i
SOMMAIRE
Mots clés : préservation de la biodiversité, génie écologique, restauration écologique, impacts
environnementaux, site industriel, installation de stockage de déchets
L’objectif général de cet essai est d’analyser les possibilités de restauration écologique (processus
visant à assister le rétablissement d’un écosystème dégradé) au sein d’installations françaises de
stockage de déchets, pendant ou après leur phase d’exploitation. Dans cette optique, une
méthodologie déclinée en dix étapes et modulable en fonction des types de projets est proposée.
Plusieurs exemples de démarches de restauration écologique entreprises sur des exploitations
industrielles sont ensuite présentés, de même que l’analyse de leurs limites et de leurs possibilités de
transposition au sein d’installations de stockage de déchets.
L’analyse proposée par le présent essai souligne que, si certains projets de restauration de grande
envergure commencent à voir le jour au sein de sites industriels relevant d’autres domaines d’activité
(barrages hydrauliques, exploitations agricoles, etc.), le sujet semble encore balbutiant auprès de
l’activité de stockage de déchets. Parmi les recommandations, il serait donc nécessaire d’acquérir
davantage de connaissances sur le sujet, puis de communiquer efficacement, notamment en
proposant l’intégration de telles mesures dès la conception des installations de stockage de déchets.
Certains exploitants semblent effectivement très motivés en matière de biodiversité et manquent tout
simplement d’information et d’accompagnement pour pouvoir appliquer ce type de mesures sur leur
site.
La restauration écologique au sein d’installations de stockage de déchets pendant et après la période
d’exploitation semble envisageable, bien qu’encore compliquée. Les exploitants ont besoin de se
baser sur des méthodes fiables, efficaces et peu onéreuses, ce qui n’est parfois pas le cas de cette
science encore trop jeune. Les contraintes techniques relatives à l’exploitation d’un site sont
omniprésentes et limitent les marges de manœuvre en matière de restauration et de gestion
écologiques. Il demeure impossible d’envisager d’importants travaux (reconstitution de milieux boisés,
recréation de zones humides, mares ou cours d’eau, etc.) sur d’anciennes zones d’exploitation par
risque d’endommager les membranes de protection et donc d’engendrer une pollution significative du
milieu naturel. La restauration de formations végétales rases (steppes, garrigues, landes, etc.) avec
introduction d’un système de pastoralisme peut, néanmoins, être envisageable et pertinente à
entreprendre au sein d’installations de stockage de déchets dont la situation régionale le permet.