II) Moyens de prévention et lutte contre les Infections

Introduction à l’Hygiène Hospitalière
L’Hygiène est l’ensemble des principes et des pratiques tendant à améliorer et à préserver
la santé. (<du terme « hygiénom » qui signifie santé en grec) petit Robert
C’est la partie de la médecine qui traite des milieux où l’homme est appelé à
vivre, de manière à les modifier dans le sens le plus favorable à son
développement, il s’agit de conserver et d’améliorer sa santé.
Dictionnaire Médical
Historique
Sous Moïse, la torah
« Les israélites devaient se laver à grandes eaux avec des branches d’hysopes »
« Quiconque touchait un mort était déclaré impur »
Les lois insistent sur l’importance d’enterrer les excréments et les déchets humains.
Morts Précoces inévitables.
Grèce Antique
Inspirations égyptiennes et hindous : ablutions, science des parfums et onguents.
Fontaines publiques pour prendre des douches extèrieures.
Hippocrate (né à Cos en 460)
Premières bases scientifiques à l’hygiène, prise de conscience de la réalité épidémique des
maladies infectieuses, du rôle de l’environnement, et de l’influence de l’atmosphère sur leur
propagation.
Les Romains
Importance de l’eau (aqueduc, thermes, latrines…). Grande maîtrise de l’hygiène de la part des
médecins romains.
Civilisation Islamique
Razi, savant oriental qui a consacré sa vie à l’étude de l’hygiène et de l’épidémiologie.
Avicenne, médecin islamique, encyclopédie « Canon de la médecine » sur l’hygiène.
Moyen-Age en Europe
Du 7ème au 15ème siècle les mentalités changent, les bains passent d’une nécessité et plaisir à un
acte malfaisant pour le corps, responsable d’épidémies.
Au 18ème
Le corps est tabou, toilette corporelle sèche
En 1790, grâce à Johan Peter Franck 3 chaînes d’hygiène sont créées (Paris, Montpellier,
Strasbourg.)
1796 Découverte de la vaccination de la variole
1850 Lester pose les bases de l’asepsie pour les actes chirurgicaux
1865 Pasteur ouvre l’ère de la microbiologie en découvrant les microbes
1903 Calmette découvre le vaccin anti-tuberculeux (BCG)
1928 Flemming couvre la pénicilline
1935 Découverte des sulfamides
de 1950 à 1960 apparition de infections nosocomiales
1973 Création du CLIN
Les Micro-organismes
Définition
Un organisme unicellulaire visible uniquement au microscope, atteignant la taille de quelques
dixièmes à plusieurs microns.
Différentes catégories
*Les bactéries
- de forme sphérique, allongée, incurvée, ou spiralée.
- de type aérobie (besoin d’oxygène pour se développer) ou anaérobie.
- de catégorie commensale ou saprophyte (en contact étroit avec l’hôte sans troubles
décelables), pathogène (plus ou moins virulentes selon leur nombre),
opportuniste (peuvent acquérir un pouvoir pathogène chez des êtres
fragilisés.)
*Les virus
Pour se développer il s’installe au niveau d’une cellule.
*Les champignons et les levures
Se manifestent par des signes cutanéo-muqueux surtout chez l’homme.
*Les Spores
Forme de résistance de certaines bactéries, dans des milieux défavorables, naissance d’une
nouvelle bactérie.
*Le Parasite
Appartient au règne végétal et se développe au détriment de l’hôte.
*Les Prions
Formes anormales de protéines essentiellement dans le système nerveux central.
L’Immunité
Système immunitaire : Ensemble des cellules et organes qui participent à la réponse
immunitaire ou qui représentent un aspect de cette réponse.
Immunité : capacité de rejet de l’organisme, situation dans laquelle il se trouve s’il a une
quantité suffisante d’anticorps (protéines sériques) pour lutter contre une maladie déterminée (ou
antigènes).
On distingue :
-l’immunité naturelle (fabrication d’anticorps et phénomène de phagocytose)
-l’immunité acquise , selon 2 procédés (vaccin, méthode active et durable ou sérum, courte action
à visée curative.)
