Thème 1 : Le rapport des sociétés à leur passé Les mémoires de la seconde guerre mondiale → L'affirmation du mythe résistancialiste * La reconstruction de la France impose en 1945 un retour rapide à l'unité de la nation. Cette unité se réalise dans l'élaboration du mythe d'un pays quasi unanimement résistant. Le général de Gaulle présente le régime de Vichy comme une parenthèse. * Les collaborateurs sont punis au plus vite. L'épuration conduit au jugement des principaux responsables de la collaboration (procès de Bordeaux...) * Certaines voix s'élèvent pour dénoncer cette mémoire résistancialiste (réhabilitation de Pétain, La traversée de Paris...) → Concurrences et conflits des mémoires * La mémoire gaullienne devient prépondérante dès la fin de la guerre. Elle se renforce lorsque le général De Gaulle revient au pouvoir en 1958 (transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon) * La mémoire communiste s'affirme dans le contexte de la guerre froide. Le parti communiste se proclame « parti des 75 000 fusillés ». Elle s'oppose à la mémoire gaulliste. * La mémoire juive de la Shoah s'affirme dans les années 1960, à la faveur du procès Eichmann et de la révélation de la responsabilité du régime de Vichy dans la déportation des Juifs de France. → L'éclatement mémoriel * Un retour historique sur la France de Vichy permet, à partir des années 1970, de reconstruire la mémoire. Le travail des historiens remet en question la thèse du glaive et du bouclier et le mythe résistancialiste, lutte contre le négationnisme et porte un éclairage plus nuancé sur le quotidien des années de guerre (Robert Paxton, La France de Vichy...) * A partir des années 1980, des procès pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité ont lieu entre les collaborateurs (Bousquet, Papon...) ayant jusqu'alors échappé à la justice. * En 1995, l'Etat reconnaît, après des années de silence, les crimes du régime de Vichy. La politique mémorielle officielle s'oriente de plus en plus vers la commémoration de la mémoire de la Shoah et de la diversité des formes de résistance. Des lois mémorielles sont adoptées (Lois Gayssot...) SECONDE GUERRE MONDIALE Des hommes Des Etats Des témoignages Des archives Construisent Années 1940-70 Une mémoire résistancialiste Peuvent contredire Des publications historiques (Paxton), Des films (M. Ophuls, Le chagrin et la pitié, 1969, C. Lanzmann, Shoah, 1985) Peuvent s'opposer Influencent Années 19702010 Une mémoire plurielle et officielle Chronologie L'apogée du résistancialisme 1945 : Procès de Pétain et Laval 1961 : Procès Eichmann en Israel 1964 : Transfert des cendres de J. Moulin au Panthéon L'éclatement mémoriel 1973 : R. Paxton, La France de Vichy 1985 : C. Lanzmann, Shoah 1987 : Procès de K. Barbie 1990 : Loi Gayssot 1995 : J. Chirac reconnaît la responsabilité de l'Etat français dans les crimes de Vichy 2005 : Mémorial de la Shoah 2014 : Transfert de 4 résistants au Panthéon Thème 2 : Idéologies et opinion en Europe de la fin du XIXe s. à nos jours S1 : Socialisme et mouvement ouvrier en Allemagne depuis 1875 → Un mouvement ouvrier allemand puissant dès al fin du XIXe siècle * L''influence du marxisme pousse ouvriers et intellectuels allemands à s'organiser en partis politiques et en syndicats comme au congrès de Gotha de 1875 et à intégrer l'Internationale ouvrière. * Dès les années 1890, le mouvement ouvrier allemand se divise entre les partisans du jeu démocratique (les réformistes) et les partisans de la révolution (les socialistes révolutionnaires ou communistes) * Premier parti d'Allemagne en 1912, le parti social démocrate (SPD) se scinde entre partisans de la guerre et pacifistes qui fondent la ligue spartakiste. → Un mouvement ouvrier déchiré par les révolutions et les persécutions entre 1914 et 1945 * L'appui du gouvernement à la répression de l'insurrection spartakiste de 1919 scelle la rivalité entre sociaux-démocrates et communistes. Leur hostilité empêche toute union contre la montée en puissance d'Hitler. * Face au nazisme, le mouvement ouvrier voit ses partis et ses syndicats interdits, et l'Etat se