Les lois Grenelle I et II ont renforcé la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement d territoire du t it i ett plus l particulièrement ti liè t dans d l domaine le d i d l’urbanisme. de l’ b i L Les SC T (Schéma SCoT (S hé d de Cohérence territoriale) et les PLU (Plan Local d’Urbanisme), nouveaux outils de planification urbaine depuis la loi S.R.U. (Solidarité et Renouvellement Urbains) de 2000, ont désormais des objectifs affichés d’assurer (notamment) l’équilibre entre renouvellement urbain, maitrise du développement, et utilisation économe des espaces naturels et agricoles; de contribuer à la maitrise de l’énergie, à la préservation de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques, (…). Cf article L 121-1 du Code de l’urbanisme. L’action des collectivités publiques en matière d'urbanisme contribue ainsi à la lutte contre le changement climatique, à la maitrise de ll’étalement étalement urbain. Le renforcement de la portée environnementale de ces outils s’inscrit dans un processus d’émergence d’une conscience environnementale amorcée dès les années 70. L’émergence de cette conscience environnementale a conduit à l’apparition du terme urbanisme « durable d bl », prolongement l t naturel t l des d principes i i f d t fondateurs d développement du dé l t durable d bl appliqués li é à la question urbaine. Mais au-delà de ce que certains pourraient associer à un simple et éphémère effet de mode, l’émergence de ce concept s’inscrit dans un processus législatif engagé depuis plusieurs décennies. Des prémices d’une conscience environnementale des années 70 à la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 ces 40 dernières 2010, d iè années é ontt connu une évolution é l ti significative i ifi ti dans d l prise la i en compte t de d l’environnement dans nos actes quotidiens (économie d’eau, d’énergie, limitation et recyclage des déchets…). Cette évolution s’inscrit à la fois dans un cadre législatif mais aussi « sociétal ». Les prémices de ce que l’on pourrait appeler l’émergence d’une conscience environnementale apparaissent i t dès dè les l années é 70 : le l Club Cl b de d Rome R quii réunit é it économistes, é i t h hommes politiques, liti écologistes dénoncent, alors que s’achève la période des Trente Glorieuses, un mode de croissance et de développement qui dégradent les écosystèmes. Les premiers slogans naissent : halte à la croissance, croissance zéro. Dans la même période, Georges POMPIDOU, lors d’un sommet à Chicago, s’exprime en ces termes, avant même que le concept de développement durable n’apparaisse : « créer et répandre une sorte de morale de l’environnement imposant à l’État, aux collectivités locales, aux individus le respect de quelques règles élémentaires faute desquelles le monde deviendrait irresponsable ». La première loi relative à la protection de la nature sera votée en France le 10 juillet 1976. C C’est est de cette époque que date la création des premiers ministères de l’environnement. Le sommet de Stockholm de 1972, sommet des Nations unies sur l’Homme et l’Environnement, fait naître la notion d’éco-développement; le biologiste français René DUBOS, éminent acteur de ce sommet lance sa devise : « penser globalement, agir localement ». En 1987, le rapport de Mme Grö Harlem Brundtland, premier ministre norvégien et présidente de la Commission Mondiale sur l’Environnement et le Développement, popularise le concept de développement durable fondé sur les 3 piliers : économique, environnement, social. A niveau Au i européen, é l traité le i é de d Maastricht M i h intégrera i é ces principes i i d dans l système le è communautaire. Le sommet de Rio en juin 1992 formalise un plan d’actions au niveau mondial à travers les Agendas 21 ; 3 conventions cadre portent sur la biodiversité, le climat et la lutte contre la désertification. Ces conventions, en particulier sur le climat et la biodiversité, marquent le premier engagement des États vers une intégration de ces sujets dans leur système législatif. Cette traduction prend effet en France avec la loi Barnier de 1995 et la loi Voynet de 1999, première loi à intégrer dans son titre le concept de développement durable (Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire). La conférence sur le climat de Kyoto de 1997 ouvre le long et laborieux chantier de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et