RÉPONSES
Paris, le 27 mars 2013
Aux critiques sur la proposition
de loi autorisant la recherche
sur l’embryon
Cette loi est passée en catimini
Sur proposition du groupe RDSE, un débat s’est tenu
au Sénat dès le 18 octobre 2012 et a été nourri par de
nombreuses auditions qui ont abouti à l’adoption du
texte le 4 décembre 2012 par 203 voix contre 75,
marquant ainsi une profonde division dans les rangs de
la droite.
Des voix s’élèvent contre l’absence d’états-généraux
comme en 2011. Cela s’explique simplement par le fait
que cette PPL ne révise pas la loi bioéthique dans son
ensemble. Elle n’en modifie qu’une des dispositions et
ne remet donc pas en cause la philosophie générale de
la loi de 2011.
D’autre part, les Etats-généraux de 2011 s’étaient
conclus sur une position favorable à l’autorisation
encadrée de cette recherche. C’est le refus de la majo-
rité de droite qui avait alors empêché d’avancer.
Cette loi va à l’encontre des règles
de bioéthique
•Cette proposition de loi (PPL) ne vise qu’à autoriser
les recherches sur les embryons surnuméraires et les
cellules souches dans un cadre strictement règle-
menté. Elle vise à substituer au régime actuel « d'in-
terdiction assorti de dérogations », un régime
« d'autorisation encadrée » de la recherche sur l'em-
bryon.
•La PPL met fin à des années d’hypocrisie, car des
dérogations permettent aujourd’hui de procéder à ces
recherches. Avancée logique, cette loi permet de
concilier l'éthique et la liberté de la recherche.
•Enfin, cette PPL entre en écho avec les conclusions
de l’agence de la biomédecine (ABM), du comité
consultatif national d’éthique (CCNE) et du Conseil
d’Etat qui dans un rapport de 2008 a estimé qu’il n’y
avait pas d’arguments juridiques à opposer à l’instau-
ration d’un régime d’autorisation sous certaines
réserves.
Cette loi ouvre la voie à toutes
les dérives
•Aucunement ! Les recherches se portent exclusive-
ment sur les embryons surnuméraires issus de fécon-
dation in vitro, et destinés à la destruction car ne
faisant plus l'objet d'un projet parental, et qui s’inscri-
ront donc dans une finalité médicale après information
et consentement du couple.
•Ce cadre précis fait tomber l’argument des oppo-
sants à la loi qui affirment que le prélèvement de cel-
lules souches détruit l’embryon. C’est parce que les
embryons surnuméraires sans projet parental sont
détruits à terme que les cellules peuvent être préle-
vées comme on le fait déjà sur l’homme, le nouveau-
né, ou le fœtus après la mort.
•Prétendre par ailleurs que les cellules dites « iPS »
pourraient toujours être substituées aux cellules
souches embryonnaires est mensonger. Ce sont des
cellules avec des propriétés différentes et qui soulè-
vent des problèmes éthiques en étant génétiquement
modifiées.