Eléments de conjoncture sur l’économie de la Nouvelle-Calédonie Rapport provisoire 4 février 2014 Siège social : 14 rue de l’Alma 98800 Nouméa Nouvelle Calédonie (+687) 26 06 00 Serge Bouschet Nicolas Métayer Yodit Pastor L’objet de la présentation Un cahier des charges large ainsi défini: > La situation économique globale du Pays. Evolution des grands agrégats sur la dernière période, les perspectives court / moyen terme et les enjeux de croissance. > La situation des différentes branches d’activités en 2013, mais également en perspective pour 2014. Approche historique en termes d’activité, de résultat et de structure financière d’un panel d’entreprises. Analyse également si données disponibles par tailles d’entreprise > Le pouvoir d’achat des Calédoniens. Point sur l’évolution des différents éléments concourant au pouvoir d’achat. > L’évolution de l’inflation, de la richesse créée par branche, de la valeur du point par branche. Relevé de données. Les délais qui ont été les nôtres ne nous permettent pas de présenter un rapport finalisé au 4 février. > Le troisième items sur le pouvoir d’achat n’est pas prêt, > Les quelques données branches ici présentées sont à enrichir de données financières d’entreprise > Les travaux sur le dernier item ne sont pas achevés. Nous présentons ici des résultats sur 4 branches. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 2 Méthodologie : entretiens et analyses de données Nous avons bénéficié d’entretiens avec les structures et personnes suivantes que nous remercions pour leur accueil (par ordre chronologique) > USTKE : Marie-Pierre GOYETCHE, Présidente > > > > > > > > ISEE : Alexandre GAUTHIER, Directeur > > > MEDEF : Catherine WEHBE, Directrice CDS : Christiane GAMBEY, Directrice UPA : Jean-Louis LAVAL, Président CST NC : Albert QALA IEOM : Charles APANON, Directeur et Stéphane ATTALI, responsable des études USOENC : Didier GUENANT- JEANSON , Secrétaire Général CCI : André DESPLAT, Président de la CCI et Cécilia LACUBE, Directrice développement des entreprises COGETRA : Jean-Pierre KABAR, Président CMA : Caroline COURTOT Responsable Observatoire et Alexia BASSET Directrice des Services de développement économique CGPME : Xavier BENOIT, Président Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 3 Méthodologie : entretiens et analyses de données Constat d’une faiblesse statistique globale et d’un manque de prospective > ISEE : des données essentiellement rétrospectives . Pas de projections court terme sur deux trois trimestres comme le pratique l’INSEE dans ses notes de conjoncture. Pas de mesure trimestrielle de la croissance du PIB ni de comptes « nationaux ». Un PIB 2012 non encore communiqué et des statistiques emploi du 3ème trimestre 2013 non disponibles à date. > IEOM, produit également des données principalement rétrospectives, avec cependant une enquête de conjoncture trimestrielle auprès d’environ 150 entreprises. > Tribunal de Commerce : La régie. Nous sommes dans l’attente de documents comptables d’environ 40 entreprises . Nos panels dans ce rapport sont de ce fait encore limités. Nous ne disposons pas d’une date de réception. Outre la difficulté liée à la période de congés, ce service ne bénéficie manifestement pas de moyens modernes (numérisation des documents): il accuserait aujourd’hui un retard de traitement de plusieurs mois sur certaines opérations courantes. > DTE : publication trimestrielle centrée sur l’emploi, le chômage et les facteurs contributifs de l’emploi > CMA : éléments transmis datant du 1er semestre 2013. Les données 2013 seraient disponibles d’ici à fin février. > CCI : pas de communication de données, mais quelques éléments d’analyse conjoncturelle. En cours, l’élaboration d’un observatoire économique et d’un site internet avec accès grand public. Opérationnalité prévue vers avril de cette année. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 4 Plan de l’exposé La conjoncture globale du Pays. Evolution des grands indicateurs permettant une approche de l’analyse conjoncturelle page 6 > > > > > Creux de la vague et rebond page 7 Revue des principaux indicateurs de court terme à disposition page 10 Indicateur de situation des entreprises page 11 Indicateur de situation des ménages page 15 Indicateurs économiques page 20 La situation des différentes branches d’activités > > > > Rappels page 26 page 27 L’analyse de branche page 31 Ratios indicatifs page 41 Opinion sur l’orientation court terme des branches page 42 Croissance du PIB, inflation et valeur du point par branche Synthèse Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 43 page 49 page 5 La conjoncture globale du Pays Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 6 Creux de la vague et rebond ? Introduction Taux de croissance réelle du PIB (source ISEE) Taux de croissance réelle VA hors nickel (source Amédée) prévisions Après une décennie de croissance forte, l’économie calédonienne connait depuis 2012 une phase de ralentissement. L’ISEE n’a pas encore sur la valeur du PIB 2012 et donc le taux de croissance 2012. Si l’on se base sur les travaux du séminaire Amédée de la mi-2013, le taux de croissance hors nickel se serait situé en 2012 autour de 1,7%, en net retrait sur les performances des 10 dernières années (hors crise de 2008 /2009). Les mêmes travaux anticipaient une prévision de croissance zéro pour 2013. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 7 Creux de la vague et rebond ? Les projections pour 2014-2016 Taux de croissance réelle VA hors nickel (source Amédée) % 4,2 Taux de croissance de l’emploi % (source Amédée) % 5,2 4,8 2,9 1,8 1,9 2,3 2,5 1,7 0,0 2010 2011 2012 2013 0,2 0,4 2014 2015 2016 2010 2011 2012 2013 1,7 0,6 2014 2015 2016 Le cadrage macro-économique à l’horizon 2016 repris dans le rapport sur les orientations budgétaires 2014-2016 du gouvernement de la nouvelle Calédonie donne une reprise timide en 2014, et une croissance des activités proche de 2% par an sur 2015 et 2016. L’emploi serait en croissance plus affirmée sur 2015. La reprise serait notamment induite par : > La consommation des ménages qu’il s’agit de soutenir, car déterminant important de la croissance en Nouvelle Calédonie > De nouveaux grands chantiers évalués qui représenteraient 77 milliards francs CFP hors politique du logement social et du soutien au BTP) > La montée en puissance des nouvelles usines de nickel. