Introduction à l’Hygiène Hospitalière L’Hygiène est l’ensemble des principes et des pratiques tendant à améliorer et à préserver la santé. (<du terme « hygiénom » qui signifie santé en grec) petit Robert C’est la partie de la médecine qui traite des milieux où l’homme est appelé à vivre, de manière à les modifier dans le sens le plus favorable à son développement, il s’agit de conserver et d’améliorer sa santé. Dictionnaire Médical Historique Sous Moïse, la torah « Les israélites devaient se laver à grandes eaux avec des branches d’hysopes » « Quiconque touchait un mort était déclaré impur » Les lois insistent sur l’importance d’enterrer les excréments et les déchets humains. Morts Précoces inévitables. Grèce Antique Inspirations égyptiennes et hindous : ablutions, science des parfums et onguents. Fontaines publiques pour prendre des douches extèrieures. Hippocrate (né à Cos en 460) Premières bases scientifiques à l’hygiène, prise de conscience de la réalité épidémique des maladies infectieuses, du rôle de l’environnement, et de l’influence de l’atmosphère sur leur propagation. Les Romains Importance de l’eau (aqueduc, thermes, latrines…). Grande maîtrise de l’hygiène de la part des médecins romains. Civilisation Islamique Razi, savant oriental qui a consacré sa vie à l’étude de l’hygiène et de l’épidémiologie. Avicenne, médecin islamique, encyclopédie « Canon de la médecine » sur l’hygiène. Moyen-Age en Europe Du 7ème au 15ème siècle les mentalités changent, les bains passent d’une nécessité et plaisir à un acte malfaisant pour le corps, responsable d’épidémies. Au 18ème Le corps est tabou, toilette corporelle sèche En 1790, grâce à Johan Peter Franck 3 chaînes d’hygiène sont créées (Paris, Montpellier, Strasbourg.) 1796 Découverte de la vaccination de la variole 1850 Lester pose les bases de l’asepsie pour les actes chirurgicaux 1865 Pasteur ouvre l’ère de la microbiologie en découvrant les microbes 1903 Calmette découvre le vaccin anti-tuberculeux (BCG) 1928 Flemming découvre la pénicilline 1935 Découverte des sulfamides de 1950 à 1960 apparition de infections nosocomiales 1973 Création du CLIN Les Micro-organismes Définition Un organisme unicellulaire visible uniquement au microscope, atteignant la taille de quelques dixièmes à plusieurs microns. Différentes catégories *Les bactéries - de forme sphérique, allongée, incurvée, ou spiralée. - de type aérobie (besoin d’oxygène pour se développer) ou anaérobie. - de catégorie commensale ou saprophyte (en contact étroit avec l’hôte sans troubles décelables), pathogène (plus ou moins virulentes selon leur nombre), opportuniste (peuvent acquérir un pouvoir pathogène chez des êtres fragilisés.) *Les virus Pour se développer il s’installe au niveau d’une cellule. *Les champignons et les levures Se manifestent par des signes cutanéo-muqueux surtout chez l’homme. *Les Spores Forme de résistance de certaines bactéries, dans des milieux défavorables, naissance d’une nouvelle bactérie. *Le Parasite Appartient au règne végétal et se développe au détriment de l’hôte. *Les Prions Formes anormales de protéines essentiellement dans le système nerveux central. L’Immunité Système immunitaire : Ensemble des cellules et organes qui participent à la réponse immunitaire ou qui représentent un aspect de cette réponse. Immunité : capacité de rejet de l’organisme, situation dans laquelle il se trouve s’il a une quantité suffisante d’anticorps (protéines sériques) pour lutter contre une maladie déterminée (ou antigènes). On distingue : -l’immunité naturelle (fabrication d’anticorps et phénomène de phagocytose) -l’immunité acquise , selon 2 procédés (vaccin, méthode active et durable ou sérum, courte action à visée curative.) -l’immunité conférée par certaines maladies HYGIENE HOSPITALIERE ET PRECAUTIONS STANDARTS I. Objectifs globaux II. Règles d’hygiène individuelle III. IAS (Infections associées aux soins) IV. Règles d’hygiène collectives A. Les infrastructures 1. Architecture et équipement 2. Matériovigilance B. Les pratiques de soins dites « sécuritaires » C. Les isolements V. Les précautions standards A. Le lavage et/ou la désinfection des mains B. Le port de gants C. Le port de sur blouses, lunettes & masques D. Le matériel souillé E. Les surfaces souillées F. Le transport de prélèvements biologiques, de linge, et de matériels souillés : doivent être transportés dans un emballage étanche, fermé G. En cas de contact avec du sang ou avec un liquide biologique I. Objectifs globaux · Respecter les pratiques d’hygiène hospitalière · Coopérer à la politique de prévention et de lutte contre les Infections associées aux Soins IAS (infections nosocomiales) et d’hygiène générale de l’établissement · Participer a l’enseignement des personnels et à l’éducation des patients et leur famille en matière de prévention et de lutte contre les infections. Préambule · Les principales mesures de prévention du risque infectieux passent par des règles d’hygiène de base (incontournables) : individuelle et collective. · Mesures de prévention en vue de protéger : · Le patient · Le personnel · L’environnement II. Règles d’hygiène individuelle l Hygiène personnelle : personnel de soin Immunisation : Art 3111-4 du code de la santé publique, le personnel soignant des établissements de santé en France doit être vacciné. Mesures de Précautions : Abstention de soin si soignant atteint de certaines pathologies infectieuses (grippe). l Hygiène corporelle Douche quotidienne Changement des sous-vêtements HYGIENE HOSPITALIERE ET PRECAUTIONS STANDARTS · Hygiène Cheveux propres (si longs = noués) Visage masculin de préférence rasé Mains « propres » : pas de bijoux (bagues, anneaux, faux ongles), pas de vernis. L’hygiène des mains est un acte essentiel pour toute activité susceptible d’être contaminant · Hygiène personnelle : du patient dispositions superposables à celles du personnel de soin Immunisation : vaccinations + spécifiques (épidémies saisonnières : ex : grippe de la PA ds les maisons de retraite) Prophylaxie anti-infectieuse lors de cas d’infections à haute contagiosité : méningite ou pour protéger des patients immunodéprimés (prophylaxie =action en amont pr eviter les infections) La toilette du patient : vise à assurer la propreté du patient de garantir une base à des soins de qualité Toilette au lit/ lavabo/douche quotidienne Si incontinence : changement régulier des protections. Responsabilité du soignant · Décret du 29 juillet 2004 = intégration dans le code de la santé publique Décret relatif aux actes professionnels du 11 février 2002 Règles professionnelles IDE décret du 13.02.93 art R4311.11 « L’infirmière respecte et fait respecter les règles d’hygiène dans l’administration des soins, dans l’utilisation des matériels et dans la tenue des locaux. Il s’assure de la bonne élimination des déchets solides et liquides qui résultent des ses actes professionnels. » III. IAS (Infections associées aux soins) Actualisation des définitions de l’infection nosocomiales dans un but opérationnel de surveillance épidémiologique, de prévention et de gestion du risque infection par les professionnels de santé DGS/DHOS Mai 2007. Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente ni en incubation au début de la prise en charge. Exemple : Diagnostique : si appareil pas bien désinfecté lors d’un examen, geste invasif pendant une consultation => devant infections IAS au domicile. Palliative : ce n’est pas parce que la personne est en fin de vie qu’il ne faut pas le protéger ce n’était pas pris en compte avant 2007. Éducative : défaut d’éducation sur la réalisation d’un soin à domicile, il risque une infection parce que l’info ne lui a pas été transmise. Lorsque l’état infectieux au début de la prise en charge n’est pas connu précisément, un délai d’au moins 48 H ou un délai supérieur à la période d’incubation est couramment accepté pour définir une IAS. Pour les ISO, on considère comme IAS les infections survenant dans les 30 jours suivant l’intervention. Possibilité de remonter jusqu’à une année si mise en place d’un implant, d’une prothèse ou d’un matériel prothétique. Toutefois il est recommandé d’apprécier, dans chaque cas, la plausibilité de l’association entre la prise en charge et l’infection ou l’intervention et l’infection notamment le type de germe en cause. L’IAS comprend l’infection nosocomiale, au sens de contractée dans un établissement de santé, mais couvre aussi les soins délivrés en dehors des établissements de santé. Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délivrance d’un acte ou d’une prise en charge de soins au sens large par un professionnel de santé ou le patient ou son entourage, encadrés par un professionnel. Aucune distinction n’est quant au lieu où est réalisée par la prise en charge ou la délivrance des soins. · Les IAS concernent : è Les patients malades ou non, è Les professionnels de santé, è Les visiteurs. IV. Règles d’hygiène collectives A. Les infrastructures Objectifs de réduire, voire éliminer les niveaux d’exposition à des risques particuliers. 1. Architecture et équipement Secteurs exposés : Personnel « isolé » du contact avec les agents dangereux : ex : préparation des médicaments cytotoxiques Doubles objectifs : Protection du personnel Préparation aseptique des produits * Chambre individuelle (isolements) * Accès différenciés, sas/ protection du patients dans des services particuliers : réanimation, soins intensifs, brûlés, blocs opératoires. * Traitement de l’air (ex : isolement) * Qualité des mobiliers de la chambre : mobilité qui facilite les opérations de nettoyage et entretien des sols et des surfaces. 