Département : Charente Edifice : Logis de Cherconnay Localité : Longré Propriétaire : privé Etendue de la protection proposée : I.S.M.H. Intérêt historique et archéologique : Situé à l'Ouest de Villefagnan, au Nord de la Charente, le logis de Cherconnay se trouve dans le hameau du Vivier, commune de Longré, ancien siège de la seigneurie du Vivier-Estraint. Les premiers possesseurs connus sont les CORGNOL (1350) ; la construction du logis pouvant être attribuée à Aubert ou Louis CORGNOL (mort en 1483), seigneur de Tessé et du VivierEstraint. Après cette famille, les Lestang (XVl-XVlle) les Devazeau (XVIIe), les Brumauld de Cherconnay (XVII-XVllle) et enfin les Dugé de Bernonville (XVlll-XXe) furent propriétaires du domaine. Il s'agit d'un logis de plan rectangulaire avec une tour ronde abritant un escalier en vis au milieu de son élévation Nord. Divers bâtiments dont une tour carrée (pigeonnier ?) ont été démolis après la dernière guerre. Cherconnay possède deux niveaux au Nord et deux étages sur soubassement au Sud (caves actuelles). Les élévations Est et Ouest sont en pignon. Les ouvertures du rez-de-chaussée Sud sur soubassement sont en arc segmentaire (XVIIIe) tandis que les baies de l'étage à simple traverse sont d'origine. Les fenêtres à meneaux de l'élévation Nord ont conservé leurs grilles et ont été restaurées à l'identique. La tour d'escalier s'ouvre par une porte décorée d'un arc en accolade aux moulurations de la deuxième moitié du XVe. Elle est percée de trois petites fenêtres et de trois meurtrières archères et est coiffée d'une poivrière. Le gros oeuvre est en moellons enduits de chaux, la couverture est en tuile plate (restaurée. ). Le logis fut divisé en deux en 1796. Il ne subsiste qu'une cheminée XVe. Motivation de la proposition de protection : Logis XVe très typé, sans caractéristiques remarquables. Les restaurations ont été menées avec goût et c'est par souci de protection des abords que le propriétaire fait une demande d'inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Département : ..CHARENTE Commune : CONGRE Monument : -Logis .de...Çhe.r.C.O.nnay Adresse ou situation exacte : Utilisation actuelle : au..Vivier 1.6..-..LON_GRE_ ré5.idenc.e...-5.e.çgndaire. Nature et étendue de la protection : ISMH Le propriétaire consentirait-il au classement éventuel? : Époques de construction : oui. XVe Travaux : Réparation à prévoir d'urgence : Estimation (au besoin sommaire) de ces réparations Crédit d'entretien nécessaire : N.B. — Les trois renseignements précédents devront être fournis par l'Architecte des Bâtiments de France ou éventuellement par l'Architecte en chef des Monuments historiques. Renseignements bibliographiques : - Inventaire ^ FAVRAUD - Notes rétrospectives sur Ruffec et ses environs BEAljaiEI-EIi.LEAU...T-...J_es...f.aniinfis...du.P.oitou Documents graphiques et photographiques anciens connus Matériaux de construction Gros .oeuvre. : _moellon...enduit.......ç.alcair.e.. Couverture : tuile plate Historique : cf annexe Description sommaire cf annexe Date NE RIEN COLLER SUR CETTE FICHE gré jgis de Cherconnay HISTORIQUE Le logis est situé à flanc de coteau au Nord-Est de Vivier, commune de Longré (carte E.M. n° 1630. Couture d'Argenson Est) et sur celle de Cassini : "Cherconnet". C'était le siège de 1'ancienne seigneurie du Vivier Estraint, située aux confins du Poitou et de l'Angoumois dont elle relevait en majeure partie. La seigneurie fut partagée au milieu du XVIe siècle. La maison noble du Vivier est désormais le siège de la seigneurie de Cherconnay. Bien que plus anciennement citée, les premiers possesseurs connus avec certitude sont les Corgnol (1350) et c'est sans doute à Aubert Corgnol ou à Louis Corgnol (mort en 1483) seigneur de Cessé ou du VivîerEstraint, que