L`intégralité de l`étude économique réalisé par le - Outre

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Eléments de conjoncture sur
l’économie de la Nouvelle-Calédonie
Rapport provisoire 4 février 2014
Siège social :
14 rue de l’Alma
98800 Nouméa
Nouvelle Calédonie
(+687) 26 06 00
Serge Bouschet
Nicolas Métayer
Yodit Pastor
L’objet de la présentation
Un cahier des charges large ainsi défini:
> La situation économique globale du Pays. Evolution des grands agrégats sur la dernière période, les
perspectives court / moyen terme et les enjeux de croissance.
> La situation des différentes branches d’activités en 2013, mais également en perspective pour 2014.
Approche historique en termes d’activité, de résultat et de structure financière d’un panel
d’entreprises. Analyse également si données disponibles par tailles d’entreprise
> Le pouvoir d’achat des Calédoniens. Point sur l’évolution des différents éléments concourant au
pouvoir d’achat.
> L’évolution de l’inflation, de la richesse créée par branche, de la valeur du point par branche. Relevé de
données.
Les délais qui ont été les nôtres ne nous permettent pas de présenter un rapport finalisé au 4
février.
> Le troisième items sur le pouvoir d’achat n’est pas prêt,
> Les quelques données branches ici présentées sont à enrichir de données financières d’entreprise
> Les travaux sur le dernier item ne sont pas achevés. Nous présentons ici des résultats sur 4 branches.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 2
Méthodologie : entretiens et analyses de données
Nous avons bénéficié d’entretiens avec les structures et personnes suivantes que nous
remercions pour leur accueil (par ordre chronologique)
>
USTKE : Marie-Pierre GOYETCHE, Présidente
>
>
>
>
>
>
>
>
ISEE : Alexandre GAUTHIER, Directeur
>
>
>
MEDEF : Catherine WEHBE, Directrice
CDS : Christiane GAMBEY, Directrice
UPA : Jean-Louis LAVAL, Président
CST NC : Albert QALA
IEOM : Charles APANON, Directeur et Stéphane ATTALI, responsable des études
USOENC : Didier GUENANT- JEANSON , Secrétaire Général
CCI : André DESPLAT, Président de la CCI et Cécilia LACUBE, Directrice développement des
entreprises
COGETRA : Jean-Pierre KABAR, Président
CMA : Caroline COURTOT Responsable Observatoire et Alexia BASSET Directrice des Services de
développement économique
CGPME : Xavier BENOIT, Président
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 3
Méthodologie : entretiens et analyses de données
Constat d’une faiblesse statistique globale et d’un manque de prospective
> ISEE : des données essentiellement rétrospectives . Pas de projections court terme sur deux trois
trimestres comme le pratique l’INSEE dans ses notes de conjoncture. Pas de mesure trimestrielle de la
croissance du PIB ni de comptes « nationaux ». Un PIB 2012 non encore communiqué et des statistiques
emploi du 3ème trimestre 2013 non disponibles à date.
> IEOM, produit également des données principalement rétrospectives, avec cependant une enquête de
conjoncture trimestrielle auprès d’environ 150 entreprises.
> Tribunal de Commerce : La régie. Nous sommes dans l’attente de documents comptables d’environ 40
entreprises . Nos panels dans ce rapport sont de ce fait encore limités. Nous ne disposons pas d’une date de
réception. Outre la difficulté liée à la période de congés, ce service ne bénéficie manifestement pas de moyens modernes
(numérisation des documents): il accuserait aujourd’hui un retard de traitement de plusieurs mois sur certaines
opérations courantes.
> DTE : publication trimestrielle centrée sur l’emploi, le chômage et les facteurs contributifs de l’emploi
> CMA : éléments transmis datant du 1er semestre 2013. Les données 2013 seraient disponibles d’ici à fin
février.
> CCI : pas de communication de données, mais quelques éléments d’analyse conjoncturelle. En cours,
l’élaboration d’un observatoire économique et d’un site internet avec accès grand public. Opérationnalité
prévue vers avril de cette année.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 4
Plan de l’exposé
La conjoncture globale du Pays. Evolution des grands indicateurs permettant une approche de
l’analyse conjoncturelle
page 6
>
>
>
>
>
Creux de la vague et rebond
page 7
Revue des principaux indicateurs de court terme à disposition
page 10
Indicateur de situation des entreprises
page 11
Indicateur de situation des ménages
page 15
Indicateurs économiques
page 20
La situation des différentes branches d’activités
>
>
>
>
Rappels
page 26
page 27
L’analyse de branche
page 31
Ratios indicatifs
page 41
Opinion sur l’orientation court terme des branches
page 42
Croissance du PIB, inflation et valeur du point par branche
Synthèse
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 43
page 49
page 5
La conjoncture globale du Pays
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 6
Creux de la vague et rebond ? Introduction
Taux de croissance réelle du PIB (source ISEE)
Taux de croissance réelle VA hors nickel (source
Amédée)
prévisions
Après une décennie de croissance forte, l’économie calédonienne connait depuis 2012 une
phase de ralentissement. L’ISEE n’a pas encore sur la valeur du PIB 2012 et donc le taux de
croissance 2012. Si l’on se base sur les travaux du séminaire Amédée de la mi-2013, le taux
de croissance hors nickel se serait situé en 2012 autour de 1,7%, en net retrait sur les
performances des 10 dernières années (hors crise de 2008 /2009). Les mêmes travaux
anticipaient une prévision de croissance zéro pour 2013.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 7
Creux de la vague et rebond ? Les projections pour 2014-2016
Taux de croissance réelle VA hors nickel (source Amédée)
%
4,2
Taux de croissance de l’emploi % (source Amédée)
%
5,2
4,8
2,9
1,8
1,9
2,3
2,5
1,7
0,0
2010
2011
2012
2013
0,2
0,4
2014
2015
2016
2010
2011
2012
2013
1,7
0,6
2014
2015
2016
Le cadrage macro-économique à l’horizon 2016 repris dans le rapport sur les orientations
budgétaires 2014-2016 du gouvernement de la nouvelle Calédonie donne une reprise timide
en 2014, et une croissance des activités proche de 2% par an sur 2015 et 2016. L’emploi
serait en croissance plus affirmée sur 2015.
