dossier de protection - Ministère de la Culture et de la Communication

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Département : Charente
Edifice : Logis de Cherconnay
Localité : Longré
Propriétaire : privé
Etendue de la protection proposée :
I.S.M.H.
Intérêt historique et archéologique :
Situé à l'Ouest de Villefagnan, au Nord de la Charente, le logis de
Cherconnay se trouve dans le hameau du Vivier, commune de Longré, ancien
siège de la seigneurie du Vivier-Estraint. Les premiers possesseurs connus
sont les CORGNOL (1350) ; la construction du logis pouvant être attribuée
à Aubert ou Louis CORGNOL (mort en 1483), seigneur de Tessé et du VivierEstraint.
Après cette famille, les Lestang (XVl-XVlle) les Devazeau (XVIIe), les
Brumauld de Cherconnay (XVII-XVllle) et enfin les Dugé de Bernonville
(XVlll-XXe) furent propriétaires du domaine.
Il s'agit d'un logis de plan rectangulaire avec une tour ronde abritant un
escalier en vis au milieu de son élévation Nord. Divers bâtiments dont une
tour carrée (pigeonnier ?) ont été démolis après la dernière guerre.
Cherconnay possède deux niveaux au Nord et deux étages sur soubassement au
Sud (caves actuelles). Les élévations Est et Ouest sont en pignon.
Les ouvertures du rez-de-chaussée Sud sur soubassement sont en arc
segmentaire (XVIIIe) tandis que les baies de l'étage à simple traverse
sont d'origine. Les fenêtres à meneaux de l'élévation Nord ont conservé
leurs grilles et ont été restaurées à l'identique.
La tour d'escalier s'ouvre par une porte décorée d'un arc en accolade aux
moulurations de la deuxième moitié du XVe. Elle est percée de trois
petites fenêtres et de trois meurtrières archères et est coiffée d'une
poivrière.
Le gros oeuvre est en moellons enduits de chaux, la couverture est en
tuile plate (restaurée. ).
Le logis fut divisé en deux en 1796. Il ne subsiste qu'une cheminée XVe.
Motivation de la proposition de protection :
Logis XVe très typé, sans caractéristiques remarquables. Les restaurations
ont été menées avec goût et c'est par souci de protection des abords que
le propriétaire fait une
demande d'inscription
sur
l'Inventaire
Supplémentaire des Monuments Historiques.
Département : ..CHARENTE
Commune :
CONGRE
Monument : -Logis .de...Çhe.r.C.O.nnay
Adresse ou situation exacte :
Utilisation actuelle :
au..Vivier
1.6..-..LON_GRE_
ré5.idenc.e...-5.e.çgndaire.
Nature et étendue de la protection :
ISMH
Le propriétaire consentirait-il au classement éventuel? :
Époques de construction :
oui.
XVe
Travaux :
Réparation à prévoir d'urgence :
Estimation (au besoin sommaire) de ces réparations
Crédit d'entretien nécessaire :
N.B. — Les trois renseignements précédents devront être fournis par l'Architecte des Bâtiments de France ou éventuellement par
l'Architecte en chef des Monuments historiques.
Renseignements bibliographiques :
- Inventaire ^
FAVRAUD - Notes rétrospectives sur Ruffec et ses environs
BEAljaiEI-EIi.LEAU...T-...J_es...f.aniinfis...du.P.oitou
Documents graphiques et photographiques anciens connus
Matériaux de construction
Gros .oeuvre. : _moellon...enduit.......ç.alcair.e..
Couverture : tuile plate
Historique :
cf annexe
Description sommaire
cf annexe
Date
NE RIEN COLLER SUR CETTE FICHE
gré
jgis de Cherconnay
HISTORIQUE
Le logis est situé à flanc de coteau au Nord-Est de Vivier,
commune de Longré (carte E.M. n° 1630. Couture d'Argenson Est) et sur
celle de Cassini : "Cherconnet".
C'était le siège de 1'ancienne seigneurie du Vivier Estraint,
située aux confins du Poitou et de l'Angoumois dont elle relevait en
majeure partie.
La seigneurie fut partagée au milieu du XVIe siècle. La maison
noble du Vivier est désormais le siège de la seigneurie de Cherconnay.
