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S. V. T. Classes de Terminale S
Devoir commun de mars 2016
Durée : 3 heures 30
Sujet de tronc commun
Calculatrice interdite.
Indiquez votre nom et prénom dans la zone à anonymer et rabattez en ne mettant qu’un seul
POINT de colle.
Dans la zone non-anonyme indiquez votre classe et le nom de votre professeur de SVT :
(Mme Bassaglia ou Mme Pichard ou Mme Chaby ou M. Bouchaud ou M. Veil)
Le sujet comporte cinq pages numérotées de 1 à 5. La page 5 est à rendre avec
la copie.
1ère PARTIE - Mobilisation des connaissances (10 points).
Génétique et évolution
Les plantes subissent les contraintes de la vie fixée, à l’interface entre deux milieux, l’atmosphère et le
sol.
Présenter les adaptations anatomiques en relation avec la vie fixée qui permettent à la plante de
prélever les éléments indispensables à sa nutrition, et à les distribuer dans l’ensemble de son organisme.
Les symbioses ne sont pas à traiter.
Un schéma bilan fonctionnel est attendu (en plus de la réponse écrite).
L’exposé doit être structuré avec une introduction et une conclusion.
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2ème PARTIE - Exercice 1 - Pratique d’un raisonnement scientifique dans le cadre d’un problème donné (4
points).
Génétique et évolution
La dengue est une maladie virale transmise à l’Homme par des moustiques du genre Aedes. Initialement
présente dans les zones tropicales et subtropicales, la dengue a désormais touché l’Europe les premiers cas
ont été recensés en 2010.
L’une des principales méthodes de lutte consiste à mettre en place des campagnes de démoustication
par utilisation d’insecticides organophosphorés, mais on constate une diminution progressive de leur efficacité
du fait de l’apparition de résistances aux insecticides utilisés.
Document : des moustiques résistants aux insecticides dans la région de Montpellier.
On a décrit en 1993, dans la région de Montpellier, l’apparition d’une nouvelle souche de moustiques
résistants aux insecticides organophosphorés. Cette résistance est liée à la production par ces moustiques,
d’estérases, des enzymes capables de modifier chimiquement l’insecticide en en diminuant sa toxicité. Les
individus de « phénotype résistant » ont la capacité de produire un taux important d’estérases, contrairement aux
individus de « phénotype sensible ».
Document 1a : fréquences des moustiques résistants en fonction de la distance à la mer.
Document 1b : la variabilité des génomes rencontrés chez les moustiques.
Il existe 2 gènes A et B situés sur la même paire de chromosomes, parfois en plusieurs exemplaires, qui
codent chacun pour une estérase, respectivement pour l’estérase A et l’estérase B, toutes deux fonctionnelles.
Document 1c : données complémentaires sur les phénotypes sensibles et résistants.
Les données récentes ont fourni des précisions sur les facteurs susceptibles d’entraîner une sélection des
moustiques sensibles en milieu sans insecticide : les moustiques résistants, en effet, auraient une survie hivernale
bien plus faible que celle des moustiques sensibles et présenteraient une prédation larvaire plus forte.
Par ailleurs, le tableau ci-dessous présente la densité des bactéries Wolbachia présentes chez les trois
souches G, D et E (adultes mâles ou femelles ou larves). Cette bactérie provoque la mort des moustiques
lorsqu’elle est présente en grande quantité.
Souches
Densité en bactéries en unités arbitraires
G
0,1
D et E
1 à 5
On vous demande, pour cet exercice, de répondre au QCM en page 5. N’oubliez pas de le rendre avec
votre copie.
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2ème PARTIE - Exercice 2 - Pratique d’une démarche scientifique ancrée dans des connaissances (6 points).