La reprise serait notamment induite par :
> La consommation des ménages qu’il s’agit de soutenir, car déterminant important de la croissance
en Nouvelle Calédonie
> De nouveaux grands chantiers évalués qui représenteraient 77 milliards francs CFP hors politique
du logement social et du soutien au BTP)
> La montée en puissance des nouvelles usines de nickel.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
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Creux de la vague et rebond ? les dernières projections du FMI janvier 2014
Projections de croissance - FMI
Vers un raffermissement de la
croissance mondiale
5,0
Pays Emergents et en Développement Monde
Pays Avancés
4,0
3,0
L’activité économique mondiale
s’est renforcée comme prévu au
second semestre 2013, avec une
demande finale qui a progressé
dans les pays développés. Dans
les pays émergents, rebond des
exportations, principal moteur du
regain d’activité, et une demande
intérieure modérée sauf en Chine
Pour 2014 et 2015, la croissance
mondiale est prévue en hausse, à
près de 4% avec un rebond plus
marqué dans les pays avancés, ce
rebond profitant également aux
pays émergents.
2,0
1,0
2012
2013
2014
2015
Projections du Fonds Monétaire International (FMI)
Projections
janvier 2014
Production Mondiale
Pays avancés
Etat-Unis
Zone euro
dont Fance
Canada
Pays émergents et en
développement
Asie dont pays en développement
2012
3,1
1,4
2,8
-0,7
0,0
1,7
2013
3,0
1,3
1,9
-0,4
0,2
1,7
2014
3,7
2,2
2,8
1,0
0,9
2,2
2015
3,9
2,3
3,0
1,4
1,5
2,4
4,9
4,7
5,1
5,4
6,4
6,5
6,7
6,8
7,5
5,4
5,1
7,3
6,4
5,6
Chine
7,7
7,7
Inde
3,2
4,4
ASEAN-5*
6,2
5,0
* Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Viet Nam
.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 9
Revue des principaux indicateurs de court terme à disposition liste
Indicateurs Entreprises
> Créations et
cessations
d’entreprises
> Procédures collectives
> Crédit
d’investissement des
entreprises
> Crédits d’exploitation
des entreprises
> Coût du crédit aux
Indicateurs Emplois
> Emploi salarié privé
> Chômage indemnisé
> Offres – demandes
d’emploi
> Embauches-Ruptures
> Licenciements
économiques
> Chômage partiel
> Intérim
entreprises
Indicateurs Economiques
> Indices des prix à la
consommation
> Crédit à la
consommation et à
l’habitat des ménages
> Personnes en
interdiction bancaire
> Epargne collectée
> Approche de la
consommation des
ménages
> Taux de créances
douteuses
> Indicateur du climat
des affaires
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 10
Indicateurs Entreprise (1) créations, cessations et procédures collectives
Les créations et cessations d’entreprises
(source : ISEE, données CVS par l’IEOM)
Création
1300
802
1239
812
Cessation
1334
1249
853
1339
1319
1192
839
822
724
681
Net redressement de la création
d’entreprises sur le 3ème trimestre 2013
> Après un net fléchissement sur le 2ème
trimestre. Les créations d’entreprises ont un
rythme moyen inférieur à 1300 par trimestre
sur la période.
> Les cessations d’entreprises sont nettement
moins fortes sur les 1er et 2ème trimestre
2013.
1T12
2T12
3T12
4T12
1T13
2T13
3T13
Les procédures collectives (source : Tribunal Mixte
de commerce de Nouméa)
Redressements Judiciaires
58
55
52
51
Liquidations Judiciares
52
50
50
37
29
30
20
27
18
7
1T12
2T12
3T12
4T12
1T13
2T13
3T13
Un volume de redressements et de
liquidations judiciaires en recul sur 2013.
> le tribunal précise que cette tendance
s’explique par le fait que la CAFAT et le
Payeur de Nouvelle-Calédonie ont arrêté de
nouvelles démarches en 2013 en cas
d’impayés.
Au total, sur les sept trimestres
documentés, pas de mouvement d’ampleur
notable.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 11
Indicateurs Entreprise (2) les crédits aux entreprises
Crédits d’investissement des entreprises
L’encours des crédits à l’investissement
reprend sa progression sur le 3ème
trimestre 2013. Le signe d’un rebond de
l’investissement ?
> après un léger tassement sur les deux
premiers.
> L’encours s’élève à 242 milliards de F CFP
Crédit d’exploitation des entreprises
pour le 3ème trimestre 2013 , contre 241
un an auparavant.
Des crédits d’exploitation en recul depuis
mi 2012, en lien manifestement avec la
baisse d’activité, qui réduit les besoins en
fonds de roulement et donc ceux de
trésorerie.
> 80 milliards sur le 3ème trimestre 2013
contre 87 même période 2012.
Source : IEOM - Surfi
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 12
Indicateurs Entreprise (3) coût du crédit et créances douteuses dans la zone
d’émission
Coût du crédit aux entreprises
Un coût du crédit au 3ème trimestre
2013 au plus bas depuis 5 ans,
> Que ce soit en découvert de
trésorerie ou sur de l’endettement
moyen/long terme.
> Il est aussi à apprécier en rapport
avec l’évolution de l’inflation.
Taux de créances douteuses (zone d’émission)
Un taux de créances douteuses en
progression sur la dernière
période, mais qui reste relativement
contenu.
> 3% contre 2,6% en 2009 et 2010, une
dégradation encore peu sensible.
Source : IEOM - Surfi
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 13
Indicateurs Entreprise (4) Indicateur du climat des affaires
Indicateur du climat des affaires (source :
:Enquête de conjoncture de l’IEOM)
Poursuite de la dégradation du
« climat des affaires » sur le 3ème
trimestre.
3ème trimestre 2013 : opinion en :
> amélioration sur les prix, les
effectifs et les prévisions
d’investissement
>
Enquête réalisée auprès de 143 entreprises
employant au total 12 483 salariés.
Détérioration sur les charges, les
délais de payement et la
trésorerie.
Nous revenons plus en détail dans le
chapitre consacré aux branches.
Source : IEOM - Surfi
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 14
Indicateurs Emplois (1) salariés dans le privé et chômage indemnisé
Emploi salarié privé (source RIDET-CAFAT,ISEE)
Le niveau de l’emploi salariés
privé, après une phase de stabilisation
sur le 1er semestre 2013 serait en
légère croissance à partir du 3ème
trimestre.
Cette amélioration toucherait
également le secteur du bâtiment.
Chômage indemnisé (source CAFAT)
2 200
2 000
1 800
1 600
2012
1 400
2013
1 200
Le chômage indemnisé est en hausse
d’un peu plus de 200 personnes entre
2013 et 2012 sur les 9 premiers mois.
Une évolution peu significative si l’on
considère le niveau de l’emploi salarié
privé et la population en âge de
travailler.
1 000
jan
fev
mar
avr
mai
jui
jui
aou
sep
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 15
Indicateurs Emplois (2) demandeurs d’emploi et nouvelles offres
Demandeurs d’emploi en fin de mois et
Une détérioration du rapport entre
demandes d’emplois et offres d’emplois.