2. Matériovigilance * Matériel « de sécurité » : Dispositifs Médicaux (DM) permettant de prévenir les blessures percutanées (aiguille recouverte après utilisation) * Recommandations spécifiques à certaines disciplines : hémodialyse, laboratoire, radiologie, réanimation… B. Les pratiques de soins dites « sécuritaires » Organisation du travail (charge de travail) La formation Protocoles de soins Procédures de préparation : attitude de protection-prévention La planification des taches (toilettes, soins, visites…) C. Les isolements Isolement sceptique Isolement protecteur V. Les précautions standards / ! \ Elles sont à appliquer pour éviter la contamination des personnels et des patients par des produits potentiellement porteurs des micro-organismes, bactéries, virus… Tout contact avec du sang, des liquides biologiques (liquide sanglant, sécrétion vaginale ; du péritoine, de la plèvre…) mais aussi les sécrétions, excrétions et contacts avec les muqueuses et la peau lésée A. Le lavage et/ou la désinfection des mains Pratiqué après le retrait des gants Entre deux patients Entre deux activités B. Le port de gants A changer entre deux patients, deux activités A porter s’il y a risque de contact avec du sang, produit d’origine humaine, les muqueuses ou la peau lésée du patient, soins à risque de piqûre (hémoculture, pose et dépose de voie veineuse, chambres implantables, prélèvements sanguins…) Manipulation de tubes de prélèvements biologiques, Linge et matériel souillés Lors de tout soin, lorsque les mains soignant comportent des lésions C. Le port de sur blouses, lunettes & masques Leur port est impératif dans les situations ou il existe un risque d’aérosols et de projections de gouttelettes à partir de liquides biologiques ou de sécrétions. En cas d’éclaboussures par du sang, liquides biologiques, sécrétions, excrétions… Ils doivent être changés une fois par jour D. Le matériel souillé Matériel piquant/tranchant à usage unique Ne pas recapuchonner les aiguilles, Ne pas désadapter à la main, déposer immédiatement après usage et sans manipulation ce matériel dans un conteneur adapté, situé au plus prés du soin, et dont le niveau maximal de remplissage est vérifié. Matériel réutilisable : manipuler avec précaution le matériel souillé par du sang ou tout autre produit d’origine humaine (vérifier que le matériel a subi un procédé d’entretien approprié avant d’être réutilisé. E. Les surfaces souillées Nettoyer et désinfecter avec un produit détergent F. Le transport de prélèvements biologiques, de linge, et de matériels souillés : doivent être transportés dans un emballage étanche, fermé G. En cas de contact avec du sang ou avec un liquide biologique * Après piqûre ou blessure, procéder à un lavage et une antisepsie au niveau de la plaie * Après projection sur muqueuse (conjonctive), un rinçage abondant est nécessaire. Précautions particulières ou dites complémentaires mises en oeuvre en complément des précautions standards. La réduction des contaminations de personnes à personnes. La suppression des contaminations par le matériel. LE LINGE HOPITALIER I. introduction II. Objectifs III. Les différentes catégories de linge A. Le linge propre B. Le linge sale IV. conclusion I. introduction L'hygiène de l'environnement c'est : L'environnement de la personne malade avec tout ce qui concourt à la prise en charge du patient durant son hospitalisation. Chaque soignant a le devoir de respecter les règles d'hygiène dans l'administration : Des soins L'utilisation des matériels La tenue des locaux Des surfaces (sols, murs, paillasses, chariots, chaises ... L'élimination des déchets solides et liquides résultant de ses actes professionnels Les installations assurant l'alimentation, le traitement du linge, des déchets L'hygiène environnementale c'est aussi la prise en charge de : l'eau qui circule à tous les niveaux de l'hôpital l'atmosphère et l'air respiré par les patients des différents secteurs de soins II. Le linge hospitalier A. Objectifs Citer les différentes catégories de linges utilisés Différencier le linge propre du sale Évaluer les risques du maniement du linge Énumérer les différentes étapes de ramassage du linge sale et contaminé Dans des conditions normales de traitement, de manipulations et de stockage, le linge propre contient très peu de MO ou si c'est le cas peu pathogènes. B. Les différentes catégories de linge Il existe deux sortes de linge : - Linge recyclable - Linge à usage unique -Linge recyclable Linge hôtelier Tenues du personnel Linge chirurgical -Linge à usage unique Changes Protection pour la literie Linge opératoire non tissé, stérile Compléments des tenues de travail (calots, coiffes, bottes, cagoules, masques, sur chaussures) Manipulation avec des mains propres Transport dans un véhicule nettoyé et désinfecté Traitement du linge en blanchisserie : produit microbiologiquement propre 1. Le linge propre En dotation journalière dans chaque service. Doit être livré et rangé dans des armoires hermétiques roulantes (blanchisserie). Linge propre et bien séché dans un emballage (thermofilm). Doit correspondre aux stricts besoins du patient. Le linge propre non utilisé doit demeurer dans la chambre. Une fois utilisé, le linge propre est considéré sale. Livré tous les jours par le blanchisseur prestataire, enveloppe plastifiée, thermo-soudée Stockage dans les unités de soins : chaque service dispose d'une dotation : o Nettoyer et désinfecter régulièrement les armoires à linge propre o Si stockage sur étagères, procéder idem Manipulation avec des mains propres ! Le propre ne croise jamais le sale ! 2. Le linge sale Après contact avec le patient, sous l'effet de la chaleur et de l'humidité, la contamination microbiologique du linge survient dans un délai de 3, 6 à 8 heures. La flore commensale se reforme toutes les 4 heures. La flore transitoire est la flore qui se rajoute suite à toutes les activités de soins. Le type d'articles de linge sale, le nombre de lavage antérieurs et l'état clinique des patients constituent des facteurs influençant la contamination bactérienne. Risque de contamination car : présence de micro-organismes pouvant survivre plusieurs heures voire plusieurs jours o Risque de surinfection pour le malade o Risque de surinfection pour le personnel o Risque pour les visiteurs (linge nettoyage par les familles) Tout linge sale est potentiellement contaminé. Le linge souillé peut-être source de contamination au moment du ramassage. Le linge sale contaminé : aussi le linge en contact avec les patients atteints de maladies présentant un risque épidémique d'origine virale ou bactérienne. Les MO isolés du linge sale sont des bactéries d'origine : o Cutanée (staphylocoques) o Digestives (entérobactéries) o Parfois multirésistantes aux ATB Ramassage du linge sale / ! \ On distingue : Contamination par des germes mêmes (banaux) dangereux pour les patients dits « fragilisés » Contamination dangereuse pour les patients, le personnel et les visiteurs Patients contaminés : SAC PLASTIQUE ROUGE HYDROSOLUBLE (biodégradable) - DOUBLE EMBALLAGE => Ramasser et pré-trier (obligation légale) le linge sale dans la chambre du patient. Éviter de toucher sa tenue avec le linge sale (mettre sur-blouse recyclable ou jetable si possible) Manipuler le linge avec précaution (éviter propagation et dispersion des particules infectieuses : aérobiocontamination, manuportage, contact direct avec des surfaces) Évacuer le linge sale dans des sacs hermétiques, au maximum dans les 24 heures dans le service 72 heures admis pour les week-end et férié LE SOL EST SALE, RAMASSER L'OBJET UNE FOIS LE SOIN FINI ! Port de gants pour toutes manipulations de linge souillé. Vérifier l'absence d'objets étrangers. Ne pas secouer (aérobiocontamination) et ne pas déposer le linge au sol. Toujours effectuer un lavage de mains à l'issue de la manipulation. Le linge est un élément de : CONFORT o (literie, linge de table, linge de corps) CONTAMINATION o Particules dans l'environnement o De personne à personne o De macération SOINS o Préventif = prévention de la peau o Curatif : pansement PREVENTION-CONTAMINATION de personne à personne Un circuit. Pourquoi ? Manipulations : source non négligeable de risque infectieux Le circuit permet de respecter des zones « sales » et des zones « propres ». Le circuit est défini comme un itinéraire, un cheminement que doit suivre le linge. Respecter différentes étapes LE PROPRE NE CROISE JAMAIS LE SALE Ces étapes, c'est vous qui en êtes responsables. Stockage du linge sale dans un local fermé Local ventilé, équipé d'un point d'eau Local nettoyé et désinfecté quotidiennement Entretien du matériel (chariot et véhicule de transport) Le linge est toujours contaminé (germes cutanés, de l'environnement ...). Il ne doit jamais être en contact avec la tenue professionnelle. Sa manipulation par le personne impose le port d'une tenue de protection (tablier plastifiée, gants à usage unique) Elle doit faire l'objet d'un geste précis et mesuré (ne pas secouer le linge pour limiter l'aérobiocontamination) et ne doit être associé à une autre activité (soins, distributions des médicaments ou repas). Une couleur pour : Taies, serviettes, torchons Draps, alèses Couvertures, dessus de lit, oreillers lavables SACS HYDRO-SOLUBLES RESERVE AU LINGE CONTAMINE Sacs remplis au 2/3 et correctement fermé Le linge sale est évacué à chaque changement d'équipe : Soit par le personnel Soit par une autre dédiée à cette tâche Toute manipulation de linge sale doit être suivie du lavage des mains. EAU + SAVON ou solution hydroalcoolique III. conclusion 1. Le linge est