De nombreuses vertus
et usages sont attri-
bués aux baobabs, les
diérentes parties de
l’arbre sont utilisées à
Mayotte : les feuilles
sont cuisinées et uti-
lisées pour nourrir le
bétail. La pulpe du
fruit a des propriétés
anti-diarrhéique et sert à confectionner des si-
rops et des jus très riches en vitamines B1 et C
(10 fois plus qu’une orange). La bre de l’écorce
est utilisée pour fabriquer des cordages, et le tronc
peut être creusé pour y constituer une réserve d’eau.
Ces éléments sont aussi utilisés en médecine tradition-
nelle (toux, asthme, mycose, inammation, indigestion).
Une légende mahoraise raconte qu’un voleur fut rapidement dépossédé
de son butin, pourtant bien caché à l’intérieur d’un Baobab.
Un arbre de justice ?
Arbres à clous, nourrissant légendes et
croyances locales, les baobabs sont consi-
dérés comme sacrés car ils seraient capa-
bles d’endiguer les maléces. Les feuilles
sont utilisées comme ltre d’amour et les
vœux sollicités au pied de ces arbres sont
toujours exaucés ...
Un arbre
aux milles
usages et
croyances
Textes et photos : Raïma Fadul. Conception graphique : Caméléon Création. Impression : Clic4Print
Le saviez-vous ?
Le plus grand Baobab de Mayotte me-
sure 30 m de hauteur pour une circon-
férence de 22,7 m. Il est situé à Musical
Plage dans le sud de lîle et il serait mil-
lénaire.
Photo : Marc Allaria
Répartition des 2 espèces de
Baobabs présentes à Mayotte.
Baobab africain (2009 individus)
Baobab malgache (7 individus)
LÉGENDE :
Baobab rime avec Mada-
gascar qui accueille 6 espè-
ces uniques au monde. Lîle
de Mayotte, située dans
l’Océan Indien, possède
un patrimoine naturel re-
marquable car elle possède
deux espèces de baobabs
alors qu’une seule espèce est présente sur lensemble du continent afri-
cain. Cest le second territoire dans le monde en terme de richesse pour
les baobabs.
L e s
deux
espèces,
plus connues
sous le nom
Shimaorais
(langue locale) de
Mbuiu Mwéou et de
Mbuiu Dzoukoundrou,
sont respectivement
le baobab africain
et le baobab
malgache.
le bAobAb MAlgAche
Adansonia madagascariensis
Découvert récemment, ce bao-
bab est très rare sur l’île de Mayotte,
seul quelques individus se déve-
loppent au Nord-Ouest et au Sud-Est
de l’île. Sa population est grandement
menacée car il nexiste que 7 individus
à l’état naturel sur l’île, ce qui témoigne
de son grand degré de vulnérabilité.
Cette espèce est d’ailleurs protégée à
Mayotte.
A ce titre, le Conseil Général de Mayotte par-
ticipe à diérentes actions pour la préserva-
tion de ce patrimoine d’exception.
Au-delà d’une répartition très restreinte du bao-
bab malgache, les deux espèces se diérencient
par l’observation des eurs.
LE BAOBAB AFRICAIN est un arbre massif qui dépasse 25m
de hauteur. Ses grandes eurs de couleur blanche sont pendantes. Les
eurs apparaissent de novembre à janvier, suite à une pollinisation par
les chauves-souris. A la diérence du BAOBAB MALGACHE qui possède
des eurs dressées de couleur rouge qui se dévoilent en mars, suite à une
pollinisation par des papillons nocturnes de la famille des Sphinx.
Une diversité plus
importante que le
continent africain
Les deux
espèces de
B a o b a b s
de Mayotte
le bAobAb AfricAin
Adansonia digitata
Cette espèce indigène
se retrouve en Afrique,
elle se développe
dans les savanes et
forêts sèches sur une
partie importante du
continent. A Mayot-
te, la population du
baobab africain est
estimée à plus de
2000 individus si-
tués principalement
dans le Sud sur le
pourtour littoral.
Le jeu des
différences entre
les deux espèces
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