Un nombre de demandeurs d’emploi
cependant nettement inférieur à celui des
années 2009-2011
nouvelles offres enregistrées par trimestre (source : IDC
NC, données CVS par l’IEOM)
> 36% des demandeurs d’emplois ont entre
20 et 30 ans. Ce taux progresse.
> Légère progression des demandeurs dans
le BTP ( 993 en moyenne fin de mois 3ème
Trimestre 2013, contre 974 période 2012).
Demandes d’emplois en fin de mois
(source IDC-NC)
Nouvelles offres d’emplois déposées
(source IDC-NC)
1300
7500
1200
7000
2013
1100
1000
6500
2012
900
6000
2012
800
5500
700
5000
600
jan
fev mar avr mai
jui
jui
aou sep
2013
jan
fev mar avr mai
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
jui
jui
aou sep
page 16
Indicateurs Emplois (3) Embauches et ruptures
Embauches (source CAFAT)
30000
25000
2012
20000
2013
15000
10000
1er trim
30000
2éme trim
3éme trim
4éme trim
Ruptures (source CAFAT)
25000
2012
2013
20000
15000
Pour le 3éme trimestre 2013, on compte
selon les déclarations de personnels 7 735
embauches par mois et 7 925 ruptures. Par
rapport à la même période 2012, on note
une augmentation à la fois du nombre des
embauches et du nombre des ruptures. Ces
données seraient cependant
incomplètes, du fait de
dysfonctionnements informatiques :
données définitives en attente donc.
Au bémol prés ci-dessus, les embauches
sur les neuf premiers mois de 2013
s’élèvent à 70 600 contre 79 140 sur la
même période 2012. Les ruptures s’élèvent
à 69 000 en 2013 versus 76 600 en 2012. Le
solde Embauches – Ruptures est positif sur
les deux périodes, un peu plus en 2012.
10000
1er trim
2éme trim
3éme trim
4éme trim
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 17
Indicateurs Emplois (4) les licenciements économiques déclarés
Les licenciements économiques (déclarés
à la DTE (source DTE)
45
41
2012
38
40
Le volume des licenciements dits
économiques apparaît relativement
faible, signe à la fois de la résistance de
l’économie et du recours à d’autres
formes d’adaptation du volume de
l’emploi
2013
35
30
30
24
25
20
> Au 30 septembre 2013 il est même
19
20
11
8
10
5
inférieur à celui de 2012 sur la même
période, soit 85 versus 173
16 16 16
15
4
3
1 1
4
4
2
0
jan
fev
mar
avr
mai
jui
jui
aou
sep
Les chiffres du dernier trimestre
devraient être beaucoup plus
conséquents.
> 189 licenciements sont enregistrés sur
les mois d’octobre et novembre.
> Les licenciements chez Colas, mais
également Savexpress, participent de
cette recrudescence.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 18
Indicateurs Emplois (5) Intérim et chômage partiel
Le recours à l’intérim (source DTE)
Le recours à l’intérim est globalement en
recul par rapport à 2012, soit -12% sur les
9 derniers mois.
1 000
En ETP
900
> Au 3ème trimestre, 1 721 salariés en
800
2012
700
2013
600
> Le BTP représente environ 40% du total.
Sa part diminue légèrement sur le 3ème
trimestre;
500
jan
fev mar avr
mai
jui
jui
aou sep
Le recours au chômage partiel (source DTE)
heures
8000
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
moyenne par mois ont été employés sous
contrat d’intérim, soit 812 en équivalent
temps plein (ETP).
salariés
100
94
80
60
7262
42
34
3939
3475
2ème Trim 2013
3éme Trim 2013
> Il est en baisse tant en nombre de salariés
impactés que heures indemnisées.
40
> 5 entreprises seulement y ont eu recours
20
sur le 3ème trimestre 2013, versus 7 au 1er
et 2ème trimestre.
0
1er trim 2013
Le recours au chômage partiel est en
baisse tout au long de cette année. Il reste
d’un niveau très faible
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 19
Indicateurs Economiques (1) prix à la consommation (a)
Indice des prix à la consommation (1)
Indice des prix – focus 2013
Base 100 déc.2010
Indice des prix à la consommation
variation en glissement annuel %
L’indice des prix à la consommation a progressé
de façon quasi linéaire sur les cinq dernières
années, à un rythme annuel moyen de prés de
1,7%. (courbe 1).
La tendance à la baisse de l’inflation des prix
démarre à la mi 2010. Le « coup de frein » de la
mi 2013 accentue le mouvement.
Sur 2013, après une baisse de l’indice des prix à
partir de juillet, progression nouvelle sur
novembre et décembre. Sur l’année les prix sont
en hausse de 0,7%, versus 1,6% en 2012.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 20
Indicateurs économiques (2) Prix à la consommation (b)
Indice des regroupements conjoncturels
(source ISEE)
variation en % sur
indice
mois
12 derniers
décembre
précédent
mois
2013
Produits alimentaires
107,3
1,0
1,8
Prix à la
consommation
focus
dont:
légumes frais
fruits frais
107,1
141,2
8,2
2,7
20,3
20,4
La hausse des prix sur la fin 2013 est
essentiellement imputable aux prix
alimentaires et à ceux de certains
services.
Les prix des produits alimentaire ont
progressé de 1% sur un mois et de 1,8%
sur 1 an. Ce sont les prix des légumes et
fruits frais qui expliquent le mouvement.
Dans les services, parmi les prix en
progression sensible sur 2013 nous
trouvons ceux des loyers (+2,3% en un
an), des assurances (+1,8%), le transport
notamment aérien (+1,4%), ….
La baisse du coût des énergies de 2% sur
l’année est la résultante d’un statu quo
sur l’électricité, une baisse de 5,4% sur
les carburants et une hausse de 5,7% sur
le gaz.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 21
Indicateurs économiques (3) Crédits à la consommation et à l’habitat des
ménages
Crédit à la consommation des ménages
(source IEOM –Surfi)
Les crédits à la consommation des
ménages restent en tendance positive sur
2013 après un léger repli fin 2012 et début
2013. Ils progressent de 1,4%. On note
cependant un fléchissement par rapport au
rythme des année antérieures.
Crédit à l’habitat des ménages
(source IEOM –Surfi)
La croissance des crédits à l’habitat montre
un ralentissement réel dés 2012.
L’investissement immobilier des ménages a
sensiblement ralenti.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 22
Indicateurs économiques (4) Interdiction bancaire
Personnes en Interdiction bancaire (source
IEOM –Surfi)
Le nombre de personnes tant physiques que
morales en interdiction bancaire est en
croissance sensible depuis le début de
2012, signe des difficultés d’une partie de la
population ainsi que d’une part des entités
économiques. La progression est quasi
continue depuis 2 ans.