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 8 Creux de la vague et rebond ? les dernières projections du FMI janvier 2014 Projections de croissance - FMI Vers un raffermissement de la croissance mondiale 5,0 Pays Emergents et en Développement Monde Pays Avancés 4,0 3,0 L’activité économique mondiale s’est renforcée comme prévu au second semestre 2013, avec une demande finale qui a progressé dans les pays développés. Dans les pays émergents, rebond des exportations, principal moteur du regain d’activité, et une demande intérieure modérée sauf en Chine Pour 2014 et 2015, la croissance mondiale est prévue en hausse, à près de 4% avec un rebond plus marqué dans les pays avancés, ce rebond profitant également aux pays émergents. 2,0 1,0 2012 2013 2014 2015 Projections du Fonds Monétaire International (FMI) Projections janvier 2014 Production Mondiale Pays avancés Etat-Unis Zone euro dont Fance Canada Pays émergents et en développement Asie dont pays en développement 2012 3,1 1,4 2,8 -0,7 0,0 1,7 2013 3,0 1,3 1,9 -0,4 0,2 1,7 2014 3,7 2,2 2,8 1,0 0,9 2,2 2015 3,9 2,3 3,0 1,4 1,5 2,4 4,9 4,7 5,1 5,4 6,4 6,5 6,7 6,8 7,5 5,4 5,1 7,3 6,4 5,6 Chine 7,7 7,7 Inde 3,2 4,4 ASEAN-5* 6,2 5,0 * Indonésie, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Viet Nam . Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 9 Revue des principaux indicateurs de court terme à disposition liste Indicateurs Entreprises > Créations et cessations d’entreprises > Procédures collectives > Crédit d’investissement des entreprises > Crédits d’exploitation des entreprises > Coût du crédit aux Indicateurs Emplois > Emploi salarié privé > Chômage indemnisé > Offres – demandes d’emploi > Embauches-Ruptures > Licenciements économiques > Chômage partiel > Intérim entreprises Indicateurs Economiques > Indices des prix à la consommation > Crédit à la consommation et à l’habitat des ménages > Personnes en interdiction bancaire > Epargne collectée > Approche de la consommation des ménages > Taux de créances douteuses > Indicateur du climat des affaires Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 10 Indicateurs Entreprise (1) créations, cessations et procédures collectives Les créations et cessations d’entreprises (source : ISEE, données CVS par l’IEOM) Création 1300 802 1239 812 Cessation 1334 1249 853 1339 1319 1192 839 822 724 681 Net redressement de la création d’entreprises sur le 3ème trimestre 2013 > Après un net fléchissement sur le 2ème trimestre. Les créations d’entreprises ont un rythme moyen inférieur à 1300 par trimestre sur la période. > Les cessations d’entreprises sont nettement moins fortes sur les 1er et 2ème trimestre 2013. 1T12 2T12 3T12 4T12 1T13 2T13 3T13 Les procédures collectives (source : Tribunal Mixte de commerce de Nouméa) Redressements Judiciaires 58 55 52 51 Liquidations Judiciares 52 50 50 37 29 30 20 27 18 7 1T12 2T12 3T12 4T12 1T13 2T13 3T13 Un volume de redressements et de liquidations judiciaires en recul sur 2013. > le tribunal précise que cette tendance s’explique par le fait que la CAFAT et le Payeur de Nouvelle-Calédonie ont arrêté de nouvelles démarches en 2013 en cas d’impayés. Au total, sur les sept trimestres documentés, pas de mouvement d’ampleur notable. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 11 Indicateurs Entreprise (2) les crédits aux entreprises Crédits d’investissement des entreprises L’encours des crédits à l’investissement reprend sa progression sur le 3ème trimestre 2013. Le signe d’un rebond de l’investissement ? > après un léger tassement sur les deux premiers. > L’encours s’élève à 242 milliards de F CFP Crédit d’exploitation des entreprises pour le 3ème trimestre 2013 , contre 241 un an auparavant. Des crédits d’exploitation en recul depuis mi 2012, en lien manifestement avec la baisse d’activité, qui réduit les besoins en fonds de roulement et donc ceux de trésorerie. > 80 milliards sur le 3ème trimestre 2013 contre 87 même période 2012. Source : IEOM - Surfi Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 12 Indicateurs Entreprise (3) coût du crédit et créances douteuses dans la zone d’émission Coût du crédit aux entreprises Un coût du crédit au 3ème trimestre 2013 au plus bas depuis 5 ans, > Que ce soit en découvert de trésorerie ou sur de l’endettement moyen/long terme. > Il est aussi à apprécier en rapport avec l’évolution de l’inflation. Taux de créances douteuses (zone d’émission) Un taux de créances douteuses en progression sur la dernière période, mais qui reste relativement contenu. > 3% contre 2,6% en 2009 et 2010, une dégradation encore peu sensible. Source : IEOM - Surfi Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 13 Indicateurs Entreprise (4) Indicateur du climat des affaires Indicateur du climat des affaires (source : :Enquête de conjoncture de l’IEOM) Poursuite de la dégradation du « climat des affaires » sur le 3ème trimestre. 3ème trimestre 2013 : opinion en : > amélioration sur les prix, les effectifs et les prévisions d’investissement > Enquête réalisée auprès de 143 entreprises employant au total 12 483 salariés. Détérioration sur les charges, les délais de payement et la trésorerie. Nous revenons plus en détail dans le chapitre consacré aux branches. Source : IEOM - Surfi Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 14 Indicateurs Emplois (1) salariés dans le privé et chômage indemnisé Emploi salarié privé (source RIDET-CAFAT,ISEE) Le niveau de l’emploi salariés privé, après une phase de stabilisation sur le 1er semestre 2013 serait en légère croissance à partir du 3ème trimestre. Cette amélioration toucherait également le secteur du bâtiment. Chômage indemnisé (source CAFAT) 2 200 2 000 1 800 1 600 2012 1 400 2013 1 200 Le chômage indemnisé est en hausse d’un peu plus de 200 personnes entre 2013 et 2012 sur les 9 premiers mois. Une évolution peu significative si l’on considère le niveau de l’emploi salarié privé et la population en âge de travailler. 