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PETIOT Laura Viro 5
17/10/2011
Virus de la femme enceinte, du fœtus et du nouveau-
/!\Ce ronéo ne contient pas tous les schémas du cours…
Les 4 virus abordés dans ce cours sont la rubéole, la rougeole, les oreillons et le parvovirus B19. Ce ne sont
pas les seuls virus qui touchent la femme enceinte et les nouveaux nés.
1- La rubéole
Le virus de la rubéole est de la famille des Togaviridae.
A- Structure (à bien connaître : renseigne sur l’épidémiologie, la transmission, le diagnostic…)
La rubéole est un virus à ARN simple brin, polarité +
Capside icosaédrique (252 capsomères)
Enveloppé: signifie qu’il est plutôt fragile, sensible.
L’enveloppe dérive de la membrane cytoplasmique.
Spicules glycoprotéiques : E1 & E2. Les spicules sont des structures ciblées par les anticorps.
Ce virus est génétiquement stable par rapport au VHC et VIH
Test sérologique : très sensible et spécifique
Vaccin très efficace
B- Cycle cellulaire :
Son cycle cellulaire est entièrement cytoplasmique. Il ne passe pas par le noyau de la cellule
infectée.
1. Attachement (récepteurs non identifiés)
2. Pénétration par endocytose
3. Libération cytoplasmique de la nucléocapside.
4. Cycle réplicatif
a) Traduction générant un précurseur protéique de la réplicase virale
b) Transcription d’un brin complémentaire de polarité (-) servant de matrice pour 2 types
d’ARN(+) :
- ARN génomique (encapsidation)
- ARN subgénomique (extrémité 3’ codant les protéines C, E1 et E2)
5. Assemblage et bourgeonnement des virions
C- Epidémiologie :
Ce virus est ubiquitaire, strictement humain. Dans les climats tempérés, les épidémies ont
lieu principalement au printemps avec des cas sporadiques isolés.
La transmission est directe et se fait par les sécrétions respiratoires. Le virus ne persiste pas
dans l’environnement car il est enveloppé donc fragile. Il y a une inactivation rapide dans les
selles.
Le patient est contagieux 7 jours avant et après l’éruption.
L’incidence du virus est variable selon l’âge, la zone géographique et la politique vaccinale.
Dans les pays en voie de développement, 50% des femmes sont non immunisées pour leur
première grossesse(ce qui engendre des risques pour le fœtus si elle font des primo-
infections).
En France avant la politique de vaccination il y avait 30 cas de rubéole congénitale pour 105
naissances.
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Depuis la vaccination (en 1983), cette statistique a chuté. En 2006 il y avait moins de 10 cas
de rubéole chez les femmes enceintes par an et en 2009 il y a eu 2 infections rubéoleuses
congénitales : 1 avec des malformations et 1 dont le diagnostic a été posé après IVG.
En France il y a entre 10 et 20% des femmes en âge de procréer non immunisées.
D- Pouvoir pathogène :
Le virus se multiplie dans :la muqueuse du tractus respiratoire supérieur→ Puis dans les
ganglions cervicaux→ Puis diffusion hématogène vers des organes multiples(diffusion
systémique) : ganglions, SNC, articulations…
La virémie est présente 8 jours avant l’éruption.
La virurie (présence du virus dans les urines) est transitoire à peu près une 10aine de
jours.( /!\2 données différentes : dans le cours il est écrit 1 à 2 J au moment de l’éruption)
La période d’incubation est de 2 semaines (16j).
La production des Ac IgG et IgM se fait au moment de l’éruption (important à savoir par
rapport au diagnostic)
E- Manifestations cliniques
Il existe 2 possibilités
Soit la femme enceinte fait une primo-infection avec une infection généralisée et une virémie. Il
y a alors des risques pour le fœtus.
Soit elle fait une réinfection. Il y a alors une absence de virémie et donc pas de danger pour le
fœtus.
La primo infection : est symptomatique dans 50% des cas. Ce qui peut poser problème
chez la femme enceinte…
Incubation de 14 à 21 J
Il y a une éruption cutanée dont la période d’incubation est de 2 semaines.
L’éruption est discrète, il s’agit de petites macules rose pale qui apparaissent
d’abord au niveau du visage puis s’étend au tronc. L’éruption dure environ 3
jours.
Elle est parfois très atypique : elle peut être intense, morbilliforme (rougeole),
scarlatiforme (S. pyogenes), purpurique
Eruptions
rubéoliformes
dues a d’autres virus( /!\Ne pas confondre) :
Parvovirus B19, Entérovirus, EBV, HHV6, Adénovirus
La fièvre ne dépasse pas 38,5°C.
Il y a des adénopathies une semaine avant l’éruption et qui persistent environ 15
jours.
Biologie : il existe une leucopénie et une thrombopénie parfois associées à des
perturbations hépatiques.
Ce virus peut donner plus rarement des arthralgies (dont l’évolution est toujours
favorable. Elles durent entre 3-4 j à > 1 mois et se produisent plutôt chez l’adulte)
ou encore plus rarement des encéphalites.
L’association fièvre-éruption-arthralgies chez une femme enceinte doit aussi faire éliminer une infection par
parvovirus B19.
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A partir du contage (moment où le patient entre en contact avec le virus) à J0 :
on a une incubation de 16 jours.