Concernant les personnes morales, la
progression et le niveau atteint sont à
relativiser. La Nouvelle Calédonie compte plus
de 57 000 entreprises à fin 2013. Les
redressements judiciaires et liquidations sont
en nombre limités.
Coté ménages, notons également que le
nombre de décisions de retraits de comptes
bancaires est en diminutions de prés de 7% en
2013.
Les incidents de paiements sur chèques
progressent en 2013 de 2,7%, alors qu’ils
étaient en recul à fin septembre.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 23
Indicateurs économiques (5) Epargne collectée
Epargne collectée par les agents économiques
(source IEOM –Surfi)
Les placements liquides privilégiés, au
détriment de l’épargne long terme :
> Un tassement de l’épargne à long terme, après
un rythme de progression au ralenti depuis
2011. L’épargne long terme est principalement
constituée des contrats d’assurances vie (89%
en 2012).
> Un gonflement sur la dernière période des
2012 /2011 : progression des actifs
financiers des agents économiques de
10,5%, dont +3,8% pour les ménages, +
18,4% pour les entreprises, +18 % pour les
autres agents
placements liquides, clairement privilégiés. Les
comptes à terme des entreprises ont très
fortement progressé en 2012 atteignant 106
Milliards de francs (+ 31% sur 2011). Pour les
Ménages, les Livrets ordinaires progressaient de
5% en 2012 et les Livrets A et bleus de
17%, signe du renforcement d’une épargne
toutefois disponible.
> Une croissance mais modérée des dépôts à vue.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 24
Indicateurs économiques (6) Approche de la consommation
Importations de biens de consommations
courantes (ISEE, douanes, corrigées IEOM)
Les données permettant de mesurer
l’évolution de la consommation sur les
derniers trimestres sont incomplètes.
Les évolutions présentées ici semblent au
moins attester de quelques arbitrages des
consommateurs. Ils pourraient également
renseigner sur des phases de déstockages
opérés par les distributeurs.
> recul d’environ 6% des importations de biens
Immatriculations de véhicules neufs de
tourisme (ISEE, douanes, corrigées IEOM)
de consommations courantes sur le 3ème
trimestre. Sur 1 an, la baisse est contenue à
1,3%.
> Important recul des immatriculations de
véhicules neufs de tourisme (un quart entre
le 1er trimestre 2012 et le 3ème 2013 et -15%
en un an) et des importations liées.
> A noter également sur le 3ème trimestre un
regain d’importation de produits
alimentaires, boissons et tabac, ainsi que des
articles d’habillement et chaussures.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 25
Eléments sur la situation des branches
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 26
Rappels (1) L’emploi salarié par secteurs économiques
L’emploi salarié affiche une croissance
moyenne de 3 % par an, sur la période
2007 à 2012.
Ce rythme s’est ralenti en 2012, avec
une progression ramenée à 1
%, contre 3,5 % en 2011. Nous ne
disposons pas encore des mêmes
données sur 2013
Le secteur de la construction explique
ce ralentissement, quand l’emploi
dans les secteurs des services ou
encore l’industrie enregistrent des
croissances à nouveau en 2012.
Le secteur des services constitue le
premier pôle d’emploi
salarié, représentant 47 % du
total, proportion relativement stable
sur les dernières années.
Evolution des effectifs salariés selon le secteur d'activité au sens de la
nomenclature d'activités (NAF, source : TEC 2013) - (en milliers)
100,0
90,0
80,0
70,0
60,0
76,0
22,0
88,0
81,4
84,2
87,1
79,7
23,7
24,5
23,2
23,9
22,7
Secteur public
Services
50,0
40,0
35,4
37,3
38,0
39,4
41,0
41,2
30,0
20,0
10,0
Emploi salarié total
Construction
Industrie
7,6
9,4
7,8
10,3
8,1
10,6
8,3
11,2
8,7
8,0
11,9
12,6
2007
2008
2009
2010
2011
2012
Agriculture
0,0
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 27
Rappel (2) Structures et tailles d’entreprises
La Nouvelle Calédonie compte plus de 57 000
entreprises à fin 2013
> Soit 4,3% de plus qu’à fin 2012
> 50 500 environ, soit +4,9% sont sans salariés.
> Les PME/ TPE et artisans constitue le principal des
entreprises calédoniennes
Evolution
dudu
nombre
d’établissements
artisanaux
Evolution
nombre
d'entreprises artisanales
12 500
12 000
11 500
11 000
Hors radiations, près de 200
établissements en plus par
rapport au 1er janvier 2013
10 500
10 000
L’activité artisanale présente une forte densité:
> Au 1er juillet 2013, 11 837 établissements, soit – 108 par
rapport au 1er janvier, après 302 radiations ( recensement
de fin 2012). 9 608 entreprises. 11 465 chefs d’entreprise
employant 5 115 salariés, au 1er janvier.
> 60 % de ces entreprises exercent dans le bâtiment
Evolution du nombre d'entreprises artisanales par grands
secteurs :
8 000
7 000
6 000
5 000
Bâtiment
4 000
Services
3 000
Production
2 000
Alimentation
1 000
9 500
9 000
8 500
8 000
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Tauxréalisée
de croissance
nombredes
d'entreprises
L’ Enquête
par la du
Chambre
Métiers et de
artisanales
par
grands
secteurs
: l’artisanat
l’Artisanat en juin 2013 montre un monde de
qui résiste bien globalement au ralentissement de
6,2%6,1%
l’économie. Si la détérioration de l’activité
a impacté
5,8%
directement
le
revenu
des
artisans,
l’emploi
a
été
3,9%
3,7%
3,0%
2,9%
2,2%1,9% maintenu.
préservé et l’investissement
1,3%
0,1% terme
Les opinions exprimées sur les perspectives court
étaient à juin plutôt
positives, en terme de visibilité, -1,6%
de
-2,3%
carnets de commande et de situation de trésorerie
pour
-0,1la grande majorité des artisans.
La prudence restait cependant de mise, avec un certain
attentisme sur l’investissement.
0
2002
2013
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 28
Rappels (3) Les structures de coûts
La sensibilité aux variations de prix / coûts est différente selon les secteurs : à titre d’exemple,
> la baisse du cours du riz intéresse a priori les industries agroalimentaires et la distribution.
> la hausse du coût du travail est relativement plus sensible dans des secteurs type coiffure /esthétisme
Sur 100 Francs de coûts de production, quel est le poids relatif
dans une structure de coûts par type d'activité
Coût du capital
100
Frais de personnel
80
Frais généraux
60
Sous traitance
40
Matières 1ères
20
Energie
0
Mines
IAA
GMS
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
Coiffure / esthétisme
page 29
Rappels (4) Coûts et marges
Deux questions majeures se posent :
> Quels sont les taux de marge moyens
qu’un secteur donné est susceptible de
générer sur longue période et à court
terme ?