substituer à l'organisation syndicale. → La réforme des piliers idéologiques depuis 1945 * En RFA, dans le contexte de la guerre froide, le Parti social-démocrate abandonne les références marxistes lors du congrès de Bad Godesberg en 1959. Les syndicats adhèrent au principe de la cogestion. Willy Brandt, chancelier en 1969, initie une politique de reconnaissance mutuelle de la RDA et de la RFA, l'ostpolitik. * En RDA, le mouvement ouvrier s'identifie à l'Etat communiste. Un parti unique et un syndicat communiste unique encadrent le monde ouvrier. * Les tendances réformistes et révolutionnaires des syndicats et partis ouvriers s'affrontent depuis 1990 en Allemagne autour des inégalités persistantes en ex-RDA. La politique libérale du social-démocrate Gerhard Schröder provoque, au début du XXIe s., des tensions au sein du mouvement ouvrier allemand. Depuis la réunification de 1990, le SPD s'est plusieurs fois retrouvé dans des coalitions de gouvernement avec la CDU, comme depuis 2013 sous la direction de la chancelière CDU Angela Merkel. 1875-1890 Création du SPD Parti social-démocrate 1915 SPD Réformiste dans l'Union sacrée 1915 La ligue spartakiste Rosa Luxemburg Réprime 1918 KPD Parti communiste De 1933 à 1945 Interdiction par les nazis du SPD et KPD Réseaux de résistance du SPD depuis Londres notamment Réseaux de résistance du KPD depuis Moscou notamment Entre 1945 et 1989 SPD renonce au marxisme (Bad Godesberg 1959) En RFA En RDA SPD fusionne avec KPD et donne le SED = parti socialiste unifié, parti unique Depuis 1989/90 Réunification allemande SPD Gerhard Schröder (1998-2005) 1989 PDS 2007 Die Linke 2005-2009 et depuis 2013 Coalition avec la CDU NE PAS CONFONDRE → On appelle socialisme le marxisme réformiste. → On appelle communisme le marxisme révolutionnaire Attention Les pays communistes utilisent le mot socialisme comme synonyme de communisme S2 : Médias et opinion publique dans les grandes crises politiques en France depuis l'affaire Dreyfus → La IIIe république, âge d'or de la presse (fin XIXe-1940) * En lui accordant une grande liberté par la loi de 1881, la IIIe république favorise l'essor de la presse. Dès lors, celle-ci joue un rôle majeur dans la formation de l'opinion publique, * Au cours des crises politiques majeures, la presse prend parti, comme lors de l'affaire Dreyfus ou de la crise de 1934. * Durant la première guerre mondiale, l'Etat pratique la censure, tandis que certains journaux participent au bourrage de crâne. → Radio et télévision face aux crises (1940-1970) * Dès le début de la 2GM, des journaux sont interdits. La radio devient un outil majeur de propagande pour les camps qui s'affrontent. : Allemands, collaborateurs, résistants... on assiste à une vraie guerre des ondes, * En 1945, la presse française renait, surtout celle née dans la Résistance (le républicain lorrain par ex.), tandis que la radio, puis la télé à partir des années 1960, connaissent un véritable essor. * La radio et la télé sont soumises à un monopole d'Etat, auquel seules échappent les radios périphériques. De plus en plus présents dans les foyers, les médias audiovisuels jouent un rôle majeur lors des crises de 1958 et 1968. → L'ère de la communication depuis les années 1970 * Après mai 1968, le contrôle des médias par l'Etat est fortement critiqué. L'ORTF est démantelé en 1974. En 1982, la radio et la télé sont libéralisées. * Dans les années 1980, l'essor des télévisions privées accompagne l’avènement de la société de communication. Les politiques en font un outil de communication essentiel. * Dans les années 1990, l'essor d'internet et, dans les années 2000, des réseaux sociaux contraignent les médias traditionnels à se renouveler face aux critiques. L'expression directe des citoyens par les sondages ou sur le web favorise la démocratie d'opinion. Chronologie Essor des médias Crises politiques 1881 : Lois sur la liberté de la presse 1894-1906 : Affaire Dreyfus 1945 : Monopole d'Etat sur la radio 1898 : Emile Zola, J'accuse 1949 : Monopole d'Etat sur la télé 1934 : Crise du 6 février 1964 : Création de l'ORTF 1940 : Appel du 18 juin