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Préface
L’Ecole des Mines de Douai réalise depuis plusieurs années des travaux portant
sur l’application de modèles numériques de dispersion et de transport de polluants.
Jusqu’à présent, les travaux ont porté sur des polluants gazeux.
L’objectif est de prévoir les éventuelles zones d’influence par une cartographie de la
répartition des polluants. Il devient alors possible de décider des résolutions à prendre
pour en éviter les conséquences néfastes. Les polluants dans l’atmosphère sont nom-
breux du fait de la diversité des sources. Certains polluants ont un comportement plus
facile à modéliser que d’autres car ils suivent l’écoulement fluide. Les particules so-
lides ou liquides ont pour leur part, dans certains cas, des comportements différents.
Elles peuvent sédimenter rapidement ou avoir de long temps de séjour dans l’atmo-
sphère, ou encore être transformées. De plus, les zones urbaines, espaces auxquels
nous nous intéresserons plus particulièrement ici, sont le siège de nombreuses modi-
fications de l’écoulement d’air de par l’existence de constructions diverses ou du relief.
Les phénomènes qui y prennent place doivent aussi être traités différemment que dans
le cas d’une atmosphère rurale.
Le présent rapport s’intéresse à la modélisation du comportement de particules so-
lides ou liquides dans l’atmosphère d’une ville. Il s’agit ici de faire un recensement et
une évaluation des divers modèles existants capables de résoudre de manière conve-
nable le problème de détermination de la concentration de particules en suspension
dans l’air et du taux de déposition des poussières en zone urbaine.
1 Introduction
Cette étude préliminaire est divisée en deux parties:
– La première concerne la situation actuelle, tant au niveau de l’activité des asso-
ciations de surveillance de la qualité de l’air que de celle des groupements de
recherche. Le but de ces regroupements de compétences autour de thèmes re-
latifs à l’environnement permet, après consensus, d’optimiser les avancées sur
les travaux concernant les outils de modélisation. Cette optimisation passe sou-
vent par un approfondissement de la connaissance des phénomènes physiques
et chimiques mis en jeu dans le processus.
– La deuxième partie traite des outils de modélisation. Tout d’abord, un inven-
taire des polluants particulaires des zones urbaines permet de poser les grandes
lignes sur la nature granulométrique des particules. Ensuite, il est utile de rappe-
ler le fonctionnement de l’outil tant du point de vue de l’utilisateur que de celui des
concepts physiques. Pour terminer, après avoir estimé les besoins des réseaux
de surveillance en matière de simulation, nous aborderons les notions retenues
pour l’élaboration des critères de choix de modèles auxquels nous nous sommes
conformés. Les modèles retenus seront alors décrits et comparés.
Ecole des Mines de Douai - Département Energétique Industrielle