contre le réchauffement climatique. La première étape de l’intégration législative est marquée par la loi Solidarité et Renouvellement Ub i Urbains d 2000. de 2000 L’ancrage L’ constitutionnel tit ti l aboutit b tit en 2005 avec l’adoption l’ d ti d la de l loi l i constitutionnelle relative à la Charte de l’environnement inscrivant au fronton de la Constitution française des principes du développement durable. Un nouvel ancrage politique apparaît lors de la campagne des élections présidentielles de 2007 ; la totalité des candidats signe le pacte écologique proposé par Nicolas HULOT. La loi Grenelle II, plus qu’un aboutissement, constitue une nouvelle étape dans ce processus d’intégration de la dimension écologique dans le cadre législatif français. Très loin des premiers objectifs assignés au Plan d’Occupation des Sols (POS), les PLU (Plan L Local l d’Urbanisme) d’U b i ) se voient i t renforcés f é dans d l leur rôle ôl d’outil d’ til d’aménagement d’ é t du d territoire t it i ett dans d leur vocation environnementale ; les thèmes des conventions cadre de Rio sont désormais au cœur des outils de planification urbaine : lutte contre le réchauffement climatique, réduction des émissions de gaz à effet de serre, remise en bon état des continuités écologiques… La disponibilité de ressources énergétiques abondantes et bon marché dans les années 60 ont f ilité un modèle facilité dèl de d développement dé l t urbain b i basé b é sur les l dé l déplacements t automobiles t bil ett individuels. Cette disponibilité des ressources fossiles a permis de réduire les temps de déplacements et donc les distances ; cet urbanisme de la mobilité (domicile/travail) a contribué au phénomène d’étalement urbain. Les champs de maisons ont remplacé les champs de blé. Mais ce développement urbain s’est fait au prix d’une consommation exponentielle de ressources énergétiques non renouvelables. Cette consommation exponentielle est bien sûr liée au développement industriel mais aussi, et surtout, t t à la l demande d d énergétique é éti d des pays industrialisés i d t i li é pour le l secteur t résidentiel é id ti l ett les l déplacements. Basé sur l’exploitation d’une ressource « finie » et non renouvelable, ce scénario pose à court terme la question de l’inadéquation entre la ressource disponible et les besoins actuels. En 2004, la consommation énergétique mondiale s’élevait à plus de 10 000 Millions de tep (tonnes équivalent pétrole). L’impact de l’urbanisme sur le besoin énergétique est clairement exprimé dans ce document qui montre t combien bi les l villes ill étalées ét lé ett à faible f ibl densité d ité d’occupation d’ ti sontt consommatrices ti d’é d’énergie i par habitant. Les villes américaines en sont la plus claire expression. Ce phénomène d’étalement urbain, toute proportion gardée, n’est pas une spécificité américaine. Dè la Dès l fin fi des d années é 50, 50 en France, F villes ill ett villages ill ontt connu un phénomène hé è de d croissance i urbaine, phénomène qui s’est amplifié à partir des années 80. Paradoxalement, là où les villes ont engagé dès les années 70 des programmes de renouvellement urbain, les villes et villages des territoires périurbains ont poursuivi leur expansion : l’étalement urbain a gagné les campagnes. Malgré le choc pétrolier de 1973 et les premières mesures prises en faveur des économies d’énergie, la consommation énergétique dans le secteur résidentiel et les transports continue à croître. Malgré une efficacité renforcée des constructions dès les années 80 et la mise en œuvre d’une réglementation é l t ti thermique th i à partir ti des d années é 2000, 2000 la l consommation ti énergétique é éti d dans l secteur le t résidentiel s’accroît du fait des formes urbaines générées : prédominance de la maison individuelle, isolée, sur de grandes parcelles. La démultiplication de ce modèle accélère le phénomène d’étalement urbain et la demande énergétique liée aux déplacements, au fonctionnement des infrastructures urbaines… Le poids du secteur résidentiel et des transports représente en France 75% de la consommation é énergétique, éti 77% en Pays P d la de l Loire. L i Ces chiffres témoignent de la nécessité de s’engager vers un urbanisme plus sobre au plan énergétique : économie d’espace, nouvelles formes urbaines, densité résidentielle, optimisation des déplacements et développement