sur la BBC 1982 : Libéralisation des médias audiovisuels 1958 : Retour de DG au pouvoir dans le contexte de la guerre d'Algérie 1993 : 1er navigateur internet 1968 : Grèves et crise de mai 2000's : Développement des réseaux sociaux 2002 : Le front national au 2nd tour de l'élection présidentielle Thème 3 : Puissances et tensions dans le Monde depuis 1918 S1 : Les Etats-Unis et le Monde depuis 1918 → Les EU, une puissance hésitante (1918-1945) * Grand gagnant du premier conflit mondial, les EU sont à l'origine de la fondation de la SDN. L'idéal wilsonien du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes se diffuse, même si les EU refusent finalement d'intégrer la SDN. * Entre les deux guerres, la politique étrangère américaine oscille entre interventionnisme et isolationnisme. * Vainqueurs de la 2GM en 1945, les EU imposent, au lendemain du conflit, un nouvel ordre politique et économique mondial. Ils fondent les principales institution multilatérales d'après-guerre, quelles soient politiques (ONU) ou économiques (FMI). → Les EU, une superpuissance qui s'assume, leader du monde libre pendant la guerre froide * Face à la constitution progressive d'un bloc communiste à l'Est, les EU aident à la reconstruction économique de l'Europe par le plan Marshall (1947). Ils développent un réseau d'alliances (OTAN) et poussent à une association européenne entre les alliés de l'Ouest. * De 1947 à 1991, les EU prennent la tête du bloc occidental et combattent l'expansion du communisme partout dans le monde (containment). Les guerres de Corée et du Vietnam ainsi que l'aide aux groupes et Etats hostiles à l'influence soviétique (moujjahidin d'Afghanistan) et la déstabilisation de régimes politiques considérés comme des ennemis (Allende/Pinochet au Chili en 1973), font des EU les « leaders du monde libre ». * La capacité d'influence américaine connait des remises en question, en particulier dans les années 1970 (Vietnam). Elle se réaffirme avec force sous les mandats de R. Reagan (« America in back »). → Depuis 1991, la difficile construction d'un nouvel ordre mondial : vers une redéfinition de la puissance * Les EU sortent vainqueurs de la GF et semblent sans rival. G. Bush se prononce pour la création d'un nouvel ordre mondial garanti par une action multilatérale des pays épris de justice et liberté (guerre du Golfe en 1991) Les EU entendent promouvoir la démocratie et l'économie de marché dans le monde (enlargement ou doctrine Clinton). La superpuissance américaine se mue en hyperpuissance dans les 1990's et deviennent les « gendarmes du monde ». * Après les attentats du 11 septembre 2001, les EU déclarent « la guerre au terrorisme » et interviennent contre les Etats qu'ils associent à « l'axe du mal ». Ils privilégient alors l'unilatéralisme. * A partir de 2008, les EU sont affaiblis par la crise économique et la montée en puissance de rivaux sur la scène internationale (Chine). A la faveur de l'élection de B. Obama, ils renouent avec le multilatéralisme et s'oriente vers le smart power qui prend en compte l'émergence de ces nouvelles puissances. 1918-1945 : Un internationalisme qui s'affirme progressivement Assurer la sécurité collective (14 points de Wilson/Yalta) Victoires dans les deux Guerres mondiales Maintenir la paix (SDN/ONU) Une tradition isolationniste encore très présente (lois de neutralité) 1947-1991 : Une superpuissance assumée Etre leader du bloc de l'ouest Guerre froide (monde bipolaire) Développement du hard power et soft power Endiguer le communisme (containment) Depuis 1991 : de l'hyperpuissance à la contestation de la puissance américaine Assurer la sécurité politique et économique Un « nouvel ordre mondial » Lutter contre de nouvelles menaces Redéfinir la puissance (smart power) La Chine et le Monde depuis 1949 → Une puissance encore limitée sur la scène internationale (1949-1960's) * La victoire de Mao contre les nationalistes fait de la Chine la 2e grande puissance communiste. Elle se rapproche de l'URSS mais demeure Isolée. Réfugiés à Taiwan, les nationalistes chinois sont le seule Chine reconnue par l'ONU jusqu'en 