viraux, seuls p25, o55 et gp 160 étant bien visibles sur le test du 4 février et aucun le 3
janvier avec une bandelette similaire au témoin séronégatif.
L’évolution temporelle n’est cependant pas la même puis que l’individu A montre une
accentuation de l’importance des bandes et donc des antigènes du VIH et une
augmentation du nombre des bandes (entre le 4 février et le 11 avril) alors que c’est
l’inverse chez l’individu B (entre le 15 janvier et le 12 juillet).
A et B ne semblent donc pas au même stade de l’infection. Les documents suivants vont
nous le confirmer.
Les graphes du document 3 correspondent à des données statistiques obtenues sur un
grand nombre d'individus.
Ils montrent que les LT4 vont, après une augmentation initiale pendant les premiers
mois, diminuer progressivement. Ils constituent en effet la principale cible du VIH du fait
de leur récepteur CD4.
Quand la quantité de LT4 descend en dessous d’un certain seuil de l’ordre de 150 à 200
LT4 par mm3 de sang, l’individu rentre en stade SIDA déclaré, ce qui semble être le cas
pour l’individu B dont le dénombrement s’élève le 12 juillet à seulement 95 LT4/mm3.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire la raréfaction des antigènes lors du
Western Blot du 12 juillet, l’individu est à un stade avancé de la maladie et de l’implosion
de son système immunitaire. Le pronostic est très pessimiste, hormis peut-être, s’il n’est
pas un trop tard, un traitement par trithérapie.
L’individu A montre quant à lui un taux de LT4 encore élevé avec 520 LT4 par mm3 de
sang, Il n’est donc pas encore en phase de SIDA déclaré et est plutôt en phase
asymptomatique : aucune maladie majeure opportuniste ne se déclare encore. La
rapidité d’évolution entre les trois prélèvements nous amène à penser que A était encore
sain ou venait d’être infecté le 3 janvier. L’évolution sur les trois mois qui ont suivi est
très marquée et le 11 avril, les marqueurs antigéniques du VIH abondent. Ceci illustre
bien pourquoi un délai de trois mois après un évènement potentiellement contaminant
(partage de seringue, rapport sexuel non protégé) doit être respecté avant le test de
séropositivité. D’ailleurs, on voit la progression fulgurante du VIH pendant les trois
premiers mois.
En conclusion, voici la situation des personnes qui ressort de leur dernier bilan sanguin.
La personne A a été infectée récemment et développe les premiers stades de réponse du
corps au VIH. Elle doit être prise en charge immédiatement pour éviter l’effondrement
ultérieur de son système immunitaire. Ces trithérapies se sont montrées efficaces sur un
grand nombre d’individus et A peut espérer ne pas déclarer de SIDA en conservant un
taux de LT4 élevé.
La personne B a été infectée depuis de nombreux mois et est en phase de SIDA déclaré.
Elle doit elle aussi être pris en charge immédiatement, si ce n’est déjà fait, pour tenter de
restaurer petit à petit son système immunitaire, ce qui se soldera par une remontée de
son taux de LT4. Le pronostic est alarmant.
Ce corrigé a été rédigé par manumanu, professeur expert sur www.intellego.fr