Génétique et évolution
L’homme de Flores : un mystère
À partir de septembre 2003, les restes de douze individus ont été mis à jour dans une grotte de l’île de
Flores en Indonésie. Ces fossiles baptisés Homo floresiensis se caractérisent par leur très petite taille, et leur
place dans l’arbre phylogénétique des hominidés fait débat. Les scientifiques ont émis deux hypothèses :
- Homo floresiensis serait une nouvelle espèce d’hominidés atteinte de nanisme, phylogénétiquement
proche de Homo erectus, et non un homme moderne (Homo sapiens) ;
- Homo floresiensis serait un Homo sapiens souffrant d’une anomalie génétique.
À partir de l’exploitation des documents mis en relation avec vos connaissances, montrer
qu’Homo floresiensis présente des caractères du genre Homo et relever les arguments en faveur de
chacune des deux hypothèses.
Document 1 : caractères du fossile LB1 (femme de 30 ans) trouvé sur l’île de Flores.
Boîte crânienne de LB1 vue de profil (photographie et
schéma) et données sur H. floresiensis à droite.
Période de vie : - 95 000 à -12 000 ans
Taille : 1m à 1,26 m
Maîtrise du feu : des restes d’animaux carbonisés ont été trouvés près du
fossile
Outils : Très finement taillés. Outils et matériaux très diversifiés
Capacité crânienne : 380 à 430 cm3
Trou occipital : centré
Os de la boîte crânienne : épais
Bassin : plus large que chez H. sapiens
Pied : plus long que chez H. sapiens, sans voûte plantaire, gros orteil
non opposable. Bipédie certaine.
Document 2 : données relatives à Australopithecus sediba, à Homo sapiens et à Homo erectus.
H. sapiens
H. erectus
Période
-200 000 à actuel
-1,6 Ma à -150 000 ans
Boîte crânienne et
épaisseur des os de cette
même boîte
(les crânes ne sont pas à
l’échelle)
Fins
Epais
Position du trou
occipital
Centré
Centré
Bassin
Large et court
Large et court
Pied
Gros orteil
Voûte plantaire
Non opposable
Voûte plantaire
Non opposable
Capacité crânienne
1300 à 1500 cm3
800 à 1200 cm3
Taille
1, 60 à 1,80 m
1,60 à 1,80 m
Outils
Très finement taillés
Outils et matériaux très diversifiés
Eclats retaillés
Bifaces
Maîtrise du feu
Oui
Oui
Document 3 : la forme des os du poignet dHomo floresiensis.
Document 3a : les différents os du poignet.
Des scientifiques se sont intéressés au squelette le plus complet
des douze individus retrouvés. Cest plus particulièrement de
petits os du poignet qui ont été étudiés et notamment le
trapézoïde et le grand-os.
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Document 3b : reconstitution 3D des os du poignet chez divers représentants de la lignée humaine.
Les chercheurs sont partis du constat que
Homo sapiens avait une morphologie des os du
poignet très différente de celle des autres fossiles
de la lignée humaine tels que les
Australopithèques, Homo habilis et probablement
Homo erectus. La morphologie des os du poignet
« moderne » daterait en fait de 800 000 ans
seulement.
Document d'après M. W. Tocheri et al., Science, 2007
Document 4 : répartition dans l’espace et le temps d’Australopithecus, Homo erectus, Homo sapiens et
Homo floresiensis. Les espèces du genre Australopithecus ne sont pas différenciées.
Document 5 : une polémique relancée par deux articles publiés en août 2014.
Dès sa découverte, des chercheurs ont proposé que les Homo floresiensis soient en fait des Homo sapiens souffrant
de trisomie 21. Mais les fossiles trouvés étaient trop petits pour que cette idée soit acceptée.
Document 5a : réévaluation des données.
Un premier article souligne les failles dans les rapports de recherche originaux notamment sur la taille du squelette
qui a été sous-estimée : de 1,06 m la nouvelle étude arrive à 1,26 m. De la même façon la taille du cerveau a été revue à la
hausse : de 380 cm3, les nouvelles études estiment en fait le volume crânien à 430 cm3. « La différence est significative et les
chiffres révisés tombent dans la fourchette prévue pour un homme moderne avec le syndrome de Dawn (trisomie 21) de la
même région géographique », déclare le Dr Eckhardt, professeur de génétique du développement et de l’évolution.
