Résumé : Le Psychologue de Première Ligne
Coordinateurs
:
Equipe de recherche :
Prof. Dr. Jan De Maeseneer –
CSC Botermarkt asbl
Mme Linda Wittevrongel –
CSC Botermarkt asbl
Dr. Alain Vincke –
CSM Eclips asbl
Dr. Eric Herman –
CSM Eclips asbl
Mme Fien Desmyter –
CSC Botermarkt asbl
Mme Veerle Decroo
s
CSM Eclips asbl
OC
TOBRE 2009
Afdeling Preventie, Eerstelijn en Thuiszorg
Koning Albert II
-
laan 35
,
bus 33
1030 BRUSSEL
Tel: 02 533 35 09
Fax: 02 553 36 90
http://www.zorg
-en-
gezondheid.be
traduction "rapide" du texte anglais par Vanni Della Giustina
à vérifier... Le texte anglais est lui-même traduction du texte
néérlandais.
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1.
Introduction.
L'étude a été demandée par l'agence flamande "Soins et Santé" et a été effectuée par le
Centre de Santé Communautaire (CSC) Botermarkt et le centre de Santé Mentale (CSM)
Eclips dans la période entre janvier et octobre 2009. Le sujet du projet de recherche a
été le psychologue de soins de santé primaires (ou psychologue de première ligne) (PPL).
Il s'agit d'un résumé succinct de l'état de la recherche. Tout d'abord, nous décrirons le
but de l'étude et résumerons les plus importantes conclusions de la recherche
documentaire. Puis nous résumerons les résultats sur les différentes questions de la
recherche et conclurons avec quelques recommandations de politique et de nouvelles
questions pour prolonger la recherche. On pourra trouver plus d’informations exhaustives
et des références spécifiques dans le rapport proprement dit (en Néerlandais). Pour la
lisibilité du texte, nous avons écrit "il" pour signifier "il/elle".
2.
Les objectifs de l'étude
En Belgique, plus ou moins une personne sur quatre rencontrera un problème
psychologique durant sa vie. Un problème psychologique est très souvent accompagné
par des problèmes physiques et sociaux. Les soins de santé primaires sont de plus en
plus confrontés à des plaintes psychologiques et psychosociales. L'harmonisation des
soins de santé mentale (SoSM) avec les soins médicaux et sociaux existants peut avoir
de nombreux avantages (par exemple, de fournir des soins psychologiques de proximité
au patient), mais n'est pas une tâche simple. Cela nécessite une analyse approfondie de
tous les facteurs influençant possibles, y compris les facteurs contextuels, relatifs à
l’environnement local. L’intégration des soins psychologiques dans le système de soins de
santé primaire est d'une importance majeure, mais complexe et de l’ordre du défi.
La question de recherche générale de cette étude peut être formulée comme suit : "quel
peut être le rôle et quelle est la valeur ajoutée d'un PPL dans un CSC ? " Cette question
de recherche a été divisée en 5 orientations de travail :
OT1 : l'exploration de l'expérience du PPL dans le Centre de Santé
Communautaire Zwartberg et d'autres exemples.
OT2 : l'analyse des flux de patients et la délimitation des zones à problème
psychologique où un PPL pourrait intervenir.
OT3 : l'inventaire de la taille et du contenu des possibilités de traitement du PPL
dans un CSC.
OT4 : l'élaboration d'un plan de soins par étapes et d’une trajectoire d'orientation.
OT5 : le développement d'un modèle de mesure pour le fonctionnement du
patient pendant et après le traitement.
2
3.
La recherche dans la littérature
La prévalence des désordres psychologiques en Belgique a été décrite dans l'étude
européenne sur l'épidémiologie des troubles mentaux (European study on epidemiology
of mental disorders - ESEMed). Les résultats illustrent - sur une base annuelle que les
troubles anxieux sont les problèmes le plus communs (6%), suivis des troubles de
l’humeur (5%) et des problèmes liés à l’alcool (2%). Sur le long terme, les troubles de
l'humeur sont les plus communs (15%), suivis des troubles anxieux (13%) et des
problèmes liés à l’alcool (8%). Le suicide constitue en Europe la deuxième cause de
mortalité précoce et les problèmes de santé mentale expliquent presque 20% de toute la
charge de la maladie.
