Réseau de chaleur biomasse – Ville d’UGINE
Ce document a pour objet d’apporter des éléments de réponses aux Uginois et plus
particulièrement aux riverains, à proximité de la future chaufferie bois, qui va être implantée
à Ugine, près du centre aquatique Atlantis.
I. Qu’est-ce qu’un réseau de chaleur Bois-Energie ?
Un réseau de chaleur est un chauffage central à l’échelle d’un quartier, d’une ville ou d’une
agglomération. Il se compose de quatre éléments :
- La chaufferie produit la chaleur qui va alimenter les bâtiments en chauffage et en eau
chaude sanitaire. Cette chaleur peut être produite à partir de toutes les énergies
existantes.
- Un premier réseau de canalisations transporte la chaleur vers un point de livraison.
L’eau circule à une température élevée (Pour Ugine entre 80 et 105°C)
- Le point de livraison est en réalité un local technique qui transfère la chaleur vers le
réseau interne de l’immeuble. Ce second réseau correspond au réseau interne de
l’immeuble ou du bâtiment. L’eau chaude circule alors dans les radiateurs, les planchers
chauffants et alimente le foyer, le bureau ou l’école en eau chaude.
Source photo et contenu : http://faiteslebonchoix.org/
Un réseau de chaleur permet de fournir du chauffage et de l'eau chaude sanitaire pour le
confort des occupants de logements collectifs, de bâtiments publics, de bureaux,... Mais pas
seulement ! Les réseaux de chaleur garantissent des prix stables et l’utilisation d’énergies
vertes préserve l'environnement en toute sécurité.
Un réseau de chaleur urbain bois-énergie est un réseau qui utilise en majorité, dans son
mix énergétique, de la biomasse comme combustible. Cette source d’énergie présente les
avantages suivants :
- Emission carbone nulle (équilibre entre CO
2
absorbé par le végétal durant sa croissance
et le CO
2
emis lors de sa combustion),
- Autonomie en termes de production d’énergie à l’échelle locale,
- La biomasse est une ressource durable,
- C’est un combustible disponible à l’échelle locale,
- Enfin, c’est une méthode de production de chaleur favorisant les emplois en local.
1.
Exemple de réseaux de chaleur en Rhône Alpes et en France
En chiffres :
Ville Energie délivrée Longueur
Biomasse
UIOM
Gaz
Fioul
Charbon
autre
Grenoble 818 580 MWh 164 km 22% 32% 7% 4% 24%
Chambéry 225 255 MWh 50,2 km 11% 24% 64%
1%
Allevard 7 468 MWh 4 km 94% 6%
Macôt-La-Plagne
14 234 MWh 4 km 67% 33%
Beaufort 2 037 MWh 0,75 km 97% 3%
Gilly sur Ysère 515 MWh 0,35 km 77% 23%
Faverges 18 475 MWh 1,5 km 97% 3%
Avoriaz 5 549 MWh 2,165 km 58% 42%
En images :
Centrale biomasse de
Nemours :
3,3 MW biomasse soit une
couverture de 66% de besoins
en chaleur du quartier équipé
du réseau de chaleur, d’une
longueur de 5 km.
Centrale biomasse de Blois :
5 MW biomasse soit une
couverture de 35% de besoins
en chaleur du quartier équipé
du réseau de chaleur, d’une
longueur de 11,7 km, hauteur
de la cheminée : 42 m.
(Quartier Bégon et Chevalier)
2. Les avantages techniques d’un réseau de chaleur bois – Energie
Les maîtres mots d’un réseau de chaleur sont la centralisation, le foisonnement et
l’efficacité.
a) La centralisation
Un réseau de chaleur centralise tous les besoins en chaleur d’un quartier ou d’une ville et
sollicite seulement un à plusieurs (2-3) générateurs pour satisfaire ces besoins contre autant
de générateurs qu’il y a de bâtiments dans le cadre de systèmes de chauffage décentralisés.
Les photos ci-dessous permettent d’illustrer ces propos :
b) Le foisonnement
Le foisonnement est la mutualisation de profils d’appel de puissance qui diffèrent d’un
bâtiment à l’autre. Ce foisonnement permet, d’une part, de lisser le profil d’appel de
puissance, afin de maintenir un bon rendement de production d’énergie et d’autre part, de
diminuer la puissance installée totale à l’échelle d’un secteur, ce qui permet de limiter les
investissements initiaux.
Réseau de chaleur Urbain
:
- La centrale thermique produit de la chaleur à
partir de divers sources d’énergie
renouvelables et/ou fossiles.
- Les bâtiments sont alimentés en chaleur via
le réseau de canalisation.
Systèmes décentralisés
:
- Les bâtiments sont alimentés en électricité
et/ou combustibles fossiles : gaz, fioul…
- Les bâtiments convertissent eux-mêmes
cette source d’énergie en chaleur.
c) L’efficacité
Grâce à la mutualisation des profils de puissance, la charge appelée en centrale sera lissée
et maintenue à un certain niveau de puissance. En fonction de ce niveau de puissance,
déterminé pendant la phase étude, les unités de production sont dimensionnées de façon à
fonctionner autour de leur puissance nominale ou a à leur rendement le plus élevé.
Le schéma ci-dessous illustre les charges appelées en sous-station, et leur écart avec la
puissance nominale (ou rendement maximale) avec un hypothétique moyen de production à
l’échelle du bâtiment, ainsi que la charge totale résultante avec sa puissance variant autour
de sa puissance nominale.
Ce schéma permet de démontrer qu’il est préférable de produire de la chaleur de façon
centralisée :
Bâtiment 1
: Bureau
Bâtiment 2
: Logem
ents
Somme des charges 1 et 2 = foisonnement
Enfin, pour votre parfaite information, voici un exemple de courbe de rendement en fonction
de la puissance produite par un générateur, pour illustrer le fait qu’il est préférable de
fonctionner à puissance quasi constante pour garantir une haute efficacité de l’installation de
production (ce schéma est à titre illustratif et n’est en rien contractuel).
II. Informations techniques
Les riverains ont formulé des questions relatives aux points suivants :
- Rejets atmosphériques
- Hauteur de la cheminée
- Panache de fumée
- Nuisances sonores
- Circulation des camions
1. Rejets atmosphériques
La chaleur sera produite par combustion de biomasse au sein d’une chaudière dédiée à cet
effet et utilisée en base, pour couvrir 85% des besoins annuels en chaleur. L’appoint en
énergie, nécessaire en période de grand froid, sera assuré par des chaudières gaz.
Tous les moyens techniques possibles ont été mis en œuvre afin de réduire les émissions
atmosphériques de polluants, En effet, les fumées, issues de la combustion de la biomasse
et du gaz seront limitées et traitées, avant rejet dans l’atmosphère, par les dispositifs
suivants :
dimensionnement adapté de la chaudière afin de garantir un taux de charge élevé,
combustion étagée,
multi cyclone,
filtre à manche.
Ces dispositifs garantissent le respect des émissions règlementaires suivantes, mesurées à
la sortie des filtres à manches selon le § 6.2.4 Arrêté du 26 aout 2013 relatif aux petites
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