François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
EN
RÉÉDUCATION KINÉSITHÉRAPEUTIQUE
L'AFFECTION PNEUMOLOGIQUE
PRÉSENTATION
* La définition
La Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive est une pathologie évolutive
systémique d’origine respiratoire.
Des voies aériennes aux poumons, une obstruction s’installe lentement,
progressivement pour aboutir classiquement à une distension alvéolaire avec
destruction de ses parois.
Elle résulte du fait de plusieurs pathologies pneumologiques à des stades avancés
(asthme, emphysème, dilatation des bronches, bronchite).
François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
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PHYSIO PATHOLOGIE VENTILATOIRE
Des agents agresseurs sont majoritairement mis en cause dans linstallation d’une
BPCO (fumées, gaz, agents infectieux, débris particulaires).
La réponse à cette agression est variable et se détermine par :
. uneponse des glandes à mucus des grosses bronches
. une atteinte des tissus élastiques (macrophages et polynucléaires libèrent
l’élastase)
. un rétrécissement inflammatoire des petites bronches (œdème)
. un épaississement de la sous muqueuse avec hyperactivibronchique puis
apparition de bulles d’emphysème (effet shunt)
. un collapsus expiratoire des bronches (dystrophie des parois bronchiques).
Il en résulte un trouble ventilatoire obstructif par diminution du débit expiratoire
avec inefficacité de la mise en jeu des muscles de la ventilation et écrasement des
petites voies aériennes.
François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
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OBSERVATION CLINIQUE
* Une toux se chronicise.
Elle est productive d’expectorations plus ou moins sales.
Toux et crachats sont la traduction directe de l’infection bronchique.
* La dyspnée peut être le premier facteur de doléance exprimée au médecin.
Il s’agit d’une sensation de gêne respiratoire qui survient en cas d’inadéquation
entre l’effort nécessité par la respiration et la profondeur de l’inspiration.
Il y a un « désaccord » entre la demande ventilatoire et les possibilités mécaniques
du système thoraco - pulmonaire.
* Les troubles ventilatoires
Le rapport ventilation - perfusion pulmonaire est modifié.
Le patient ventile mal.
Le diaphragme, mal positionné engendre une mauvaise répartition de l'air :
. les côtes basses rentrent à l'inspiration
. les inspirateurs accessoires, hyperactifs, se rétractent
. les inspirateurs accessoires finissent par déplacer le thorax en bloc (le thorax ne
s'ouvre plus en trois temps sur trois diamètres)
. le patient distend sa cage thoracique (thorax en tonneau).
Le résultat c'est un mécanisme d'hyperinflation (distension) ventilatoire.
En résumé,
la diminution du calibre des bronches fait que le sujet :
. allonge le temps expiratoire
. ventile à haut volume pulmonaire pour éviter un collapsus des voies
respiratoires.
Il en résulte fatigue et hypercapnie (due à une polypnée superficielle).
Lors de la récupération après un effort, le patient BPCO va automatiquement faire
appel à l'expiration lèvres pincées pour maintenir la PEPi et éviter le collapsus.
François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
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EXAMENS DIAGNOSTIQUES
* La débitmètrie de pointe
Le patient souffle dans un spiromètre avant puis après la prise de
bronchodilatateurs à effet rapide (ou de corticoïdes).
Pour la BPCO, la non - réversibili de l'obstruction veut dire que le débit
expiratoire ne se modifie pas de plus de 15 % après la prise de broncho dilatateurs.
* L'exploration fonctionnelle respiratoire
Une courbe débit / volume est analysée.
La hauteur de la courbe effort - dépendante, la concavité de la zone non effort
dépendante, le niveau de cassure sont évaluées.
Pour ce qui est de la CVF,
. le DEM 75, c'est quand il reste 75 % de la capacivitale à souffler, localisation
dans les bronches de gros calibre
. le DEM 50, c'est quand il reste 50 % de la capacivitale à souffler, localisation
dans les bronches de moyen calibre
. le DEM 25, c'est quand il reste 25 % de la capacivitale à souffler, localisation
dans les bronches de petit calibre.
La courbe débit – volume d'un patient BPCO
François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
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* La pléthysmographie
dans une petite pièce fermée pour enregistrer les variations de volume du thorax.
Le BPCO a une CRF augmentée par augmentation du volume non mobilisable et
une CPT augmentée en cas de distension.
THÉRAPEUTIQUES
* L'inhalothérapie et la médication
. antibiotique pour les germes bactériens
. corticostéroide pour l'inflammation bronchique
. bronchodilatateurs pour la constriction bronchique
à action rapide β2 mimétique
à action plus lente anticholinergique.
* L'exérèse pulmonaire
La technique chirurgicale consiste à éliminer les grosses bulles par un système d'
agrafage.
* La kinésithérapie
amélioration de la ventilation et désencombrement
lutte contre la sadaptation en atténuant la sensation de dyspnée
* La ventilation non invasive
L'appareillage sert d'attelle ventilatoire en cas de spasme, de collapsus ou de
muscles fatigués.
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