Au bout de 15 jours, on a la détection des Ac IgG et IgM. Les IgM disparaissent en 1mois et les
IgG augmentent sur 1mois.
La virémie et la contagiosité sont de 14jours (1 semaine avant/1 semaine après le contage). La
phase de plateau d’IgG arrive au bout d’1 mois. Après la primo infection le taux d’IgG résiduel
varie selon les personnes (Il peut être très haut ou très bas). Cela peut être problématique si le
taux est trop bas car on peut ne pas détecter l’Ac. Par conséquent, ce n’est pas parce que le
résultat est négatif que la personne n’a pas été en contact avec le virus de la rubéole.
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Les réinfections sont à diagnostiquer par rapport à une ascension du type d’Ac. De plus il faut avoir
une notion d’un contage antérieur (par exemple une sérologie).
La réinfection est asymptomatique, localisée, sans virémie donc il n’y a pas de risque pour le fœtus.
Le taux d’IgG augmente en 1 semaine au lieu de 2 à partir du contage.
La rubéole congénitale résulte d’une primo-infection chez la femme enceinte.
Au niveau du fœtus il y a un risque de :
nécrose tissulaire des yeux, du cœur, du cerveau et des oreilles.
ralentissement des mitoses avec un développement des organes qui est faible.
Des anomalies de l’organogenèse
Des phénomènes auto immuns apparaissent après la naissance.
Les primo-infections rubéoliques chez la femme enceinte sont responsables :
D’avortements spontanés
De malformations suite a l’infection de l’embryon ou du fœtus
F- Clinique :
Embryopathie avant le 4ème mois : 4 sites de nécrose :
Cardiaque
Oculaire
Auditive
microcéphalie
Fœtopathie(après le 4ème mois) :
Retard de croissance intra-utérin
Retard psychomoteur
Hépato-splénomégalie
Lésions osseuses
Encéphalite
Pneumonie
Purpura thrombopénique
Anémie hémolytique
DID type I
G- Transmission :
En ce qui concerne le mode de transmission mère-fœtus, il y a une différence entre le risque de
transmission et le risque de pathogénicité.
Evaluation du risque de transmission :
Avant 11 SA : 90%
23-26 SA : 25%
Puis ré-augmentation :
100% fin de grossesse
Evaluation du risque de pathogénicité (≠de la transmission) :
 <11 semaines : 90%
11-16 semaines : 20%
16-20 semaines : risque mineur
>20 semaines : aucun risque
Si la mère a été contaminée avant la 11ème semaine, le risque de pathogénicité est très élevé.
Au delà de la 20ème semaine, il n’y a plus aucun risque pour le fœtus.
H- Diagnostic indirect : Sérologie
Il y a 3 indications :
1- Examen systématique (obligatoire)
« Lors du 1er examen prénatal, le dépistage des Ac de la rubéole est obligatoire en l’absence
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de résultat écrit permettant de considérer l’immunité comme acquise. »
2- Notion de contage
3- Signes cliniques évocateurs : éruption cutanée, retard de croissance intra-utérin…
Selon l’indication diagnostic on ne recherche pas les mêmes marqueurs.
Dans le cadre d’un dépistage systématique, il y a uniquement un dosage des IgG.
Si les IgG sont négatives, on contrôle à la 20ème SA qu’elles sont toujours négatives. Si c’est
le cas, on vaccine après l’accouchement.
Sinon on recherche les IgM :IgM- : la primo infection est peu probable.
IgM+ : le risque de primo infection est élevé. Confirmation par
la mesure de l’avidité de l’IgG. Si la liaison IgG-Ac est faible,
l’infection est récente.
IgG+ d’emblée: pas de risque pour le fœtus.
IgG+ sur un dépistage 2 possibilités :
Absence de contage: femme préalablement vaccinée.
Si le fœtus présente des anomalies de développement, on fait un contrôle : si le
titre d’Ac est stable: pas de primo infection à la rubéole. Si augmentation du titre
d’Ac: on recherche des IgM sur le premier prélèvement. Si IgM+: avidité IgG a
remesurer. Si IgM primo infection peu probable.
Contage dans les 15 jours.
S’il y a un contage de moins de 15 jours et si on a des Ig G- la patiente n’est pas immuniser et
risque de faire une primo infection et de mettre en danger le fœtus. On fait un contrôle 3 à 4
semaines plus tard, on dose alors IgG et IgM.
Si les 2 sont négatifs : la femme n’a pas été contaminée(vaccination post partum)
Si IgG+ et IgM- : Primo infection peu probable
Si IgG- et IgM+ : Primo infection très probable. On effectue un 3ème prélèvement
pour voir l’apparition des IgG
Si IgG+ et IgM+ : il faudra mesurer l’avidité des IgG pour confirmer qu’il s’agit
d’une infection récente.
Contage de plus de 15 jours la femme aura développé ses Ac. On mesure donc les IgG et les
IgM.
Si IgG- et IgM- : vaccination post partum
Si IgG+ et IgM- : infection ancienne ou semi ancienne. Si infection antérieure à 1 mois
(date de disparition des IgG) et qu’elle est enceinte de 6 mois: risque pour le fœtus… A
surveiller
Si IgG- et IgM+ :primo infection. 2ème prélèvement pour voir l’apparition des IgG
Si IgG+ et IgM+ : à explorer
Ne pas tenir compte des IgA.
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