>
Quelles sont les situations de cash au
sein des différents secteurs ?
Une approche précise et conjoncturelle
nécessite de collecter les données
financières d’un échantillon d’entreprises
suffisamment représentatif.
Nous proposons d’effectuer ce comparatif
sectoriel, sur la base des données transmises
par les entreprises, afin d’enrichir la vision
des membres du Conseil du Dialogue Social
et des différentes branches. Les données cicontre sont datées et doivent être
actualisées pour l’analyse conjoncturelle.
Résultat
économique
?
Chiffre
d'affaires
Coûts
Illustration - sur 100
Francs de chiffre d'affaires
: période 5 -7ans
Mines IAA
EsthéGMS tisme
Profitabilité économique
10,0
15,0
8,0
10,0
Taux de profit net
3,0
10,0
2,0
5,0
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 30
Analyse de branche « mines » (1)
La valorisation du nickel au LME enregistre un point bas sur la période étudiée au cours du mois de
novembre 2013, en valeur moyenne mensuelle. Le cours spot a depuis repris un peu de vigueur
pour afficher une croissance, encore mesurée, de 1,4 % en moyenne en décembre 2013.
Les marchés financiers ont semblé apprécier cette –encore timide- inversion de tendance avec une
progression du cours de bourse des grands acteurs, dont Eramet.
L’application de la loi minière issue du parlement indonésien pourrait confirmer cette reprise du
cours, en rappelant que le ban est en vigueur depuis la mi-janvier. A l’issue de quelques mois de
consommation de stocks, si la concurrence de la fonte chinoise demeure, le frémissement observé
devrait se confirmer.
Cours du Nickel - moyenne annuelle
En MF la tonne
Focus sur la situation mensuelle du cours
Cours nickel en $ / lb
3,24
6,31
déc.-13
nov.-13
6,22
oct.-13
sept.-13
juil.-13
août-13
juin-13
mai-13
avr.-13
févr.-13
mars-13
déc.-12
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
janv.-13
nov.-12
oct.-12
sept.-12
juil.-12
août-12
juin-12
mai-12
avr.-12
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
0,79 0,86
1,35
1,26
1,01
6,21
févr.-12
1,33 1,41
1,63
8,48
mars-12
1,96 1,96
1,72
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
janv.-12
2,30
page 31
Analyse de branche « mines » (2)
Dans ce contexte, l’activité de production a été soutenue et devrait poursuivre dans cette voie.
Cela intéresse à la fois les acteurs transformateurs avec la montée en puissance des deux
« nouveaux » acteurs, les mineurs et autres chargeurs.
Production de minerai en kT
La
Moyenne
Nouvelle Calédonie - Source : Dimenc
938
726
741
805
montée
en
puissance
se
poursuit, avec une production en
croissance en 5,6 % en tonnes Ni
contenu. Malgré un effet prix négatif, la
croissance des exportations demeure à
l’ordre du jour.
474
L’enquête d’opinion réalisée par l’IEOM
montre un solde en amélioration sur les
prévisions
d’investissement
et
d’emploi, un solde négatif notamment
sur les perspectives de prix et de
trésorerie.
En ce qui concerne les carrières, la progression régulière du secteur routes et la reprise des
activités du B TP sont logiquement favorables. A cela s’ajoute des projets, en Province
Sud, pour la valorisation des déchets, avec des installations spécifiques (filière Direction de
l’Environnement de la province sud).
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 32
Analyse de branche banques
Le secteur bancaire en Nouvelle Calédonie
affiche des performances de bon niveau, en
comparaison avec les institutions françaises et
plus encore européenne.
La performance du secteur peut être mesurée
> par le coefficient de rentabilité, soit le
résultat net rapporté au fonds propres,
>
par le taux de marge nette, soit le
résultat net rapporté au Produit Net
Bancaire.
Ces deux indicateurs sont en baisse en
2012, après deux années de progression
franche, en 2010 et 2011.
La performance retrouve donc le niveau de
2008, avec une activité mesurée au travers du
Produit Net Bancaire qui a progressé de +21
%, ce qui illustre une croissance rentable.
Coefficient de rentabilité
16,1%
15,3%
13,7%
13,5%
2008
2009
13,5%
2010
2011
2012
Taux de marge nette
29,6%
28,4%
27,5%
27,8%
26,1%
2008
2009
2010
2011
2012
Source : IOEM
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 33
Analyse de branche
La branche industrie est composée
d’industries assez diverses sur lesquelles
nous ne disposons pas à date d’éléments
fins concernant leur situation. Nous
évoquerons à ce stade les cours mondiaux
de quelques matières premières et
l’enquête de conjoncture IEOM.
Concernant les activités agroalimentaires, qui intéressent pour partie
aussi la branche des BoulangersPâtissiers, l’évolution de cours mondiaux
de quelques matières premières est
conjoncturellement favorable. Les baisses
des cours du riz et du blé par exemple se
confirment.
> baisse de 11 % pour le riz en moyenne
annuelle. Sur un trimestre, la baisse est de
22 %.
> Pour le blé, la baisse constatée de
Industrie (1)
Cours Blé - Prix en Cents US par boisseau de 60 livres
Source : Insee
858
768
679
652
716
642
652
482
Cours Riz long Thai (blanc 100% grade B, FAB)
bourse de Bangkok, prix en dollars par tonne
Source : Insee
650
Moyenne semestrielle
589
578
600
550
500
515
477
450
400
l’indicateur de référence est de près de 10
% entre les deux dernières moyennes
semestrielles.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 34
Analyse de branche Industrie (2)
2 551
2 500
2 076
1 773
1 422
1 500
1 000
oct.-13
avr.-13
juil.-13
oct.-12
janv.-13
juil.-12
avr.-12
janv.-12
oct.-11
Cuivre Grade A (Dollar/Tonne)
juil.-11
avr.-11
oct.-10
janv.-11
avr.-10
juil.-10
oct.-09
janv.-10
juil.-09
avr.-09
janv.-09
oct.-08
juil.-08
avr.-08
décroissance plus mesurée sur l’exercice
2013, avec un cours moyen en diminution
de 3,5 % entre les 6ers mois de 2013 et le
second semestre.
Moyenne semestrielle
12 000
10 000
7 812
7 536 7 115
8 000
6 000
4 045
4 000
2 000
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
septembre-13
mai-13
janvier-13
septembre-12
mai-12
janvier-12
septembre-11
mai-11
janvier-11
septembre-10
mai-10
janvier-10
septembre-09
mai-09
0
janvier-09
Ce contexte permet d’envisager des baisses
de prix pour les industriels , les acheteurs
sont en position plus favorable qu’en 2010.
