atteindre la s
ecurit
e alimentaire (par
exemple, transferts de liquidit
es et
en nature, programmes garantissant
l’emploi, actions pour d
evelopper la
r
esilience, sant
e et nutrition,
education
et cultures poussant rapidement en
p
eriodes de famine).
Enfin, il est important de cr
eer et
soutenir des plateformes destin
ees
a
coordonner les actions des donateurs
internationaux, afin de veiller
a int
egrer
syst
ematiquement la gestion des risques
li
es au changement climatique, les avan-
tages de l’adaptation et de l’att
enuation
et l’am
elioration des r
esultats nutrition-
nels locaux.
Plus concr
etement, Il faut
etablir des
r
eserves alimentaires d’urgence ainsi que
des capacit
es de financement suscepti-
bles d’apporter rapidement des r
eponses
humanitaires aux populations menac
ees
par les crises alimentaires.
En
Ethiopie, l’approche orient
ee vers le
d
eveloppement
a l’aide alimentaire
adopt
ee par le Productive Safety Net
Program (PSNP) se traduit par la cr
ea-
tion d’un filet de protection gouverne-
mental et une plus grande pr
evisibilit
e
pour les petits paysans. En combinant
les fonds des donateurs internationaux
(plus de 1,27 milliard de dollars US au
cours des six derni
eres ann
ees) avec
l’infrastructure, la main d’oeuvre et les
intrants fournis par le gouvernement
(500 000 USD par an), le PSNP assure un
acc
es
a la nourriture, stimule les
march
es et r
ehabilite les ressources
naturelles. Les familles victimes chroni-
ques de l’ins
ecurit
e alimentaire et qui
comptent des adultes valides rec¸oivent
de l’argent et de la nourriture pour leur
participation aux travaux publics
a
forte quantit
e de main-d’oeuvre, tandis
que les autres familles rec¸oivent des
virements inconditionnels. Ces initiati-
ves de travaux publics visent
a la qualit
e
du sol, les ressources en eau, les condi-
tions
ecologiques, l’infrastructure et
les services sociaux. Actuellement dans
sa troisi
eme phase et op
erationnel dans
317 woredas (divisions administratives),
le programme PSNP atteint 7,7 millions
de b
en
eficiaires. Ce programme connaıˆt
de nombreux succ
es : il a notamment
fait sortir environ 1,3 million d’individus
de l’ins
ecurit
e alimentaire, il a permis
de r
ehabiliter 9 millions d’hectares de
terres tout en augmentant les cheptels,
il a permis un meilleur acc
es
a l’eau
potable et suscit
eund
eveloppement de
la scolarit
e.
Cinqui
eme
recommandation :
repenser les mod
eles
de consommation
alimentaire pour
s’assurer que les besoins
nutritionnels de base
sont garantis, tout
en encourageant
des mod
eles sains
et durables
La cinqui
eme recommandation vise
a
repenser les mod
eles de consommation
alimentaire pour s’assurer que les besoins
nutritionnels de base sont garantis, tout
en encourageant des mod
eles sains et
durables
a travers le monde.
Au titre de cette proposition, il convient
en premier lieu de traiter la sous-
nutrition chronique et la famine : cet
imp
eratif suppose d’harmoniser les
politiques de d
eveloppement et de
coordonner les programmes r
egionaux
destin
es
aam
eliorer l’acc
es aux aliments
pour toutes les populations qui vivent
dans l’ins
ecurit
e alimentaire.
Il importe
egalement de promouvoir les
changements positifs dans la vari
et
eet
la quantit
eder
egimes alimentaires : un
tel changement passe par des campa-
gnes p
edagogiques innovantes, qui
ciblent en particulier les jeunes consom-
mateurs, ainsi que par des incitations
economiques pour aligner les pratiques
de marketing des revendeurs et des
transformateurs sur les objectifs de sant
e
publique et d’environnement.
Dans le meˆme ordre d’id
ees, il convient
de promouvoir un ensemble coh
erent
de normes afin de contr^
oler et d’
evaluer
la s
ecurit
e alimentaire, la nutrition et
la sant
e, les pratiques de la chaıˆn e
d’approvisionnement, ainsi que les
co^
uts et les avantages pour le syst
eme
alimentaire. Ainsi, les consommateurs
doivent avoir acc
es
aun
etiquetage clair
et pr
ecis.
Sixi
eme
recommandation :
r
eduire les pertes
et gaspillages
Dans sa sixi
eme recommandation, la
Commission met l’accent sur la n
ecessit
e
de r
eduire les pertes et les gaspillages, en
ciblant les infrastructures, les pratiques
d’
elevage, la transformation, la distribu-
tion et les habitudes des m
enages.
A ce titre, il est int
eressant d’observer
que tous les programmes visant
a
d
evelopper une agriculture durable
comportent un volet consacr
e
ala
r
eduction des gaspillages, et ce, depuis
la production jusqu’
a la consomma-
tion : il s’agit le plus souvent d’am
eliorer
la gestion, pendant et apr
es la r
ecolte,
ainsi que le stockage et le transport.
Citons ici l’innovation
economique pour
amener les producteurs
a faibles revenus
a stocker des produits pendant des
p
eriodes o
u l’offre est surabondante ou
l’obligation pour les distributeurs de trier
et de r
eduire le gaspillage alimentaire.
Les efforts entrepris pour limiter les pertes
et gaspillages peuvent mobiliser des
partenariats public-priv
e. Une initiative
britannique, le Waste Resources and
Action Programme (WRAP) fait appel aussi
bien
a des entreprises, des individus et
des communaut
es pour r
eduire le gas-
pillage de nourriture, qui repr
esente
chaque ann
ee pas moins de 12 milliards
de livres sterling de pertes et une
emission
de 20 millions de tonnes d’
equivalent
CO
2
. Les recherches du programme
WRAP sont ax
ees sur les moyens de
r
eduire la quantit
edenourriturejet
ee par
les consommateurs et porte sur les
habitudes, attitudes et comportements
des consommateurs, sur les moyens
appropri
es de communiquer
ades
publics prioritaires et sur l’innovation
dans le commerce de d
etail. En partena-
riat avec le WRAP, le secteur de l’
epicerie
s’est adapt
e pour permettre au consom-
mateur d’acheter plus facilement uni-
quement la quantit
e de nourriture dont il
a besoin et pour optimiser la fraıˆcheur des
produits, mais aussi pour mettre en
oeuvre des campagnes
a grande
echelle
a l’intention des consommateurs (par
exemple «Love Food Hate Waste »).
670 000 tonnes de nourriture ont ainsi
evit
e de se retrouver dans les d
echarges,
soit une
economie annuelle de 600 millions
de livres (pr
es de 750 millions d’euros).
Septi
eme
recommandation : cr
eer
des syst
emes
d’informations complets,
partag
es et int
egr
es sur
les denr
ees alimentaires
La septi
eme et derni
ere recommanda-
tion souligne la n
ecessit
edecr
eer des
OCL VOL. 20 N81 janvier-fe
´vrier 2013 65