LES CENT-JOURS La bataille de Waterloo, le 18 juin 1815, vient

LES CENT-JOURS
La bataille de Waterloo, le 18 juin 1815, vient mettre un terme tragique au dernier épisode de la
geste napoléonienne qui coûta si cher à la France mais qui auréola l’Empereur de la gloire du martyr
par sa mort, le 5 mai 1821, prisonnier des Anglais à Sainte-Hélène. Ayant débarqué au golfe Juan le
1er mars, le « vol de l’Aigle » conduit Napoléon, de clocher en clocher, jusqu’aux tours de Notre-
Dame : le 20 mars, à 9h du soir, Napoléon fait sa rentrée aux Tuileries, que le roi Louis XVIII vient de
quitter la veille peu avant minuit. Un pamphlet de l’époque résume ainsi les vingt jours de folie qui
viennent de s’écouler :
Le Monstre a quitté l’île d’Elbe ; le Brigand a débarqué dans le golfe de Cannes ;
l’Usurpateur est entré à Grenoble ; le Corse a reçu les autorités à Lyon ; Bonaparte voit son
armée renforcée par celle du maréchal Ney ; le Rival des Bourbons a revu à Fontainebleau
cette chambre où il signa son abdication ; Sa Majesté Impériale couchera ce soir aux
Tuileries.
La défaite militaire – qui n’était pas inévitable – vient en fait sanctionner un échec politique
inéluctable dès lors que « l’Ogre de Corse » avait quitté, le 26 février, la prison dorée de l’île d’Elbe
qui lui avait été concédée à la suite de son abdication du 11 avril 1814. Au moment où il se lance dans
cette folle aventure, Napoléon est assuré d’avoir contre lui tous les souverains d’Europe coalisés, qui
sont d’ailleurs encore réunis en congrès à Vienne. Dès le 13 mars, une résolution dont le texte a été
préparé par Talleyrand qualifie Napoléon d’« ennemi et perturbateur du repos du monde ». Une
commission militaire constituée de Wellington pour l’Angleterre, de Schwarzenberg pour l’Autriche,
de Volkonski pour la Russie et de Knesebeck pour la Prusse achève ses travaux le 25 mars, la guerre
étant déclarée à Napoléon et non à la France.
SA-Ln
Waterloo
18 juin 1815 – 11h15
Carré en T
MA-PL / SO / NE
Bataille de Waterloo – Thème classique
« Doigt de Dieu »
VE / MA-PL / NE
Grand Trigone
MA-PL / LU / ME
2
Le thème « classique » de la bataille de Waterloo (dressé pour 11h15) met triplement en vedette
la conjonction Mars-Pluton à 23-24° des Poissons. Cette conjonction est l’apex d’un carré en T autour
de l’opposition Soleil-Neptune dans l’axe Gémeaux-Sagittaire ; Mars-Pluton est également partie
prenante d’un grand trigone en signes d’Eau, avec Lune (en Scorpion) et Mercure (en Cancer). Enfin,
la conjonction Mars-Pluton est impliquée dans une figure appelée « Doigt de Dieu », avec Neptune et
Vénus (en Lion) pour apex. En entre, par semi-carré, Mars-Pluton est relié à Saturne (11° Verseau),
dont est proche la Lune noire moyenne. A 0° Balance, Jupiter se situe sur l’Axe Cardinal et en
opposition à la conjonction Mars-Pluton. L’Ascendant, à 11h15, au moment probable où est lancé le
signal de l’offensive par les Français, se situe sur un des degrés critiques les plus constants en
astrologie mondiale, sur la zone de 20° des signes Mutables.
Dans un thème global, Mars s’impose comme point d’ancrage (à 84°35). Il est au cœur, avec
Pluton et Cupidon, d’une puissante constellation qui comprend Soleil-Apollon en M. X, Zeus sur le
mi-point Soleil/Pluton en Taureau, Saturne sur l’axe Kronos/Admète en Verseau et Hadès (à 11°
Sagittaire) sur le mi-point Uranus/Neptune.
Le tableau d’ensemble correspond bien à un plan stratégique (Mars/Pluton=Zeus), dont la
réalisation est bloquée (Saturne), l’offensive étant soudainement arrêtée (Uranus/Neptune en lien avec
Mars et Zeus) dans un climat de confusion , voire de trahison (Hadès). Saturne sur l’axe
Kronos/Admète se rapporte aux conséquences de la bataille : la chute d’un gouvernement, les
changements concernant l’autorité et les pouvoirs publics. quant à l’axe Soleil/Apollon, significateur
de réussite et de succès, de gloire et d’honneurs, en relation avec la stratégie militaire (Zeus et
Mars/Pluton), il nous semble pouvoir s’appliquer non pas tant au vainqueur qu’à la bataille elle-même,
l’une des plus célèbres dans l’histoire de l’épopée napoléonienne. D’ailleurs, l’axe Zeus/Apollon, avec
Mars, désigne précisément la science militaire.