Les soldes d’opinion des chefs d’entreprise
dans les industries restent orientés
négativement, sauf pour les perspectives de
trésorerie et prévisions d’investissement.
1 917
2 000
janv.-08
> Le cours du cuivre enregistre une
3 000
septembre-08
semestre 2013 baisse de 7,6 % en 2013 ; sur
un an, il s’agit d’une baisse de -15 %.
3 500
mai-08
> Pour l’aluminium, le cours moyen du second
Cours de l'aluminium en US$ la tonne (source : Insee)
janvier-08
Les cours de l’aluminium et du cuivre
affichent des variations significatives sur la
période récente.
page 35
Analyse de branche Industrie (3)
Cours des matières premières importées: Pétrole brut "Brent"
(Londres) - Prix par baril
en US $
en €
145
125
105
85
65
45
mai-13
oct.-13
juil.-12
déc.-12
févr.-12
avr.-11
sept.-11
nov.-10
juin-10
août-09
janv.-10
mars-09
mai-08
oct.-08
juil.-07
déc.-07
févr.-07
avr.-06
sept.-06
nov.-05
juin-05
25
janv.-05
Le cours du pétrole se stabilise ce qui est un fait
appréciable y compris pour le commerce extérieur
de la Nouvelle Calédonie ainsi que pour ses
industries.
Le développement des gaz de schiste, également la
baisse des prix du charbon, produit de substitution
au gaz et au pétrole, pourraient prolonger et
affermir une tendance baissière déjà à l’œuvre.
Concernant le secteur en Nouvelle Calédonie, les
récentes initiatives sur le terrain des énergies
renouvelables méritent une réflexion sur le
développement des moyens humains et financiers.
Sur le terrain des « utilities », la filière doit
poursuivre le développement de compétences
pertinentes dans les domaines solaires et pourquoi
pas de l’hydrolien.
La tendance des prix de carburants, en prix
public, est à une relative stabilisation sur la
fin de l’exercice 2013.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 36
Analyse de branche Commerce
Le secteur commerce est vaste, regroupant un nombre d’activités relativement hétéroclites, dont
les déterminants d’activité et de résultats sont différents.
Il conviendrait de détailler l’activité de la grande distribution et du commerce alimentaire de la
distribution de produits technologiques par exemple ou encore des ventes d’automobiles. La
segmentation par taille d’entreprises mériterait d’être effectuée compte tenu du tissu actuel,
entre TPE et PME.
Les données disponibles sont limitées et/ou datées. L’enquête
menée par l’ISEE sur le commerce alimentaire date de 2009. Les
grandes surfaces totalisaient près de 44 % du commerce
alimentaire en 2008. Quel est aujourd’hui le poids des enseignes
dites à bas prix ? Avec quel différentiel de prix… et de marge ?
Sur le secteur de la GMS, selon nos entretiens et les données à notre disposition, la profitabilité
nette (résultat net / chiffre d’affaires) des principaux acteurs est globalement de 1,5 à 2 points et
comparable à ce qui peut être constaté en métropole ou en Europe. La rentabilité (résultat sur
fonds propres ou capitaux investis) est importante.
Le solde d’opinion des chefs d’entreprise du commerce est nettement orienté à la baisse depuis
le 1er trimestre 2013.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 37
Analyse de branche B TP
La baisse de l’activité du secteur B TP en
2013 est effective et a entraîné des pertes
d’emploi et des fermetures d’entreprises.
Pas de cessions d’activité cependant parmi
les acteurs structurants de la filière.
L’activité des « travaux publics » et
particulièrement des routes et ouvrages
d’art poursuit un trend positif, d’environ 3 %.
Les ventes de ciment, indicateur avancé du
Bâtiment, sont à fin octobre 2013 quasi
stables, à hauteur des réalisations de 2012.
Des projets d’ampleur doivent
émerger, autour du carré de l’Alma ou de la
future clinique à Nouville, apporteurs
d’activité.
L’enquête de l’IEOM montre des soldes
d’opinion encore négatifs sur les
perspectives d’activité et une dégradation
franche des opinions sur les perspectives en
termes de prix, délais de paiement et
trésorerie.
Moyenne annuelle des ventes de ciment, en tonnes
A fin
octobre,
-1%
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
0
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
La
loi de pays visant à relancer
l’investissement dans le secteur du logement
social promet une croissance du secteur.
A noter que l’inertie devrait être relativement
faible, puisque de nombreux dossiers étaient
prêts et en attente des dispositions
législatives.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 38
Analyse de branche HBCR (1)
L’activité touristique a connu une franche
accélération grâce à l’effet de NC 2011.
En 2012, le nombre de touristes, mesurée à
fin novembre était à nouveau en hausse.
L’exercice 2013 ne confirme pas ce
dynamisme, tout en restant au dessus de la
moyenne des 10 dernières années.
Nous noterons, la tendance confirmée de la
baisse des touristes en provenance
d’Australie ou encore du Japon, avec en
parallèle la hausse du poids du tourisme
affinitaire.
Dans ce contexte, le tourisme hôtelier peine
à se développer, avec des taux d’occupation
moyen de 56 % sur les 11ers mois 2013, à la
défaveur de l’offre la plus étoilée.
Touristes, en milliers, à fin novembre (Source : Isee)
99,4
-4%
99,9
96,0
93,0
90,2
2008
2009
89,1
2010
2011
2012
2013
Tourisme par type d'hébergement
Hôtel
En % du total
7 000
70%
6 000
60%
5 000
50%
4 000
40%
3 000
30%
2 000
20%
1 000
10%
0
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
0%
page 39
Analyse de branche HBCR (2)
En parallèle, le nombre de croisiéristes accueillis
progresse significativement sur la période récente,
ce qui a priori favorable pour le commerce de
détail, la restauration ou encore le transport.
A l’inverse, la durée de séjour ne permet pas
d’envisager d’impact positif à court terme sur
l’activité hôtelière.
A ce titre, le secteur souffre de problématiques
structurelles, quant à l’accessibilité et le
positionnement qualité/prix au sein de la zone.
En l’état, le tourisme ne constitue pas un levier de
création de richesse à hauteur des ambitions
régulièrement évoquées.
L’emploi est peu qualifié avec des contraintes
horaires importantes, qui peuvent être renforcées
par le recours au temps partiel.
Les soldes d’opinion de l’enquête IEOM ne se
dégradent pas sur les perspectives de l’Hôtellerie
et du tourisme. Ils restent négatif sur les seules
prévisions d’investissement.
