmanie, nous
pouvons voir gravés à jamais, en langue pãli sur des stèles de pierre,
les enseignements du Bouddha. À Ninive, dans le palais du roi
d’Assyrie, on a retrouvé des pierres ainsi que des tablettes d’argile
cuite gravées de signes cunéiformes, plusieurs fois millénaires…
Les obélisques de l’Égypte ancienne remplis de hiéroglyphes ne
sont-ils pas, eux aussi, un témoignage sur plusieurs millénaires
d’une civilisation disparue ?
Plus près de nous, les concepteurs de la nouvelle bibliothèque
d’Alexandrie, construite sur le même emplacement que l’ancienne,
ont gravé sur la pierre de ses murs des hiéroglyphes constitués
de caractères appartenant aux divers systèmes d’écriture
contemporains. Ces derniers transcrivant les langues du monde
entier, qui sont aux sources de toutes les cultures.
11. Ancienne confrérie des Compagnons tailleurs de pierre germaniques. Nous en
parlerons plus loin.
34
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ...............................................................................................7
PREMIÈRE PARTIE
LA PIERRE : SYMBOLE D’ÉTERNITÉ ET MÉMOIRE DE
L’HUMANITÉ ................................................................................................... 15
1. Les alignements de pierre de la préhistoire ont-ils transmis un
message aux générations futures ? ......................................................... 17
Menhirs et dolmens.................................................................................. 20
Le cas de Stonehenge : cet emblématique temple de la Préhistoire ?..... 21
Quel est le message des Mégalithes ?................................................... 23
La religion des druides.............................................................................. 24
2. Ces pierres venues du ciel : messagères de l’infini ? ........................... 25
Météores, météorites et étoiles filantes............................................... 26
Histoire et légendes.................................................................................. 28
La pierre tombée du front de Lucifer.................................................... 29
La légende des pierres de foudre ou « céraunies »............................... 30
3. La pierre : mémoire de l’humanité ........................................................... 33
L’écriture de la Loi, de Moïse à Bouddha…........................................... 33
La pierre de Rosette : la pierre qui a permis le déchiffrement des
hiéroglyphes............................................................................................... 35
Le lapis niger (pierre noire) à Rome........................................................ 36
Les bâtisseurs de cathédrales ont-ils laissé un message dans la
pierre ?........................................................................................................ 38
Les obélisques et leurs mystères............................................................ 42
Aujourd’hui encore, les grands monuments conservent-ils des noms
ou des signes placés là pour la postérité ?............................................ 45
4. Le pouvoir guérisseur des pierres ou les secrets de la lithothérapie ..... 47
La pierre percée et le lit de saint Gouesnou à Saint-Gouesnou
(Finistère).................................................................................................... 48
251
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
Men-An-Tol (Cornouailles, Royaume Uni).............................................. 49
Menhir de la pierre percée de Saint-Maur-de-Touraine...................... 49
Histoire de la « pierre des Fièvres » au Puy-en-Velay........................... 50
Les pierres favoriseraient-elles la fécondité ?....................................... 51
Les secrets de la lithothérapie : des origines au troisième millénaire....... 52
5. Ces pierres qui ont scellé le cours de l’Histoire .............................. 55
L’étrange histoire de la « pierre du Destin » (Stone of Destiny)
en Écosse..................................................................................................... 55
La légende du mont Saint-Michel........................................................... 58
6. La pierre a-t-elle fait l’objet de rites sacrificiels ? ............................... 59
Sacrifices d’animaux ou sacrifices humains ?........................................ 59
Quand les légendes relatent des sacrifices sur le chantier................ 60
Quand les rites opératifs opéraient symboliquement d’anciennes
pratiques sacrificielles.............................................................................. 60
La Beinhaus ou la « Maison des ossements », chez les opératifs
allemands.................................................................................................... 61
Le « drame hiramique » dans les rites maçonniques modernes........ 62
7. La Pierre : symbole de l’acte fondateur de l’homme avec Dieu ............... 63
Le « songe de Jacob » et l’acte fondateur de la relation de l’homme
avec Dieu..................................................................................................... 63
La pierre du patriarche Noé..................................................................... 65
La pierre et son symbolisme dans la Bible............................................ 66
La pierre dans le Zohar : Eben Shetiyah ou la pierre de la Fondation.......68
La pierre angulaire dans la tradition chrétienne, la pierre « rejetée
des bâtisseurs ».......................................................................................... 71
La pierre d’angle dans la tradition hébraïque ou Eben Rosh Pinnâh.....79
Le bois : matériau de la rédemption a aussi une légende.................. 80