1 000 jan fev mar avr mai jui jui aou sep Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 15 Indicateurs Emplois (2) demandeurs d’emploi et nouvelles offres Demandeurs d’emploi en fin de mois et Une détérioration du rapport entre demandes d’emplois et offres d’emplois. Un nombre de demandeurs d’emploi cependant nettement inférieur à celui des années 2009-2011 nouvelles offres enregistrées par trimestre (source : IDC NC, données CVS par l’IEOM) > 36% des demandeurs d’emplois ont entre 20 et 30 ans. Ce taux progresse. > Légère progression des demandeurs dans le BTP ( 993 en moyenne fin de mois 3ème Trimestre 2013, contre 974 période 2012). Demandes d’emplois en fin de mois (source IDC-NC) Nouvelles offres d’emplois déposées (source IDC-NC) 1300 7500 1200 7000 2013 1100 1000 6500 2012 900 6000 2012 800 5500 700 5000 600 jan fev mar avr mai jui jui aou sep 2013 jan fev mar avr mai Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 jui jui aou sep page 16 Indicateurs Emplois (3) Embauches et ruptures Embauches (source CAFAT) 30000 25000 2012 20000 2013 15000 10000 1er trim 30000 2éme trim 3éme trim 4éme trim Ruptures (source CAFAT) 25000 2012 2013 20000 15000 Pour le 3éme trimestre 2013, on compte selon les déclarations de personnels 7 735 embauches par mois et 7 925 ruptures. Par rapport à la même période 2012, on note une augmentation à la fois du nombre des embauches et du nombre des ruptures. Ces données seraient cependant incomplètes, du fait de dysfonctionnements informatiques : données définitives en attente donc. Au bémol prés ci-dessus, les embauches sur les neuf premiers mois de 2013 s’élèvent à 70 600 contre 79 140 sur la même période 2012. Les ruptures s’élèvent à 69 000 en 2013 versus 76 600 en 2012. Le solde Embauches – Ruptures est positif sur les deux périodes, un peu plus en 2012. 10000 1er trim 2éme trim 3éme trim 4éme trim Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 17 Indicateurs Emplois (4) les licenciements économiques déclarés Les licenciements économiques (déclarés à la DTE (source DTE) 45 41 2012 38 40 Le volume des licenciements dits économiques apparaît relativement faible, signe à la fois de la résistance de l’économie et du recours à d’autres formes d’adaptation du volume de l’emploi 2013 35 30 30 24 25 20 > Au 30 septembre 2013 il est même 19 20 11 8 10 5 inférieur à celui de 2012 sur la même période, soit 85 versus 173 16 16 16 15 4 3 1 1 4 4 2 0 jan fev mar avr mai jui jui aou sep Les chiffres du dernier trimestre devraient être beaucoup plus conséquents. > 189 licenciements sont enregistrés sur les mois d’octobre et novembre. > Les licenciements chez Colas, mais également Savexpress, participent de cette recrudescence. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 18 Indicateurs Emplois (5) Intérim et chômage partiel Le recours à l’intérim (source DTE) Le recours à l’intérim est globalement en recul par rapport à 2012, soit -12% sur les 9 derniers mois. 1 000 En ETP 900 > Au 3ème trimestre, 1 721 salariés en 800 2012 700 2013 600 > Le BTP représente environ 40% du total. Sa part diminue légèrement sur le 3ème trimestre; 500 jan fev mar avr mai jui jui aou sep Le recours au chômage partiel (source DTE) heures 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 moyenne par mois ont été employés sous contrat d’intérim, soit 812 en équivalent temps plein (ETP). salariés 100 94 80 60 7262 42 34 3939 3475 2ème Trim 2013 3éme Trim 2013 > Il est en baisse tant en nombre de salariés impactés que heures indemnisées. 40 > 5 entreprises seulement y ont eu recours 20 sur le 3ème trimestre 2013, versus 7 au 1er et 2ème trimestre. 0 1er trim 2013 Le recours au chômage partiel est en baisse tout au long de cette année. Il reste d’un niveau très faible Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 19 Indicateurs Economiques (1) prix à la consommation (a) Indice des prix à la consommation (1) Indice des prix – focus 2013 Base 100 déc.2010 Indice des prix à la consommation variation en glissement annuel % L’indice des prix à la consommation a progressé de façon quasi linéaire sur les cinq dernières années, à un rythme annuel moyen de prés de 1,7%. (courbe 1). La tendance à la baisse de l’inflation des prix démarre à la mi 2010. Le « coup de frein » de la mi 2013 accentue le mouvement. Sur 2013, après une baisse de l’indice des prix à partir de juillet, progression nouvelle sur novembre et décembre. Sur l’année les prix sont en hausse de 0,7%, versus 1,6% en 2012. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 20 Indicateurs économiques (2) Prix à la consommation (b) Indice des regroupements conjoncturels (source ISEE) variation en % sur indice mois 12 derniers décembre précédent mois 2013 Produits alimentaires 107,3 1,0 1,8 Prix à la consommation focus dont: légumes frais fruits frais 107,1 141,2 8,2 2,7 20,3 20,4 La hausse des prix sur la fin 2013 est essentiellement imputable aux prix alimentaires et à ceux de certains services. Les prix des produits alimentaire ont progressé de 1% sur un mois et de 1,8% sur 1 an. Ce sont les prix des légumes et fruits frais qui expliquent le mouvement. Dans les services, parmi les prix en progression sensible sur 2013 nous trouvons ceux des loyers (+2,3% en un an), des assurances (+1,8%), le transport notamment aérien (+1,4%), …. La baisse du coût des énergies de 2% sur l’année est la résultante d’un statu quo sur l’électricité, une baisse de 5,4% sur les carburants et une hausse de 5,7% sur le gaz. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 21 Indicateurs économiques (3) Crédits à la consommation et à l’habitat des ménages Crédit à la consommation des ménages (source IEOM –Surfi) Les crédits à la consommation des ménages restent en tendance positive sur 2013 après un léger repli fin 2012 et début 2013. Ils progressent de 1,4%. On note cependant un fléchissement par rapport au rythme des année antérieures. Crédit à l’habitat des ménages (source IEOM –Surfi) La croissance des crédits à l’habitat montre un ralentissement réel dés 2012. L’investissement immobilier des ménages a sensiblement ralenti. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 22 Indicateurs économiques (4) Interdiction bancaire Personnes en Interdiction bancaire (source IEOM –Surfi) Le nombre de personnes tant physiques que morales en interdiction bancaire est en croissance sensible depuis le début de 2012, signe des difficultés d’une partie de la population ainsi que d’une part des entités économiques. La progression est quasi continue depuis 2 ans. Concernant les personnes morales, la progression et le niveau atteint sont à relativiser. La Nouvelle Calédonie compte plus de 57 000 entreprises à fin 2013. Les redressements judiciaires et liquidations sont en nombre limités. Coté ménages, notons également que le nombre de décisions de retraits de comptes bancaires est en diminutions de prés de 7% en 2013. Les incidents de paiements sur chèques progressent en 2013 de 2,7%, alors qu’ils étaient en recul à fin septembre. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 23 Indicateurs économiques (5) Epargne collectée Epargne collectée par les agents économiques (source IEOM –Surfi) Les placements liquides privilégiés, au détriment de l’épargne long terme : > Un tassement de l’épargne à long terme, après un rythme de progression au ralenti depuis 2011. L’épargne long terme est principalement constituée des contrats d’assurances vie (89% en 2012). > Un gonflement sur la dernière période des 2012 /2011 : progression des actifs financiers des agents économiques de 10,5%, dont +3,8% pour les ménages, + 18,4% pour les entreprises, +18 % pour les autres agents placements liquides, clairement privilégiés. Les comptes à terme des entreprises ont très fortement progressé en 2012 atteignant 106 Milliards de francs (+ 31% sur 2011). Pour les Ménages, les Livrets ordinaires progressaient de 5% en 2012 et les Livrets A et bleus de 17%, signe du renforcement d’une épargne toutefois disponible. > Une croissance mais modérée des dépôts à vue. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 24 Indicateurs économiques (6) Approche de la consommation Importations de biens de consommations courantes (ISEE, douanes, corrigées IEOM) Les données permettant de mesurer l’évolution de la consommation sur les derniers trimestres sont incomplètes. Les évolutions présentées ici semblent au moins attester de quelques arbitrages des consommateurs. Ils pourraient également renseigner sur des phases de déstockages opérés par les distributeurs. > recul d’environ 6% des importations de biens Immatriculations de véhicules neufs de tourisme (ISEE, douanes, corrigées IEOM) de consommations courantes sur le 3ème trimestre. Sur 1 an, la baisse est contenue à 1,3%. > Important recul des immatriculations de véhicules neufs de tourisme (un quart entre le 1er trimestre 2012 et le 3ème 2013 et -15% en un an) et des importations liées. > A noter également sur le 3ème trimestre un regain d’importation de produits alimentaires, boissons et tabac, ainsi que des articles d’habillement et chaussures. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 25 Eléments sur la situation des branches Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 26 Rappels (1) L’emploi salarié par secteurs économiques L’emploi salarié affiche une croissance moyenne de 3 % par an, sur la période 2007 à 2012. Ce rythme s’est ralenti en 2012, avec une progression ramenée à 1 %, contre 3,5 % en 2011. Nous ne disposons pas encore des mêmes données sur 2013 Le secteur de la construction explique ce ralentissement, quand l’emploi dans les secteurs des services ou encore l’industrie enregistrent des croissances à nouveau en 2012. Le secteur des services constitue le premier pôle d’emploi salarié, représentant 47 % du total, proportion relativement stable sur les dernières années. Evolution des effectifs salariés selon le secteur d'activité au sens de la nomenclature d'activités (NAF, source : TEC 2013) - (en milliers) 100,0 90,0 80,0 70,0 60,0 76,0 22,0 88,0 81,4 84,2 87,1 79,7 23,7 24,5 23,2 23,9 22,7 Secteur public Services 50,0 40,0 35,4 37,3 38,0 39,4 41,0 41,2 30,0 20,0 10,0 Emploi salarié total Construction Industrie 7,6 9,4 7,8 10,3 8,1 10,6 8,3 11,2 8,7 8,0 11,9 12,6 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Agriculture 0,0 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 27 Rappel (2) Structures et tailles d’entreprises La Nouvelle Calédonie compte plus de 57 000 entreprises à fin 2013 > Soit 4,3% de plus qu’à fin 2012 > 50 500 environ, soit +4,9% sont sans salariés. > Les PME/ TPE et artisans constitue le principal des entreprises calédoniennes Evolution dudu nombre d’établissements artisanaux Evolution nombre d'entreprises artisanales 12 500 12 000 11 500 11 000 Hors radiations, près de 200 établissements en plus par rapport au 1er janvier 2013 10 500 10 000 L’activité artisanale présente une forte densité: > Au 1er juillet 2013, 11 837 établissements, soit – 108 par rapport au 1er janvier, après 302 radiations ( recensement de fin 2012). 9 608 entreprises. 11 465 chefs d’entreprise employant 5 115 salariés, au 1er janvier. > 60 % de ces entreprises exercent dans le bâtiment Evolution du nombre d'entreprises artisanales par grands secteurs : 8 000 7 000 6 000 5 000 Bâtiment 4 000 Services 3 000 Production 2 000 Alimentation 1 000 9 500 9 000 8 500 8 000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Tauxréalisée de croissance nombredes d'entreprises L’ Enquête par la du Chambre Métiers et de artisanales par grands secteurs : l’artisanat l’Artisanat en juin 2013 montre un monde de qui résiste bien globalement au ralentissement de 6,2%6,1% l’économie. Si la détérioration de l’activité a impacté 5,8% directement le revenu des artisans, l’emploi a été 3,9% 3,7% 3,0% 2,9% 2,2%1,9% maintenu. préservé et l’investissement 1,3% 0,1% terme Les opinions exprimées sur les perspectives court étaient à juin plutôt positives, en terme de visibilité, -1,6% de -2,3% carnets de commande et de situation de trésorerie pour -0,1la grande majorité des artisans. La prudence restait cependant de mise, avec un certain attentisme sur l’investissement. 0 2002 2013 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 28 Rappels (3) Les structures de coûts La sensibilité aux variations de prix / coûts est différente selon les secteurs : à titre d’exemple, > la baisse du cours du riz intéresse a priori les industries agroalimentaires et la distribution. > la hausse du coût du travail est relativement plus sensible dans des secteurs type coiffure /esthétisme Sur 100 Francs de coûts de production, quel est le poids relatif dans une structure de coûts par type d'activité Coût du capital 100 Frais de personnel 80 Frais généraux 60 Sous traitance 40 Matières 1ères 20 Energie 0 Mines IAA GMS Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 Coiffure / esthétisme page 29 Rappels (4) Coûts et marges Deux questions majeures se posent : > Quels sont les taux de marge moyens qu’un secteur donné est susceptible de générer sur longue période et à court terme ? > Quelles sont les situations de cash au sein des différents secteurs ? Une approche précise et conjoncturelle nécessite de collecter les données financières d’un échantillon d’entreprises suffisamment représentatif. Nous proposons d’effectuer ce comparatif sectoriel, sur la base des données transmises par les entreprises, afin d’enrichir la vision des membres du Conseil du Dialogue Social et des différentes branches. Les données cicontre sont datées et doivent être actualisées pour l’analyse conjoncturelle. Résultat