des déplacements doux. Le corollaire à la consommation énergétique est l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre ; principalement i i l t basée b é sur les l énergies é i fossiles f il (charbon, ( h b gaz, pétrole), ét l ) la l consommation ti énergétique induit une émission de ces gaz issus de la « dégradation » de ces éléments lors de la combustion. Alors que les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des déchets, de l’énergie ont réduit leur part dans le bilan total des émissions, 2 secteurs directement liés à la question urbaine ont augmenté leur part d’émission : le secteur résidentiel et les transports. Malgré les controverses sur la part des émissions de gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique, la nécessité de maîtriser cette consommation est également liée à son impact dans le domaine de la pollution atmosphérique, la dégradation des milieux naturels et l’épuisement à terme de ces ressources non renouvelables. Un changement radical de posture vis à vis des ressources planétaires doit s’engager. Le monde d dans l quell nous vivons le i estt un monde d « fini fi i », non extensible t ibl dans d sa capacité ité à mettre tt à disposition indéfiniment des ressources. Deux types de de ressources sont à notre disposition : des ressources « épuisables » (ressources de stock), et des ressources « inépuisables ou renouvelables» (ressources de flux). Une grande partie de notre développement et des conditions du développement urbain est aujourd’hui basé sur des ressources de stock (matériaux de construction, énergie fossile…). Cette question des ressources de stock concerne en premier lieu les ressources énergétiques. À tit de titre d comparaison, i l solaire le l i représente é t un potentiel t ti l énergétique é éti d 60 milliards de illi d de d tonnes t équivalent pétrole par an, la géothermie 300 millions sur une durée estimée à 5 milliards d’années. Si les ressources dites non conventionnelles (pétrole de schistes et sables, bitumineux, gaz de schiste…) permettent de repousser l’échéance de l’épuisement de ces ressources, leur exploitation pose un triple problème : le coût d’exploitation, le besoin énergétique accru pour leur exploitation, l’impact environnemental. Dans le domaine des réserves minières, la situation est également tendue : Non seulement, les réserves é sontt en cours d’épuisement d’é i t mais i la l dépendance dé d d des pays industrialisés i d t i li é estt excessivement forte vis à vis des pays producteurs (Cf données ci-après). Dans le domaine des ressources naturelles alimentaires, citons la perspective de l’épuisement des ressources mondiales de poissons comestibles à l’horizon 2048 ; par exemple, le thon rouge de Méditerranée est en danger puisque sa disparition totale est estimée à 2012. Consommation annuelle mondiale de matières premières : 60 milliards de t/an; + 50% depuis la fin des années 70. Extraction : - 44% en Asie - 20% en Amérique du Nord - 13% en Europe - 13% en Amérique du Sud Consommation (Kg/J/hab) : - Océanie : 100 - Amérique du Nord : 88 - Europe : 43 - Amérique du Sud : 34 - Asie : 14 - Afrique : 10 L’impact de la consommation sur les ressources planétaires a été vulgarisé sous la notion d’ d’empreinte i t écologique. é l i S l le Selon l mode d de d vie i d’un d’ habitant h bit t de d pays riche, i h 2,5 2 5 planètes l èt seraient i t nécessaires pour répondre à ses besoins. Plus évocateur que cette notion d’empreinte, la notion de dépassement a fait son apparition avec le calcul de l’échéance à laquelle nous vivrons à crédit. Cette date est déjà derrière nous depuis bientôt 1 an… L’impact du secteur résidentiel et plus généralement de l’aménagement des territoires a été mis en perspective ti lors l d sommett de du d Rio. Ri Cette C tt prise i de d conscience i a présidé é idé à la l mise i en œuvre de plan d’action significatif : le Facteur 4 et la réglementation thermique, les démarches de type HQE dans le bâtiment (Haute Qualité Environnementale) et la loi Grenelle II. La loi Grenelle II a considérablement renforcé la prise en compte de la biodiversité dans l’ é l’aménagement t du d territoire t it i ett dans d l projet le j t urbain b i à travers t l définition la défi iti des d trames t vertes t ett bleues. Plus qu’une simple préservation, qui était déjà inscrite dans différents outils réglementaires (ZNIEFF, Natura 2000…), la loi parle clairement de « remise en bon état des continuité écologiques ». La perte de biodiversité au plan mondial est aujourd’hui avérée ; les causes sont connues. Mais la relative l ti inaction i ti dans d ce domaine d i s’explique ’ li sans doute d t par la l difficulté diffi lté à apprécier é i sur le l plan l économique les services rendus par l’environnement dans la qualité de l’air, de l’eau… Quelques chiffres : - 50% du territoire français serait pollué par les nitrates. - En 30 ans, 30% de la superficie des prairies et 60% des zones humides ont disparu en France. - En France, le nombre des oiseaux communs en milieu agricole a diminué de 30% entre 1989 et 2007 2007. Données sur l’écologie dans le monde : - En 30 ans, les ressources naturelles de la planète ont diminué de 30%. Cette perte de biodiversité est effective bien que toutes les espèces présentes sur la planète ne soient i t pas toutes t t connues ett identifiées id tifié (Sur (S plus l de d 10 millions illi d’ d’espèces è présumées, é é environ i 1,8 millions d’espèces sont connues et identifiées). Mais sur ces espèces connues, et plus particulièrement pour les plantes et les vertébrés, la perte est significative depuis les années 70. Coût de la perte de biodiversité estimé (selon Pavan SUKHDEV, économiste): 7% du PIB mondial di l à l’h l’horizon i 2050 (Ét (Étude d d de 2008) 2008). [PIB mondial en 2008 : 57 937 460 millions de $] Le tableau présente l’évolution du « taux d’abondance » (basé sur le suivi de 555 espèces terrestres, 267 espèces marines, 323 espèces des eaux douces / indice 100 en 1970). Espèces menacées dans le monde La liste rouge des espèces menacées à l’échelon mondial dressée par l’ICN comporte 16 119 espèces è sur un total t t l de d 40 177 espèces è suivies, i i soitit : 1 espèce sur 4 est menacée chez les mammifères, 1 sur 8 chez les oiseaux, 1 sur 3 chez les poissons ou les amphibiens. Selon la FAO, 75% des stocks de poisson sont surexploités ou à leur exploitation maximale. Sources : UICN et Comité français de l’ICN. Statistiques pour la France métropolitaine. On recense aujourd’hui 45 742 espèces dont : 972 vertébrés 38 750 invertébrés 6 020 plantes vasculaires La France métropolitaine compte 531 espèces vertébrées qui se reproduisent régulièrement dont 53% d’oiseaux, 20% de mammifères, 15% de poissons, 6% de reptiles, 6% d’amphibiens. Parmi ces espèces, 109 espèces sont classées dans les catégories ォ En danger サ, ォ Vulnérables サ ou ォ Rares サ. La loi Grenelle nous invite à engager un retournement de situation où l’environnement doit guider l projet le j t urbain. b i En effet, le développement urbain s’est conçu selon une logique d’expansion où les espaces agricoles, i l naturels… t l ontt été considérés idé é comme des d « réserves é f foncières iè » permettant tt t de d répondre au besoin de la ville. La « tâche » urbaine s’est inscrite dans un territoire « blanc ». Certes les espaces de nature ont été pris en considération mais souvent comme des éléments de contraintes. CSRPN: Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel Progressivement, ces espaces font partie de la réflexion urbaine et doivent conduire les choix de dé l développement t en fonction f ti d des élé éléments t composantt l’armature l’ t verte t ett bleue, bl notamment t t au regard des services rendus à la population et au milieu environnant. La trame verte et bleue s’appuie sur une idée simple de préservation et de remise en bon état des continuités ti ité écologiques. é l i C principe Ce i i suppose une très t è bonne b connaissance i d des milieux ili écologiques appelés « réservoirs ou noyaux de biodiversité ». Autour de ces réservoirs, des espaces dits de nature ordinaire peuvent participer au bon fonctionnement de ces milieux, au déplacement des espèces… L’enjeu est bien de préserver et d’assurer la pérennité des continuités écologiques. À partir d’une situation initiale, assez caractéristique de nos environnements quotidiens, le principe i i estt d’apporter d’ t des d réponses é à matière tiè d’aménagement d’ é t permettant tt t de d préserver é ou remettre en état ces continuités. Par exemple par une pratique agricole plus raisonnée, la remise en état des berges et du libre é écoulement l t des d rivières, i iè l gestion la ti extensive t i de d certains t i espaces verts… t Pour résumer sous