l'on est redevable du logis qui fait l'objet de ces lignes. Notons que le castel de Cessé appartient aussi au XVe siècle et présente de nombreuses similitudes avec celui du Vivier alias Cherconnay. Cinq familles seulement ont possédé Cherconnay du XlVe au XXe siècle. Ce sont les Corgnol, XIV au XVIe, les de Lestang, XVI-XVIIe, les de Devezeau, XVIle, les Brumauld de Cherconnay, XVII-XVIIIe et enfin les Dugé de Bernonville, XVIII-XXe. Précisons que la demeure ne changera qu'une fois de famille puisque Cherconnay fut vendu par les de Devezeau (descendants des de Lestang et Corgnol) aux Brumauld (acte de vente en date du 4 août 1654). René de Lestang (1536-1600) est connu en tant que délégué de la noblesse protestante de l'Angoumois auprès de Henri IV. Les Brumauld appartiennent eux-aussi aux vieilles familles protestantes de l'Angoumois. Les archives concernant Cherconnay sont relativement nombreuses. Le fonds de Lestang, de Devezeau est conservé aux A.D. de la Charente et ne compte pas moins de quatre gros dossiers concernant principalement Cherconnay (E. 569, 570, 571, 572) . D'autre part la famille Dugé de Bernonville possède les document concernant Cherconnay (principalement XIXe et XXe siècle : titres de propriétés, partages, modifications survenues, plan, photos début du siècle). Pour la partie la plus ancienne, on distinguera un inventaire du milieu du XVe siècle. (1) Rédigé par le propriétaire Bruno SEPULCHRE 2/ Possesseurs successifs du Vivier-Estraint alias Cherconnay - Ithier Corgnol (1350) Aubert Corgnol (1370) Louis Corgnol (mort en 1483), époux de Marguerite Janvre Perrine Corgnol (morte en 1550), épouse de Henri de Lestang Antoine de Lestang (mort en 1545), époux de Marie de Saint-Martin René de Lestang (1536, mort en 1600), époux de Paulle de Maigne Guy de Devereau (mort en 1624), époux de Suzanne de Lestang René de Devereau (1598-1659), époux de Bénigne Thibaud François de Devereau, époux de Charlotte de Lubersac le 4 août 1659 vent la seigneurie de Cherconnay à : David Brumauld, époux de Souveraine Vaurion David Brumauld (1610-1661), époux de Anne Gaschet Davis Brumauld, époux d'Anne Girardin Pierre Brumauld, époux de Marie-Anne Cristin Louis Benjamin Dugé de Bernonville (1736-1796), époux de C. Brumauld Charles Jacques Dugé de Bernonville (1773-1854), époux de Marie Cornut (morte en 1803) François Ferdinand Dugé de Bernonville (1798-1882), époux de Marie Viaud (1800-1885) Pierre Ferdinand Dugé de Bernonville (1835-1916), époux de Augustine Moinet (1848-1928) ante igré ,ogis de Cherconnay DESCRIPTIF Le corps de logis rectangulaire est accosté d'une tour ronde d'escalier. Les deux étages sont percés de fenêtres à meneaux. Les façades Est et Ouest sont en pignon. Le logis se trouve à peu près tel qu ' i 1 devait être au moment de sa construction. Par la suite (au XVIle siècle ?) on lui avait ajouté un corps de logis à l'Ouest reliant le corps primitif à une "tour carrée" qui était vraisemblablement un pigeonnier. Ces constructions postérieures furent détruites après la dernière guerre mais on en possède un plan approximatif et deux photographi es. Le cada stre de 1820 s igna1e une autre construct i on au Nord apparemment terminée par une tourelle. A 1'origine, les cuisines se trouvaient dans ce qui est depuis le XVIIe ou XVIIle siècle la cave qui se trouve complètement enterrée au Nord et à demi découverte au Sud (cf coupe du logis). Le grenier possède encore ses charpentes d'origine. Au niveau des ouvertures il convient d'énumérer chacune afin de noter les modifications survenues surtout au XVllle et XIXe siècle. Mais avant cela, il faut préciser qu'en 1796 le château fut partagé en deux. Une partie échoua à Jacques Dugé de Bernonville (la partie Est) et l'autre à sa soeur