Paquebots
+ 21 %
192
159
134
106
85
89
79
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
+ 39 %
Croisiéristes
385 523
277 941
235 684
124 467
2007
152 250
2008
183 245
131 231
2009
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
2010
2011
2012
2013
page 40
Repères sectoriels
Profitabilité nette
Profitabilité d'exploitation
Résultat net sur capitaux propres
8%
9%
13%
14%
8%
12%
7%
10%
6%
8%
6%
5%
6%
4%
3%
4%
3%
1%
1%
0%
0%
Moyenne
Moyenne Industrie
Moyenne Btp
Moyenne
Moyenne
Commerce
Endettement financier sur capitaux propres
140%
117%
120%
100%
80%
60%
2%
2%
1%
2%
4%
53%
47%
44%
40%
20%
0%
Moyenne
Moyenne Industrie
Moyenne Btp
Moyenne
Commerce
Moyenne Industrie
Moyenne Btp
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
-15%
-20%
-25%
Moyenne
Commerce
24%
24%
15%
Moyenne
Moyenne Industrie
-20%
Moyenne Btp
Moyenne
Commerce
Résultat d'exploitation sur capitaux propres
50%
40%
30%
20%
10%
0%
-10%
-20%
-30%
-40%
-50%
44%
38%
25%
-39%
Moyenne
Moyenne Industrie
Moyenne Btp
Echantillon restreint parmi les
plus grandes entreprises des
branches en exemple. Les
résultats sont des résultats
moyens non pondérés en
attente d’un panel plus large
Moyenne
Commerce
Les indicateurs confirment des situations sensiblement différentes selon les secteurs.
La rentabilité moyenne (résultat net / capitaux propres) est sur 2012 élevée, sauf en ce
qui concerne la branche BTP
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
page 41
Opinion sur l’orientation court terme des branches
Sur la base des éléments d’analyse
recueillis, de notre connaissance de
l’économie calédonienne et des
entretiens dont nous avons
bénéficiés, nous proposons le
positionnement suivant des
branches d’activités, selon que les
perspectives à court terme (un an au
plus) nous paraissent plutôt
favorables (+) ou plutôt défavorables
(-)
Cette présentation a pour objectif
d’illustrer des situations
différentes, également de permettre
l’échange de points de vue. Chaque
branche, quel que soit le
positionnement retenu ici, est
confrontée à des difficultés ou défis
et recèle dans le même temps des
potentialités et opportunités.
Branche "+ / -"
-
+
Banques
Boulangeries Pâtisseries
BTP
Chargeurs Minéraliers
Coiffure, esthétisme
Commerce
Energie
Etablissements prives hospitaliers
HBCR
Industrie
Mines et carrières
Personnes âgées
Transports aériens
Transports routiers
Transports sanitaires terrestres
Surveillance, gardiennage, sécurité
Exploitation agricole
Dockers et manutention portuaire
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (1)
L’analyse de la croissance des branches et de la répartition des richesses créées est
particulièrement utile pour nourrir un dialogue social de qualité. Quelle part revient
respectivement au Travail (rémunération des salariés), au Capital Investi ou Prêté (rémunération
des actionnaires et des banques), aux collectivités à travers les impôts et taxes, aux entreprises
pour financer leurs besoins d’investissements et de trésorerie.
Nous ne disposons pas à date des éléments pour effectuer un tel travail. L’approche qui suit est
donc partielle. Elle vise à verser de premiers éléments au dialogue, que sont l’évolution de la
valeur ajoutée des branches, l’évolution quantitative des effectifs, l’évolution de la valeur
du point et celle de l’indice des prix à la consommation. Les éléments sur les rémunérations
variables et évolutions des grilles pour les salariés, ainsi les parts des apporteurs de capitaux et
le montant des investissements des branches ne sont pas réunies à date.
Compte tenu des délais imposés et des données disponibles et immédiatement
exploitables, nous avons fait le choix de présenter les données sur quatre premières branches
d’activité, à savoir le BTP, le Commerce, l’ Industrie , les Mines et Carrières. Ces branches
représentent 45% de l’effectif total des emplois salariés privés (source ISEE), 44 à 50% du PIB
(selon cours du nickel).
Les données de la représentation graphique par branche qui suit sont ramenées en indice 100
pour l’année 2003. Les données sur la valeur ajoutée par branches sont estimatives pour 2008
et 2009 et sauf erreur de notre part non publiées de 2010 à 2013..
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (2)
Branche BTP
200
196
153
150
145
100
Valeur du point
PIB Branche
110
PIB Global
108
IPC
Effetifs
Effectifs
50
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
Sur les dix dernières années, la valeur du point dans le BTP a connu une évolution
légèrement inférieur à l’inflation (IPC).
Le PIB Branche BTP à progressé de 96% entre 2003 et 2009, les effectifs de la
branche de 53% et la valeur du point de 8%.
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (3)
Branche Industrie
200
177
150
154
Valeur du point
145
PIB Branche
PIB Global
100
IPC
110
Effetifs
Effectifs
50
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Une valeur de point qui a progressé moins que l’inflation à partir de 2010.
Un PIB Branche qui a connu une croissance de 77% entre 2003 et 2009,
> + 54% pour les effectifs
>
+10% pour la valeur du point.
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (4)
Branche Commerce
200
145
Valeur du point
150
136
121
100
PIB Branche
PIB Global
IPC
110
Effetifs
Effectifs
50
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Une valeur du point en évolution légèrement inférieure à l’inflation après 2009.
Une croissance du PIB Branche de 36 % entre 2003 et 2009 avec:
> Des effectifs en hausse de 21%
>
Une valeur de point en progression de 10%
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PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (5)
Branche Mines et Carrières
250
246
200
Valeur du point
PIB Branche
145
150
PIB Global
100
110
IPC
91
Effectifs
Effetifs
50
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Jusqu’en 2009, une branche marquée par une croissance des effectifs de 10%, une valeur du
point quasi indexée sur l’inflation, ….
Un PIB branche évoluant fortement à la hausse jusqu’en 2007, puis revenant en 2009 à un
niveau inférieur à 2003. un indice PIC branche moyen non pondéré de 140 sur toute la
période.
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Synthèse
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Synthèse (1)
Après une décennie de croissance forte contrariée seulement en 2008 /2009 par les effets de la crise
mondiale et le reflux des cours du nickel, l’économie de la Nouvelle-Calédonie connait depuis deux ans un
net ralentissement. La plupart des indicateurs l’atteste, même si une mesure précise de l’ampleur de ce
ralentissement fait cruellement défaut. Nous ne disposons pas encore à ce jour de la valeur du PIB pour …..
2012.