économique ? Chiffre d'affaires Coûts Illustration - sur 100 Francs de chiffre d'affaires : période 5 -7ans Mines IAA EsthéGMS tisme Profitabilité économique 10,0 15,0 8,0 10,0 Taux de profit net 3,0 10,0 2,0 5,0 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 30 Analyse de branche « mines » (1) La valorisation du nickel au LME enregistre un point bas sur la période étudiée au cours du mois de novembre 2013, en valeur moyenne mensuelle. Le cours spot a depuis repris un peu de vigueur pour afficher une croissance, encore mesurée, de 1,4 % en moyenne en décembre 2013. Les marchés financiers ont semblé apprécier cette –encore timide- inversion de tendance avec une progression du cours de bourse des grands acteurs, dont Eramet. L’application de la loi minière issue du parlement indonésien pourrait confirmer cette reprise du cours, en rappelant que le ban est en vigueur depuis la mi-janvier. A l’issue de quelques mois de consommation de stocks, si la concurrence de la fonte chinoise demeure, le frémissement observé devrait se confirmer. Cours du Nickel - moyenne annuelle En MF la tonne Focus sur la situation mensuelle du cours Cours nickel en $ / lb 3,24 6,31 déc.-13 nov.-13 6,22 oct.-13 sept.-13 juil.-13 août-13 juin-13 mai-13 avr.-13 févr.-13 mars-13 déc.-12 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 janv.-13 nov.-12 oct.-12 sept.-12 juil.-12 août-12 juin-12 mai-12 avr.-12 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 0,79 0,86 1,35 1,26 1,01 6,21 févr.-12 1,33 1,41 1,63 8,48 mars-12 1,96 1,96 1,72 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 janv.-12 2,30 page 31 Analyse de branche « mines » (2) Dans ce contexte, l’activité de production a été soutenue et devrait poursuivre dans cette voie. Cela intéresse à la fois les acteurs transformateurs avec la montée en puissance des deux « nouveaux » acteurs, les mineurs et autres chargeurs. Production de minerai en kT La Moyenne Nouvelle Calédonie - Source : Dimenc 938 726 741 805 montée en puissance se poursuit, avec une production en croissance en 5,6 % en tonnes Ni contenu. Malgré un effet prix négatif, la croissance des exportations demeure à l’ordre du jour. 474 L’enquête d’opinion réalisée par l’IEOM montre un solde en amélioration sur les prévisions d’investissement et d’emploi, un solde négatif notamment sur les perspectives de prix et de trésorerie. En ce qui concerne les carrières, la progression régulière du secteur routes et la reprise des activités du B TP sont logiquement favorables. A cela s’ajoute des projets, en Province Sud, pour la valorisation des déchets, avec des installations spécifiques (filière Direction de l’Environnement de la province sud). Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 32 Analyse de branche banques Le secteur bancaire en Nouvelle Calédonie affiche des performances de bon niveau, en comparaison avec les institutions françaises et plus encore européenne. La performance du secteur peut être mesurée > par le coefficient de rentabilité, soit le résultat net rapporté au fonds propres, > par le taux de marge nette, soit le résultat net rapporté au Produit Net Bancaire. Ces deux indicateurs sont en baisse en 2012, après deux années de progression franche, en 2010 et 2011. La performance retrouve donc le niveau de 2008, avec une activité mesurée au travers du Produit Net Bancaire qui a progressé de +21 %, ce qui illustre une croissance rentable. Coefficient de rentabilité 16,1% 15,3% 13,7% 13,5% 2008 2009 13,5% 2010 2011 2012 Taux de marge nette 29,6% 28,4% 27,5% 27,8% 26,1% 2008 2009 2010 2011 2012 Source : IOEM Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 33 Analyse de branche La branche industrie est composée d’industries assez diverses sur lesquelles nous ne disposons pas à date d’éléments fins concernant leur situation. Nous évoquerons à ce stade les cours mondiaux de quelques matières premières et l’enquête de conjoncture IEOM. Concernant les activités agroalimentaires, qui intéressent pour partie aussi la branche des BoulangersPâtissiers, l’évolution de cours mondiaux de quelques matières premières est conjoncturellement favorable. Les baisses des cours du riz et du blé par exemple se confirment. > baisse de 11 % pour le riz en moyenne annuelle. Sur un trimestre, la baisse est de 22 %. > Pour le blé, la baisse constatée de Industrie (1) Cours Blé - Prix en Cents US par boisseau de 60 livres Source : Insee 858 768 679 652 716 642 652 482 Cours Riz long Thai (blanc 100% grade B, FAB) bourse de Bangkok, prix en dollars par tonne Source : Insee 650 Moyenne semestrielle 589 578 600 550 500 515 477 450 400 l’indicateur de référence est de près de 10 % entre les deux dernières moyennes semestrielles. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 34 Analyse de branche Industrie (2) 2 551 2 500 2 076 1 773 1 422 1 500 1 000 oct.-13 avr.-13 juil.-13 oct.-12 janv.-13 juil.-12 avr.-12 janv.-12 oct.-11 Cuivre Grade A (Dollar/Tonne) juil.-11 avr.-11 oct.-10 janv.-11 avr.-10 juil.-10 oct.-09 janv.-10 juil.-09 avr.-09 janv.-09 oct.-08 juil.-08 avr.-08 décroissance plus mesurée sur l’exercice 2013, avec un cours moyen en diminution de 3,5 % entre les 6ers mois de 2013 et le second semestre. Moyenne semestrielle 12 000 10 000 7 812 7 536 7 115 8 000 6 000 4 045 4 000 2 000 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 septembre-13 mai-13 janvier-13 septembre-12 mai-12 janvier-12 septembre-11 mai-11 janvier-11 septembre-10 mai-10 janvier-10 septembre-09 mai-09 0 janvier-09 Ce contexte permet d’envisager des baisses de prix pour les industriels , les acheteurs sont en position plus favorable qu’en 2010. Les soldes d’opinion des chefs d’entreprise dans les industries restent orientés négativement, sauf pour les perspectives de trésorerie et prévisions d’investissement. 1 917 2 000 janv.-08 > Le cours du cuivre enregistre une 3 000 septembre-08 semestre 2013 baisse de 7,6 % en 2013 ; sur un an, il s’agit d’une baisse de -15 %. 3 500 mai-08 > Pour l’aluminium, le cours moyen du second Cours de l'aluminium en US$ la tonne (source : Insee) janvier-08 Les cours de l’aluminium et du cuivre affichent des variations significatives sur la période récente. page 35 Analyse de branche Industrie (3) Cours des matières premières importées: Pétrole brut "Brent" (Londres) - Prix par baril en US $ en € 145 125 105 85 65 45 mai-13 oct.-13 juil.-12 déc.-12 févr.-12 avr.-11 sept.-11 nov.-10 juin-10 août-09 janv.-10 mars-09 mai-08 oct.-08 juil.-07 déc.-07 févr.