Catherine, qui eut la jouissance de la tour d'escalier et mura tous les accès du côté Est. Peu de travaux ni "améliorations" furent effectués, à tel point qu'en 1987, date de l'acquisition du logis par les propriétaires actuels, furent retrouvés en place les vantaux intérieurs d'origine de la fenêtre Nord, et une porte de la tour d'escalier (Elles étaient d'une conception très proche de celles signalées par Roger dans son livre sur les ouvertures XV-XVIe). FAÇADE SUD Les crépis extérieurs sont en partie délabrés, de même ne figure pas un escalier au pied de la porte, celui-ci en partie détruit est en cours de reconstruction. Les trois ouvertures et la porte du rez-dechaussée sont modernes (XVIII-XIXe). Les petites ouvertures de l'entre-sol sont d'origine, de même que la petite fenêtre carrée à chanfrein au milieu de la façade au premier étage. Les deux fenêtres des extrémités Est et Ouest (second étage) sont à meneaux et d'origine. Celle en Ouest (à gauche) possède encore sa grille d'origine, provisoirement démontée pour restauration. 2/ Entre cette fenêtre et la suivante (XVIe siècle ?) on distingue les commodités répartit de part et d'autre du mur de refend. Une cheminée aménagée dans le mur (et bouchée de nos jours) en descendait jusqu'aux fondations. On y avait ménagé une sorte de niche que l'on faisait communiquer avec une fosse extérieure redécouverte lors des restaurations. La toiture a en partie été refaite. La partie gauche détruite lors d'un cyclone vers 1930 avait été reconstruite en ardoise. Les propriétaires ont gardé le maximum de tuiles d'origine et ont essayé de retrouver des tuiles les plus proche possible des anciennes. FAÇADE EST Elle est à pignon avec cheminée à triple conduit. Seule la petite fenêtre à droite au grenier est d'origine. Les autres ouvertures apparaissent comme XIXe. À cette époque on construisît une terrasse avec passage pour la cave (ancienne cuisine). La porte donnant construction d'origine. dans l'ancienne cuisine appartient à la FAÇADE NORD On distingue encore la trace d'une ancienne cuisine accolée à la façade Nord-Est, et construite au XIXe siècle. Elle masquait la fenêtre d'origine qui avait été munie et remplacée par une ouverture carrée. Ces deux fenêtres à meneaux avaient elles-aussi à souffrir de la présence d'une grille de protection qui avait fait éclater la pierre. Après avoir été déposées pour permettre la remise en état des fenêtres, elles ont été remises en place. La tour d'escalier ouvre du côté du levant. Là encore, est une moulure assez sobre, caractéristique de la seconde partie du XVe siècle. Pour la partie Nord côté couchant, mêmes remarques que précédemment au sujet des grilles. La fenêtre du premier étage avait encore ses fermetures d'origine. Celle du dessous avait été reconstruite au XIXe siècle. En très mauvais état, elle a été remplacée par une réplique analogue à celle du côté Nord-Est. LÀ TOUR D'ESCALIER Elle est percée de trois petites fenêtres meurtrières archères, elle est coiffée en poivrière. et de trois Elle contient un escalier à vis, en pierre de taille qui relie le sous-sol au grenier et distribue chaque étage par deux portes situées de part et d'autre du mur de refend. Les murs sont badigeonnés à la chaux comme tout l'intérieur de l'édifice. 