Bien que plus anciennement citée, les premiers possesseurs
connus avec certitude sont les Corgnol (1350) et c'est sans doute à Aubert
Corgnol ou à Louis Corgnol (mort en 1483) seigneur de Cessé ou du VivîerEstraint, que l'on est redevable du logis qui fait l'objet de ces lignes.
Notons que le castel de Cessé appartient aussi au XVe siècle
et présente de nombreuses similitudes avec celui du Vivier alias
Cherconnay.
Cinq familles seulement ont possédé Cherconnay du XlVe au XXe
siècle. Ce sont les Corgnol, XIV au XVIe, les de Lestang, XVI-XVIIe, les
de Devezeau, XVIle, les Brumauld de Cherconnay, XVII-XVIIIe et enfin les
Dugé de Bernonville, XVIII-XXe.
Précisons que la demeure ne changera qu'une fois de famille
puisque Cherconnay fut vendu par les de Devezeau (descendants des de
Lestang et Corgnol) aux Brumauld (acte de vente en date du 4 août 1654).
René de Lestang (1536-1600) est connu en tant que délégué de
la noblesse protestante de l'Angoumois auprès de Henri IV. Les Brumauld
appartiennent eux-aussi aux vieilles familles protestantes de l'Angoumois.
Les
archives
concernant
Cherconnay
sont
relativement
nombreuses. Le fonds de Lestang, de Devezeau est conservé aux A.D. de la
Charente et ne compte pas moins de quatre gros dossiers concernant
principalement Cherconnay (E. 569, 570, 571, 572) .
D'autre part la famille Dugé de Bernonville possède les
document concernant Cherconnay (principalement XIXe et XXe siècle : titres
de propriétés, partages, modifications survenues, plan, photos début du
siècle). Pour la partie la plus ancienne, on distinguera un inventaire du
milieu du XVe siècle.
(1) Rédigé par le propriétaire Bruno SEPULCHRE
2/
Possesseurs successifs du Vivier-Estraint alias Cherconnay
-
Ithier Corgnol (1350)
Aubert Corgnol (1370)
Louis Corgnol (mort en 1483), époux de Marguerite Janvre
Perrine Corgnol (morte en 1550), épouse de Henri de Lestang
Antoine de Lestang (mort en 1545), époux de Marie de Saint-Martin
René de Lestang (1536, mort en 1600), époux de Paulle de Maigne
Guy de Devereau (mort en 1624), époux de Suzanne de Lestang
René de Devereau (1598-1659), époux de Bénigne Thibaud
François de Devereau, époux de Charlotte de Lubersac
le 4 août 1659 vent la seigneurie de Cherconnay à :
David Brumauld, époux de Souveraine Vaurion
David Brumauld (1610-1661), époux de Anne Gaschet
Davis Brumauld, époux d'Anne Girardin
Pierre Brumauld, époux de Marie-Anne Cristin
Louis Benjamin Dugé de Bernonville (1736-1796), époux de C. Brumauld
Charles Jacques Dugé de Bernonville (1773-1854), époux de Marie Cornut
(morte en 1803)
François Ferdinand Dugé de Bernonville (1798-1882), époux de Marie Viaud
(1800-1885)
Pierre Ferdinand Dugé de Bernonville (1835-1916), époux de Augustine
Moinet (1848-1928)
ante
igré
,ogis de Cherconnay
DESCRIPTIF
Le corps de logis rectangulaire est accosté d'une tour ronde
d'escalier. Les deux étages sont percés de fenêtres à meneaux. Les façades
Est et Ouest sont en pignon.
Le logis se trouve à peu près tel qu ' i 1 devait être au moment
de sa construction.
Par la suite (au XVIle siècle ?) on lui avait ajouté un corps
de logis à l'Ouest reliant le corps primitif à une "tour carrée" qui était
vraisemblablement un pigeonnier. Ces constructions postérieures furent
détruites après la dernière guerre mais on en possède un plan approximatif
et deux photographi es. Le cada stre de 1820 s igna1e une autre construct i on
au Nord apparemment terminée par une tourelle.
A 1'origine, les cuisines se trouvaient dans ce qui est depuis
le XVIIe ou XVIIle siècle la cave qui se trouve complètement enterrée au
Nord et à demi découverte au Sud (cf coupe du logis).
Le grenier possède encore ses charpentes d'origine.