-07 avr.-06 sept.-06 nov.-05 juin-05 25 janv.-05 Le cours du pétrole se stabilise ce qui est un fait appréciable y compris pour le commerce extérieur de la Nouvelle Calédonie ainsi que pour ses industries. Le développement des gaz de schiste, également la baisse des prix du charbon, produit de substitution au gaz et au pétrole, pourraient prolonger et affermir une tendance baissière déjà à l’œuvre. Concernant le secteur en Nouvelle Calédonie, les récentes initiatives sur le terrain des énergies renouvelables méritent une réflexion sur le développement des moyens humains et financiers. Sur le terrain des « utilities », la filière doit poursuivre le développement de compétences pertinentes dans les domaines solaires et pourquoi pas de l’hydrolien. La tendance des prix de carburants, en prix public, est à une relative stabilisation sur la fin de l’exercice 2013. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 36 Analyse de branche Commerce Le secteur commerce est vaste, regroupant un nombre d’activités relativement hétéroclites, dont les déterminants d’activité et de résultats sont différents. Il conviendrait de détailler l’activité de la grande distribution et du commerce alimentaire de la distribution de produits technologiques par exemple ou encore des ventes d’automobiles. La segmentation par taille d’entreprises mériterait d’être effectuée compte tenu du tissu actuel, entre TPE et PME. Les données disponibles sont limitées et/ou datées. L’enquête menée par l’ISEE sur le commerce alimentaire date de 2009. Les grandes surfaces totalisaient près de 44 % du commerce alimentaire en 2008. Quel est aujourd’hui le poids des enseignes dites à bas prix ? Avec quel différentiel de prix… et de marge ? Sur le secteur de la GMS, selon nos entretiens et les données à notre disposition, la profitabilité nette (résultat net / chiffre d’affaires) des principaux acteurs est globalement de 1,5 à 2 points et comparable à ce qui peut être constaté en métropole ou en Europe. La rentabilité (résultat sur fonds propres ou capitaux investis) est importante. Le solde d’opinion des chefs d’entreprise du commerce est nettement orienté à la baisse depuis le 1er trimestre 2013. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 37 Analyse de branche B TP La baisse de l’activité du secteur B TP en 2013 est effective et a entraîné des pertes d’emploi et des fermetures d’entreprises. Pas de cessions d’activité cependant parmi les acteurs structurants de la filière. L’activité des « travaux publics » et particulièrement des routes et ouvrages d’art poursuit un trend positif, d’environ 3 %. Les ventes de ciment, indicateur avancé du Bâtiment, sont à fin octobre 2013 quasi stables, à hauteur des réalisations de 2012. Des projets d’ampleur doivent émerger, autour du carré de l’Alma ou de la future clinique à Nouville, apporteurs d’activité. L’enquête de l’IEOM montre des soldes d’opinion encore négatifs sur les perspectives d’activité et une dégradation franche des opinions sur les perspectives en termes de prix, délais de paiement et trésorerie. Moyenne annuelle des ventes de ciment, en tonnes A fin octobre, -1% 16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 La loi de pays visant à relancer l’investissement dans le secteur du logement social promet une croissance du secteur. A noter que l’inertie devrait être relativement faible, puisque de nombreux dossiers étaient prêts et en attente des dispositions législatives. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 38 Analyse de branche HBCR (1) L’activité touristique a connu une franche accélération grâce à l’effet de NC 2011. En 2012, le nombre de touristes, mesurée à fin novembre était à nouveau en hausse. L’exercice 2013 ne confirme pas ce dynamisme, tout en restant au dessus de la moyenne des 10 dernières années. Nous noterons, la tendance confirmée de la baisse des touristes en provenance d’Australie ou encore du Japon, avec en parallèle la hausse du poids du tourisme affinitaire. Dans ce contexte, le tourisme hôtelier peine à se développer, avec des taux d’occupation moyen de 56 % sur les 11ers mois 2013, à la défaveur de l’offre la plus étoilée. Touristes, en milliers, à fin novembre (Source : Isee) 99,4 -4% 99,9 96,0 93,0 90,2 2008 2009 89,1 2010 2011 2012 2013 Tourisme par type d'hébergement Hôtel En % du total 7 000 70% 6 000 60% 5 000 50% 4 000 40% 3 000 30% 2 000 20% 1 000 10% 0 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 0% page 39 Analyse de branche HBCR (2) En parallèle, le nombre de croisiéristes accueillis progresse significativement sur la période récente, ce qui a priori favorable pour le commerce de détail, la restauration ou encore le transport. A l’inverse, la durée de séjour ne permet pas d’envisager d’impact positif à court terme sur l’activité hôtelière. A ce titre, le secteur souffre de problématiques structurelles, quant à l’accessibilité et le positionnement qualité/prix au sein de la zone. En l’état, le tourisme ne constitue pas un levier de création de richesse à hauteur des ambitions régulièrement évoquées. L’emploi est peu qualifié avec des contraintes horaires importantes, qui peuvent être renforcées par le recours au temps partiel. Les soldes d’opinion de l’enquête IEOM ne se dégradent pas sur les perspectives de l’Hôtellerie et du tourisme. Ils restent négatif sur les seules prévisions d’investissement. Paquebots + 21 % 192 159 134 106 85 89 79 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 + 39 % Croisiéristes 385 523 277 941 235 684 124 467 2007 152 250 2008 183 245 131 231 2009 Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 2010 2011 2012 2013 page 40 Repères sectoriels Profitabilité nette Profitabilité d'exploitation Résultat net sur capitaux propres 8% 9% 13% 14% 8% 12% 7% 10% 6% 8% 6% 5% 6% 4% 3% 4% 3% 1% 1% 0% 0% Moyenne Moyenne Industrie Moyenne Btp Moyenne Moyenne Commerce Endettement financier sur capitaux propres 140% 117% 120% 100% 80% 60% 2% 2% 1% 2% 4% 53% 47% 44% 40% 20% 0% Moyenne Moyenne Industrie Moyenne Btp Moyenne Commerce Moyenne Industrie Moyenne Btp 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% -25% Moyenne Commerce 24% 24% 15% Moyenne Moyenne Industrie -20% Moyenne Btp Moyenne Commerce Résultat d'exploitation sur capitaux propres 50% 40% 30% 20% 10% 0% -10% -20% -30% -40% -50% 44% 38% 25% -39% Moyenne Moyenne Industrie Moyenne Btp Echantillon restreint parmi les plus grandes entreprises des branches en exemple. Les résultats sont des résultats