1971. * Avec la guerre de Corée, au cours de laquelle elle soutient la Corée du Nord, et la conférence de Bandung (1955), la Chine fait son entrée Sur la scène internationale. Elle cherche à s'imposer comme une puissance du Tiers-monde. * En 1958, la Chine lance le Grand bond en avant et dénonce la politique soviétique de la coexistence pacifique rompant alors officiellement Avec l'URSS. → A la recherche de la reconnaissance internationale (1960-1976) * La Chine se revendique comme leader d'une troisième voie et le maoïsme exerce une séduction internationale, particulièrement auprès de la Jeunesse occidentale. * Les troubles de la Révolution culturelle (1966-1976) maintiennent cependant la Chine isolée sur la scène internationale. * Sous l'impulsion de Zhou Enlai, la Chine sort de son isolement international et se rapproche des EU. Elle entre à l'ONU en 1971. La visite du Président Nixon, en 1972, replace la Chine sur le devant de la scène internationale. → Une puissance qui s'affirme (depuis 1978) * La mort de Mao (1976) et l'accession au pouvoir de Deng Xiaoping marquent une rupture. La Chine lance les Quatre modernisations (1978) Et défend le « socialisme de marché ». Les ZES permettent aux entreprises occidentales de délocaliser leurs unités de production sur le Littoral chinois. * En 2014, la Chine devient la 1ere puissance économique mondiale grâce à sa politique d'ouverture. La diaspora joue un rôle de relais des Investissements chinois et de sa puissance de création et de consommation. Ses besoins en matières premières et en hydrocarbures en Font un acteur majeur des relations économiques avec l'Afrique et l'Asie du sud-est. Elle apparaît autant comme un partenaire qu'un Concurrent des grandes puissances occidentales. * La Chine n'a toutefois pas les moyens ou la volonté d'exercer un véritable leadership mondial. Son déficit de soft power limite son affirmation. L'ouverture au monde (depuis 1978) La Chine maoiste (1949-1976) Diaspora Europe occidentale URSS Séduit une partie de la jeunesse OMC (2001) Japon Intègre CHINE Tiers-Monde Investit CHINE *Puissance nucléaire *Révolution culturelle Ouverture économique Propose une 3e voie Investit Asie du Sud et de l'Est Investit Inde Amérique latine et Afrique Tension frontalière Proche et Moyen Orient, une foyer de conflits depuis 1918 → La naissance du Proche et Moyen Orient moderne (1917-1948) * La chute de l'empire ottoman redessine les frontières du MO. La Turquie conserve la totalité de l'Asie mineure après les traités de Sèvres (1920) et de Lausanne (1923). Les autres territoires sont gérés par le RU et la France grâce à des mandats de la SDN. * La région se retrouve sous la domination de l'Occident, intéressé notamment par le contrôle des ressources pétrolières. En réaction se développe le nationalisme arabe. * La 2GM accélère un processus qui voit le sionisme aboutir. Depuis la fin du XIXe s., les vagues migratoires de Juifs européens en Palestine rendent possible création d'un Etat. Cette idée est renforcée par la déclaration Balfour de 1917 qui propose la création « d'un foyer national juif ». En 1948, l'Etat d'Israel est proclamé dans un contexte de guerre civile en Palestine. → Proche et Moyen de 1948 à 1991 * Le Mo est touché par la bipolarisation du monde. Certaines Etats se rapprochent de l'URSS, d'autres rejoignent le camp américain (Arabie Saoudite). L'installation de bases militaires américaines dans le golfe persique assure la protection des routes d'hydrocarbures. * Les guerres israelo-arabes se multiplient et imposent la question palestinienne comme une des enjeux majeurs de la région, tandis que la Lutte contre Israel fédère plusieurs pays. D'autres conflits traversent le MO comme la guerre Iran-Irak (1980-88) ou la guerre civile libanaise (1975-90). * L'islamisme politique voit son développement s'accélérer, après l'échec du panarabisme nassérien, par la révolution iranienne de 1979. L'intafada devient une nouvelle forme d'expression de la lutte contre Israel. → Depuis 1991, le maintien de l'instabilité régionale * Le « nouvel ordre mondial » fondé sur le