Au niveau des ouvertures il convient d'énumérer chacune afin
de noter les modifications survenues surtout au XVllle et XIXe siècle.
Mais avant cela, il faut préciser qu'en 1796 le château fut partagé en
deux. Une partie échoua à Jacques Dugé de Bernonville (la partie Est) et
l'autre à sa soeur Catherine, qui eut la jouissance de la tour d'escalier
et mura tous les accès du côté Est.
Peu de travaux ni "améliorations" furent effectués, à tel
point qu'en 1987, date de l'acquisition du logis par les propriétaires
actuels, furent retrouvés en place les vantaux intérieurs d'origine de la
fenêtre Nord, et une porte de la tour d'escalier (Elles étaient d'une
conception très proche de celles signalées par Roger dans son livre sur
les ouvertures XV-XVIe).
FAÇADE SUD
Les crépis extérieurs sont en partie délabrés, de même ne
figure pas un escalier au pied de la porte, celui-ci en partie détruit est
en cours de reconstruction. Les trois ouvertures et la porte du rez-dechaussée sont modernes (XVIII-XIXe). Les petites ouvertures de l'entre-sol
sont d'origine, de même que la petite fenêtre carrée à chanfrein au milieu
de la façade au premier étage. Les deux fenêtres des extrémités Est et
Ouest (second étage) sont à meneaux et d'origine. Celle en Ouest (à
gauche) possède encore sa grille d'origine, provisoirement démontée pour
restauration.
2/
Entre cette fenêtre et la suivante (XVIe siècle ?) on
distingue les commodités répartit de part et d'autre du mur de refend. Une
cheminée aménagée dans le mur (et bouchée de nos jours) en descendait
jusqu'aux fondations.
On y avait ménagé une sorte de niche que l'on faisait
communiquer avec une fosse extérieure redécouverte lors des restaurations.
La toiture a en partie été refaite. La partie gauche détruite lors d'un
cyclone vers 1930 avait été reconstruite en ardoise. Les propriétaires ont
gardé le maximum de tuiles d'origine et ont essayé de retrouver des tuiles
les plus proche possible des anciennes.
FAÇADE EST
Elle est à pignon avec cheminée à triple conduit. Seule la
petite fenêtre à droite au grenier est d'origine. Les autres ouvertures
apparaissent comme XIXe. À cette époque on construisît une terrasse avec
passage pour la cave (ancienne cuisine).
La porte donnant
construction d'origine.
dans
l'ancienne
cuisine
appartient
à la
FAÇADE NORD
On distingue encore la trace d'une ancienne cuisine accolée à
la façade Nord-Est, et construite au XIXe siècle. Elle masquait la fenêtre
d'origine qui avait été munie et remplacée par une ouverture carrée.
Ces deux fenêtres à meneaux avaient elles-aussi à souffrir de
la présence d'une grille de protection qui avait fait éclater la pierre.
Après avoir été déposées pour permettre la remise en état des fenêtres,
elles ont été remises en place.
La tour d'escalier ouvre du côté du levant. Là encore, est une
moulure assez sobre, caractéristique de la seconde partie du XVe siècle.
Pour la partie Nord côté couchant, mêmes remarques que
précédemment au sujet des grilles. La fenêtre du premier étage avait
encore ses fermetures d'origine. Celle du dessous avait été reconstruite
au XIXe siècle. En très mauvais état, elle a été remplacée par une
réplique analogue à celle du côté Nord-Est.
LÀ TOUR D'ESCALIER
Elle est percée de trois petites fenêtres
meurtrières archères, elle est coiffée en poivrière.
et
de
trois
Elle contient un escalier à vis, en pierre de taille qui relie
le sous-sol au grenier et distribue chaque étage par deux portes situées
de part et d'autre du mur de refend.
Les murs sont badigeonnés à la chaux comme tout l'intérieur de
l'édifice.
3/
FAÇADE OUEST
Au XVI ou au XVIIIe siècle un bâtiment était accolé à cette
façade qui domine aujourd'hui le soubassement des parties détruites.
Dessous cette espèce de terrasse se trouve une cave voûtée.
L'intérieur de l'édifice ne renferme rien de bien remarquable.
Il a été relativement peu modifié depuis son origine mais seule une
cheminée du XVe subsiste. Les murs étaient recouverts à la chaux.
La charpente a été bien conservée.