La pierre d’angle dans l’Islam ou Hajar-er-Runk.................................... 81
8. La lithomancie ou la divination par les pierres ..................................... 85
DEUXIÈME PARTIE
LA FRANC-MAÇONNERIE A FAIT DE LA PIERRE LE SYMBOLE DE
CE QUI EST « PERFECTIBLE ». POURQUOI ? ......................................... 87
9. Retour sur les origines de la franc-maçonnerie .................................... 89
Pourquoi la franc-maçonnerie a-t-elle fait de la pierre le symbole de
ce qui est perfectible ?.............................................................................. 89
252
TABLE DES MATIÈRES
L’héritage des opératifs : légendes, rites et symboles........................ 96
Compagnonnage et franc-maçonnerie : un lointain cousinage ?...... 99
Les débuts de la franc-maçonnerie spéculative aux xviie et
xviiie siècles................................................................................................. 108
Aperçu sur les « pierres oubliées » de la franc-maçonnerie.............. 116
Le tableau de Loge est-il un héritage des opératifs ?........................ 118
10. Ces pierres de la franc-maçonnerie : que nous dévoilent-elles ? ...... 123
La pierre brute et la pierre cubique sur les tableaux de Loge......... 123
La pierre brute symbole de l’homme grossier en proie à ses passions....124
La pierre cubique symbole de la Perfection......................................... 127
La pierre cubique à pointe et le mystère de ses origines................... 130
La pierre cubique à pointe dans les grades « bleus » ou grades
symboliques........................................................................................... 131
La pierre cubique à pointe dans les Hauts Grades maçonniques..... 133
La pierre cubique à pointe dans les grades de Perfection................. 135
La pierre cubique à pointe au 18e degré de Chevalier Rose-Croix....... 142
La clef de voûte et le couronnement de l’œuvre............................... 145
La clef de voûte et son symbolisme.................................................... 148
La clef de voûte et la « maçonnerie de Marque »...............................149
La pierre de Fondation ou la première pierre...................................... 154
Légendes relatant des sacrifices sur les chantiers de cathédrale....... 155
Des cérémonies rituelles faisant des simulacres de sacrifices............ 156
Symbolisme de la pierre de fondation en franc-maçonnerie.............. 158
Les pierres vivantes des Évangiles.......................................................... 161
11. La pierre d’agate, la pierre de jaspe, la pierre de porphyre .................. 165
La pierre d’agate ou la « pierre qui parle ».......................................... 165
La pierre de jaspe sanguin ou la « pierre des martyrs »..................... 166
La pierre de porphyre ou la « pierre d’Enoch »................................... 168
12. Le devoir du franc-maçon : polir sa propre pierre ........................... 171
TROISIÈME PARTIE
LA PIERRE PHILOSOPHALE N’EST PAS UNE PIERRE. EST-CE UN
MYTHE ? MAIS, POURQUOI PARLE-T-ON DE « PIERRE » ? .......... 175
13. La pierre philosophale ............................................................................ 177
Qu’est-ce que la pierre philosophale ? Que représente-t-elle ?....... 178
Définition de l’alchimie........................................................................... 180
Les étapes du Grand Œuvre................................................................... 181
253
LE SYMBOLISME DE LA PIERRE À TRAVERS L’HISTOIRE
14. La quête philosophale à travers les âges ........................................... 183
Origine de l’alchimie............................................................................... 185
Les grandes étapes de l’alchimie.......................................................... 187
15. Les alchimistes ont-ils confié à la pierre une partie de leurs secrets ? ... 191
L’alchimie au Moyen Âge........................................................................ 191
Les cathédrales recèlent-elles un message caché ?........................... 193
Les cathédrales : « Demeures philosophales »................................... 195
Représentation des Vices et des Vertus sur la façade de
Notre-Dame de Paris…........................................................................... 198
… et leur interprétation alchimique.................................................... 200
16. L’alchimie spirituelle et la franc-maçonnerie .................................... 203
Alchimie, rosicrucianisme et maçonnerie............................................ 206
CONCLUSIONS .......................................................................................... 209
ANNEXES SUR LE SYMBOLISME DE LA PIERRE EN
FRANC-MAÇONNERIE ......................................................................... 215
Annexe 1. Aperçu sur les pierres « oubliées » de la franc-maçonnerie .......217
Annexe 2. Relation entre la clef de voûte de la maçonnerie de Marque
et le « caveau voûté » de la maçonnerie de l’Arche Royale .................229
Annexe 3. Le mot V.I.T.R.I.O.L. des cabinets de réflexion
maçonniques fait référence à une « pierre cachée des Sages ».
Pourquoi une pierre ? Pourquoi est-elle « cachée » ? ........................ 233
Petit Lexique alchimique ......................................................................... 239
Index des noms cités .................................................................................. 241
Bibliographie ................................................................................................. 247
254
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