un facteur de contamination 2. Il existe du linge recyclable et du linge à usage unique 3. Le linge propre se manipule avec des mains propres 4. Nécessité de respecter un circuit en fonction du linge (sale courant ou sale contaminé) 5. Le transport du linge sale contaminé est réalisé dans un double emballage (1er sac fermé en chambre) 6. Le respect du circuit de définir des zones « sale et propre » 7. Le propre ne croise jamais le sale Il faut respecter toutes les étapes du ramassage au traitement. LES DECHETS HOSPITALIERS I. Introduction OBJECTIFS Définir les déchets selon la réglementation en vigueur Reconnaître, classer, et trier les déchets hospitaliers Mesurer la nécessite de respecter cette procédures Prendre conscience du risque au delà du service, sur toute la chaîne procédures d'élimination Connaître les différentes Le problème des déchets est à l'ordre du jour. Malgré une modification des comportements et des mentalités. LES SOINS Production de déchets Élimination des déchets : Rôle propre infirmier Pourquoi éliminer les déchets de ses activités ? Pour Éviter les risques Pour vous mêmes et vos patients Pour le personnel chargé de la collecte, du transport et du traitement Pour le public Pour l'environnement Car Ce sont ceux qui représentent un danger infectieux Vous êtes responsables devant la loi du devenir de vos déchets jusqu'à l'élimination finale traçabilité doit être assurée depuis sa production jusqu'à sa destruction La II. Cadre législatif *Décret 2004-802 intégrant le décret 2002-194 du 16 février 2002 article 5 Article R 4311-5 L'infirmier(e) accomplit des actes et dispense des soins visant à identifier les risques et à assurer l'hygiène de la personne et de son environnement. *La loi du 10 Juillet 1975 donne la définition d'un déchet et instaure le principe « pollueur payeur » : tout producteur de déchets en est responsable jusqu'à leur élimination. *Décret 97-1048 du 06 Novembre 1997 précise : les dispositions relatives à l'élimination des DASRI (déchets d'activités de soins à risques infectieux) + pièces anatomiques (fragments humains). *Décret N°2002-540 du 18 Avril 2002 est relatif à la classification des déchets : il rappelle qu'un déchet infectieux aux propriétés dangereuses est constitué d'une matière « matière contenant des MO viables ou leurs toxines, dont on sait ou dont on a de bonnes raisons de croire qu'ils causent la maladie chez l'homme ou chez d'autres organismes vivants ». *Circulaire DHOS/E4 N°2003/325 du 3 Juillet 2003 relative à la désignation de conseillers à la sécurité pour le transport de marchandises dangereuses dans les établissements. *Circulaire N°2005/34 du 11 Janvier 2005 relative au conditionnement des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés. *Arrêté du 06 Janvier 2006 modifiant l'arrêté du 24 Novembre 2003 relatif aux emballages des déchets d'activités de soins à risques infectieux et assimilés et des pièces anatomiques d'origine d'humaine. III. Les généralités Le tri : Au quotidien chez soi À l'hôpital : déchets d'activités de soins à risques infectieux (D.A.S.R.I) IV. Les objectifs du tri Diminuer les risques infectieux Protéger les personnels protéger les autres et se protéger soi-même Préserver l'environnement Garantir l'hygiène et la sécurité des soins donc la qualité Contribuer à la maîtrise des coûts V. Définition (examen) Loi du 15 Juillet 1975, article 1 Définit comme déchet, tout résidu relevant d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériel, produit ou plus généralement tout bien, meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon. VI. Classification des déchets A. Les déchets de soins : déchets non contaminés Issus des repas : emballages divers, résidus, repas non servis Détritus et résidus de nettoiement B. Les déchets de soins : déchets contaminés Ils sont de deux sortes : Déchets résultants de l'activité hospitalière Déchets pharmaceutiques (médicaments périmés, médicaments non consommés) biologiques, objets de pansements Déchets Déchets résultants de restauration-hébergement Reliefs de repas (denrées non consommées, objets à usage unique, emballages alimentaires) Détritus et résidus de nettoiement C. Les déchets de soins : déchets dangereux Les déchets particuliers : aiguilles, radios; lames de bistouri, pièces anatomiques, piles, effluents chimiques, produits radioactifs, objets, articles de soin souillés. La collecte interne doit permettre de limiter les manipulations à risques par le choix de conditionnement adaptés en permettant d'isoler le déchet le plus possible de sa production. VII. Le tri Les emballages pour DASRI doivent constituer une barrière physique contre les déchets blessants et les MO pathogènes Usage unique Un repère horizontal : limite de remplissage (+++) Couleur jaune dominante Emballage avec l'étiquette de danger biologique Les boîtes et mini-collecteurs déchets perforants (aiguilles usagées, lames de bistouris) : Etanches système anti-reflux fermeture hermétiques inviolable en fin d'utilisation système de préhension efficace et sûr Les cartons plastifiés : déchets de laboratoires, bloc Les sacs en plastiques ou sacs en papier doublés intérieurement de matière plastique à UU (usage unique) pour les déchets « mous ». Non contaminés -RECYCLABLES (verres, -DOMESTIQUES (débris alimentaires, papier) aérosols, cartons) Contaminés -OBJETS DE SOINS (pansements, compresses, coton) -DANGEREUX (aiguilles, lames de bistouri, petites ampoules, poches de sang, tubes de prélèvements) Pour les pièces anatomiques, elles sont incinérées dans un crématorium agrée. VIII. Conduite à tenir Que faire des déchets de soins ? Il faut : les trier à la source utiliser des emballages homologués Déchets à risques infectieux : incinération à 850 °C Déchets spéciaux (ex : pace-maker) : collecte et traitement spécifiques IX. Conclusion Le producteur est responsable de l'élimination Respect du conditionnement Manipulations correctes Stockage approprié Respect règle de sécurité Lorsque les déchets ordinaires sont mélangés aux déchets à risques infectieux, ils deviennent eux mêmes infectieux et doivent être éliminés de façon similaire. C'est du rôle propre infirmier. CE QU'IL NE FAUT PAS FAIRE Dégager les aiguilles souillées à la main Recapuchonner une aiguille souillée Mélanger les matériaux ou les différents types de déchets (tasser ou transvaser les poubelles) JAMAIS MELANGER DASRI ET DECHERS MENAGERS Attendre que le sac soit plein pour le remplacer, voire déborde Fermeture non hermétique CE QU'IL FAUT FAIRE Connaître les différents types de déchets de l'établissement et leurs filières d'élimination respectives, respecter les protocoles de tri des déchets du service Récupérer les différents déchets dans des conteneurs adaptés Porter des gants pour évacuer les déchets, surtout en cas de lésion cutanée Se protéger en cas de risque de projection (masque, visière ou lunettes, sur-blouse, gants) Se laver les mains après chaque manipulation de déchets LA QUALITE DE L’EAU I. Textes réglementaires II. Usages hospitaliers de l’eau potable A. Usages hygiéniques B. Usages médicaux C. Usages alimentaires D. Usages techniques III. Eaux destinées à la consommation humaine A. Eaux stériles conditionnées B. Les risques 1. Risques à court terme 2. Risques à moyen et long terme IV. Les grands principes V. Eaux techniques et analyses VI. Eaux à usages médicaux I. Textes réglementaires Une eau potable de bonne qualité doit aussi avoir une teneur « équilibrée en sels minéraux afin de n’être ni agressive, ni corrosive vis-à-vis des réseaux de distribution. L’eau potable est la manière première qui va servir à la préparation de tous les autres types d’eau utilisées à l’hôpital. L’adduction d’eau potable est une obligation dans tous les établissements de soins (sous la responsabilité du Directeur d’établissement). II. Usages hospitaliers de l’eau potable A. Usages hygiéniques Lavage des mains Nettoyage du linge et blanchisserie Eau chaude sanitaire B. Usages médicaux Eau bactériologiquement maîtrisée utilisable dans les secteurs à hauts risques infectieux (filtres spécifiques) : bloc opératoire, soins intensifs, chambres immunodéprimées Nettoyage des instruments et du matériel Eau des piscines de réadaptation fonctionnelle C. Usages alimentaires Préparation et conservation des denrées alimentaires o Boisson (eaux de table, de source, minérale, gazeuse) et fabrication des glaces alimentaires Alimentation des fontaines réfrigérantes : o Serpentin, réservoir o Contamination bactérienne, entretien (nettoyage des réservoirs 1 fois/mois), contrôles D. Usages techniques Utilisation industrielle : chaudière, climatiseur Utilisation pour machines : laveurs, autoclaves III. Eaux destinées à la consommation humaine A. Eaux stériles conditionnées L’eau purifiée stérile L’eau stérilisée pour préparation injectable (EPPI) B. Les risques 1. Risques à court terme Bactéries Virus Parasites 2. Risques à moyen et long terme Indice de pollution : composés azotés, composés phosphorés Eléments minéraux (traces) Indésirables : Fe, Cu, Zn Toxiques : Al (anémie, neuropathie), Pb, Cyanure Eléments organiques (traces) Pesticides Solvants Hydrocarbures Oxydants et sous-produits Chlore, bioxyde de chlore IV. Les grands principes Laisser couler l’eau le matin quelques minutes : la longueur des tuyaux représente une colonne d’eau stagnante durant la nuit (bras morts + travaux) : réserve de bactéries Seule l’eau froide est potable L’eau chaude est à usage sanitaire exclusivement V. Eaux techniques et analyses Eau chaude sanitaire Eau réseau de climatisation Prévention du risque légionelle dans les