multilatéralisme passe par la paix au MO et le règlement de la question palestinienne. Une coalition Internationale intervient en 1991 pour libérer le Koweit envahi par l'Irak. En 1993, les accords d'Oslo semblent ramener une paix fragile entre Israeliens et Palestiniens. * Les enjeux stratégiques liés au pétrole, à l'eau et au nucléaire font de la région une zone stratégique à l'équilibre fragile. * La région se recompose sous l'effet, notamment, de l'intervention américaine de 2003, les « « printemps arabes », le développement du terrorisme islamiste et des tensions entre sunnites et chiites. Plusieurs pays voient leur régime contesté ou renversé. Chronologie 1917 : Déclaration Balfour 1978 : Accords de camp David 1920 : Traité de Sèvres 1979 : Révolution iranienne 1923 : Traité de Lausanne 1980-88 : Guerre Iran-Irak 1947 : Plan de partage de la Palestine par l'ONU 1987 : 1ere intifada 1948 : Création de l'Etat d'Israel 1991 : Guerre du Golfe 1948-49 : 1ere guerre israelo-arabe 1993 : Accords d'Oslo 1956 : Crise de Suez 2003 : Intervention américaine en Irak 1967 : Guerre des 6 jours 2011 : Début du printemps arabe 1973 : Guerre du Kippour 1917-1948 Problème des minorités (Kurdes) Les ruines de l'empire ottoman Domination occidentale contestée par le nationalisme arabe Essor d'un foyer national juif et fondation de l'état d'Israel 1948-1991 Bipolarisation du MO Un enjeu de la GF Guerres israelo-arabes et guerre entre Etats Echec du panarabisme Depuis 1991 Interventions militaires internationales et américaines Un espace essentiel pour l'équilibre mondial Progression de l'islamisme politique et du terrorisme Troubles révolutionnaires (printemps arabes) Thème 4 : Les échelles de gouvernement Gouverner la France depuis 1946 → L'Etat redéfini depuis 1946 * Rétablir un Etat républicain : Selon la tradition jacobine, l'Etat se réorganise et restaure la légitimité démocratique. * La IVe République (1946-1958) : elle fait de l'Assemblée Nationale le pivot des institutions. Elle est fragilisée par l'instabilité ministérielle et les guerres de décolonisation. * La Ve république depuis 1958 : Charles de Gaulle impose, à la faveur de la crise algérienne, un changement de constitution. Le président de la République devient la « clé de voûte » de la Ve république. La république est renouvelée, la stabilité restaurée. → L'action de l'Etat de 1946 aux années 1970 * L'action administrative : Les grands fonctionnaires d'Etat, formés dans les grandes écoles (ENA), assurent la continuité de l'action centralisatrice de l'Etat sous la IVe république. Après 1958, la stabilité de l’exécutif garantit aux politiques publiques d'être menées dans la durée. * L'action économique : L'Etat devient un acteur clé du redressement économique (Etat keynesien): nationalisations, planification, réformes financières (nouveau franc) et grands travaux contribuent à la modernisation du pays. Le Commissariat général au Plan assure la cohérence de l'aménagement du territoire, que prend en main la DATAR à partir de 1963. * L'action sociale : L'Etat providence accompagne les bouleversements sociaux en élargissant ses domaines de compétences : santé, éducation, culture. Il s'appuie, dès 1946, sur le programme du CNR qui veut établir une démocratie sociale. → Depuis les années 1970, l'Etat contesté * Un état de crise : L'Etat interventionniste est contesté par les nouveaux acteurs d'une économie mondialisée et néolibérale. Son action se concentre sur la lutte contre les effets sociaux de la crise. Les politiques d'austérité et de rigueur ainsi que la création d'instruments de redistribution (RMI, RSA) permet de limiter, difficilement, les effets des crises économiques et sociales. * Une crise de l'Etat : La remise en cause d'acquis sociaux, les privatisations et les réformes du service public témoignent de l'affaiblissement de l'Etat. Les cohabitations s'enracinent dans le paysage politique. Une partie de sa souveraineté est déléguée à l'UE (échelle supraétatique) et aux collectivités territoriales (décentralisation/échelle infratétatique). * Un recul relatif de l'Etat : Les Français