#256 Lundi 7 septembre 2015
(557 millions) des internautes sont en fait des
mobinautes. Problème, même si le marché de la
publicité mobile connaît une forte croissance
(7,5 milliards de dollars en 2014, après
920millions de dollars en 2013, selon eMarketer
en Chine), « les smartphones et tablettes sont des
environnements diciles pour faire de la publicité
», selon Olivier Verot, fondateur de l’agence
Gentlemen Marketing Agency, qui pilote des
campagnes en Chine pour le compte de sociétés
étrangères (Guerlain, Lancôme, Rhodia-Solvay).
Les espaces publicitaires étant limités, les coûts
peuvent atteindre des niveaux importants.
L’application de messagerie instantanée
WeChat (Tencent) - 600 millions d’utilisateurs
revendiqués -, par exemple, a longtemps
réservé ses emplacements publicitaires aux très
grandes marques, avec des campagnes dont les
budgets démarraient à 1ou 2 millions de yuans
(150 000 à 300 000 euros). « Même si le ticket
d’entrée a récemment été abaissé, le coût par
clic reste élevé, de l’ordre de 5 à 10 yuans (70
cents à 1,4 euro) », explique Olivier Verot. D’autant
plus que les annonceurs traditionnels sont en
concurrence pour acheter les inventaires avec de
nombreuses applications qui ont levé beaucoup
d’argent et dépensent sans compter pour booster
leurs téléchargements. Sina Weibo, le site de
microbloging qui ressemble à la fois à Facebook
et Twitter, serait « un peu plus ouvert que WeChat,
avec un coût par clic un peu plus faible, une part
d’utilisateurs PC plus importante et d’avantage
d’inventaire », selon Olivier Verot.
Sur le moteur de recherche Baidu (60 % à 80
% de parts de marché estimées en Chine), qui
prend le virage du mobile - 42 % de ses revenus
réalisés sur ce support fin 2014, en hausse de 36
% par rapport au trimestre précédent, selon ses
documents ociels - les choses ne sont pas plus
simples pour les annonceurs et leurs agences.
« Cet été, Baidu a augmenté ses tarifs de façon
arbitraire. Les prix des inventaires ne sont pas
fixés ociellement, ils dépendent des clients
et des secteurs d’activité », regrette-t-on chez
ZenithOptimedia (Publicis). Pour autant, le moteur
de recherche reste incontournable pour les grandes
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« Le mobile est un
environnement
dicile pour
la publicité en
Chine»
Olivier Verot
(Gentlemen
Marketing
Agency)
Olivier Verot, fondateur de l’agence Gentlemen
Marketing Agency.
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Sina Weibo, un site de Microbloging qui emprunte à la fois à Facebook et Twitter se révèle
plus abordable que WeChat pour les annonceurs.
WeChat, l’incontournable
A cause du « Great Firewall » mis en place
par le gouvernement chinois pour censurer
le web mondial, point de Facebook, Twitter,
YouTube et autres réseaus sociaux
américains en Chine : les internautes
surfent sur WeChat, Weibo, Baidu, 360 ou
encore QQ. Seulement quatre ans après
son lancement, en 2011, l’application
de messagerie instantanée WeChat
revendique déjà 600 millions d’utilisateurs
chaque mois. Ce succès s’explique par les
nombreuses fonctionnalités offertes par
le service : transfert d’argent, partage de
photos et de localisation, e-commerce…
C’est le résultat de la stratégie de son
propriétaire, le groupe Tencent, qui
multiplie l’achat de start-up dans le but
d’intégrer leur service à sa pépite. «
WeChat est le service le plus utilisé par
les internautes et les marques », souligne
Andrea Colaianni (Ogilvy).