ZE/AP
MC/KR
PL/AP
SA/ZE
SA/PL
JU/PO
JU/AD
JU/CU
JU/NE
MA/PL
SO/ZE
SO/PL
SO/MA
SO-MA-SA
UR-PL-ZE-AP ZE=SO/PL
Bataille de Waterloo – Thème global
Mars : 24°35 Poissons Ma – 84°35
Waterloo
18 juin 1815 – 11h15
16–61 / 39-84
MA-PL
SA=KR/AD
HA=UR/NE
SO-AP
3
Les éphémérides graphiques, pour la période 1812-1815, mettent en valeur, autour du 18 juin
1815, trois zones du Zodiaque où se mettent en place simultanément les figures clés qui vont marquer
la brève campagne de Belgique, du 15 au 18 juin.
Sur une échelle de 360° (Harmonique 1), nous observons en Sagittaire, sur la ligne d’Hadès, le
transit du mi-point Uranus/Neptune ; en Verseau, Saturne rejoint l’axe Kronos/Admète ; en Poissons,
Mars est conjoint à Pluton le jour même de la grande bataille. Fin mars-début avril, au moment où les
forces ennemies se mettent en place aux frontières de la France, Mars a transité sur le mi-point
Kronos/Admète : c’est la position qui fut celle de Mars durant sa rétrogradation en 1813 - durant la
campagne d’Allemagne consécutive au désastre de la campagne de 1812 en Russie – particulièrement
au moment de la défaite décisive de Napoléon lors de la Bataille des Nations sous les murs de Leipzig
en octobre 1813.
Le tableau inférieur montre en Harmonique 8 le transit de la Lune, d’abord sur la zone
Hadès=Uranus/Neptune, le 16 juin, lors des batailles de Ligny et des Quatre-Bras, puis sur la zone de
soleil-Zeus-Mars-Pluton durant l’après-midi puis durant la nuit du 17 au 18 juin.
Si la bataille de Ligny, forçant les Prussiens à la retraite, semblait permettre à Napoléon la
réalisation de son plan, visant à disjoindre les deux armées de la coalition dirigées par Wellington et
par Blücher, l’échec du maréchal Ney aux Quatre-Bras et la poursuite tardive de Blücher par le corps
d’armée dirigé par Grouchy, dessinaient déjà en filigrane la défaite finale des Français.
EG – H1 – 1812-1815 De Leipzig à Waterloo
18 juin 1815
Oct. 1813
HA=UR/NE
SA=KR/AD
MA-PL
18 juin 1815
EG – H8 – 15-18 juin 1815
La campagne de Belgique
HA=UR/NE
MA-PL
4
Le retour de Napoléon à Paris mit aussitôt sur le
devant de la scène sa double faiblesse politique, sur le
plan intérieur comme sur le plan diplomatique.
Napoléon fut contraint de concéder, dès son retour, des
mesures de partage des pouvoirs qui contredisaient sa
conception autoritaire du gouvernement. Il fut en outre
battu dans les trois scrutins (un plébiscite, des
législatives et des municipales) qui furent organisés
pendant les Cent-Jours. L’Empereur caressait donc le
projet de reprendre fermement le pouvoir une fois la
guerre gagnée. Car la guerre était inévitable, et
Napoléon se retrouvait une fois de plus en quarantaine
diplomatique face à une coalition qui, durant le
printemps, se mettait en place et espérait aligner bientôt
1 300 000 soldats répartis à toutes les frontières de la
France. Le gros des armées était constitué à l’est par
l’armée autrichienne de Schwarzenberg (230 000
hommes) et par l’armée russe de Barclay de Tolly
(150 000 hommes) ; au nord, par les l’armée prussienne
de Blücher (116 000 hommes) et par l’armée anglo-néerlandaise de Wellington (95 000 hommes). Les
coalisés avaient l’intention d’entrer en campagne lors de la dernière semaine de juin.