3/ FAÇADE OUEST Au XVI ou au XVIIIe siècle un bâtiment était accolé à cette façade qui domine aujourd'hui le soubassement des parties détruites. Dessous cette espèce de terrasse se trouve une cave voûtée. L'intérieur de l'édifice ne renferme rien de bien remarquable. Il a été relativement peu modifié depuis son origine mais seule une cheminée du XVe subsiste. Les murs étaient recouverts à la chaux. La charpente a été bien conservée. L'ancienne cuisine conserve encore un placard d'origine. Une excavation souterraine (souterrain refuge ?) part de l'actuelle cave et avait été murée au XVIIe ou au XVIIIe siècle. De nombreux fragments de poteries médiévales (peyau) et monnaie du Bas Empire (Tetricus) ont été trouvés. (Comme toujours dans notre région, la construction subsistante a remplacée une beaucoup plus ancienne). MINISTERE DE LA CULTURE, DE LA COMMUNICATION ET DES GRANDS TRAVAUX C. R . IU . H . V- ^ Poitou - Churentes DIRECTION DU PATRIMOINE Monuments Historiques BUREAU DE L'ARCHITECTE EN CHEF 35 Rue Merlin de Thionvilie 92150 SURESNES TEL : 45.06.75.08 FAX : 46.97.06.24 data / '? riOl/ 1QQO *-i- ilOv. iddU Philippe OUDIN Architecte en Chef des Monuments Historiques Monsieur le Directeur Régional des Affaires Culturelles Conservation Régionale des Monuments historiques Suresnes, le 19 Novembre 1990 CHARENTE LONGRE LOGIS DE CHERCONNAY OBJET : Avis sur dossier de recensement. Le château de Cherconnay offre une architecture qui répond au vocabulaire du XVème siècle, (organisation, volumétrie, modénature, etc..). Les restaurations semblent avoir été menées avec soin dans le plus grand souci d'authenticité. Les témoins des baies anciennes ou de menuiserie ont servi de modèle pour les restitutions. L'édifice a conservé son caractère. Les murs intérieurs sont enduits de chaux grasse. La charpente ancienne a été maintenue. A ce titre, et pour la protection de ses abords, le château d© Cherconnay, sans les dépendances, peut prétendre à un© Inscription à 1'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. JEAN-PIERRE AUZOU ARCHITECTE DPLO - DCESHCMA ARCHITECTE DES BATIMENTS DE FRANCE LE 7 Décembre 1990 COREPHAE du 12 DECEMBRE 1990 CHARENTE : LQNGRE LOGIS de CHERCONNAY Ce logis, siège d'une ancienne seigneurie, m'apparait très représentatif de ces petits manoirs élevés en Charente entre le XV et le XvTème siècle. Son aspect comme sa composition en plan le rapprochent, par exemple, du château de CHEIMDN, inscrit à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques il y a 4 ou 5 ans : 2 à 3 pièces principales par niveau, commandés par un unique escalier à vis placé au centre de la façade, dans l'axe de l'un des murs de refend. Celui-ci a, en outre, conservé sa charpente à chevrons portant ferme, et donc sa silhouette d'origine. La plupart des dispositions initiales ayant été conservées et les quelques travaux de restauration conduits par M. SEPULCHRE étant certainement dignes d'éloges, il me semble que cet édifice est parfaitement digne d'une inscription à l'inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. JEAM-PIER SERVICE DÉPARTEMENTAL DK L'ARCHITECTURE - 4». BOULEVARD CHARLES DUROSBLLB - LJZOU IflOQO ANGOULÊME - TÉL. 4 0 1 6 9 6 8 8 COREPHAE DU 12.12.1990 Avis de l'I.C.M.H. Charente Longré Logis de Cherconnay Situé au nord-est de Vivier, commune de Longré (au Nord-ouest du département), c'est le siège d'une ancienne seigneurie du VivierEstraint qui, partagée au XVIe siècle, devient la Seigneurie de Cherconnay. Les premiers possesseurs connus remontent au milieu du XlVe siècle. La construction du logis actuel parait remonter à la fin du Moyen-Age. Elle est sans doute due à Louis Corgnol (mort en 1483), Seigneur de Cesser, château qui offre de notables similitudes avec celui de Cherconnay. Du XVI au XXe, cinq familles se succèdent domaine, dont les De Lestang. ensuite dans le Les extraits du cadastre ancien montrent de nombreuses modifications par rapport à l'état actuel. Des bâtiments attenants au logis, ou situés en vis-à-vis, du côté nord, ont disparu, en particulier une vieille tour carrée dont on possède la photographie. Le logis proprement dit, car les autres bâtiments, essentiellement d'exploitation, remaniés ou récents, ne semblent pas présenter d'intérêt, est un bâtiment