forme d’une idée simple, cette considération peut également participer à la résorption é ti du d trou t d dans l couche la h d’humus. d’h 20 ans après è la l problématique blé ti d trou du t d dans l couche la h d’ozone, c’est un nouveau trou que nous avons à combler. L’artificialisation des espaces, leur imperméabilité ont fait reculer les espaces de nature et les espaces de vie organique ; mais aussi les espaces d’infiltration et de filtration des eaux de surface. En rétablissant des espaces de nature, des espaces d’humus, non seulement l’action porte sur la biodiversité mais aussi sur le cycle de l’eau tant dans sa dimension qualitative que quantitative. Au-delà du bénéfice écologique, la considération de la nature en ville apporte d’autres éléments positifs. itif Ces bénéfices apparaissent à travers les différentes réponses apportées aux différentes échelles d’ é ti : à l’échelle d’opération l’é h ll de d la l ville, ill du d quartier, ti de d la l rue, de d la l parcelle… ll Ces bénéfices portent sur les aspects écologiques mais aussi sur les aspects de santé publique : captage t d des é i i émissions d polluants, de ll t de d poussières, iè zone de d calme, l li it ti limitation d des effets ff t de d surchauffe urbaine, captage du carbone… Mais il faut également évoquer la dimension sociale (lien social lié aux usages : jardins partagés, parcs et jardins permettant la pratique sportive, la détente, le jeu…) Mais aussi la dimension économique par le développement d’une économie locale liée aux jardins potagers, t à la l mise i en œuvre de d circuit i it courtt grâce â au maintien i ti d’une d’ agriculture i lt d proximité… de i ité Ces principes ont été intégrés dans la définition du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) qui fi les fixe l grands d principes i i d’ é d’aménagement t du d territoire t it i angevin. i La prise en compte des grandes entités paysagères du territoire est une réalité ; des espaces de nature t (B (Basses vallées llé angevines, i vallée llé de d la l Loire…) L i ) ontt eu une incidence i id di t sur les directe l conditions du développement urbain. La préservation de ces espaces a dessiné une géographie urbaine spécifique. Cette géographie peut être également révélée par un autre regard porté sur le territoire en mettant en perspective ti les l espaces agricoles… i l …les espaces de nature, remarquable ou ordinaire, constituée par le maillage des boisements… …mais également par le réseau hydrographique, composante de la trame bleue, mais aussi verte par l’écologie l’é l i spécifique é ifi d milieux des ili aquatiques… ti L’ensemble de ces éléments constitue une armature verte pouvant conduire la définition d’une f t future t trame verte t ett bleue. bl Le projet « politique » permet de composer le développement du territoire en conciliant… … développement urbain et nature. C’est ce que traduit ce document issu du SCoT et qui pose les grands principes d’organisation de l’espace. Les espaces constitutifs de l’armature et de la trame verte et bleue organisent les principes de bassins de vie en secteur périurbain. Les continuités écologiques sont esquissées par des principes de continuités (liaisons) à partir des noyaux principaux de biodiversité. Concilier nature et urbanisme suppose d’étudier objectivement les possibilités de continuités é l i écologiques en distinguant di ti t les l différents diffé t espaces constitutifs tit tif de d l’armature l’ t verte t : espace verts t ornementaux, espaces écologiques, espaces de nature ordinaires… car tous les espaces ne fonctionnent pas nécessairement ensemble. Le principe de nature en ville et de composer le projet urbain avec l’idée de continuité écologique pourraitit être êt illustré ill t é par l’exemple l’ l de d la l commune de d Villevêque Vill ê ett son projet j t de d rénovation é ti de d son centre bourg. La proximité de la rivière, l’idée de liaison avec celle-ci, l’identité des espaces publics qui peut ressortir, ont abouti à une proposition innovante du bureau d’étude FAU sur l’aménagement du centre bourg. La proposition appuie le projet urbain sur une continuité végétale dans les espaces publics mais aussii sur le l traitement t it t des d bâtiments bâti t (toitures (t it végétalisées…). é ét li é ) Une U forme f d réponse de é à l’objectif l’ bj tif de résorption du trou dans la couche d’humus… Cette