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Le 22 mai 2012, le Bureau du Conseil économique, social et
environnemental, a confié à la section de l’environnement la préparation d’un
rapport et d’un projet d’avis sur « Inégalités environnementales et sociales :
identifier les urgences, créer des dynamiques ».
La section a désigné Mme Pierrette Crosemarie comme rapporteure.
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Le présent avis est dédié à la mémoire de Patrick Minder
INTRODUCTION
À quelques mois de l’organisation de la conférence internationale sur le
climat à Paris en 2015, il existe un large consensus sur la responsabilité des
activités humaines dans le changement climatique et sur la nécessité d’agir pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre qu’elles génèrent pour limiter
l’ampleur des changements à venir.
Tous les pays et les populations ne sont pas à égalité face aux changements
climatiques tout comme ils sont dans des situations différentes quant à l’accès à
l’énergie, à l’eau potable et à l’assainissement. De plus, par leur histoire et leur
mode de vie, ce sont les pays occidentaux qui ont été à l’origine de la majeure
partie des gaz à effet de serre accumulés dans l’atmosphère, au moins jusqu’à ces
dernières années.
Relier climat, énergie et social est indispensable.
La définition du développement durable que donna en 1987 le rapport
Brundtland comme étant le mode de développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux
leurs, continue de donner lieu à de multiples interprétations. Le présent avis
propose une nouvelle synergie inscrite dans une stratégie globale et de long terme
du développement. C’est une préoccupation accordée conjointement aux enjeux
économiques, sociaux et environnementaux qui sous-tend cet avis et le rapport.
De nombreux paramètres interviennent dans la nécessité d’un changement
de logique économique comme l’épuisement des ressources fossiles accessibles
dans des conditions techniquement, économiquement et environnementalement
acceptables, le changement climatique, la biodiversité, l’énergie, le
développement des pollutions ou encore la destruction des écosystèmes. Dans
cette construction, il importe de veiller aux conditions d’une nouvelle prospérité