Apporter son expertise : On parle d’apport en industrie quand
quelqu’un apporte une expertise technique dans le création d’une
entreprise qui va, en échange de parts sociales ou d’actions, offrir
ses services à la société. Ces apports sont très pratiques pour de
jeunes entrepreneurs qui manquent de liquidité mais qui connaissent
des personnes ayant des compétences techniques susceptibles d’accepter
de les aider moyennant une entrée au capital. Par exemple, un
cuisinier peut devenir associé en échange de la mise en œuvre de son
savoir-faire.
La contrepartie de l’apport : En bref, lors d’un apport en industrie
l’apporteur s’engage à faire quelque chose en échange de devenir
associé. En conséquence, il devra reverser ses gains à la société, et
sera rémunéré par des dividendes. La statuts de la sociétés devront
préciser les modalités de l’apport.
Un régime contraignant : L’apport en industrie est le moins apprécié
des textes juridiques, car il est le plus difficile à quantifier, et
il échappe par nature au capital social de l’entreprise, et ne peut
donc pas être saisi par les créanciers.
Une participation inaliénable : L’apport en industrie ne peut être
vendu, ni transmis, il est nominatif, et il disparait avec le trépas
de l’apporteur.
Un apport accessoire : En outre, il n’est pas possible de créer une
société uniquement sur la base d’apports en industrie, car la société
doit avoir un capital social, et certaines formes sociales requièrent
la constitution d’un capital social minimum.
Les engagements de l’apporteur : Lors de l’apport en industrie,
l’apporteur s’engage à : (1) mettre à disposition de la société son
savoir faire, (2) rester dans l’entreprise pour la durée prévue
contractuellement lors de l’apport; (3) n’exercer aucune activité
concurrente (cette notion doit être définie le plus précisément
possible dans les statuts) durant toute la durée de validité de
l’apport; (4) reverser tous les gains de son activité à l’entreprise.
II – Comment apporter en société
L’apport en numéraire ne présente aucune difficulté, il suffit de
déposer l’argent sur un compte bancaire ouvert au nom de la société
(la banque remettra un certificat de dépôt).