simple à deux niveaux dont la desserte se fait par une tour d'escalier arrondie placée en hors-oeuvre sur la façade nord. Il a conservé beaucoup d'éléments anciens : baies à moulurâtions prismatiques, cheminées et dispositions intérieures telles que plafonds ou charpente. Certains percements plus tardifs (XVIIIe) en ont altéré les élévations, notamment au sud. Les travaux de remise en état effectués tout récemment par le propriétaire, ont été exécutés avec soin, pour partie en conservation et pour partie en réfections, mais d'après des indices retrouvés dans les maçonneries et pour les baies, d'après les modèles de moulurations donnés par les percements authentiques. Ce logis est typique de ces petits manoirs de la fin du XVer assez répandus dans la région, dont un certain nombre, d'importance et de qualité similaire, mais peut-être dans un meilleur état, ont déjà bénéficié d'une protection au titre des Monuments Historiques, au niveau de l'inscription. En dépit de ses mutilations (en particulier celles à l'ouest), il conserve un certain nombre d'éléments intéressants et de qualité qui motiveraient sa protection, inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, laquelle viendrait d'ailleurs apporter une reconnaissance officielle aux efforts louables du propriétaire qui a entrepris de le sauver de la ruine. B. BROCHÀRD PROCES-VERBAL DE LA C.O.R.E.P.H.À.EDU 12 DECEMBRE 1990 Charente Longré Logis de Cherconnay Rapporteur M. BROCHARD Précédant la présentation du logis de Cherconnay, édifice du XVe de plan rectangulaire appuyé d'une tour ronde au milieu de son élévation nord, Mademoiselle BOUSQUET propose tout d'abord quelques édifices d ' un type identique protégés ou non au titre de la loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques, afin que les membres de la commission puissent avoir quelques points de comparaison. Les édifices sont les suivants : Charente - Barbezières - Château fin XVe (ISMH 1925) Bayers - Château (ISMH 1979) Benest - Château d'Ordière (ISMH 1989) Chenon - Château (ISMH) Villejoubert - Château de la Barre (ISMH) Charente-Maritime - Meux - Château (ISMH) Vienne - Mondion - Château (ISMH) Charente - Raix - Château (non protégé) St Sulpice de Cognac - Bel Endroit (non protégé) Lupsault - Manoir le Bouchet (non protégé) Lupsault - Manoir Gaillard (non protégé) Ligné - Le Mas (non protégé) Certains d'entre eux, notamment le logis de Ligné, particulièrement dénaturé par des restaurations, illustrent de façon éloquente selon Monsieur OUDIN f le devenir des bâtiments non protégés, souvent à l'architecture modeste mais qui perdent ainsi tout leur cachet. Le rapporteur fait un bref rappel historique sur le logis situé à l'ouest de Villefagnan, au nord de la Charente, dans le hameau du Vivier, commune de Longré, ancien siège de la seigneurie du VivierEstraint. Les premiers possesseurs connus sont les CORGNOL (1350) ; la construction du logis pouvant être attribuée à Aubert ou Louis CORGNOL (mort en 1483), seigneur de Tessé et du Vivîer-Estraint. Le plan cadastral XIXe fait apparaître divers bâtiments qui furent supprimés telles une tour carrée à l'ouest et une petite ronde à l'est. Monsieur BROCHARD souligne les similitudes de Cherconnay avec le château de Chenon puis donne lecture des avis dans l'ensemble favorables à une inscription. Toutefois, la proposition de Monsieur AUZOU de protéger la totalité du logis soulève des objections de plusieurs membres de l'assemblée. En effet, certains estiment que la qualité architecturale du bâtiment est trop moyenne, mérite à peine une inscription, seules les façades et toitures pourraient être prises en compte. Trop d'aménagements récents, même s'ils sont d'un bon niveau d'exécution, ont été apportés à ce logis (planchers, cheminées