L'ancienne cuisine conserve encore un placard d'origine. Une
excavation souterraine (souterrain refuge ?) part de l'actuelle cave et
avait été murée au XVIIe ou au XVIIIe siècle.
De nombreux fragments de poteries médiévales (peyau) et
monnaie du Bas Empire (Tetricus) ont été trouvés. (Comme toujours dans
notre région, la construction subsistante a remplacée une beaucoup plus
ancienne).
MINISTERE DE LA CULTURE, DE LA COMMUNICATION
ET DES GRANDS TRAVAUX
C. R . IU . H .
V-
^ Poitou - Churentes
DIRECTION DU PATRIMOINE
Monuments Historiques
BUREAU DE L'ARCHITECTE EN CHEF
35 Rue Merlin de Thionvilie
92150 SURESNES
TEL : 45.06.75.08
FAX : 46.97.06.24
data
/ '? riOl/ 1QQO
*-i- ilOv. iddU
Philippe OUDIN
Architecte en Chef
des Monuments Historiques
Monsieur le Directeur Régional
des Affaires Culturelles
Conservation Régionale
des Monuments historiques
Suresnes, le 19 Novembre 1990
CHARENTE
LONGRE
LOGIS DE CHERCONNAY
OBJET : Avis sur dossier de recensement.
Le château de Cherconnay offre une architecture qui répond au
vocabulaire du XVème siècle, (organisation, volumétrie, modénature,
etc..).
Les restaurations semblent avoir été menées avec soin dans le
plus grand souci d'authenticité.
Les témoins des baies anciennes ou de menuiserie ont servi de
modèle pour les restitutions.
L'édifice a conservé son caractère. Les murs intérieurs sont
enduits de chaux grasse. La charpente ancienne a été maintenue.
A ce titre, et pour la protection de ses abords, le château d©
Cherconnay, sans les dépendances, peut prétendre à un© Inscription à
1'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
JEAN-PIERRE AUZOU
ARCHITECTE DPLO
- DCESHCMA ARCHITECTE
DES BATIMENTS DE FRANCE
LE 7 Décembre 1990
COREPHAE du 12 DECEMBRE 1990
CHARENTE :
LQNGRE
LOGIS de CHERCONNAY
Ce logis, siège d'une ancienne seigneurie, m'apparait très représentatif
de ces petits manoirs élevés en Charente entre le XV et le XvTème siècle.
Son aspect comme sa composition en plan le rapprochent, par exemple, du
château de CHEIMDN, inscrit à l'inventaire Supplémentaire des Monuments
Historiques il y a 4 ou 5 ans :
2 à 3 pièces principales par niveau, commandés par un unique escalier à vis
placé au centre de la façade, dans l'axe de l'un des murs de refend.
Celui-ci a, en outre, conservé sa charpente à chevrons portant ferme, et
donc sa silhouette d'origine.
La plupart des dispositions initiales ayant été conservées et les quelques
travaux de restauration
conduits par M. SEPULCHRE étant certainement
dignes d'éloges, il me semble que cet édifice est parfaitement digne d'une
inscription à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
JEAM-PIER
SERVICE DÉPARTEMENTAL DK L'ARCHITECTURE
-
4». BOULEVARD CHARLES DUROSBLLB
-
LJZOU
IflOQO ANGOULÊME
-
TÉL. 4 0 1 6 9 6 8 8
COREPHAE DU 12.12.1990
Avis de l'I.C.M.H.
Charente
Longré
Logis de Cherconnay
Situé au nord-est de Vivier, commune de Longré (au Nord-ouest
du département), c'est le siège d'une ancienne seigneurie du VivierEstraint qui, partagée au XVIe siècle, devient la Seigneurie de
Cherconnay. Les premiers possesseurs connus remontent au milieu du XlVe
siècle.
La construction du logis actuel parait remonter à la fin du
Moyen-Age. Elle est sans doute due à Louis Corgnol (mort en 1483),
Seigneur de Cesser, château qui offre de notables similitudes avec celui
de Cherconnay.
Du XVI au XXe, cinq familles se succèdent
domaine, dont les De Lestang.
ensuite dans le
Les extraits
du cadastre
ancien montrent de nombreuses
modifications par rapport à l'état actuel. Des bâtiments attenants au
logis, ou situés en vis-à-vis, du côté nord, ont disparu, en particulier
une vieille tour carrée dont on possède la photographie.
