Ann. Kinésithér., 1984, t. 11, n° 9 423
Discussion
Moyennes 67,57
Écarts-types 9,66
dans les différentes atmosphères. En fonction du
pourcentage de la fréquence cardiaque maximale
théorique pour les valeurs obtenues au cours des
diverses activités prises en compte (tableau 1).
TABLEAU I. - Moyennes et écarts-types des fréquences cardia-
ques obtenues dans les différentes conditions.
Légende: ts: atmosphère sèche (t =22° H =45). th:
atmosphère chaude (t =30° h =61). ti: immersion sternale.
N : natation. G: gymnastique. CE: cycloergomètre. T :premier
test d'effort.
les sujets doivent satisfaire au minimum à une
capacité de travail de 90 watts pendant 20 minu-
tes sur cyc1oergomètre, si l'on veut pratiquer la
nage telle qu'elle est décrite. Cette nage est plus
proche comme type d'effort de l'épreuve triangu-
laire que constitue le premier test (fig. 6). Par
contre, le réentraînement sur cyc1oergomètre
permettant aux sujets d'atteindre un état stable
entraîne une augmentation de la fréquence
cardiaque moindre (fig. 5), mais, celle-ci est
maintenue pendant 20 minutes.. Si l'on ne
dispose pas du résultat du premier test d'effort,
les 90 watts sur cyc1oergomètre serviront de
référence.
Des extrasystoles sont apparues en finde nage
chez un de nos patients. Ceci nous confirme dans
l'élimination des patients à trouble de rythme
dans le choix de la population, et dans la
nécessité d'une surveillance stricte à cette phase.
La moyenne des fréquences cardiaques obte-
nues au cours de la natation, exprimée en
pourcentage de la fréquence maximale théorique
reste inférieure à la valeur des 70 % considérée
comme fréquence de réentraînement. Les varia-
tions interindi viduelles s'échelonnan t de
48,19 %à 90,90 %de la fréquence maximale
théorique. L'importance de ces variations inter-
individuelles montre que la natation même telle
que nous la pratiquons, mettant en jeu 90 %
de la musculature d'un individu peut solliciter
de façon très importante le système cardio-
vasculaire du coronarien. L'immersion dans
l'eau entraîne un transfert de la masse sanguine
vers la cavité intrathoracique, ce qui conduit à
des modifications de contractilité du myocarde,
et à besoin accru en oxygène pouvant provoquer
des symptômes de souffrance en cas d'insuffi-
sance coronarienne importante. Le choix des
sujets possédant une bonne capacité de travail
nous prémunit de ce risque. Une surveillance
stricte s'avère néanmoins nécessaire pour arrêter
aù besoin un effort qui sollicite de façon
excessive les capacités du sujet.
Le seul sujet ayant sollicité de façon excessive
ses capacités de.travail à la natation (90,90 %
de la F.M:T.) est également le seul à avoir
dépassé de façon importante la fréquence de
réentraînement lors de la séance au cyc1o-
ergomètre (80,60 % de la F.M.T.). Le critère
des 90 watts à atteindre aucyc1oergomètre reste
TCE
GN
Au cours de ce travail, toutes les précautions
sont prises afin de limiter le facteur émotionnel,
ceci tant par notre attitude que par le choix des
sujets habitués à la natation.
Compte tenu du choix de la position debout,
et pour respecter le confort de nos patients,
l'adaptation de la fréquence cardiaque aux
différents milieux n'est pas prolongée au-delà de
5 minutes .•
Nous préférons pratiquer la nage dans une eau
tempérée provoquant chez ces patients des
sensations de bien-être, souvent décrites. Ces
impressions agréables énoncées par les sujets
n'entraînant pas de variation systématique dans
un sens ou dans un. autre de la fréquence
cardiaque. Notre attitude est renforcée par les'
travaux de· Haber qui a insisté sur les effets
néfastes de l'immersion en eau froide.
Bien que Prüss &Müller aient montré que
les ambiances atmosphériques chaudes et hu-
mides provoquent des augmentations impor-
tantes de la fréquence cardiaque, nous n'avons
pas pu maîtriser ce paramètre, ne disposant pas
d'une aération adéquate. Toutefois, ceci n'altère
pas totalement la qualité de nos résultats car ces
conditions se retrouvent fréquemment dans les
centres de rééducation.
La moyenne des fréquences cardiaques obser-
vées au cours de la natation nous confirme que
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