restituées, fenêtres, vantaux, etc...) seule une cheminée était en place de même que quelques baies à meneaux. Monsieur RIEU rappelle que la C.O.R.E.P.H.A.E. a hésité à protéger le château de Régné pour les mêmes raisons (trop de restaurations). Monsieur AUZOU reprenant l'exemple du château de Chenon protégé et qui doit faire l'objet de travaux de restauration, fait remarquer que le propriétaire du logis de Cherconnay n'a fait que devancer la protection et que la plupart des églises et châteaux protégés sont marqués par plusieurs époques et notamment celle du début du siècle. Monsieur RIEU s'interroge quand à lui sur trois points : l'intérêt de protéger la totalité de l'édifice déjà bien restauré, le motif réel de cette protection et les bénéfices supplémentaires d'une protection. Monsieur OUDIN pense que la protection ne sera plus qu'un symbole, une récompense, en reconnaissance d'un travail bien exécuté. Il considère que l'édifice étant sauvé grâce à la bienveillance du propriétaire, la protection ne présente pas un caractère d'urgence. Cet argument est approuvé par le rapporteur. Ce dernier rappelle à cette occasion les principes des directives nationales selon lesquels 1'inscription sur 1'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques doit être une mesure d'intérêt national puisqu'elle constitue une mesure transitoire dans l'attente de la procédure de classement éventuelle. Monsieur AUZOU déplore les états d'âme de la C.O.R.E.P.H.A.E. sur les niveaux d'intérêt des monuments, régional, national ou autre, il trouve dommage de pénaliser une propriétaire plein de bonne volonté. Monsieur AUBRUN estime qu'il serait regrettable de ne plus examiner que les édifices bien restaurés, la C.O.R.E.P.H.A.E. doit avoir un autre rôle. Le Président de la séance intervient pour ramener le débat audelà de la simple récompense d'un propriétaire mais plutôt sur la qualité des bâtiments. Il propose alors de passer au vote en procédant en deux temps. 1) l'examen de la proposition d'inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques des façades et toitures du corps de logis. La Commission Régionale du Patrimoine Historique, Achéologique et Ethnologique se prononce à l'unanimité en faveur de l'inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques des façades et toitures du corps de logis de Cherconnay situé sur la parcelle n° 1786 section D du cadastre de Longré en Charente, en raison du caractère authentique des dispositions anciennes que présente cet édifice du XVe siècle. 2) l'examen de l'extension de l'inscription à la totalité du logis. Considérant que l'édifice a fait l'objet de nombreuses restaurations qui ont diminué son authenticité, la Commission Régionale du Patrimoine Historique, Archéologique et Ethnologique émet un avis défavorable à l'inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en totalité du logis. En conclusion, seules les façades et toitures du logis de Cherconnay à Longré (Charente) sont proposées à une inscription sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. CHARENTE LONGRF CHATEAU DE CHERCONNAY Cliché : Brigitte BOUSQUET 2 NOV. 1990 5 CHARENTE LONGRE CHATEAU DE CHERCONKAY 2 NPV 1990 CHARENTE LONGRE CHATEAU DE CHERCONNAY Cliché : Briqïtte BOUSQUET 2 NOV 1990 CHARENTE LONCRF CHATEAU DE CHERCCNNAY Cliché : Brigitte BOUSQUET 2 NOV. «90 CHARENTE LONGRE CHATEAU DE CHERCONNAY c Cliché : Brigitte BOUSQUET CHARENTE LONGRF CHATEAU DE CHERCONNAY c^ In Cliché : Brioitte BOUSQUET 2 NOV. 'i Uiche t Brigi 2 ra iaaa CHARENTE LONGRF CHATEAU DE CHFRCONNAY G Brigitte BOUSQi 2 NOV. 199° CHARENTE LONGRE CHATEAU DE CHERCONNAY 4 r , 0^r»fJ 2 NOV CHARENTE LONGRF CiîATEAU DE CHERCONNAY Cfteh* • BH«W+P »*' "*A"! 2 NOV 1990 CHARENTE LONGRF CHATEAU DE CHERCONNAY BOUSQUET 2