Document 5b : données crâniennes.
Dans le deuxième article, les scientifiques ont souligné l’asymétrie du crâne, caractéristique des personnes atteintes
du syndrome de Dawn, l’un des troubles du développement les plus courants chez l’Homme (une naissance sur 1000).
Le crâne d’Homo floresiensis est représenté de trois façons différentes pour illustrer l’asymétrie faciale. A
gauche) est le spécimen réel, B (au centre) correspond au côté droit doublé sur la ligne médiane et en miroir, et C droite)
correspond au côté gauche doublé et en miroir.
D'après R. Eckhardt, PNAS, 2014
Notes :
- Les H. erectus de Java
auraient survécu plus
longtemps que l’ensemble
des autres populations de
cette espèce. La date indiquée
est cependant controversée.
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Nom / prénom
Rabattre et masquer SVP
!
QCM. Cocher la réponse exacte pour chaque série de propositions.
1- La résistance des moustiques aux insecticides est un phénotype apparu :
a- suite à une modification des conditions environnementales
b- aléatoirement
c- suite à un mécanisme de spéciation
d- suite à un isolement géographique
2- La résistance des moustiques aux insecticides est un phénotype sélectionné :
a- suite à une modification des conditions environnementales
b- aléatoirement
c- suite à un mécanisme de spéciation
d- suite à un isolement géographique
3- On peut envisager que la famille multigénique des estérases est apparue :
a- suite à la sélection naturelle des moustiques résistants
b- suite à la dérive génétique des moustiques résistants
c- suite à un phénomène de crossing over anormal chez un ou des moustiques sensibles
d- suite à un mécanisme de transfert génétique horizontal entre bactérie et moustique
4- Le maintien d’une campagne de démoustication avec insecticide organo-phosphoré devrait conduire :
a- à la disparition totale des moustiques sensibles à l’insecticide
b- à la disparition totale des moustiques sensibles à la bactérie
c- à la disparition partielle des moustiques sensibles à l’insecticide
d- à la disparition partielle des moustiques sensibles à la bactérie
5- la bactérie pathogène exerce une pression de sélection favorisant :
a- indifféremment tous les moustiques
b- essentiellement les moustiques résistants à l’insecticide
c- essentiellement les moustiques sensibles à l’insecticide
d- essentiellement les moustiques sensibles à la bactérie
6- Pulvériser des insecticides organo-phosphorés pourrait conduire à long terme à :
a- la sélection naturelle des moustiques sensibles à la bactérie et résistants à l’insecticide
b- la sélection naturelle des moustiques sensibles à la bactérie et sensibles à l’insecticide
c- la sélection naturelle des moustiques résistants à la bactérie et résistants à l’insecticide
d- la sélection naturelle des moustiques résistants à la bactérie et sensibles à l’insecticide
7- la pulvérisation de l’insecticide :
a- rend chaque moustique moins susceptible de transmettre la dengue à l’Homme donc contribue à
éviter un danger sanitaire pour notre espèce
b- élimine les moustiques susceptibles de transmettre la dengue à l’Homme mais pas ceux qui ne sont
pas vecteurs de la maladie
c- contribue à éviter un danger sanitaire pour notre espèce en limitant la quantité de moustiques sans
limiter la fréquence de ceux qui transmettent la dengue
d- augmente, pour les moustiques résistants, la probabilité d’une mutation conduisant à la résistance
à la bactérie Wolbachia
8. Les quelques moustiques résistants observés en 2002 à 30 Km de la mer :
a- sont liés à des remaniements génétiques spontanés à partir d’individus sensibles
b- correspondent à une population géographiquement isolée des populations côtières
c- montrent l’existence d’échanges génétiques avec les populations côtières
d- s’accompagnent d’un risque accru de transmission de la dengue dans l’intérieur des terres
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