moyens non pondérés en attente d’un panel plus large Moyenne Commerce Les indicateurs confirment des situations sensiblement différentes selon les secteurs. La rentabilité moyenne (résultat net / capitaux propres) est sur 2012 élevée, sauf en ce qui concerne la branche BTP Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 41 Opinion sur l’orientation court terme des branches Sur la base des éléments d’analyse recueillis, de notre connaissance de l’économie calédonienne et des entretiens dont nous avons bénéficiés, nous proposons le positionnement suivant des branches d’activités, selon que les perspectives à court terme (un an au plus) nous paraissent plutôt favorables (+) ou plutôt défavorables (-) Cette présentation a pour objectif d’illustrer des situations différentes, également de permettre l’échange de points de vue. Chaque branche, quel que soit le positionnement retenu ici, est confrontée à des difficultés ou défis et recèle dans le même temps des potentialités et opportunités. Branche "+ / -" - + Banques Boulangeries Pâtisseries BTP Chargeurs Minéraliers Coiffure, esthétisme Commerce Energie Etablissements prives hospitaliers HBCR Industrie Mines et carrières Personnes âgées Transports aériens Transports routiers Transports sanitaires terrestres Surveillance, gardiennage, sécurité Exploitation agricole Dockers et manutention portuaire Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 42 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 43 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (1) L’analyse de la croissance des branches et de la répartition des richesses créées est particulièrement utile pour nourrir un dialogue social de qualité. Quelle part revient respectivement au Travail (rémunération des salariés), au Capital Investi ou Prêté (rémunération des actionnaires et des banques), aux collectivités à travers les impôts et taxes, aux entreprises pour financer leurs besoins d’investissements et de trésorerie. Nous ne disposons pas à date des éléments pour effectuer un tel travail. L’approche qui suit est donc partielle. Elle vise à verser de premiers éléments au dialogue, que sont l’évolution de la valeur ajoutée des branches, l’évolution quantitative des effectifs, l’évolution de la valeur du point et celle de l’indice des prix à la consommation. Les éléments sur les rémunérations variables et évolutions des grilles pour les salariés, ainsi les parts des apporteurs de capitaux et le montant des investissements des branches ne sont pas réunies à date. Compte tenu des délais imposés et des données disponibles et immédiatement exploitables, nous avons fait le choix de présenter les données sur quatre premières branches d’activité, à savoir le BTP, le Commerce, l’ Industrie , les Mines et Carrières. Ces branches représentent 45% de l’effectif total des emplois salariés privés (source ISEE), 44 à 50% du PIB (selon cours du nickel). Les données de la représentation graphique par branche qui suit sont ramenées en indice 100 pour l’année 2003. Les données sur la valeur ajoutée par branches sont estimatives pour 2008 et 2009 et sauf erreur de notre part non publiées de 2010 à 2013.. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 44 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (2) Branche BTP 200 196 153 150 145 100 Valeur du point PIB Branche 110 PIB Global 108 IPC Effetifs Effectifs 50 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Sur les dix dernières années, la valeur du point dans le BTP a connu une évolution légèrement inférieur à l’inflation (IPC). Le PIB Branche BTP à progressé de 96% entre 2003 et 2009, les effectifs de la branche de 53% et la valeur du point de 8%. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 45 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (3) Branche Industrie 200 177 150 154 Valeur du point 145 PIB Branche PIB Global 100 IPC 110 Effetifs Effectifs 50 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Une valeur de point qui a progressé moins que l’inflation à partir de 2010. Un PIB Branche qui a connu une croissance de 77% entre 2003 et 2009, > + 54% pour les effectifs > +10% pour la valeur du point. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 46 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (4) Branche Commerce 200 145 Valeur du point 150 136 121 100 PIB Branche PIB Global IPC 110 Effetifs Effectifs 50 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Une valeur du point en évolution légèrement inférieure à l’inflation après 2009. Une croissance du PIB Branche de 36 % entre 2003 et 2009 avec: > Des effectifs en hausse de 21% > Une valeur de point en progression de 10% Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 47 PIB, VA branche, effectifs, valeur du point (5) Branche Mines et Carrières 250 246 200 Valeur du point PIB Branche 145 150 PIB Global 100 110 IPC 91 Effectifs Effetifs 50 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Jusqu’en 2009, une branche marquée par une croissance des effectifs de 10%, une valeur du point quasi indexée sur l’inflation, …. Un PIB branche évoluant fortement à la hausse jusqu’en 2007, puis revenant en 2009 à un niveau inférieur à 2003. un indice PIC branche moyen non pondéré de 140 sur toute la période. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 48 Synthèse Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 49 Synthèse (1) Après une décennie de croissance forte contrariée seulement en 2008 /2009 par les effets de la crise mondiale et le reflux des cours du nickel, l’économie de la Nouvelle-Calédonie connait depuis deux ans un net ralentissement. La plupart des indicateurs l’atteste, même si une mesure précise de l’ampleur de ce ralentissement fait cruellement défaut. Nous ne disposons pas encore à ce jour de la valeur du PIB pour ….. 