restent attachés à l''Etat garant de l'unité nationale. L'action de l'Etat reste réelle face aux nouveaux enjeux comme l'environnement ou la sécurité. Chronologie L'Etat renforcé 1944-46 : Nationalisations, GPRF 1945 : ENA, Sécurité sociale 1946 : Statut de la fonction publique 1959 : Création du Ministère des affaires culturelles Scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans 1960 : Nouveau franc 1963 : Création de la Datar L'Etat en mutation 1982-83 : Décentralisation 1986-88 : Privatisations 1992 : Traité de Maastricht 2002 : Quinquennat présidentiel Mise en circulation de l'euro. Des années 1940 aux années 1970 L'Etat renforcé Etat centralisateur Etat keynésien Etat providence Politique Economie Société -Grands fonctionnaires d'Etat -Réformes admistratives -Nouvelles institutions -Grands travaux -Planification -Nationalisations -Sécurité sociale -Education -Culture Depuis les années 1970 Politique Economie Erosion des institutions Société Chomage, inégalités Mondialisation L'Etat en mutation Souveraineté redéfinie Désengagement Déréglementation Société Politique *Décentralisation *Réformes constitutionnelles *UE Economie *Abandon de la planification *Privatisations *RMI/RSA *CMU *Allongement des cotisations Le projet d'une Europe politique depuis 1948 → Une communauté née d'un contexte et d'une stratégie * La nécessaire reconstruction d'après-guerre, la nécessité d'éviter de nouveaux conflits, la guerre froide naissante ainsi que l'impulsion des pères de l'Europe favorisent l'émergence d'une Europe de l'ouest aux objectifs communs. * Les traités qui se succèdent de 1951 à 1986 créent des institutions et des programmes économiques communs encourageant les Etats membres à s'entendre politiquement et à déléguer une partie de leur souveraineté nationale à des institutions supranationales. * Le traité de Maastricht (1992) crée l'UE qui renforce l'intégration politique : PESC, citoyenneté européenne... → Un espace politique singulier et complexe * L'UE a une dimension fédéraliste : le système est basé sur « une triangle décisionnel » (Parlement européen, Commission européenne, Conseil européen) qui articule institutions supranationales et institutions intergouvernementales. Une vie politique à l'échelle européenne émerge (citoyenneté, symboles, élections, partis politiques...). * Ce modèle politique s'appuie sur des valeurs (démocratie, droits de l'homme) et des principes (solidarité, libre-échange), conditions de l'adhésion à l'UE. → Des limites et des difficultés * L'UE, passée de 6 membres en 1957 à 28 en 2013, peine à s'accorder sur ses objectifs et ses limites géographiques pour définir un modèle politique qui fasse consensus. Après les adhésions de 2004, la question des frontières (Russie, Turquie) interroge l'UE sur sa capacité à élargir son aire d'influence. Elle doit faire le choix entre élargissement et approfondissement. * Sans armée, mais avec un embryon de diplomatie commune, elle est considérée comme un « nain politique et militaire » encore dépendante des EU et de l'OTAN. Si certains de ses Etats membres comme l'Allemagne, la France ou le RU sont des grandes puissances mondiales, elle pèse peu sur les relations internationales du fait de ses divisions internes et de l'attachement des Etat membres à leur indépendance nationale. * L'euroscepticisme rassemble différents acteurs mécontents de cette communauté (pays, partis, citoyens) à laquelle on reproche son déficit démocratique, son caractère technocratique et son manque de politique sociale. Chronologie 1948 : Congrès de la Haye 1950 : Déclaration Schuman 1957 : Traités de Rome → 6 Etats (France, RFA, Italie, Bénélux) 1973 : 9 Etats (RU, Irlande, Danemark) 1979 : Election du Parlement européen au suffrage universel 1981 : 10 Etats (Grèce) 1986 : 12 Etats (Espagne, Portugal) 1990 : Réunification de l'Allemagne 1992 : Traité de Maastricht → UE 1995 : 15 Etats (Autriche, Finlande, Suède) 1997 : Traité d'Amsterdam 2001 : Traité de Nice 2002 : Mise en circulation de l'euro 2003 : Divisions sur l'intervention en Irak 2004 : 25 Etats 2004-2005 : Rejet du traité