-l’immunité conférée par certaines maladies
HYGIENE HOSPITALIERE ET
PRECAUTIONS STANDARTS
I. Objectifs globaux
II. Règles d’hygiène individuelle
III. IAS (Infections associées aux soins)
IV. Règles d’hygiène collectives
A. Les infrastructures
1. Architecture et équipement
2. Matériovigilance
B. Les pratiques de soins dites « sécuritaires »
C. Les isolements
V. Les précautions standards
A. Le lavage et/ou la désinfection des mains
B. Le port de gants
C. Le port de sur blouses, lunettes & masques
D. Le matériel souillé
E. Les surfaces souillées
F. Le transport de prélèvements biologiques, de linge, et de matériels souillés : doivent être transportés
dans un emballage étanche, fermé
G. En cas de contact avec du sang ou avec un liquide biologique
I. Objectifs globaux
· Respecter les pratiques d’hygiène hospitalière
· Coopérer à la politique de prévention et de lutte contre les Infections associées aux Soins IAS
(infections nosocomiales) et d’hygiène générale de l’établissement
· Participer a l’enseignement des personnels et à l’éducation des patients et leur famille en matière de
prévention et de lutte contre les infections.
Préambule
· Les principales mesures de prévention du risque infectieux passent par des règles d’hygiène de base
(incontournables) : individuelle et collective.
· Mesures de prévention en vue de protéger :
· Le patient
· Le personnel
· L’environnement
II. Règles d’hygiène individuelle
l Hygiène personnelle : personnel de soin
Immunisation : Art 3111-4 du code de la santé publique, le personnel soignant des
établissements de santé en France doit être vacciné.
Mesures de Précautions : Abstention de soin si soignant atteint de certaines pathologies
infectieuses (grippe).
l Hygiène corporelle
Douche quotidienne
Changement des sous-vêtements
HYGIENE HOSPITALIERE ET PRECAUTIONS STANDARTS
· Hygiène
Cheveux propres (si longs = noués)
Visage masculin de préférence rasé
Mains « propres » : pas de bijoux (bagues, anneaux, faux ongles), pas de vernis.
L’hygiène des mains est un acte essentiel pour toute activité susceptible d’être contaminant
· Hygiène personnelle : du patient dispositions superposables à celles du personnel de soin
Immunisation : vaccinations + spécifiques (épidémies saisonnières : ex : grippe de la PA ds
les maisons de retraite)
Prophylaxie anti-infectieuse lors de cas d’infections à haute contagiosité : méningite ou pour
protéger des patients immunodéprimés (prophylaxie =action en amont pr eviter les infections)
La toilette du patient : vise à assurer la propreté du patient de garantir une base à des soins
de qualité
Toilette au lit/ lavabo/douche quotidienne
Si incontinence : changement régulier des protections.
Responsabilité du soignant
· Décret du 29 juillet 2004 = intégration dans le code de la santé publique
Décret relatif aux actes professionnels du 11 février 2002
Règles professionnelles IDE décret du 13.02.93 art R4311.11
« L’infirmière respecte et fait respecter les règles d’hygiène dans l’administration des soins, dans
l’utilisation des matériels et dans la tenue des locaux. Il s’assure de la bonne élimination des déchets
solides et liquides qui résultent des ses actes professionnels. »
III. IAS (Infections associées aux soins)
Actualisation des définitions de l’infection nosocomiales dans un but opérationnel de surveillance
épidémiologique, de prévention et de gestion du risque infection par les professionnels de santé
DGS/DHOS Mai 2007.
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en
charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle
n’était ni présente ni en incubation au début de la prise en charge.
Exemple :
Diagnostique : si appareil pas bien désinfecté lors d’un examen, geste invasif pendant une
consultation => devant infections IAS au domicile.
Palliative : ce n’est pas parce que la personne est en fin de vie qu’il ne faut pas le protéger ce n’était
pas pris en compte avant 2007.
Éducative : défaut d’éducation sur la réalisation d’un soin à domicile, il risque une infection parce
que l’info ne lui a pas été transmise.
Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai d’au
moins 48 H ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une
IAS.
Pour les ISO, on considère comme IAS les infections survenant dans les 30 jours suivant
l’intervention.
Possibilité de remonter jusqu’à une année si mise en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un
matériel prothétique.
Toutefois il est recommandé d’apprécier, dans chaque cas, la plausibilité de l’association entre la
prise en charge et l’infection ou l’intervention et l’infection notamment le type de germe en cause.
L’IAS comprend l’infection nosocomiale, au sens de contractée dans un établissement de santé, mais
couvre aussi les soins délivrés en dehors des établissements de santé.
Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délivrance d’un acte ou d’une prise en
charge de
soins au sens large par un professionnel de santé ou le patient ou son entourage, encadrés par un
professionnel.