unités : pneumonie représentée par les LEGIONELLA (bactéries opportunistes qui peuvent provoquer des pneumonies sévères). Les légionellas se multiplient activement dans les circuits d’eau chaude à 35°C - 45°C. Recommandations Légionelles < 103 UFC/l Si résultat anormal : Vidange nettoyage et désinfection du réseau : traitement de l’eau par chloration ou par élévation de la température Détartrage régulier des robinets et pommeaux de douche Remplacement régulier de tous les joins, robinets flexibles de douche usagés Contrôle mensuel des températures des réservoirs et aux ponts d’usage Prévenir en cas de robinet qui fuit ou ayant du vert de gris (car c’est une source de bactéries importantes) VI. Eaux à usages médicaux Eau filtrée à partir de filtres spécifiques (lavage des mains) ex : au bloc opératoire Javellisation automatique du circuit LA QUALITE DE L’AIR L’air contient de très nombreuses substances étrangères différentes qui proviennent de l’environnement et qui sont associées à des phénomènes naturels ou à des activités humaines. La poussière atmosphérique est le mélange de fines particules liées à ces phénomènes. L’aérobiocontamination passe par ces poussières qui servent de supports de conservation et de transport des bactéries. Les grands principes On ne désinfecte par l’air : on le renouvelle Chambre du patient : aération régulière de la chambre une ou deux fois par jours pendant ¼ d’heure est recommandée. Les locaux spécifiques à l’unité de soins (local de stockage de linge sale + local des déchets = équipés d’une extraction d’air efficace) Chambre du malade immunodéprimé : traitement de l’air par des filtres Chambre de patient infecté : cas prévu pour les tuberculeux : chambre en dépression Bloc opératoire : plusieurs systèmes de filtres et de flux LES SURFACES ET LOCAUX I. Introduction II. Les locaux A. Risques minimes B. Risques moyens C. Risques sévères D. Très hauts risques III. Les surfaces IV. Conclusion I. Introduction La désinfection vise à donner aux surfaces et aux locaux la meilleure qualité bactériologique possible en éliminant les MO pathogènes que ce soit dans l’environnement immédiat du malade, l’unité de soin ou l’unité médico-technique proprement dite. II. Les locaux Classification des locaux selon le risque infectieux : Les espaces à désinfecter : A. Risques minimes Hall, bureaux, services administratifs, techniques, maisons de retraite B. Risques moyens Circulations, ascenseurs, escaliers, salle d’attente, cours externe, salle de rééducation fonctionnelle, maternité, unités d’hébergement pour pâ, services de long et moyen séjour, psychiatrie, stérilisation centrale (zone de lavage), pharmacie, blanchisserie, offices, dépositoires, sanitaires. C. Risques sévères Soins intensifs, réanimation, urgences, salle de « petite chirurgie », salle de soins post-interventionnelle (salle de réveil), salle d’accouchement, nurserie, biberonnerie, pédiatrie, chirurgie, médecine, hémodialyse, radiologie, laboratoires, exploration fonctionnelle, stérilisation (côté propre), salle d’autopsie, imagerie médicale, interventionnelle, oncologie, oncohématologie, hématologie, hémodynamique, endoscopie. D. Très hauts risques Néonatalogie, bloc opératoire, service de greffe, service de brûlés. En fonction des zones comme service de soins, bloc opératoire, réanimation, stérilisation, local des déchets au bloc opératoire, il existe des circuits du propre et du sale. Importance de placer le temps de nettoyage correctement par rapport à l’ensemble du service afin d’éviter que les circuits du propre et du sale se croisent. Interdiction que le nettoyage soit fait en même temps que la distribution des repas, les soins, l’examen du patient. Les techniques de nettoyage sont adaptées à des temps définis : o Quotidiennement o hebdomadairement « à fond » o au départ du patient Le bionettoyage = cela désigne le traitement qui réunit le nettoyage, l’évacuation des salissures et des produits utilisés avec l’application finale d’un désinfectant. Le bionettoyage est une réelle activité de soins au service du patient. III. Les surfaces On entend par surfaces : Les surfaces horizontales : Le sol Le plan de travail (paillasse) Le mobilier du malade Les chariots de soins ou autres chariots Les surfaces verticales : Les barres des chaises, des tables … Les murs Il est effectué la désinfection des surfaces par spray de contact au moyen d’un détergent désinfectant : il s’agit d’une désinfection par aérodiffusion en présence humaine. Le spray permet une désinfection rapide des surfaces propres : attention au biofilm. Détergent = produit qui décroche les micros salissures. IV. Conclusion En fonction des unités médico-techniques, l’hygiène environnementale est adaptée à sa spécificité et ses exigences. Toute personne malade entrant dans des lieux comme le bloc opératoire est fragile et susceptible d’être contaminée, voire de contaminer un tiers ou un matériel. LES ANTISEPTIQUE, LES DESINFECTANTS ET LES BIOCIDES I. Les antiseptiques A. Antisepsie de la peau saine B. Antisepsie de la peau lésée C. Antisepsie et plaies chroniques D. Antisepsie des muqueuses E. Classement des antiseptiques F. Principes généraux d’utilisation des antiseptiques II. Les désinfectants et les biocides I. Les antiseptiques / ! \ Un antiseptique = substance permettant la destruction des germes microbiens à la surface ou à l’intérieur des organismes vivants dans le but de prévenir ou combattre l’infection. Les antiseptiques sont des médicaments, de ce fait ils ne sont actuellement commercialisés qu’après une AMM. Ils servent à prévenir une prolifération microbienne ou à traiter une infection comme les antibiotiques ils possèdent un spectre d’activité antimicrobienne. Il ne faut pas détourner les antiseptiques de l’usage pour lesquels ils ont obtenu une AMM. Un des critères de classification des antiseptiques est leur destination, qui est différenciée entre les produits : Pour la peau saine Pour la peau lésée Pour les muqueuses Cette approche prend en compte : o Leur utilisation à visée préventive (hygiène) o Leur utilisation à visée curative (thérapeutique) L’antisepsie vise à éliminer ou réduire les germes présents sur le site traité : Sur la peau saine, elle sera dirigée vers les deux flores cutanées (commensales et transitoires). Sur les muqueuses, même objectif de réduction de la flore locale, sachant que le support visé est beaucoup plus fragile que la peau saine. Sur les plaies, en fonction de la classe de la contamination, du caractère chronique ou non, le recours aux antiseptiques pourra être une solution thérapeutique (le traitement systémique par antibiothérapie est nécessaire dès que les signes d’infection traduisent un envahissement local important). A. Antisepsie de la peau saine Hors lavage des mains, c’est une pratique de soins de base lors de tout acte invasif. D’où la nécessite de procéder à une « désinfection » de la peau Avant toute injection parentérale (qui est introduit dans l’organisme par toute autre voie que la voie digestive : I SC, IM, IV) Avant toute intervention Selon le niveau de risque, le recours à des antiseptiques et le protocole appliqué pourra être gradué. Certaines spécialités avec des AMM permettent d’éliminer la phase de rinçage par application itérative (répétée) du produit. Ainsi pour une injection extemporanée (de suite), l’antisepsie directe pourra être de règle. Pour les sites profonds ou de durée longue, la détersion préalable sera incontournable (ex : intervention chirurgicale : douche préopératoire). Les solutions alcooliques peuvent être remplacées par des solutions aqueuses (PVP dermique, chlorhexidine aqueuse, dérivés chlorés), qui nécessitent un temps d’action et un temps de séchage plus longs. L’utilisation d’antiseptique chez les enfants est particulièrement chez les nnés pose le problème de tolérance cutanée et du risque de passage systémique (petits vaisseaux) de certaines PA (ex : dérivés iodés, solutions alcooliques). B. Antisepsie de la peau lésée Les stratégies seront différentes en fonction du type de plaies : Superficielles ou propres Infectées ou souillées, brûlures Avec perte de substance (escarre, ulcère) Le recours aux antiseptiques vise à prévenir le risque de surinfection cutanée. Leur emploi ne doit pas être systématique. Une plaie chirurgicale propre se suffit à elle-même, sinon une protection éventuelle par un pansement sec, semi-occlusif, en particulier si la plaie est à proximité d’une zone souillée. Une plaie souillée est une porte d’entrée à une infection potentielle. Qui dit souillure dit nécessité de nettoyer au préalable la plaie. D’où l’application d’une solution détergente : eau savonneuse, voire solution antiseptique à pouvoir plus ou moins puissant. Exemples : PVP iodée moussante = BETADINE SCRUB® Chlorhexidine moussante = HIBISCRUB® détergents Ammoniums quaternaires = CETAVLON® SCRUB signifie savon Et ensuite appliquer un antiseptique : BETADINE DERMIQUE®/ HIBITANE® Il peut y avoir des protocoles différenciés en fonction de la nature de la souillure. L’utilisation d’antiseptique en solution alcoolique est PROSCRITE, du fait de sa toxicité et de son pouvoir systémique. L’application de solutions iodées est limitée aux brûlures peu étendues. Il ne faut pas mélanger différentes familles d’antiseptiques. C. Antisepsie et plaies chroniques Dans la prise en comptes des escarres et/ou des ulcères, la place des antiseptiques est relativement modeste, voire inexistante. Seules, les plaies chroniques présentant des signes cliniques évidents de surinfection justifient d’un traitement antibiotique. Les bactéries vont « coloniser » une plaie en phase de détersion et ne sont pas le signe d’une infection mais de l’évolution normale d’une plaie qu’un pansement adapté suffira à protéger. Antiseptiques pour les muqueuses : Les antiseptiques ont deux objectifs : Préventif (lors d’un acte médico-chirurgical) Curatif (de façon topique = se dit d’un médicament qui agit uniquement sur la zone traitée, contrairement à d’autres substances qui ont une action générale ; ex : pommade topique) Tous les antiseptiques ne sont pas applicables sur les muqueuses. Les solutions antiseptiques utilisées pour les muqueuses sont moins concentrées. D’où la nécessité d’assurer toujours l’adéquation du produit avec la muqueuse traitée. Exemples : les produits BETADINE® ont leur flacon de différentes couleurs BETADINE® bleue = muqueuses = gynéco BETADINE® verte = muqueuses = ORL Du fait de la faible barrière constituée par les cellules épithéliales, la toxicité locale de certaines molécules est plus importante, voie interdit son emploi vis-à-vis de certaines muqueuses. Exemple : la chlorhexidine est conte indiquée sur les muqueuses à des concentrations supérieures à 0.02 %. L’antisepsie curative de la muqueuse sera le plus souvent un traitement d’appoint. L’utilisation de solutions antiseptiques en collyre a un intérêt démontré sur la muqueuse oculaire, qui permet de juguler des risques d’infections systémiques. D. Classement des antiseptiques Les antiseptiques majeurs : Bactéricides rapides et de spectre large CHLORHEXIDINE (HIBISCRUB®, HIBITANE®) DERIVE IODES (alcool iodée, BÉTADINE SCRUB®, BÉTADINE DERMIQUE®) ALCOOL (60 °C ou 70 °C = alcool modifié) Autres antiseptiques ou antiseptiques mineurs : Bactéricides ou bactériostatiques (qui arrêtent la multiplication cellulaire) et des spectres plus étroits HEXOMEDINE® HEXTRIL® SEPTIVON® CETAVLON® Les antiseptiques à déconseiller : Dont la toxicité et les E II sont importants (dérivés mercuriels) MERCRYL® SOLUCHROM® Les produits considérés à tort comme antiseptiques : Produit non bactéricides, au spectre étroit EAU OXYGENEE® EOSINE® Un antiseptique s’utilise sur la peau ou les muqueuses (tissus vivants). Remarque : Les exceptions peuvent concerner les surfaces en contact étroit avec des tissus fragiles comme par exemple pour la désinfection des couveuses ou des matelas à langer avec du soluté de DAKIN®. E. Principes généraux d’utilisation des antiseptiques / ! \ Les antiseptiques sont inactivés par les matières organiques et souvent aussi par les savons, d’où la règle des 4 étapes pour l’antisepsie de la peau : Nettoyage = déterger Rinçage Séchage par tamponnement (pour pas qu’il y ait de dilution) Aseptiser (application de l’antiseptique) Respecter les temps de contact préconisés ! Principes incontournables : Il faut respecter les compatibilités et incompatibilités : éviter les produits de gammes différentes dans un geste antiseptique. Éviter d’associer des produits antiseptiques = même famille Choisir le produit en fonction de l’indication : -savons pour nettoyer les plaies ou la peau -solutions aqueuses pour la peau lésée avec perte de substance -solutions alcooliques sur la peau saine et/ou les plaies franches Tenir compte des CI (ATCD, allergie) Éviter les solutions alcooliques chez l’enfant Limiter les produits aux besoins de l’établissement Informer des produits disponibles et de leur indication (protocoles) Attention aux antiseptiques mis sous un pansement occlusif Ne pas utiliser un antiseptique comme un désinfectant Préserver la solution antiseptique de toute source de contaminations : *Privilégier les présentations unitaires *Sinon, manipuler avec précaution le système d’ouverture (ex : bouchon à l’envers) Noter la date d’ouverture et l’heure d’ouverture : contamination microbienne importante du flacon : conservation en fonction de l’opercule Utiliser les lots les plus anciens pour éviter leur péremption Éliminer dès péremption Privilégier une gamme réduite d’antiseptiques sur les chariots, le renouvellement des flacons sera plus rapide et le risque de dépasser la date de péremption moindre Préférer les doses unitaires stériles Une ampoule entamée doit être jetée immédiatement après utilisation Bien nettoyer, chaque jour, l’extérieur des flacons avec un détergent-désinfectant. II. Les désinfectants et les biocides A. Les désinfectants Les désinfectants = ils sont définis comme des substances chimiques utilisées pour la désinfection des surfaces et du matériel (surfaces inertes). Se sont des produits contenant au moins un PA doué d’activité antimicrobienne prouvée, destinés à la désinfection dans des conditions définies. Ils répondent à deux principes de base en hygiène à savoir : -Supprimer les contaminations par le matériel -Assurer un assainissement régulier et systématique du milieu environnant B. Les biocides Les biocides = ils sont définis au niveau européen comme des « substances actives et préparations contenant une ou plusieurs substances actives, présentées sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l’utilisateur, qui sont destinées à détruire, repousser ou rendre inoffensifs les organismes nuisibles, à en prévenir l’action ou à les combattre de toute autre manière, par une action chimique ou biologique ». (examen) /!\ Cette terminologie très large couvre aussi bien les produits visant à détruire les animaux nuisibles (raticides, insecticides) que les MO (pesticides = lutte contre les parasites animaux et végétaux, désinfectants). Plusieurs centaines de produits ont été retiré du marché à la date butoir du 1 er septembre 2006. LE TRAITEMENT DU MATERIEL MEDICO-CHIRURGICAL I. Introduction Objectifs : Différencier décontamination, désinfection et stérilisation. Législation Loi 2004-802 du 29 Juillet 2004 : les textes professionnels Décret 2002-194 du 11 février 2002 Art R 4311-2 : l’infirmier a le devoir de protéger et promouvoir la santé Art R 4311-5 : surveillance de l’hygiène, identification des risques Art R 4311-14 : participe à des actions de prévention, de formation II. Définitions La décontamination = elle correspond à une pré désinfection. C’est une opération ayant pour objectif d’éliminer, de réduire ou d’inhiber tout ou en partie des souillures (MO) ainsi que leurs effets venus se greffer sur un élément comme du matériel, une surface. / ! \ L’action peut être seulement bactériostatique. C’est une opération au résultat momentané. C’est une « opération ayant pour objectif d’éliminer ou de tuer les MO et/ou d’inactiver les virus indésirables portés sur des milieux inertes contaminés, donc de réduire l’infection. Il s’agit de germes ou de souillures qui sont disséminés dans les locaux, les matériels, les vêtements, le linge, la literie ». Elle concerne les supports inertes. C’est une opération au résultat momentané (car la désinfection est le plus souvent limités au temps de la procédure. Dès la fin de cette dernière, il peut y avoir de nouveau une contamination. / ! \ Cependant l’action est nécessairement bactéricide, fongicide et virucide. La stérilisation = ensemble de méthodes et des moyens capables de détruire tous les MO présents sur le matériel médico-chirurgical. Le résultat doit être maintenu dans le temps (contrairement à la désinfection). La stérilisation a pour but final d’empêcher la reproduction d’un être vivant. L’asepsie = c’est une méthode préventive ayant pour but d’empêcher la contamination par des MO que ce soit au niveau des surfaces inertes ou organiques (qui entraînent l’infection des plaies au moyen d’objets ayant subi la stérilisation). Le détergent ou détersif = produit destiné à éliminer les souillures, les salissures, les impuretés d’une surface solide, qui peut être lisse ou plus ou moins poreuse. Les produits de base des détergents appartiennent à la classe des agents de surfaces. Rappels Antisepsie Tissus vivants Désinfection Milieux inertes Décontamination quelques germes restants Asepsie aucun germe restant III. Matériels concernés MATÉRIELS A TRAITER PRODUITS A UTILISER APPLICATION -bassins, urinaux -détergent -par immersion complète dans la -petit matériel -désinfectant solution médical -détergent-désinfectant immergeable (plateaux, -détergent -essuyage humide et/ou haricots) pulvérisation -petit matériel non -désinfectant immergeable (stéthoscope, -nettoyant / décontaminant -procédure particulière appareil de tension) -matériel -décontamination -préparation à la stérilisation thermosensible (trempage, brossage, rinçage, (endoscopes) séchage) -instruments médicochirurgicaux IV. Les différentes classes des dispositifs médicaux A. Les critiques Introduits dans le corps par effraction de la peau ou des muqueuses ou connecté à un dispositif pénétrant la peau ou les muqueuses (ex : intervention chirurgicale par cœlioscopie). B. Les semi-critiques En contact direct avec les muqueuses ou la peau lésée mais sans effraction (ex : examen de la sphère ORL au moyen d’un sinuscope). C. Non critiques Matériel en contact avec la peau intacte (ex : thermomètre, scope …). V. Protocoles de traitement des différents matériels TRI QUESTIONS = Matériel : -immergeable ? -non immergeable ? -thermosensible ? -instruments ? Procédure à utiliser ? -nettoyant ? -détergent ? -désinfectant ? -décontaminant ? VI. Protocoles de traitement du matériel médico-chirurgical Tri pré-désinfection nettoyage rinçage QUESTION : stérilisation possible ? OUI : stérilisation / conditionnement / séchage NON : séchage / rinçage / désinfection STOCKAGE OU RÉUTILISATION VII. Procédure selon le guide des bonnes pratiques A. Matériel thermorésistant Conditionnement (emballage adapté au mode de stérilisation : boites