consitutionnel 2007 : Traité de Lisbonne 27 Etats (Bulgarie, Roumanie) 2008 : Crise de la zone euro 2013 : 28 Etats (Croatie) Les premières institutions 1949 : Conseil de l'Europe 1951 : CECA 1957 : CEE Elargissements et traités 1992 : Maastricht 2007 : Lisbonne Un contexte favorable à partir de 1945 Reconstruction/GF Atlantisme La gouvernance européenne depuis 1948 : un mode de décision supranational et intergouvernemental Une collaboration + intense Approfondissement PESC Des défis Euroscepticisme Divisions internes Crise éco Défense Un espace à géométrie variable Zone euro Espace Schengen La gouvernance économique mondiale depuis 1944 → Un nouvel ordre économique mondial * En 1944, l'économie mondiale est à reconstruire. Les dirigeants occidentaux entendent bâtir une coopération économique internationale solide qui créerait une solidarité de fait entre les Etats, ainsi empêché de s'affronter. * Les accords de Bretton Woods (1944) mettent en place un nouveau système monétaire international. Le $, seul monnaie convertible en or, devient l'étalon-monétaire, consacrant ainsi la suprématie économique et monétaire des EU. Le FMI et la Banque mondiale sont créés afin d'aider les Etats en difficulté et de permettre la reconstruction. En 1947, les accords du GATT promeuvent le libre-échange à l'échelle mondiale. * Le système de Bretton Woods, qui ne touche pas le monde communiste, prend fin en 1971 avec la fin de la convertibilité du $ en or. → Les nouvelles voies de coopération économique internationale (1971-1991) * La fin du système de Bretton Woods, les chocs pétroliers des années 1971 et l'extension du commerce mondial obligent les Etats à repenser la coopération économique internationale. * Les puissances industrielles occidentales renforcent leur coopération dans le cadre du G6 en 1975 puis du G7 à partir de 1976. Certains pays comme les EU et le RU mettent en place un néolibéralisme pour relancer la croissance. * Les pays du Tiers Monde cherchent à coopérer dans le cadre de l'ONU au sein du G77. Ils plaident pour sortir d'un système hérité de la colonisation. → La recherche d'une gouvernance économique mondiale depuis 1991 * Après 1991, l'effondrement de l'URSS renforce la domination des EU qui, à travers le FMI ou l'OMC (1995), encouragent l'expansion du libéralisme et accélèrent la mondialisation. * A partir des années 1990, de nouveaux acteurs aux intérêts divergents apparaissent : des acteurs non étatiques (ONG, altermondialistes, FTN) ; les grands pays émergents rassemblés dans le groupe des Brics. * Ces mutations nécessitent une réorganisation de la gouvernance mondiale : grandes conférences globales sous l'égide de l'ONU, appel à une réforme des organisations économiques internationales, élargissement du G7 au G8 en 1998 (entrée de la Russie), puis au G20 en 2008. Chronologie 1944 : Accords de Bretton Woods 1947 : Création du GATT 1971 : Fin de la convertibilité du $ en or 1973 : 1er choc pétrolier 1975 : G6 1976 : G7 1979 : 2e choc pétrolier 1991 : Effondrement de l'URSS 1995 : Création de l'OMC 1998 : G8 2001 : 1er forum social mondial 2007 : Début de la crise financière 2008 : 1er G20 2009 : 1er sommet des BRICS De 1944 aux années 1970 Les EU, pilier du système de Bretton Woods FMI BIRD GATT Des années 1970 aux années 1990 Des groupes de discussion G6 G7 G77 Une coopération entre Etats Des organisations Internationales GATT puis OMC/ FMI/ONU Des associations régionales CEE ASEAN Depuis 1991 Des Etats * G8, G20, BRICS * ASEAN, MERCOSUR,UE, ALENA Une gouvernance économique mondiale Des organisations Internationales OMC/FMI/ONU Des acteurs non étatiques Émergents ONG/FTN/Altermondialistes/ Agences de notation Grilles de lecture d'un monde complexe Une lecture géopolitique Une lecture géoéconomique Anciens et nouveaux acteurs * Les Etats occidentaux : des acteurs Tjs importants * Les Brics : une affirmation Géopolitique Une redistribution de la puissance * Au Nord, des puissances en crise et reconversion * Au Sud, des pays émergents et des pays en marge (PMA) Des tensions et conflits persistants Un monde actuel complexe Une