Aucune distinction n’est quant au lieu où est réalisée par la prise en charge ou la délivrance des soins.
· Les IAS concernent :
è Les patients malades ou non,
è Les professionnels de santé,
è Les visiteurs.
IV. Règles d’hygiène collectives
A. Les infrastructures
Objectifs de réduire, voire éliminer les niveaux d’exposition à des risques particuliers.
1. Architecture et équipement
Secteurs exposés : Personnel « isolé » du contact avec les agents dangereux :
ex : préparation des médicaments cytotoxiques
Doubles objectifs :
Protection du personnel
Préparation aseptique des produits
* Chambre individuelle (isolements)
* Accès différenciés, sas/ protection du patients dans des services particuliers : réanimation, soins
intensifs, brûlés, blocs opératoires.
* Traitement de l’air (ex : isolement)
* Qualité des mobiliers de la chambre : mobilité qui facilite les opérations de nettoyage et entretien
des sols et des surfaces.
2. Matériovigilance
* Matériel « de sécurité » :
Dispositifs Médicaux (DM) permettant de prévenir les blessures percutanées (aiguille recouverte
après utilisation)
* Recommandations spécifiques à certaines disciplines : hémodialyse, laboratoire, radiologie,
réanimation…
B. Les pratiques de soins dites « sécuritaires »
Organisation du travail (charge de travail)
La formation
Protocoles de soins
Procédures de préparation : attitude de protection-prévention
La planification des taches (toilettes, soins, visites…)
C. Les isolements
Isolement sceptique
Isolement protecteur
V. Les précautions standards / ! \
Elles sont à appliquer pour éviter la contamination des personnels et des patients par des produits
potentiellement porteurs des micro-organismes, bactéries, virus…
Tout contact avec du sang, des liquides biologiques (liquide sanglant, sécrétion vaginale ; du
péritoine, de la plèvre…) mais aussi les sécrétions, excrétions et contacts avec les muqueuses et la
peau lésée
A. Le lavage et/ou la désinfection des mains
Pratiqué après le retrait des gants
Entre deux patients
Entre deux activités
B. Le port de gants
A changer entre deux patients, deux activités
A porter s’il y a risque de contact avec du sang, produit d’origine humaine, les muqueuses ou la peau
lésée du patient, soins à risque de piqûre (hémoculture, pose et dépose de voie veineuse, chambres
implantables, prélèvements sanguins…) Manipulation de tubes de prélèvements biologiques,
Linge et matériel souillés
Lors de tout soin, lorsque les mains soignant comportent des lésions
C. Le port de sur blouses, lunettes & masques
Leur port est impératif dans les situations ou il existe un risque d’aérosols et de projections de
gouttelettes à partir de liquides biologiques ou de sécrétions.
En cas d’éclaboussures par du sang, liquides biologiques, sécrétions, excrétions…
Ils doivent être changés une fois par jour
D. Le matériel souillé
Matériel piquant/tranchant à usage unique
Ne pas recapuchonner les aiguilles,
Ne pas désadapter à la main, déposer immédiatement après usage et sans manipulation ce matériel
dans un conteneur adapté, situé au plus prés du soin, et dont le niveau maximal de remplissage est
vérifié. Matériel réutilisable : manipuler avec précaution le matériel souillé par du sang ou tout autre
produit d’origine humaine (vérifier que le matériel a subi un procédé d’entretien approprié avant
d’être réutilisé.
E. Les surfaces souillées
Nettoyer et désinfecter avec un produit détergent
F. Le transport de prélèvements biologiques, de linge, et de matériels souillés : doivent
être transportés dans un emballage étanche, fermé
G. En cas de contact avec du sang ou avec un liquide biologique
* Après piqûre ou blessure, procéder à un lavage et une antisepsie au niveau de la plaie
* Après projection sur muqueuse (conjonctive), un rinçage abondant est nécessaire.
Précautions particulières ou dites complémentaires mises en oeuvre en complément des précautions
standards.
La réduction des contaminations de personnes à personnes.
La suppression des contaminations par le matériel.
LE LINGE HOPITALIER
I.
introduction
II.
Objectifs
III. Les différentes catégories de linge
A. Le linge propre
B. Le linge sale
IV. conclusion
I.
introduction
L'hygiène de l'environnement c'est :
L'environnement de la personne malade avec tout ce qui concourt à la prise en charge du patient
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II) Moyens de prévention et lutte contre les Infections

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