Les causes sont très souvent une combinaison de différents facteurs : fragilité
biologique, développements sociétaux, facteurs environnementaux, résistance
psychologique et physique… L'éducation et la classe sociale jouent aussi un rôle et
influencent l’importance suivant laquelle une personne sera confrontée durant sa vie à
des problèmes mentaux.
Un bon nombre de personnes ne sont pas touchés par des soins réguliers et des services.
Une des raisons est que le passage à un service spécialisé est fort important et
l'accessibilité du CSM est parfois problématique. La conséquence est qu'un bon nombre
de personne recherchera seulement l'aide lorsque le problème se sera développé à un
point hautement complexe. Pour ces patients, il serait bon qu'ils aient un meilleur accès
aux soins de santé mentale. Un système de référence plus adéquat est nécessaire et la
qualité du soin devrait être assurée.
4.
Exemples de pratique : Le Centre de Santé Communautaire
Zwartberg et les pratiques de médecine de famille en Flandre
Maritime [OT1]
Dans le CSC Zwartberg et dans différentes pratiques en matière de médecine de famille
en Flandre Maritime, il y a une longue coopération dans le cadre des soins de santé
primaires entre les médecins de famille et les psychologues. Le psychologue au CSC
Zwartberg a commencé à partir de l’idée de subsidiarité, tenant compte du fait que la
discipline de la psychologie pourrait donner une valeur supplémentaire au centre. Le CSC
reconnaît beaucoup d'avantages du fait d’avoir un psychologue au centre : le contact est
plus aisé, il y a possibilité d'intervision et de discussion, et le suivi du patient est garanti.
Le langage peut être un problème et les heures de travail du psychologue (4 heures par
semaine) sont trop limitées. La population avec plaintes psychologiques consiste
simplement en patients rendant une fois visite pour exprimer leurs problèmes, pour
demander un conseil ou par curiosité. La communication entre le psychologue et les
autres soignants au centre est organisée au travers de réunions régulières de l’équipe et
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est efficace. Les missions des différents soignants sont clairement définies. Les problèmes
psychologiques comme l'anxiété, la dépression, le deuil et les problèmes apparentés sont traités et
suivis par le psychologue. Les patients présentant des problèmes de dépendance sont orientés vers
des soins spécialisés. Le soin psychologique est sur mesure, prenant en compte les souhaits du
patient. En raison du fait que le CSC Zwartberg est tout à fait différent des CSCs en milieux urbains,
le modèle n'est probablement pas généralisable, dès lors quelques pratiques en matière de médecine
de famille en Flandre Maritime ont été visitées. Pendant plusieurs années, ces pratiques ont bénéficié
de “psychologues extramuraux” à domicile (ou PPL), afin de rendre le soin psychologique plus
accessible et à la portée de tous. Tous les patients présentant des problèmes psychologiques et/ou
psychosociaux peuvent contacter le psychologue sur référence du médecin généraliste. Parfois, la
référence est très “rapide”, et donne l'impression qu'il n’y a plus de filtre. Cependant, la politique de
soins est définie par des critères d'indication et des lignes de conduite bien-identifiées afin de
permettre une distinction claire entre les problèmes qui devraient être traités par le médecin
généraliste, le PPL ou des services plus spécialisés. Les problèmes complexes et les problèmes
d’addiction sont renvoyés à des soins spécialisés. Des problèmes de santé mentale mineurs, qui
peuvent être traités en une courte période (un maximum de neuf séances est remboursé par la
compagnie d'assurance), sont pris en charge par le PPL. Le modèle adopté est celui de la thérapie
brève de Paul Rijnders et/ou des composantes de la TCC (thérapie cognitivo-comportementale)
donnent des conseils concrets pour le traitement. Indépendamment de la thérapie individuelle, il y a
des séances de groupe et les résultats sont évalués via des questionnaires.
5.