lecture géoculturelle Une lecture géoenvironnementale Des recompositions culturelles * Diffusion du modèle culturel Occidental * Des réactions identitaires face à L'uniformisation culturelle Les enjeux du DD * Lutter contre les atteintes à l'environnement * Promouvoir des modes de développement + justes et solidaires La mondialisation en fonctionnement La mondialisation en fonctionnement Un contexte favorable Des acteurs FTN/Etats/Organisations internationales * Extension du libre-échange * Progrès des transports, révolution Des télécommunications Des acteurs anti et alter mondialistes * ONG * Association de citoyens, syndicats... Une explosion de flux Marchandises, capitaux, humains, informations Des arguments contre la mondialisation * Epuisement des ressources, dégradation de L'environnement * Persistance ou augmentation des inégalités * Uniformisation culturelle La mondialisation en débat Les territoires de la mondialisation Mondialisation Des territoires intégrés P.émergents Aires de puissance *Amérique du Nord *Europe *Asie orientale Des océans au cœur de la mondialisation Des territoires en marge Pays les moins avancés (PMA) * Brics * P. pétroliers * Pays ateliers Grandes routes maritimes Villes mondiales Façades maritimes Les océans, enjeux géostratégiques Le continent américain : entre tensions et intégrations régionales Le continent américain, des Amériques Des tensions culturelles et économiques Deux Amériques latines Une Amérique du Nord développée * Une émergente * Une autre en développement Des intégrations régionales (deux majeures) ALENA MERCOSUR → Domination des EU → Domination du Brésil EU-Brésil : rôle mondial, dynamiques territoriales Les EU, une puissance mondiale établie Dans l'espace mondial Sur le continent américain *Puissance économique, militaire, financière, diplomatique * Forte influence culturelle (soft power) *ALENA *Forte attractivité migratoire *Forte présence économique (FTN) Sur son territoire Un territoire occupé et maitrisé *Nord-est : le cœur *Périphérie dynamique *Périphéries utiles *Métropoles : reflet de la puissance Un pays à maitriser *Puissance économique émergente (BRICS) *Géant agricole, essor industriel rapide Dans l'espace mondial *MERCOSUR/UNASUR *Puissance économique régionale Sur le continent américain Le Brésil, une puissance mondiale en devenir *Métropoles : vitrines de la Puissance émergente *Sudeste : le cœur Ouest : territoire pionnier *Nordeste : Périphérie en difficulté Sur son territoire L'Afrique, les défis du développement Des faiblesses Des forces * Faible intégration à la mondialisation * Ressources naturelles importantes * Pauvreté, insécurité * Marchés en croissance *Fragmentation et instabilité politique * Population jeune Le continent africain face au développement et à la mondialisation Des objectifs Des résultats * Relever les défis sociaux et Environnementaux * Un décollage économique * Surmonter les blocages structurels * Des pays qui émergent (Lions africains) * Renforcer les intégration régionales L'Asie du Sud et de l'Est : les défis de la population et de la croissance Le 1er foyer mondial en question Un dynamisme économique exceptionnel Une croissance inégale dans l'espace Une forte croissance économique... Asie du sud et de l'est … mais un développement en question Des situations démographiques inquiétantes et une explosion urbaine Dégradations environnementales De fortes inégalités régionales et sociales Japon-Chine : concurrences régionales, ambitions mondiales MONDE 1er puissance commerciale Puissance commerciale et financière Asie du Sud et de l'est IDE croissants Chine Puissance émergente *Interdépendance économique * Forte concurrence dans l'ASEAN Japon Puissance mondiale Engagement ds Des missions extérieures * Rivalités en mer de Chine et dans le Pacifique Affirmation Politique (ONU/G20) « Cool Japan » Aide politique au développement Diaspora et Instituts Confucius Mumbai : une métropole confrontée aux défis de la croissance et du développement Mumbai * Forte croissance spatiale Métropole mondiale Les défis de la croissance * Fortes inégalités sociales