ou sachets) Stérilisation à la vapeur d’eau sous pression : 134 °C pendant 18 minutes de plateau de stérilisation Contrôles et étiquetage Stockage (sur un rayonnage ajouré dans un local spécifique ou placard ou tiroir propre fermé. Le DM sera emballé. B. Matériel thermosensible Désinfection chimique par immersion (pour DM critique et semi-critique) Rinçage abondant (eau de qualité adaptée : eau stérile pour cavités stériles) Séchage si non utilisation (égouttage, essuyage, soufflage d’air) Stockage (sur un rayonnage ajouré dans un local spécifique ou placard ou tiroir propre fermé. Le DM sera emballé VIII. Aménagement des locaux / ! \ Quelque soit la méthode mise en œuvre, stérilisation ou désinfection, décontamination et nettoyage du matériel sont des préliminaires incontournables Éviter la prolifération Préparation Zone de lavage Nettoyage, brossage, détersions Premier rinçage Décontamination Seconde étape de rinçage Séchage Zone propre Tri des instruments Reconditionnement Mise en plateau à usage unique Conditionnement sous sachets Mise en place des témoins de stérilisation Stockage en attende de stérilisation IX. Prédésinfection-Décontamination A. Les objectifs Protéger le personnel Réduire le nombre de MO Améliorer la désinfection ou la stérilisation Faciliter le nettoyage Protéger l’environnement B. Les indications Toutes les surfaces Les matériels et instruments souillés Avant la désinfection ou la stérilisation C. Les produits utilisés Détergent Désinfectant Normes AFNOR (Agence française de normalisation) chargée de donner les valeurs de normes : instruments et procédures de désinfection Compatible et actif Stable et inoffensif X. Modes de stérilisation Moyen de stérilisation Température Matériels stérilisés Vapeur d’eau 134°C Instruments métal Autoclave Inoxydable Verre Linge Caoutchouc, plastique Oxyde d’éthylène 45°C à 55°C Tout le matériel thermosensible Rayonnements Tout le matériel à usage unique Gaz plasma < 45°C Tout sauf liquides, cellulose, systèmes clos, certains systèmes creux XI. Conclusion La prédésinfection est un acte capital. La solution nettoyante décontaminante doit être renouvelée au minimum quotidiennement, et plus si nécessaire. LE TRAITEMENT DES SURFACES I. Les aspects du traitement des surfaces A. Les risques B. Les surfaces sensibles C. 3 étapes II. Les MO rencontrés III. La matériel de nettoyage IV. Pourquoi le nettoyage ? V. Le bionettoyage VI. Méthodologie du bionettoyage VII. Tenues et consignes VIII. Incontournables I. Les aspects du traitement des surfaces Ménager la propreté Hygiène risque infectieux A. Les risques Le Service, l’état du malade, la pathologie. B. Les surfaces sensibles Contact direct avec le matériel, contact avec le malade, le personnel. C. 3 étapes Éliminer la poussière, éliminer les tâches, éliminer les MO. Pas de soin stérile dans une chambre non nettoyée !!! II. Les MO rencontrés La flore présente sur les surfaces est extrêmement variée. Elle fluctue en fonction des activités, du nettoyage, des matériaux, de l’hygrométrie. Bactérie Virus résistants Champignons/Levures Staphylococcus aureus Entéroviru Candida Entérococcus faccalis Virus de l’hépatite A (contamination fécale) Escherichia coli III. La matériel de nettoyage IV. Pourquoi le nettoyage ? Nettoyage salissures Propreté macroscopique Ce qui se voit Désinfection MO Propreté microscopique Ce qui ne se voit pas Le nettoyage fait disparaître les salissures. Le désinfectant fait disparaître les MO. V. Le bionettoyage Indications : Service se soins Bloc opératoire Réanimation-Soins Intensifs-Unités de soins protégés Plateau technique-Stérilisation Consultations-Urgences VI. Méthodologie du bionettoyage Méthode Sols Balayage humide VII. Tenues et consignes Gants non stériles à usage unique ou de ménage Tablier en polyéthylène à usage unique VIII. Incontournables Porter des gants Ne pas mélanger les produits Vaporiser le produit sur les chiffonnettes, lingette et non sur les surfaces Essuyer en un seul passage avec la chiffonnette imprégnée Dater les flacons, vérifier les dates de péremption Procéder du propre vers le sale et du haut vers le bas Laisser sécher Changer de lingette entre chaque zone lavage simple des mains : début/fin soins + si nécessaire Nettoyage réalisé chaque jour LES PRECAUTIONS COMPLEMENTAIRES : LES ISOLEMENTS SEPTIQUES ET PROTECTEURS I. Les isolements septiques A. Définition B. L’objectif C. Les mesures mises en œuvre D. L’organisation des soins E. Les précautions standards F. Les précautions particulières II. L’isolement protecteur A. Définition B. Précautions indispensables I. Les isolements septiques A. Définition = ensemble de mesure qui vise à établir des barrières à la diffusion d’agents infectieux connus ou présumés à des individus non infectés et non porteurs à partir du patient et de son environnement. Les mesures s’appliquent en compléments des précautions dites standards en fonction du mode de transmission de l’agent infectieux. B. L’objectif Prévention de la transmission d’agents infectieux d’un malade infecté ou colonisé à un autre malade ou au personnel soignant La procédure s’applique à toute personne entrant dans la chambre d’un patient mis en isolement septique Le patient atteint d’une maladie contagieuse Le patient est infecté par un agent infectieux susceptible de se disséminer dans l’environnement (Ex : Escherichia coli dans les urines) Le patient est porteur d’un agent infectieux multi résistant aux antibiotiques (BMR : Bacille Multi Résistant) La mesure des isolements et leur interruption sont des PM Isolement septique : c’est faire la barrière à la diffusion de l’agent infectieux connu ou présumé à partir du patient ou de son environnement. C. Les mesures mises en œuvre / ! \ EXAMEN C’est l’infirmier qui est chargé de la signalisation. Il doit communiquer l’information orale à l’ensemble de l’équipe paramédicale et médicale. Le signaler dans le dossier médical et infirmier ainsi que sur les outils de la structure (tableau des infirmiers, panneau sur la porte, installation du chariot spécial devant la chambre …). D. L’organisation des soins Il est recommandé de commencer par les patients les plus fragiles et de terminer par les patients les plus infectés pour éviter la propagation des micro-organismes. Individualisation des matériels de soin. On ne rentre dans la chambre que la quantité dont on a besoin afin de limiter les déplacements E. Les précautions standards Elles sont appliquées quelque soit le statut du patient. Il s’agit des précautions vis-à-vis des risques de transmission par le sang, les liquides biologiques ou tout autre produit d’origine humaine (matière fécale, urines …). F. Les précautions particulières Elles sont définies en fonction de l’agent infectieux (réservoir), le mode de transmission (sonde urinaire, crachat, écoulement), la résistance dans le milieu extérieur (BMR) et de l’infection dans le sens de sa gravité. On distinguera trois groupes de précautions particulières : Les précautions à « air » A Elles visent à prévenir la transmission d’agent infectieux par voie aérienne Transmission aéroportée (par de fines particules < à 5 microns) Elles comprennent : o Un isolement en chambre individuelle maintenue en pression négative (pour éviter que les bactéries sortent) avec un renouvellement de l’air S’il y a impossibilité de chambre individuelle il faut regrouper les malades o Port obligatoire du masque dès l’entrée de la chambre o Limitation de déplacement du patient o Procéder à un lavage antiseptique des mains avant de sortir de la chambre o Se dispenser des précautions particulières pour le linge et la vaisselle Les précautions à « gouttelettes » G > 5 microns (salives, sécrétions des VAS) o Isolement en chambre individuelle S’il y a impossibilité de chambre individuelle il faut regrouper les malades o Port d’un masque pour le personnel intervenant autour du lit du malade o Limitation de déplacement S’il sort il doit porter un masque lorsqu’il quitte sa chambre o Si suspicion de patient qui expectore il faut que le personnel et les visiteurs portent des gants et une sur-blouse Il existe des masques spécifiques (masques antituberculeux) car ils doivent filtrer l’air, les crachats et les sécrétions Les précautions de « contact » C Pour le contact interhumain (pyjama, sonde vésicale, main …) o Isolement en chambre individuelle S’il y a impossibilité de chambre individuelle il faut regrouper les malades o Port des gants dès l’entrée dans la chambre o Lavage des mains après avoir ôter les gants et avant de sortir de la chambre o Port de sur blouse en cas de contact avec le patient ou avec des surfaces (table de nuit) ou le matériel o Limitation des déplacements Utiliser au maximum de l’usage unique ou alors laisser le matériel non jetable dans la chambre du patient o Pour le linge contaminé sachet rouge hydrosoluble avec un double emballage o Regrouper les soins La réglementation impose une déclaration obligatoire car cela permet de faire des statistiques (ex : avec le BMR Dans quelle région ? Quel nombre ? Pourquoi ?). À faire attention : Lors des transferts du patient (ex : si SV la poche doit être vide) S’assurer que le patient a bien compris les précautions qu’il doit prendre Le port de vêtement de protection est respecté (adapter la sur blouse) Enlever la sur blouse à l’envers si elle doit être portée toute la journée Lunettes de protection La désinfection des chambres : renforcement de la vigilance en termes de décontamination Cf CLIN o II. L’isolement protecteur A. Définition = il permet de protéger un patient fragilisé ou immunodéprimé (greffés, grand