L’analyse de la conjoncture n’est pas facilitée par une production statistique
tardive. L’analyse
prospective, sur ces bases, n’est également pas aisée : pas ou peu d’études prospectives disponibles.
Enfin, une analyse de la situation des branches et particulièrement des entreprises demanderait pour être
suffisamment complète une connaissance bien plus précise de l’évolution des marges des entreprises et de
leur structure financière, par branche, par taille et par secteur.
Dans les délais qui ont été les nôtres, nous avons donc passé en revue les indicateurs et principales
informations disponibles et tenté de nous forger une opinion tant sur la situation d’ensemble que sur celle
des principales branches.
Premier constat : si le ralentissement est incontestable et impacte sensiblement une part des entreprises et
des branches, l’économie calédonienne ne connaît pas une situation comparable à celle de nombre de pays
en crise, situation marquée systématiquement par un fort développement du chômage de masse, un
accroissement important des défaillances d’entreprises de toutes tailles et une contraction sensible de la
consommation des ménages. Aussi, la dégradation continue du « climat des affaires » analysé par l’IEOM
nous semble renvoyer autant à la perception nécessairement négative de l’écart de croissance entre deux
périodes qu’aux éléments réels de dégradation conjoncturelle.
Deuxième constat : si le sentiment sur les perspectives à court terme reste en ce début d’année mitigé, une
part de nos interlocuteurs considère malgré tout que le point bas conjoncturel a certainement été atteint en
2013 et qu’une amélioration, même timide peut être à l’ordre du jour pour 2014.
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Synthèse (2)
Dans les faits, les échéances politiques à venir avec la faible visibilité qui en découle et la conjoncture
toujours défavorable sur les prix du Nickel paraissent des déterminants forts du moral des chefs
d’entreprise.
Plus factuellement, les indicateurs étudiés suggèrent de relativiser quelque peu l’impact à date du
ralentissement et attirent en même temps l’attention sur de vrais points de difficulté et de vigilance.
Nous pouvons ainsi souligner tout d’abord la croissance sur le 3ème trimestre de la création d’entreprise et
le recul des cessations, la tendance à la baisse sur l’année des redressements et liquidations judiciaires, un
niveau de chômage indemnisé toujours aussi faible ainsi que le nombre de licenciements économiques
déclarés à la DTE, un recours au chômage partiel très peu utilisé et en recul sur 2013.
A contrario, le nombre de demandeurs d’emplois était en hausse sur le 3ème trimestre après une baisse
quasi continue depuis 2010 et le nombre des nouvelles offres d’emploi baisse pour le 6ème trimestre
consécutif, l’encours des crédits d’investissement aux entreprises stagne sur 2013, celui des crédits
d’exploitation est en recul plus marqué sur le 3ème trimestre, signe du ralentissement et peut-être d’une
plus grande sélectivité des banques, le taux de créances douteuses progresse tout en restant cependant
en deçà du niveau par exemple atteint en Métropole.
Pour les ménages, les encours de crédits à la consommation et à l’habitat restent orientés positivement
mais leur croissance s’ essouffle, le nombre d’interdictions bancaires est depuis 2012 en hausse continue.
Autant de signes des difficultés d’une partie de la population calédonienne.
L’attentisme des agents économiques enfin se manifeste notamment par le volume et la forme de
l’épargne. Celle-ci est en hausse soutenue. Mais les placements liquides sont les plus privilégiés, au
détriment de l’épargne de long terme.
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Synthèse (3)
L’analyse des différentes branches montre des sensibilités à la conjoncture différentes. Par exemple, si le
bâtiment a souffert de la fin des précédents grands chantiers, les travaux publics, du fait de la commande
des collectivités, continue de bien se porter. Si les activités minières souffrent particulièrement dans leurs
résultats des bas prix du nickel, des secteurs comme la banque continuent d’afficher des résultats et des
rentabilités de bon niveau. Au sein de chaque branche, la situation n’ est pas identique pour toutes les
entreprises, selon leur positionnement, leur taille, etc… Certaines activités comme le tourisme hôtelier, le
transport aérien souffrent de difficultés plus structurelles que conjoncturelles.
Prévoir ce qu’il en sera demain n’est certes pas aisée. Notre opinion est malgré tout que la perspective
d’un rebond même modéré dans un premier temps est à l’ordre du jour. L’environnement mondial semble
plus favorable et le FMI vient de revoir légèrement à la hausse ses prévisions de croissance d’octobre
dernier. L’initiative indonésienne récente fait espérer une amélioration des prix mondiaux du nickel à un
horizon raisonnable, dès résorption suffisante des stocks accumulés. Le marché du pétrole bouge avec
l’arrivée des gaz de schiste et l’évolution des prix du charbon, ce qui devrait se traduire par des prix du
brut à la baisse pour quelques années . En Nouvelle-Calédonie, la loi de défiscalisation doit redonner de
l’air assez rapidement au secteur du bâtiment et les grands travaux en projet devraient conforter la
tendance. Il y a donc sans doute plus de raisons d’ espérer que de désespérer.
Un point nous semble cependant crucial. Il est important de soutenir et de forcer un rebond qui devrait
rester dans une première phase modéré. Une attention particulière doit être portée à la consommation
des ménages, dont on sait qu’elle est le principal débouché de la production marchande (hors nickel). Les
signes que nous avons relevés suscitent quelque inquiétude. L’amélioration du pouvoir d’achat des
ménages constitue un enjeu. Le bas niveau d’inflation, soit 0,7% en 2013, peut y contribuer mais ne saurait
suffire.
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Actualisation disponible des indicateurs
Le climat des affaires (IEOM février 2014))
Evolution de l’emploi salarié par grands
secteurs dans le privé (ISEE, CAFAT, en
glissement annuel)
Selon l’ enquête de conjoncture de l’IEOM pour le
4ème trimestre, la confiance des entrepreneurs se
stabilise à bas niveau.
>
Les anticipations sont moins négatives sur le trimestre à
venir, notamment sur la trésorerie et l’investissement.
>
L’anticipation reste négative sur l’activité et l’emploi.
3ème trimestre 2013, « La dégradation de l’emploi
semble enrayée »,
>
Au 3ème trimestre 2013, le secteur privé crée davantage
d’emploi qu’il y a un an grâce à l’industrie et à la
construction,
>
65 422 salarié dans le privé contre 64 701 sur le 3ème
trimestre 2012.
>
La construction devrait continuer à créer des emplois
stimuler par les travaux du Médipôle de Koutio et la
nouvelle loi du pays qui introduit une défiscalisation
locale sur le logement locatif.
>
Le transport et l’entreposage (4 183 salariés), ainsi que
l’hébergement et la restauration (4 558) sont les deux
grands secteurs qui reculent en emploi sur un an.
Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014
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