Le
logis
proprement
dit,
car
les
autres
bâtiments,
essentiellement d'exploitation, remaniés ou récents, ne semblent pas
présenter d'intérêt, est un bâtiment simple à deux niveaux dont la
desserte se fait par une tour d'escalier arrondie placée en hors-oeuvre
sur la façade nord.
Il
a conservé beaucoup
d'éléments
anciens
: baies à
moulurâtions prismatiques, cheminées et dispositions intérieures telles
que plafonds ou charpente. Certains percements plus tardifs (XVIIIe) en
ont altéré les élévations, notamment au sud.
Les travaux de remise en état effectués tout récemment par le
propriétaire, ont été exécutés avec soin, pour partie en conservation et
pour partie en réfections, mais d'après des indices retrouvés dans les
maçonneries et pour les baies, d'après les modèles de moulurations donnés
par les percements authentiques.
Ce logis est typique de ces petits manoirs de la fin du XVer
assez répandus dans la région, dont un certain nombre, d'importance et de
qualité similaire, mais peut-être dans un meilleur état, ont déjà
bénéficié d'une protection au titre des Monuments Historiques, au niveau
de l'inscription.
En dépit de ses mutilations (en particulier celles à l'ouest),
il conserve un certain nombre d'éléments intéressants et de qualité qui
motiveraient sa protection, inscription sur l'Inventaire Supplémentaire
des Monuments Historiques, laquelle viendrait d'ailleurs apporter une
reconnaissance officielle aux efforts louables du propriétaire qui a
entrepris de le sauver de la ruine.
B. BROCHÀRD
PROCES-VERBAL DE LA C.O.R.E.P.H.À.EDU 12 DECEMBRE 1990
Charente
Longré
Logis de Cherconnay
Rapporteur M. BROCHARD
Précédant la présentation du logis de Cherconnay, édifice du
XVe de plan rectangulaire appuyé d'une tour ronde au milieu de son
élévation nord, Mademoiselle BOUSQUET propose tout d'abord quelques
édifices d ' un type identique protégés ou non au titre de la loi du 31
décembre 1913 sur les Monuments Historiques, afin que les membres de la
commission puissent avoir quelques points de comparaison. Les édifices
sont les suivants :
Charente
-
Barbezières - Château fin XVe (ISMH 1925)
Bayers - Château (ISMH 1979)
Benest - Château d'Ordière (ISMH 1989)
Chenon - Château (ISMH)
Villejoubert - Château de la Barre (ISMH)
Charente-Maritime
- Meux - Château (ISMH)
Vienne
- Mondion - Château (ISMH)
Charente
-
Raix - Château (non protégé)
St Sulpice de Cognac - Bel Endroit (non protégé)
Lupsault - Manoir le Bouchet (non protégé)
Lupsault - Manoir Gaillard (non protégé)
Ligné - Le Mas (non protégé)
Certains
d'entre
eux,
notamment
le
logis
de
Ligné,
particulièrement dénaturé par des restaurations, illustrent de façon
éloquente selon Monsieur OUDIN f le devenir des bâtiments non protégés,
souvent à l'architecture modeste mais qui perdent ainsi tout leur cachet.
Le rapporteur fait un bref rappel historique sur le logis
situé à l'ouest de Villefagnan, au nord de la Charente, dans le hameau du
Vivier, commune de Longré, ancien siège de la seigneurie du VivierEstraint. Les premiers possesseurs connus sont les CORGNOL (1350) ; la
construction du logis pouvant être attribuée à Aubert ou Louis CORGNOL
(mort en 1483), seigneur de Tessé et du Vivîer-Estraint.
Le plan cadastral XIXe fait apparaître divers bâtiments qui
furent supprimés telles une tour carrée à l'ouest et une petite ronde à
l'est.
Monsieur BROCHARD souligne les similitudes de Cherconnay avec
le château de Chenon puis donne lecture des avis dans l'ensemble
favorables à une inscription.
Toutefois, la proposition de Monsieur AUZOU de protéger la
totalité du logis soulève des objections de plusieurs membres de
l'assemblée.