brûlés) de tous risques infectieux provenant de l’environnement des autres patients et des membres du personnel. C’est faire la barrière à l’entrée des agents infectieux dans l’environnement immédiat du patient. Appliquer les précautions standards Identifier que le patient est en isolement protecteur Informer l’équipe et les visiteurs B. Précautions indispensables L’équipe soignante victime d’une infection (rhume) ne doit pas pénétrer dans la chambre Le personnel chargé d’un malade infecté devra éviter de s’occuper du malade en isolement protecteur Éducation des familles o Limiter le nombre de visiteurs o Les informer o Insister sur l’hygiène des mains et le comportement à adopter lors de sa présence dans la chambre Ne pas s’assoir sur le lit Ne pas apporter d’effets personnels (cadeau, objet …) Ne pas rentrer et sortir de la chambre plusieurs fois Pour l’entretien du linge : la famille doit les manipuler à précaution et les faire bouillir pour les laver s’il y a possibilité que le patient porte ses affaires Il peut y avoir des chambres particulières avec des sas qui permettent de s’habiller correctement avant l’entrée Le matériel doit être individualisé Il doit y avoir une réserve de linge On s’occupe en premier du patient en isolement protecteur La prise en charge du patient peut être faite avec un savon antiseptique afin d’éviter les infections cutanées + soins de bouche Instruction auprès du patient + prévenir l’auto-infection via la flore commensale Se laver les mains avant, après les repas, après chaque selle ou miction, après s’être mouché, après avoir manipuler tout objet personnel (aérobiocontamination) Désinfection et décontamination de la chambre journalières (commencer le bionettoyage par la chambre du patient immunodéprimé cf protocole CLIN) À chaque sortie du patient de sa chambre il faut qu’il y ait des draps, couvertures propres. Lr patient doit porter un masque S’il doit passer un examen, il faut prévenir le service afin qu’il le fasse passer en 1ère intention Le lever de l’isolement se fera par le médecin POLYCOPS : 1 Les infections Nosocomiales I)Les Infections Nosocomiales 1)Définitions et Caractéristiques L’infection correspond aux conséquences de l’agression de l’organisme par un autre organisme vivant, qui va être capable de se multiplier et d’entraîner des troubles d’intensité variable. Ces troubles peuvent donc induire des lésions pathologiques qui s’accompagnent de manifestations cliniques. Nosocomial (<du grec « nosokoméone » qui signifie hôpital) ce qui se rapporte aux hôpitaux. L’infection est dite nosocomiale si elle n’était ni présente, ni en incubation à l’admission à l’hôpital. Elle est diagnostiquée 48H après l’entrée du patient à l’hôpital. Les infections nosocomiales provoquent 4000 décès/an. Elle présente différents degrés de gravité, et une appréciation au cas par cas. Pour les infections de plaies opératoires, les délais vont de 30 jours à l’année suivant l’opération, s’il y a pose de prothèses, implants,… 2)Principales infections nosocomiales *Infections urinaires 40 *Infections respiratoires 10 à 15 / 30 en Réanimation *Bactériémies/ Septicémies 5 à 10 *Infections sur sites opératoires superficiels ou profonds 3 à 7 des opérés *Infections dur cathéter autres ostéites, endocardites, méningites ou intoxications alimentaires. 3)La chaîne épidémiologique a)Facteurs Favorisants -procédures invasives -état du patient -âge du patient -dépression immunitaire -utilisation prolongée des antibiotiques -hospitalisation prolongée b)Modes de transmission -Directe 90 des contaminations -Indirecte (<matériel souillé) Elle peut se faire par voie aérienne également. 4)Origines de la transmission Origine exogène -germes extérieurs au malade -transmission soignant-patient manuportée -contamination patient-patient -environnement Origine endogène -Contamination par les germes propres aux patients. -Pneumopathie 5)Voies de pénétration des germes *Voie respiratoire *Voie cutanéo-muqueuse *Voie entérique *Voie génitale *Voie parentérale II) Moyens de prévention et lutte contre les Infections Nosocomiales 1)Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales Hygiène Hospitalière : PREVENIR/ LUTTER CONTRE/ CONTRÔLER LES INFECTIONS Elle repose sur la création d’organismes chargés de : -mettre en place les moyens de lutte -élaborer les recommandations de bonnes pratiques -participer à la formation du personnel hospitalier -évaluer les pratiques (suivi et contrôle des établissements) Au niveau local : Comité de lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) -Obligatoire depuis 1988 dans le public et 1998 dans le privé -Instance pluridisciplinaire -Mission : Elaborer la lutte au niveau de l’hôpital. (Surveillance continue, Promotion de formation, Bilan annuel, compte rendu aux tutelles) Au niveau Régional : Centres Inter Régionaux de Coordination de lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN) 5 en France (Paris-Nord, Sud-Est, Sud-Ouest, Est, Ouest) Missions : -Coordonner les actions de lutte des établissements -Organiser un recueil épidémiologique d’incidence et de prévalence -Etudier les risques infectieux et leur prévention -Mettre au point des protocoles d’investigation épidémiologiques -Apporter une aide technique aux établissement en matière de formation et pendant les épidémies. -Animer un réseau de responsables du Clin -Elaborer des guides d’hygiène et fournir la documentation Au niveau National : Comité Technique National de lutte contre les infections Nosocomiales (CTIN) Composé d’experts, il a pour missions : la définition des programmes nationaux de lutte contre les IN, la promotion de la surveillance, la coordination des activités et l’évaluation des actions menées par les CCLIN. La Cellule des IN au secrétariat d’Etat à la santé Travaille en liaison avec les services du ministère de la santé Mission : Coordonner les dispositifs de la lutte. 2)Plan de lutte contre les Infections Nosocomiales Objectif : Réduire les Infections Nosocomiales et la fréquence des bactéries multirésistantes aux antibiotiques Moyens : -Instauration Obligatoire des CLIN -Documentation de référence, Plan d’inspection, mécanisme de recueil -Guide d’accréditations (par la HAS) 3)Surveillance des Infections Nosocomiales a)Choix de la méthode En fonction de la taille et des moyens de l’établissement, les services à risques comme les plateaux techniques seront ciblés par le CLIN. b)Recueil de données Qui doit être simple, précis, rapide et facilement exploitable. 4)Actions de Prévention Actions sur l’environnement (nettoyage, désinfection, décontamination) Traitement des déchets hospitaliers (tri, conditionnement) Actions du personnel hospitalier (tenues, hygiène, protocoles, asepsie) Mesures d’isolement (protecteur aseptique, ou septique) Le Taux d’infections d’un service est un bon indicateur de la qualité des soins. Rôle majeur de l’infirmier en développant les bonnes mesures d’hygiène et d’asepsie. NOTION SUR L'INFECTION I)Définition de l'infection II)Micro-organismes 1)Définition des micro-organismes a)Les bactéries b)Les virus c)Les champignons et les levures d)Les spores e)Le parasite f)Les prions I)Définition de l'infection Infection : résultat de la prolifération de germes ou microorganismes pathogènes dans l'organisme dont les signes caractéristiques sont : -l'élévation de la T° corporelle (frisson, yeux larmoyants, nausées, vomissements, nez qui coule, mal à la gorge) -la traduction biologique de désordre concernant les globules blancs (élévation) associé à des signes spécifiques selon la nature de l'infection II)Les micro-organismes 1)Définition des micro-organismes micro-organismes : organismes vivants visibles uniquement au microscope. On distingue plusieurs sortes de micro-organismes : a)Les bactéries Exemples de bactéries : -staphylocoque (microbe qui aime la peau : peut donner des furoncles) -streptocoque (microbe qui aime la gorge : angine) -méningocoque (microbe qui aime les méninges) -polybacilles Les bactéries se développent principalement dans les milieux humides et chauds. Il existe deux sortes de bactéries : -les bactéries anaérobies (bactéries qui se développent dans un milieu sans oxygène, ex : le tétanos, la gangrène gazeuse -les bactéries aérobies (bactéries qui se développent dans un milieu avec oxygène, ex : pneumocoque) -les bactéries aérobies et anaérobies Il existe deux sortes de bactéries : -les bactéries saprophytes ou commensales (bactéries qui vivent en étroite collaboration avec l'organisme humain sans provoquer des maladies, ex : bactéries dans l'intestin) -les bactéries pathogènes (bactéries qui se sont développées en grande quantité et qui deviennent virulentes pour l'organisme et qui déterminent des maladies) -les bactéries opportunistes (bactéries qui au départ sont dépourvues de pouvoir pathogène mais qui le deviennent car il existe une faiblesse de l'immunité de la personne qui en est porteur) b)Les virus Ils sont nettement plus petits que les bactéries. Les virus se développent au détriment des cellules de l'organisme (ex : VIH qui détruit les cellules T4). Une maladie est déterminée par un bon nombre de virus (ex : grippe). Les virus changent de mode de contamination et ils changent d'hôte (par le jeu de mutations dans des circonstances particulières). Il peut donc passer de l'homme à l'animal et vice-versa. L'antibiothérapie n'agit pas forcément sur les virus contrairement aux bactéries. c)Les champignons et les levures Ils appartiennent au règne végétal (ex : le candida albicans => détermine le muguet chez les enfants et les infections digestives chez les gens