François Debsi . masseur kinésithérapeute . Du Kinésithérapie respiratoire et cardiaque . CH Le Mans
OBSERVATION CLINIQUE
* Une toux se chronicise.
Elle est productive d’expectorations plus ou moins sales.
Toux et crachats sont la traduction directe de l’infection bronchique.
* La dyspnée peut être le premier facteur de doléance exprimée au médecin.
Il s’agit d’une sensation de gêne respiratoire qui survient en cas d’inadéquation
entre l’effort nécessité par la respiration et la profondeur de l’inspiration.
Il y a un « désaccord » entre la demande ventilatoire et les possibilités mécaniques
du système thoraco - pulmonaire.
* Les troubles ventilatoires
Le rapport ventilation - perfusion pulmonaire est modifié.
Le patient ventile mal.
Le diaphragme, mal positionné engendre une mauvaise répartition de l'air :
. les côtes basses rentrent à l'inspiration
. les inspirateurs accessoires, hyperactifs, se rétractent
. les inspirateurs accessoires finissent par déplacer le thorax en bloc (le thorax ne
s'ouvre plus en trois temps sur trois diamètres)
. le patient distend sa cage thoracique (thorax en tonneau).
Le résultat c'est un mécanisme d'hyperinflation (distension) ventilatoire.
En résumé,
la diminution du calibre des bronches fait que le sujet :
. allonge le temps expiratoire
. ventile à haut volume pulmonaire pour éviter un collapsus des voies
respiratoires.
Il en résulte fatigue et hypercapnie (due à une polypnée superficielle).
Lors de la récupération après un effort, le patient BPCO va automatiquement faire
appel à l'expiration lèvres pincées pour maintenir la PEPi et éviter le collapsus.