© Cirad • Délégation à la communication • 10/2011
Les baobabs des géants
bien mystérieux
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Un arbre sans cœur ni cernes
ExpoBaobab-B7-Cœur
Combien de belles planches pourrait-on faire
dans un tronc de baobab ? Eh bien, aucune !
Le bois de baobab est très spécial et n’a aucun
intérêt pour le menuisier. Mais il réserve de
belles surprises aux chercheurs
Le bois de baobab est gorgé d’eau :
à peu près 85 % de son poids.
Une fois sec, il est extrêmement
léger (ce n’est pas pour rien que
le baobab appartient à la même
famille que le balsa !).
Quand on observe une souche
de baobab, les cernes que l’on voit
ne sont pas des cernes de croissance,
mais des bandes de parenchyme.
Les vrais cernes de croissance sont
beaucoup plus discrets et seulement
visibles au microscope.
Le tronc des arbres contient surtout du bois,
constitué à partir d’un tissu spécial, le cambium,
qui se trouve juste sous l’écorce. Les cellules de
bois sont formées de façon centripète du cambium
vers le centre. Les couches avec les cellules
les plus jeunes se trouvent vers l’extérieur.
Parmi les cellules de bois, il y a des cellules mortes
comme les fibres qui renforcent le tronc et
les éléments de vaisseaux qui transportent la sève.
Il y a aussi des cellules vivantes : ce sont
des petites usines biochimiques qu’on
appelle « le parenchyme ».
Souvent, l’activité du cambium est saisonnière.
Les divisions de cellules ralentissent ou s’arrêtent
en saison sèche, reprennent en saison des pluies.
Pour certaines espèces, cette saisonnalité se
traduit par des cernes annuels de croissance
permettant de dater l’âge de l’arbre selon
l’équation : un cerne égale un an.
Le baobab ne fait jamais de bois
de cœur (que les spécialistes
appellent « duramen »).
Jusqu’au centre de son tronc,
il conserve des cellules vivantes !
Elles lui donnent des propriétés
cicatrisantes exceptionnelles.
Photo : Cyrille Cornu
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