qu’elle doit payer à la France et à la Grande Bretagne qui reste la plus grande puissance
financière. Les Etats-Unis la dépassent en innovation et en production.
La crise de 1929 marque la fin de cette période de croissance. Simple krach boursier au
départ, elle se transforme en dépression
en s’étendant progressivement à l’ensemble
des pays développés. La reprise économique et la baisse du chômage sont lentes à venir.
Aux Etats-Unis, le New Deal semble donner raison aux théories économiques de
Keynes
. La dépression s’achève avec la Seconde Guerre mondiale.
C. Une croissance mondialisée (depuis 1945)
En 1945, l’économie des pays occidentaux entre dans une phase de croissance
extraordinaire appelée les « Trente Glorieuses » (Jean Fourastié). Leur taux de
croissance annuel atteint presque 5%. Le bloc soviétique reste à l’écart de cette
prospérité, tandis que les pays du Tiers-Monde (Alfred Sauvy) cherchent la voie de leur
développement.
Au cours des années 1970 et 1980, l’économie mondiale est bouleversée. Les crises
pétrolières de 1973
et 1979
malmènent les économies des pays développés, soumises
à la stagflation
et déjà en proie au désordre monétaire. L’effondrement du bloc
soviétique en 1991 et la réunification allemande semblent marquer la victoire définitive
du capitalisme comme modèle de croissance.
De fait, l’économie mondiale connaît une croissance formidable depuis 1990. Elle se
fonde sur une troisième révolution, celle des nouvelles technologies de l’information et
de la communication. Elle s’appuie sur la spéculation et les marchés financiers. Elle n’est
plus menée seulement par l’occident mais devient multipolaire.
II. Les économies monde successives
A. La Grande Bretagne, première économie-monde
.
La Grande-Bretagne a deux atouts pour assurer sa suprématie mondiale au XIXe siècle.
Grâce à ses vastes réserves de charbon situées près des côtes, elle peut alimenter ses
industries et exporter cette source d’énergie essentielle à la première révolution
industrielle. Grâce à son empire, elle peut importer toutes les matières nécessaires,
comme le coton pour l’industrie textile. Ces avantages la poussent à adopter le libre-
échange en 1846, jusqu’au rétablissement des droits de douane en 1932.
La Grande Bretagne devient l’atelier du monde et la première économie-monde. En
1850, elle produit 40% des produits manufacturés de la planète. Son cœur est Londres,
premier port au monde et centre mondial des finances avec la city. Son influence s’étend
ensuite à ses partenaires commerciaux, européens ou américains, mais aussi coloniaux.
Après 1918, ses échanges se font de plus en plus au sein de son empire. Assisse sur le
Recul de la production et des richesses.
J.M.Keynes (1883-1946) dénonce le traité de Versailles, et propose une intervention
accrue de l’Etat dans l’économie des pays.
Guerre du Kippour
Chute du Shah d’Iran
Phénomène apparu en 1973, qui consiste en une stagnation des la production et une
augmentation des prix (inflation).
Notion forgée par l’historien Fernand Braudel pour définir un territoire sur lequel
s’exerce une intégration économique décroissante à partir de son centre.