immuno-déprimés). d)Les spores Ce sont des formes de résistance de certaine bactérie lorsque leur condition de survie sont défavorables (la bactérie se protège dans la spore : petit cylindre). e)Le parasite Être vivant qui appartient au règne animal et se développe au détriment de leur hôte. f)Les prions Il s'agit d'une forme anormale de protéine cellulaire qui s'installe essentiellement dans le système nerveux central. Ils sont principalement responsables de la maladie de Creutzfild Jacob. NOTION SUR L'IMMUNITE I)L'immunité naturelle L'immunité c'est la situation dans laquelle se trouve un organisme si il a une quantité suffisante d'anticorps pour lutter contre une maladie intempestive et déterminée. On distingue : I)L'immunité naturelle Dans les sérosités naturelles (ex : larmes) de l'organisme il y a un pouvoir bactéricide (ex : pouvoir bactéricide des sécrétions bronchiques). La réaction inflammatoire lors de la pénétration d'un microbe dans l'organisme (ex : plaie) : -T° élevée -rougeurs -chaleur -oedème -sérosité sont la traduction d'un activité intense dont le but est de lutter contre le gène qui a pénétré l'organisme. Quand une maladie se manifeste, l'organisme fabrique les anticorps spécifiques à cette maladie, qui immunisent à vie contre cette maladie et ces anticorps sont visibles biologiquement. II)L'immunité acquise Il s'agit de donner à la personne des anticorps pour qu'elle se défende contre la maladie : il s'agit de la sérothérapie (différente de la vaccination). Cette sérothérapie est passive (car ce n'est pas l'organisme qui les fabrique) et non durable. Par contre lorsqu'on permet à la personne de fabriquer des anticorps par elle même comme lors d'une vaccination, il s'agit d'une immunité active et durable. C'est une immunité provoquée. Hygiène hospitalière et « précaution standard » I Objectifs globaux - Respecter les pratiques d'hygiene hospitalière. - Coopérer à la politique de coopération et de lutte contre les infections associées aux soins IAS (nosocomiale). - Participer à l'enseignement des personnels et à l'éducation des patients et de leurs famille en matière de prévention et de lutte contre les infections. II Préambule Les principales mesures de prévention du risque infectieux passe par des règles d'hygiène de base (incontournables) : individuelles et collectives. Mesures de prévention en vue de protéger : - le patient - le personnel - l'environnement. III Règle d'hygiène individuelles 1) Hygiène personnelle : personnel de soin - Immunisation : Art L 3111- 4 du code de la santé publique, le personnel soignant des établissements de santé en France doit être vacciné. - Mesure de précaution : abstention de soins si soignant atteint de certaines pathologies infectieuses. - L'hygiène corporelle : - douche quotidienne - changement des sous vêtements - cheveux propres - visage rasé - mains « propres » : pas de bijoux... L'hygiène des mains est un acte essentiel pour toute activité susceptible d'être contaminante. 2) Hygiène personnnelle : du patient - Immunisation : vaccinations + spécifiques - Prophylaxie :anti infectieuse lors de cas d'infections à haute contagiosité : méningite ou pour protéger des patients immunodéprimés. La toilette du patient : vise a assurer la propreté du patient et garantir une base à des soins de qualité Toilette au lit / lavabo / douche quotidienne Si incontinences : changement régulier des protections. Hygiène hospitalière et « précaution standard » 3) Responsabilité du patient décret du 29 juillet 2004 = intégration dans le code la santé pulique du : - Décret relatif aux actes professionnels du 11 février 2002 - Règles professionnelles IDE décret du 13.02.93 art R. 4311.11 4) Définition des IAS IAS : Infections associées aux Aoins ISO : Infection sur Site Opératoire. Actualisation des définitions de l'infection nosocomiale dans un but opérationnel de surveillance épidémioligique de prévention et de gestion du risque infectieux par les professionnels de santé. Une Infection est dite associé aux soins si elle survient au cours ou au décours d'une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d'un patient, et si elle n'était ni présente, ni en incubation au début, et si elle n'était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge. Lorsque l'état infectieux au début de la prise en charge n'est pas connu précisément, un délai d'au moins 48 heure ou un délai supérieur à la période d'incubation est courament accepté pour définir une IAS. Pour les ISO, on considère comme IAS les infections survenant dans les 30 jours suivant l'intervention. Possibilité de remonter jusqu'a une année si mise en place d'un implant,d'une prothèse ou d'un matériel prothétique. Toutefois, il est recommandé d'apprécier, dans chaque cas la plausiblité de l'association entre la prise en charge et l'infection ou l'intervention et l'infection notamment le type de germe en cause. L'IAS comprend l'infection nosocomiale au sens de contracté dans un établissement de santé mais couvre aussi les soins délivrés en dehors des établissements de santé. Le critère principal définissant une IAS est constitué par la délinrance d'un acte ou d'une prisese en charge de soins au sens large par un professionnel de santé ou le patient au son entourrage, encadrés par un professionnel. Aucune distinction n'est faite quant au lieu où est réalisée la prise en charge ou la délivrance de soins. Les IAS concernent : - les patients malades ou non - les professionnels de santé - les visiteurs IV Règles d'hygiéne collectives 1) Les infrastructures objectifs de réduire, voire d'éliminer les niveaux d'expositions à des risques particuliers. a) Architecture et équipement secteurs exposés : personnel « isolé »du contact avec les agents dangeureux. Ex : préparation des médicaments cytotoxiques. Double objectifs : protection du personnel et préparation aseptique des produits. Chambre individuelle (isolements) accès différenciés, SAS : protection du patient dans des services particuliers : réanimations, soins intensifs, brûlés, blocs opératoire. Traitement de l'air (ex : isolement) qualité des mobiliers de la chambre : mobilité qui facilite des operation de nettoyage et entretien b) Matériovigilance : Matériel « de sécurité » dispositif médicaux (DM) permettant de prévenir les blessures percutanée (aiguille recouverte aprés utilisation) Recommandations spécifiques à certaines disciplines : hémodialyse, laboratoire, radiologie, réanimation... 2) Les pratiques de soins dites « sécuritaires » : orgnisation de travail : hiérarchiser et prioriser lers soinss. La formation protocole de soins procédures de prévention : attitude de protection – prévention la panification des tâches (toilettes, soins, visites...) 3) Les isolements - isolements septique - isolement protecteur V Les précautions standards (a savoir par coeur pour l'examen) Elles sont à appliquer pour éviter la contamination des personnels et des patients par des produits potentiellement porteurs de micro-organismes, bactéres, virus... Tout contact avec du sang, des liquides biologiques (liquide sanglant, sécrétion vaginale, du péritoine, de la plèvre mais aussi les sécrétions, excrétions) et contact avec les muqueuses ou la peau lésée. 1) Le lavage et/ou la dédinfection des mains : - pratiqué après le retrait des gants - entre deux patients - entre deux activités 2) Le post des gants A changer entre deux patients, deux activités A porter s'il y a risque de contact avec du sang. Produit d'origine humaine, les muqueuses ou la peau lélée du patient, soins à risque de piqure (hémoculture, pose et dépose de voie veineuse, chambre implantables, plélèvement sanguin...). Manipulation de tubes de préflèvements biologiques. Linge et matériels souillés. Lors de tout soins, lorsque les mains du soignant comportent des lésions. 3) Le port de sur blouses, lunettes, masque. Leur port est impératif dans les situations où il existe un risque d'aérosols et de projections de gouttelettes à partir de liquides biologiques ou de sécrétions. En cas d'éclaboussures par du sang, liquides biologiques, sécrétions, excrétions... il doivent êtres changés une fois par jour. 4) Le matériel souillé : Matériel piquant / tranchant a usage unique. Ne pas recapuchonner les aiguilles. Ne pas désadapter à la mains, déposer immédiatement après usage et sans manipulation de soins, et dans le conteneur adapté, situé au plus près du soins, et dont le niveau maximal de remplissage est vérifié. Matériel réutilsable : manipuler avec précaution le matériel souillé par de sang au tout autre produits d'origine humaine (vérifier que le matériel a subi un procédé d'entretien approprié avant d'être réutilisé). 5) Les surfaces souillées Nettoyer et désinfecter avec un détergent désinfectant approprié. 6) Le transport de prélèvements biologique, de linge et de matériels souillés : Doivent être transportés dans un embllage étanche et fermé. 7) En cas de contact avec du sang ou avec un liquide biologique : Aprés piqure ou blessure, procéder à un lavage et une antisepsie au niveau de la plaie. Après projection sur muqueuse (conjonctive), un rinçage abondant est necessaire. Précautions particilières ou dites complémentaires mises en oeuvre en complément des précautions “standard” en fonction du mode de transmission de l'infection : isolements. ------------------------------------------------------------------la réduction des contaminations de persannes à personnes les priorités de l'hygiène dans un établissement de soins l'assainissement des surfaces contaminations et du milieu ambiant respect des « précaution standard » la suppression des par le matériel