2012. L’analyse de la conjoncture n’est pas facilitée par une production statistique tardive. L’analyse prospective, sur ces bases, n’est également pas aisée : pas ou peu d’études prospectives disponibles. Enfin, une analyse de la situation des branches et particulièrement des entreprises demanderait pour être suffisamment complète une connaissance bien plus précise de l’évolution des marges des entreprises et de leur structure financière, par branche, par taille et par secteur. Dans les délais qui ont été les nôtres, nous avons donc passé en revue les indicateurs et principales informations disponibles et tenté de nous forger une opinion tant sur la situation d’ensemble que sur celle des principales branches. Premier constat : si le ralentissement est incontestable et impacte sensiblement une part des entreprises et des branches, l’économie calédonienne ne connaît pas une situation comparable à celle de nombre de pays en crise, situation marquée systématiquement par un fort développement du chômage de masse, un accroissement important des défaillances d’entreprises de toutes tailles et une contraction sensible de la consommation des ménages. Aussi, la dégradation continue du « climat des affaires » analysé par l’IEOM nous semble renvoyer autant à la perception nécessairement négative de l’écart de croissance entre deux périodes qu’aux éléments réels de dégradation conjoncturelle. Deuxième constat : si le sentiment sur les perspectives à court terme reste en ce début d’année mitigé, une part de nos interlocuteurs considère malgré tout que le point bas conjoncturel a certainement été atteint en 2013 et qu’une amélioration, même timide peut être à l’ordre du jour pour 2014. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 50 Synthèse (2) Dans les faits, les échéances politiques à venir avec la faible visibilité qui en découle et la conjoncture toujours défavorable sur les prix du Nickel paraissent des déterminants forts du moral des chefs d’entreprise. Plus factuellement, les indicateurs étudiés suggèrent de relativiser quelque peu l’impact à date du ralentissement et attirent en même temps l’attention sur de vrais points de difficulté et de vigilance. Nous pouvons ainsi souligner tout d’abord la croissance sur le 3ème trimestre de la création d’entreprise et le recul des cessations, la tendance à la baisse sur l’année des redressements et liquidations judiciaires, un niveau de chômage indemnisé toujours aussi faible ainsi que le nombre de licenciements économiques déclarés à la DTE, un recours au chômage partiel très peu utilisé et en recul sur 2013. A contrario, le nombre de demandeurs d’emplois était en hausse sur le 3ème trimestre après une baisse quasi continue depuis 2010 et le nombre des nouvelles offres d’emploi baisse pour le 6ème trimestre consécutif, l’encours des crédits d’investissement aux entreprises stagne sur 2013, celui des crédits d’exploitation est en recul plus marqué sur le 3ème trimestre, signe du ralentissement et peut-être d’une plus grande sélectivité des banques, le taux de créances douteuses progresse tout en restant cependant en deçà du niveau par exemple atteint en Métropole. Pour les ménages, les encours de crédits à la consommation et à l’habitat restent orientés positivement mais leur croissance s’ essouffle, le nombre d’interdictions bancaires est depuis 2012 en hausse continue. Autant de signes des difficultés d’une partie de la population calédonienne. L’attentisme des agents économiques enfin se manifeste notamment par le volume et la forme de l’épargne. Celle-ci est en hausse soutenue. Mais les placements liquides sont les plus privilégiés, au détriment de l’épargne de long terme. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 51 Synthèse (3) L’analyse des différentes branches montre des sensibilités à la conjoncture différentes. Par exemple, si le bâtiment a souffert de la fin des précédents grands chantiers, les travaux publics, du fait de la commande des collectivités, continue de bien se porter. Si les activités minières souffrent particulièrement dans leurs résultats des bas prix du nickel, des secteurs comme la banque continuent d’afficher des résultats et des rentabilités de bon niveau. Au sein de chaque branche, la situation n’ est pas identique pour toutes les entreprises, selon leur positionnement, leur taille, etc… Certaines activités comme le tourisme hôtelier, le transport aérien souffrent de difficultés plus structurelles que conjoncturelles. Prévoir ce qu’il en sera demain n’est certes pas aisée. Notre opinion est malgré tout que la perspective d’un rebond même modéré dans un premier temps est à l’ordre du jour. L’environnement mondial semble plus favorable et le FMI vient de revoir légèrement à la hausse ses prévisions de croissance d’octobre dernier. L’initiative indonésienne récente fait espérer une amélioration des prix mondiaux du nickel à un horizon raisonnable, dès résorption suffisante des stocks accumulés. Le marché du pétrole bouge avec l’arrivée des gaz de schiste et l’évolution des prix du charbon, ce qui devrait se traduire par des prix du brut à la baisse pour quelques années . En Nouvelle-Calédonie, la loi de défiscalisation doit redonner de l’air assez rapidement au secteur du bâtiment et les grands travaux en projet devraient conforter la tendance. Il y a donc sans doute plus de raisons d’ espérer que de désespérer. Un point nous semble cependant crucial. Il est important de soutenir et de forcer un rebond qui devrait rester dans une première phase modéré. Une attention particulière doit être portée à la consommation des ménages, dont on sait qu’elle est le principal débouché de la production marchande (hors nickel). Les signes que nous avons relevés suscitent quelque inquiétude. L’amélioration du pouvoir d’achat des ménages constitue un enjeu. Le bas niveau d’inflation, soit 0,7% en 2013, peut y contribuer mais ne saurait suffire. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 52 Actualisation disponible des indicateurs Le climat des affaires (IEOM février 2014)) Evolution de l’emploi salarié par grands secteurs dans le privé (ISEE, CAFAT, en glissement annuel) Selon l’ enquête de conjoncture de l’IEOM pour le 4ème trimestre, la confiance des entrepreneurs se stabilise à bas niveau. > Les anticipations sont moins négatives sur le trimestre à venir, notamment sur la trésorerie et l’investissement. > L’anticipation reste négative sur l’activité et l’emploi. 3ème trimestre 2013, « La dégradation de l’emploi semble enrayée », > Au 3ème trimestre 2013, le secteur privé crée davantage d’emploi qu’il y a un an grâce à l’industrie et à la construction, > 65 422 salarié dans le privé contre 64 701 sur le 3ème trimestre 2012. > La construction devrait continuer à créer des emplois stimuler par les travaux du Médipôle de Koutio et la nouvelle loi du pays qui introduit une défiscalisation locale sur le logement locatif. > Le transport et l’entreposage (4 183 salariés), ainsi que l’hébergement et la restauration (4 558) sont les deux grands secteurs qui reculent en emploi sur un an. Eléments de conjoncture sur l’économie de nouvelle Calédonie – janvier 2014 page 53