Analyse des flux de patients et des domaines de
problèmes pour le PPL [OT2]
Sur une base annuelle, les médecins de famille du CSC Botermarkt ont enregistré des
problèmes de santé mentale dans 15 % des contacts médecin-patient. 11 % des patients
ont un problème social sur base annuelle. Il se pourrait qu'il s'agisse d'une sous-
estimation de tous les premiers contacts au CSM Eclips, 70 % entraîne la prise en charge
et le suivi dans l'un des services du CSM. Les deux services ne rapportent que des
troubles dépressifs, du stress et des tensions, des plaintes, des problèmes anxieux, des
problèmes du sommeil et de dépendance (alcool, drogues, médicaments). Les problèmes
sociaux sont liés à la relation avec le partenaire ou les enfants, des problèmes au travail
et de problèmes sociaux non spécifiés. La plupart des patients sont des adultes, hommes
et femmes.
Des groupes de discussion (focus groups) ont été organisés avec les différents
prestataires de soins dans les deux centres, afin d'explorer les perceptions concernant un
PPL. Il y a accord sur l’idée qu'un PPL dans un CSC doit être complémentaire avec les
autres disciplines qui sont déjà présentes dans les soins primaires, secondaires et
tertiaires.
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Les avantages d'un PPL dans un CSC sont le seuil d’entrée faible, la haute accessibilité et
la confiance qui existe déjà avec les prestataires de soins dans les centres.
Le PPL peut avoir une approche diagnostique et/ou préventive et/ou curative. Il devrait
se centrer sur les plaintes psychologiques et psychosomatiques des patients, il peut
soutenir le processus de diagnostic, faire de la psycho-éducation et des thérapies brèves,
tant au niveau individuel qu’en groupes. Les médecins de famille et les travailleurs
sociaux du CSC donnent au PPL un rôle de coach, afin de soutenir les autres prestataires
de soins du Centre. Les psychothérapeutes du CSM Eclips considèrent les consultations
avec un PPL comme un point de départ pour des soins plus spécialisés. Le patient peut
être préparé par le biais de rencontres motivationnelles, afin qu'il prenne conscience de
ce qui peut être accepté comme thérapie dans les soins secondaires et tertiaires. En
accord avec le psychothérapeute du CSM Eclips, le PPL ne doit pas faire d’interventions
thérapeutiques : c'est pourquoi il peut référer à l'expertise d'autres psychologues situés
à des niveaux plus élevés de soins.
6.
Profil du PPL dans un centre de santé communautaire [OT3]
6.1
Qui est le psychologue de première ligne ?
Le PPL est un prestataire de soins qualifié par l’université pour aider les personnes avec
des plaintes psychologique ou (psycho)somatiques et/ou qui organise et coordonne les
soins. Il fonctionne au niveau des soins de santé primaires, et est facilement accessible.
6.2
Que fait le psychologue de première ligne ?
Le PPL travaille en collaboration avec une équipe d'autres fournisseurs de soins de santé
de première ligne et s'occupe de la prise en compte, l’examen et le diagnostic, prenant
en charge les orientations et proposant des thérapies individuelles ou de groupe à court
terme. Le PPL est proche de la population cible et a, hormis le travail curatif, également
un rôle important en prévention, en motivation ainsi qu’une fonction de vigilance. En
outre, il contribue à l'accompagnement des autres disciplines dans le centre et réfléchit
de façon critique sur son approche professionnelle afin d'optimiser sa contribution par le
biais d'intervision, de formation et de supervision.
La PPL peut donner des séances de psycho-éducation (tant individuelles qu’en groupe)
sur des sujets comme le stress et la tension, la dépression, l'anxiété, les problèmes liés
au travail, les troubles psychosomatiques... L'accent sera mis sur l'acquisition d’aptitudes
d'adaptation et le renforcement des compétences propres et des capabilités grâce à
l'approche de l’empowerment. Le PLP peut adresser des patients à des groupes à projets
dans le quartier, ou peut coopérer avec les personnes clés locales. De toute façon, un
seuil bas, l'inclusion sociale et l'engagement des personnes dans le quartier sont des
ingrédients importants pour ces actions, en se centrant sur l’empowerment.
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