En effet, certains estiment que la qualité architecturale du
bâtiment est trop moyenne, mérite à peine une inscription, seules les
façades et toitures pourraient être prises en compte. Trop d'aménagements
récents, même s'ils sont d'un bon niveau d'exécution, ont été apportés à
ce logis (planchers, cheminées restituées, fenêtres, vantaux, etc...)
seule une cheminée était en place de même que quelques baies à meneaux.
Monsieur RIEU rappelle que la C.O.R.E.P.H.A.E. a hésité à
protéger le château de Régné pour
les mêmes raisons
(trop de
restaurations).
Monsieur AUZOU reprenant l'exemple du château de Chenon
protégé et qui doit faire l'objet de travaux de restauration, fait
remarquer que le propriétaire du logis de Cherconnay n'a fait que devancer
la protection et que la plupart des églises et châteaux protégés sont
marqués par plusieurs époques et notamment celle du début du siècle.
Monsieur RIEU s'interroge quand à lui sur trois points :
l'intérêt de protéger la totalité de l'édifice déjà bien restauré, le
motif réel de cette protection et les bénéfices supplémentaires d'une
protection.
Monsieur OUDIN pense que la protection ne sera plus qu'un
symbole, une récompense, en reconnaissance d'un travail bien exécuté. Il
considère que l'édifice étant sauvé grâce à la bienveillance du
propriétaire, la protection ne présente pas un caractère d'urgence.
Cet argument est approuvé par le rapporteur. Ce dernier
rappelle à cette occasion les principes des directives nationales selon
lesquels 1'inscription sur 1'Inventaire Supplémentaire des Monuments
Historiques doit être une mesure d'intérêt national puisqu'elle constitue
une mesure transitoire dans l'attente de la procédure de classement
éventuelle.
Monsieur AUZOU déplore les états d'âme de la C.O.R.E.P.H.A.E.
sur les niveaux d'intérêt des monuments, régional, national ou autre, il
trouve dommage de pénaliser une propriétaire plein de bonne volonté.
Monsieur AUBRUN estime qu'il serait regrettable de ne plus
examiner que les édifices bien restaurés, la C.O.R.E.P.H.A.E. doit avoir
un autre rôle.
Le Président de la séance intervient pour ramener le débat audelà de la simple récompense d'un propriétaire mais plutôt sur la qualité
des bâtiments.
Il propose alors de passer au vote en procédant en deux temps.
1)
l'examen
de
la
proposition
d'inscription
sur
l'Inventaire
Supplémentaire des Monuments Historiques des façades et toitures du corps
de logis.
La Commission Régionale du Patrimoine Historique, Achéologique et
Ethnologique se prononce à l'unanimité en faveur de l'inscription sur
l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques des façades et
toitures du corps de logis de Cherconnay situé sur la parcelle n° 1786
section D du cadastre de Longré en Charente, en raison du caractère
authentique des dispositions anciennes que présente cet édifice du XVe
siècle.
2) l'examen de l'extension de l'inscription à la totalité du logis.
Considérant que l'édifice a fait l'objet de nombreuses restaurations qui
ont diminué son authenticité, la Commission Régionale du Patrimoine
Historique, Archéologique et Ethnologique émet un avis défavorable à
l'inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en
totalité du logis.
En conclusion, seules les façades et toitures du logis de
Cherconnay à Longré (Charente) sont proposées à une inscription sur
l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
CHARENTE
LONGRF
CHATEAU DE CHERCONNAY
Cliché : Brigitte BOUSQUET
2 NOV. 1990
5
CHARENTE
LONGRE
CHATEAU DE CHERCONKAY
2 NPV 1990
CHARENTE
LONGRE
CHATEAU DE CHERCONNAY
Cliché : Briqïtte BOUSQUET
2 NOV 1990
CHARENTE
LONCRF
CHATEAU DE CHERCCNNAY
Cliché : Brigitte BOUSQUET
2 NOV. «90
CHARENTE
LONGRE
CHATEAU DE CHERCONNAY
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Cliché : Brigitte BOUSQUET
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CHATEAU DE CHERCONNAY
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Cliché : Brioitte BOUSQUET
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CHATEAU DE CHFRCONNAY
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CHARENTE
LONGRE
CHATEAU DE CHERCONNAY
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CiîATEAU DE CHERCONNAY
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NOV 1990
CHARENTE
LONGRF
CHATEAU DE CHERCONNAY
BOUSQUET
2
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