AIH – Virus de l'immunodéficience humaine
1. La primo-infection
Elle est symptomatique une fois sur deux environ, pouvant associer à de la fièvre, des adénopathies avec
angine, éruption, méningite, voire encéphalite. Un syndrome mononucléosique peut être le signe d’une primo-
infection à HIV. C'est donc un syndrome parfois proche d’une mononucléose infectieuse (MNI). Tous ces
signes vont rétrocéder.
Cependant, cette phase est marquée par un premier pic très élevé de virémie (antigénémie p24 positive et
nombreuses copies de RNA viral dans le plasma), l’infection s’établit dans les ganglions lymphatiques. C’est
là que les deux principales catégories de cellules cibles, les lymphocytes T CD4+ et les monocytes-
macrophages viennent s’infecter par le virus.
Au stade du SIDA, qui survient en moyenne après 10 ans d’évolution, le réseau des cellules folliculaires
dendritiques est détruit et les virus sont relargués dans la circulation.
La conséquence la plus frappante de l’infection à HIV est la baisse des lymphocytes T CD4+ telle qu’on
l’observe dans le sang. Elle survient déjà durant la primo-infection, puis se corrige partiellement en même
temps qu’apparaissent les anticorps neutralisants et les lymphocytes T CD8+ cytotoxiques spécifiques du virus.
Puis durant la phase de latence clinique la baisse des lymphocytes T CD4+ procède lentement pour s’accélérer
lors du passage au stade de SIDA.
2. La phase asymptomatique
Il ne s'agit pas d'une période d’infection virale latente : le taux de lymphocytes T CD4+ sanguins ne
retrouve pas son niveau initial et, si l’antigène p24 a généralement disparu, la virémie n’est pas supprimée :
persistance de lymphocytes sanguins circulants infectés et de molécules de RNA viral dans le plasma.
D’ailleurs, durant cette phase d’infection cliniquement asymptomatique, la transmission au partenaire sexuel,
ou la transmission par transfusion ou échange de seringue sont malheureusement possibles.
3. La phase SIDA
→ Le passage des lymphocytes T CD4+ circulants sous la barre des 200/mm3 de sang (normalement = 1000),
marque l’entrée dans le SIDA, en moyenne après 10 ans d’évolution.
Le réseau des cellules folliculaires dendritiques est détruit, et avec lui les centres germinatifs des formations
lymphoïdes, tandis que les virus sont relargués dans la circulation : l’antigène p24 réapparaît, avec titre à
nouveau élevé de virus dans le plasma ou les lymphocytes sanguins périphériques, et en miroir une baisse des
anticorps anti-p24. Cette phase de multiplication virale incontrôlée est aussi celle où les souches de virus
résistant aux antiviraux deviennent prédominantes.
Le SIDA est caractérisé par la survenue d’infections opportunistes, d’une encéphalite à HIV (marquée par un
état de démence), ou de néoplasies dont il existe 3 variétés liées à 3 catégories de virus :
•Maladie de Kaposi extensive (HHV-8)
•Lymphomes B (EBV)
•Cancers ano-génitaux et notamment des cancers du col extensifs (HPV-16 et 18)
IV. L'épidémiologie (Vue très rapidement)
Le virus est d’origine d'Afrique intertropicale et vient du singe. L'épidémie a été diffusée par les comportements
humains : les occidentaux, les rapports sexuels homosexuels non protégés, la toxicomanie, la transfusion
sanguine et la prostitution sans protection. Il y a 50 millions de personnes infectées dans le monde, avec 16 000
nouveaux cas par jour (6 millions par an), dont 95% au moins dans le Tiers Monde..C’est un problème de santé
publique important même si l'on pense a l'heure actuelle que le pic a été atteint. En effet pour la première fois
depuis l’année dernière, on a commencé à voir le nombre de VIH diminuer dans le monde.
5/8