ExpoBaobab-Usages

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Les baobabs
des géants
bien mystérieux
Usages
Le baobab-citerne
Chez les Mahafaly la transformation
du baobab en citerne à eau
est une question de survie
La région où vivent les peuples
Mahafaly compte parmi les plus
arides de Madagascar. L’eau y est
extrêmement rare et précieuse.
Pour faire face à cette contrainte,
les Mahafaly transforment le baobab
en citerne à eau.
Le baobab destiné à être creusé
pour devenir une citerne est choisi
selon des critères morphologiques.
Sa forme, sa taille, la couleur de son
écorce, la qualité de sa « chair » –
que les creuseurs goûtent afin de
mieux l’évaluer – sont étudiées.
Chaque famille peut avoir
jusqu’à une quinzaine de baobabsciternes qui sont transmis de
génération en génération.
Pendant la courte saison des pluies,
les Mahafaly remplissent les
baobabs-citernes avec l’eau de pluie
qu’ils collectent au sol. Cette eau
sera utilisée beaucoup plus tard
lors de la saison sèche.
Selon sa taille, un baobab-citerne
peut contenir jusqu’à 9 000 litres,
ce qui permet à une famille
de couvrir ses besoins pendant
quatre à cinq mois !
Le creusage d’un baobab-citerne
est un travail d’initié, l’apanage de
spécialistes qui en ont fait leur métier
et se transmettent leur savoir-faire
de génération en génération.
Le baobab-citerne y est appelé
« volihazo » (littéralement
« plantation/arbre »).
Photo : Pascal Danthu
ExpoBaobab-C2-Citerne
ExpoBaobab-C2-Citerne-80x200-v3.indd 1
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Les mille ressources du baobab
Dans le baobab, tout est utilisable…
et les populations locales
ont appris à utiliser toutes
les parties de l’arbre
• Le baobab nourrit
Fruits, graines et feuilles
sont largement utilisés, mais
le baobab fournit aussi du miel,
des champignons, des salsifis,
de la confiture et même du ravitoto,
plat de viande traditionnellement
cuisiné avec des feuilles
de manioc pilées !
• Le baobab offre des produits
de construction
Les Vezo et les Sakalava n’utilisent
plus les cordes de baobab pour
fixer la voilure de leur pirogue,
mais les paysans continuent à s’en
servir pour de nombreux usages :
liens pour fixer les gaulettes destinées
aux murs de leur case, cordes pour
attacher les animaux…
Le bois est débité en plaques fines
qui servent de matériaux pour les tuiles
et les murs des cases sakalava.
• Le baobab soigne
Pulpe, écorce, fleurs, graines,
feuilles, racines sont utilisées
dans la pharmacopée traditionnelle
malgache. Tonifiant, contre la fièvre
ou les diarrhées, et cicatrisant,
le baobab a mille vertus.
Dans le Sud, les femmes préparent
des masques de beauté à partir
d’écorce de baobab réduite en pâte.
Photo : Cyrille Cornu
ExpoBaobab-C3-Ressources
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Une plante maraîchère en Afrique
En Afrique de l’Ouest, le baobab
devient une plante maraîchère, pour
le mieux-être des populations
et la conservation de l’espèce
Sénégalais et Maliens sont de gros
mangeurs de feuilles de baobab :
ils en consomment environ 25 kg
par an et par habitant.
Les feuilles, séchées et réduites en
poudre, entrent dans la composition
du lalo, une sauce gluante et riche
très appréciée pour accompagner
le couscous de mil.
Mais ces cueillettes peuvent affecter
le développement des baobabs.
Lorsqu’une trop grande quantité
de feuilles est prélevée d’un arbre,
sa production de fruits est alors
réduite.
C’est pourquoi des essais ont été
menés grâce à l’Icraf* et l’IER*,
afin de réaliser des parcelles
maraîchères de baobab.
L’idée est de cultiver de jeunes plants
de 30 à 50 cm de hauteur pour en
récolter régulièrement les feuilles.
Et c’est ainsi que le baobab est
devenu une plante maraîchère qui,
entre oignons et carottes, trouve
sa place dans les potagers d’Afrique
de l’Ouest.
*Centre international de recherche
en agroforesterie (Icraf)
*Institut d’économie rurale (IER)
Photo : Sébastien Garnaud
ExpoBaobab-C5-Maraichage
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Mythes et légendes
Le baobab : un monde de légendes
bâti autour de cette architecture
originale qui en fait « un arbre planté
les racines en l’air »
Certaines légendes disent
que Dieu donna au baobab cette
forme afin d’attacher le ciel à la terre.
Il est ainsi devenu les racines du ciel.
Mais souvent la morphologie du
baobab fait l’objet de moqueries.
Ainsi, une légende africaine explique
que Dieu proposa aux animaux de
planter des arbres, en leur attribuant
à chacun un arbre particulier.
La hyène, qui arriva en retard,
reçut le dernier arbre, celui dont
personne n’avait voulu : le baobab.
Elle en fut si furieuse
qu’elle le planta à l’envers !
Une légende du Kilimandjaro
Il y a devant nous une source et un petit étang.
Quand aucun vent ne souffle, la surface de l’étang
est lisse comme un miroir. Il y a très, très longtemps,
le baobab était auprès de l’eau et dressait
sa cime vers le ciel.
Il voyait les autres arbres qui avaient des chevelures
fleuries, de tendres écorces et des feuilles.
Tous étincelaient de couleur et le baobab voyait
tout cela dans le miroir et il était malheureux.
Il était gras et son écorce ressemblait à la peau
ridée d’un vieil éléphant. L’arbre invoqua Dieu
et se plaignit à lui.
Dieu avait créé l’arbre et était satisfait
de son œuvre qui n’était pas semblable aux autres.
Il aimait la diversité. Seulement, il ne pouvait supporter
la critique. Il demanda à l’arbre s’il trouvait beau
l’hippopotame ou agréable le cri de la hyène.
Puis Dieu se retira dans les nuages.
Comme le baobab ne cessait ni de se regarder
dans le miroir ni d’élever vers Dieu ses plaintes,
celui-ci descendit sur terre, saisit le baobab,
le souleva et le replanta à l’envers dans la terre.
Ainsi l’arbre ne se voyait plus et ne se plaignait plus.
Tout était rentré dans l’ordre...
Photo : Sébastien Garnaud
ExpoBaobab-C4-Mythes
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