démarche passe par l’émergenceun nouveau rapport de nos concitoyens avec leurs espaces publics, bli supposantt une appropriation i ti mais i aussii une certaine t i responsabilité bilité dans d l la gestion de ces espaces. C’est aussi faire évoluer les attentes vis à vis de ces espaces dans leur forme. Concilier nature et densité, nature et urbanisme, c’est adapter les réponses en fonction des b besoins i des d populations. l ti Lors d’une étude engagée sur 2 quartiers de STOCKHOLM, Alexander STAHLE a bien mis en é id évidence l’ b l’absence d lien de li entre t la l perception ti d la de l qualité lité des d espaces de d nature t ett espaces verts avec la notion de densité urbaine. Les principaux critères intervenants dans cette perception concernent la taille des espaces, mais aussi leur accessibilité, la lisibilité de leur place dans la ville, la qualité et la complémentarité des usages… Comparaison de la densité de 2 quartiers de STOCKHOLM (Rapport surface habitée/surface totale construite) Par Alexander STAHLE,, architecte-paysagiste, p y g , Spacescape p p ORBY : densité d’urbanisation = 0,2 Espaces verts publics = 15% OSTERMALM Densité d’urbanisation = 2 Espaces verts publics = 15% 40% des personnes interrogées exprimaient un manque d’espaces verts à ORBY contre 4% à OSTERMALM Quelques distances clefs observées par STAHLE dans plusieurs villes et capitales européennes : 300 m = espace vert avec aire de jeux ; 500 m = espace naturel de jeux et prairie ; 1 000 m = lieu événements et jeux de ballon ; 2 500 m = espace de nature, terrain d’athlétisme. Cette nouvelle approche de la nature en ville suppose de réadapter les techniques et outils de gestion. ti C’ t ce qu’introduit C’est ’i t d it le l conceptt de d gestion ti différenciée, diffé ié une gestion ti écologique é l i adaptée d té en fonction de la qualité des milieux et espaces. Le changement de perception des espaces verts et de la nature en ville nécessite un accompagnementt pédagogique. éd i F Face à des d d demandes d parfois f i paradoxales d l d’ d’une population l ti souhaitant des espaces de nature mais « contrôlée », l’explication sur les modes de gestion et leur incidence sur ces formes de nature est nécessaire. C’est aussi faire accepter l’idée de la présence de ce qui apparaîtrait comme une gestion « abandonnée » comme une nécessaire adaptation à de nouveaux impératifs environnementaux : limitation des pesticides et herbicides, acceptation de l’herbe en ville, requalification des « mauvaises herbes »… Cette nouvelle approche de la nature en ville (armature), des continuités écologiques (trame), se pose sous différents diffé t aspects t pour les l centres t urbains b i : la l préservation é ti ett la l valorisation l i ti d des espaces de nature et espaces verts, les conditions d’accessibilité à ces espaces, la pertinence des continuités écologiques, les conditions de création de nouveaux espaces… Ces images prises sur le territoire du pôle métropolitain illustrent les formes parfois ordinaires que peutt prendre d la l nature t en ville ill : accompagnementt des d espaces sportifs, tif des d liaisons li i d douces, d des boulevards… Pour les nouveaux quartiers et des opérations de renouvellement urbain…dans l’aménagement d parcs ett jardins des j di mais i aussii des d espaces publics bli plus l ordinaires… di i Dans les secteurs périurbains, les enjeux liés à la place de la nature dans le projet urbain peuvent se décliner dé li d dans l’ é l’aménagement t de d différents diffé t espaces emblématiques blé ti ett stratégiques t té i d des communes : entrées de ville, centres bourgs, nouveaux quartiers…. L’un des enjeux majeurs pour les espaces urbains et périurbains réside dans la conciliation entre dé l développement t urbain b i maîtrisé ît i é ett préservation é ti de d l’environnement, l’ i t notamment t t dans d l capacité la ité de ce dernier à offrir aux nouveaux résidents un cadre de vie attractif, et une accessibilité aux espaces de nature situés aux portes mêmes des espaces urbanisés. La loi Grenelle nous invite à un changement de posture dans la façon de considérer notre environnement i t ett la l relation l ti entre t développement dé l t urbain b i ett nature. t Cette phrase du philosophe Henri BERGSON pourrait nous inspirer dans le changement de posture que nous invitent à adopter les nouveaux enjeux du Grenelle.