Le plan de Napoléon était de contenir sans plus son flanc oriental et de mener une offensive éclair
avec l’Armée du Nord (forte de 122 000 hommes) dans l’intention de battre successivement les
Prussiens et les Anglo-Néerlandais afin d’être en position de négocier avec les puissances européennes
une paix confortable qui lui assurerait son maintien au pouvoir dans des frontières raisonnables. Grâce
à la fascination qu’il exerçait sur les esprits, Napoléon réussit à mettre sur pied ses armées et à susciter
une fièvre patriotique, fondée sur la défense du « sanctuaire national » par les « fils de la Révolution ».
Toutefois, l’Empereur dut compter avec des faiblesses dans son encadrement. Certains de ses
maréchaux avaient suivi Louis XVIII sur les routes de l’exil, parmi lesquels Berthier, qui fut depuis la
campagne d’Italie son chef d’état-major. Napoléon mit à ce poste le maréchal Soult, qui avait été,
durant quatre mois, le ministre de la Guerre de Louis XVIII. En outre, il semble que Napoléon, durant
les Cent-Jours, n’avait plus la flamme entraînante qui le caractérisait par le passé, comme s’il avait
perdu foi en son étoile, et certaines de ses décisions témoignaient d’une improvisation inaccoutumée
chez lui.
5
LA CAMPAGNE DE BELGIQUE
D – Dispositif anglo-prussien à la veille de la campagne
Le lundi 12 juin, à 4h du matin, Napoléon monte en voiture pour rejoindre l’armée du Nord. A ce
moment précis, le Soleil est à l’Ascendant, à 20° Gémeaux, au carré de Mars à 20° Poissons,
cependant que Saturne et Lune noire viennent de passer sur le Milieu du Ciel.
Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon et auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire
du Consulat et de l’Empire, notamment sur le Congrès de Vienne et les Cent-Jours, expose, dans un
livre tout récemment paru, le plan de Napoléon :
L’intention stratégique de Napoléon était d’opérer une offensive dite sur « position
centrale », pour s’insérer entre les Anglais et les Prussiens, les séparer puis les battre
successivement, sur un front d’une trentaine de kilomètres, tandis que l’ensemble du
dispositif ennemi en couvrait plus d’une centaine.1
Ce plan répond à l’un des principes essentiels de
la stratégie napoléonienne : être toujours plus fort que
l’adversaire à l’endroit où l’on veut le frapper.
L’ordre du jour signé par Napoléon à Avesnes le 13
juin fixait pour premier objectif la ville de Charleroi.
La gauche, mise en marche la première, devait
neutraliser provisoirement les Anglais, tandis que le
centre et la droite devaient affronter les Prussiens. Un
plan qui reposait sur un postulat selon lequel chaque
armée vaincue se retirerait sur ses lignes
« naturelles » de communication : les Anglais vers
Bruxelles puis la mer, les Prussiens vers le nord-est
par la grande voie qui les ramènerait en Allemagne, par Liège et Maastricht. La tâche de contenir les
Anglais fut confiée au maréchal Ney, qui devait marcher vers le carrefour dit des « Quatre-Bras »,
croisement des routes Bruxelles-Charleroi et Nivelles-Namur. Une fois Blücher battu, on le
poursuivrait sur ses lignes de communication avec un second corps détaché (celui de Grouchy), tandis
que l’armée se reconcentrerait autour de Ney pour affronter les Anglais. Ce plan, très cohérent, fut
perturbé par un élément qu’ignorait l’Empereur : Wellington et Blücher étaient convenus de ne pas se
séparer et de toujours tenter de venir se secourir l’un l’autre, s’engageant à ne pas se replier sur leurs
lignes de communication en cas de défaite. Deux voies s’ouvraient à Napoléon : déboucher par Mons
et tomber sur les Anglais (ce que redoutait Wellington) ou par Charleroi face aux Prussiens. Thierry
Lentz estime que Wellington était en fait disposé à évacuer la Belgique en laissant ses partenaires se
débrouiller seuls – cela pour des raisons de haute politique ayant trait à la lutte pour la prépondérance
en Europe qui se jouait en coulisses. Du côté prussien en revanche, aussi bien Blücher que Gneisenau
se montrèrent fidèles aux engagements pris et, bien que battus par Napoléon le 16 juin lors de la
bataille de Ligny, ils ne se replièrent pas en direction de Liège, mais réussirent un mouvement tournant
qui les rapprocha finalement du champ de bataille de Waterloo, où leur arrivée en fin de journée fut
décisive pour donner une victoire totale aux coalisés.
1 LENTZ Thierry, Waterloo 1815, Perrin, 2015.
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