68
Tableau 1: Valeurs estimées des paramètres (statistiques t entre parenthèses)
Grandeur
monétaire const. y roT rB ros rM2 TF e m, R2 h p SEE
Mo -0,497 0,362 -0,025 -0,070 0,636 0,911 -1,07 0,038
(-0,55) (4,24) (-4,99) ( -2,77) (4,77)
M1 0,138 0,314 -0,024 -0,018 -0,050 0,659 0,962 -0,76 0,024
(0,261) (4,29) (-6,02) (-2,25) ( -3,37) (7,67)
M2 -0,680 0,665 -0,042 0,057 -0,407 -0,045 0,376 0,985 0,01 0,026
(-1,15) (4,71) (-4,59) (6,27) ( -1,39) ( -2,44) (3,23)
M3 -0,526 0,306 -0,016 -0,736 0,753 0,995 -0,85 0,018
(-1,20) (2,62) ( -2,74) ( -3,94) (9,24)
MC 0,401 0,299 -0,042 0,401 0,999 0,71 0,86 0,016
(2,88) (3,58) ( -5,16) (2,88)
DD -0,891 0,501 -0,035 -0,030 -0,074 0,541 0,949 -1,00 0,032
(-1,36) (5,74) ( -6,55) ( -2,69) ( -3,62) (6,69)
DT -3,302 0,679 0,100 -0,057 -1,381 0,547 0,969 -1,61 0,075
(-2,47) (4,00) (8,29) ( -2,31) ( -1,79) (6,84)
DS -1,864 0,326 -0,063 0,074 -1,082 0,838 0,987 -0,81 0,037
(-1,74) (1,64) (4,01) (3,08) ( -2,57) (7,29)
proche de la valeur obtenue par Schiltknecht
(1974) pour la période 1955
-1971. Vital (1978),
qui lui utilise des données mensuelles et trimes-
trielles, obtient en général des vitesses plus éle-
vées.15
Ainsi que le montre le tableau 1, les élasticités à
court terme par rapport au revenu oscillent entre
0,30 (MC) et 0,68 (DT). Plus intéressantes, ce-
pendant, sont les élasticités à long terme qui
sont reproduites dans le tableau 3. Elles varient
fortement selon les agrégats monétaires, de 0,50
pour les billets à 2,01 pour les dépôts d'épargne.
Ce résultat correspond assez bien à l'idée qu'il
existe des économies d'échelle en ce qui con-
cerne l'usage de la monnaie à des fins de trans-
actions16, mais que la monnaie détenue à titre de
précaution est un bien supérieur.17 En ce qui
Tableau 2: Vitesses d'ajustement
Grandeur ]
monétaire Années nécessaires
à un ajustement de 50%
Mo 0,364
M1 0,341
M2 0,624
M3 0,247
MC 0,599
DD 0,459
DT 0,453
DS 0,162
1,53
1,66
0,71
2,44
0,76
1,13
1,15
3,92
concerne M1, M2 et la base, l'élasticité est proche
de un. Ce résultat est conforme aux résultats
obtenus pour d'autres pays. Notons toutefois
que Vital (1978) obtient des élasticités sensible-
ment inférieures à l'aide de données mensuelles
et trimestrielles.
La lecture du tableau 1 montre que l'effet de
variations du taux de rendement propre de la
monnaie est nettement positif dans le cas de M2,
DT et DS. Par contre, il est trop faible pour être
décelé de façon significative dans le cas de M3.
On constate également que le taux d'intérêt à
long terme (rB) n'a pas d'effet sur la demande de
monnaie de base, alors que le taux à court terme
(rpT) n'a pas d'influence sur la demande de mon-
naie en ce qui concerne les billets de banque et
15 Vital (1978) utilise la demande finale comme variable d'acti-
vité. Cette variable n'étant disponible que sur une base
annuelle, il construit des valeurs mensuelles et trimestrielles
par interpolation. Les résultats de Vital indiquent que la
valeur de ? fluctue passablement selon la période d'estima-
tion (la même constatation est faite par Poole (1970) dans le
cas des Etats- Unis). De plus, la valeur de X, augmente
considérablement dés 1972, alors même que l'autocorréla-
lion des résidus devient nettement plus prononcée dans le
cas de son équation trimestrielle. Ce phénomène pourrait
provenir d'un déplacement de la demande de monnaie
intervenu à peu prés à cette époque.
16 Voir Baumol (1952).
17 Voir Friedman (1959).