Scanner « 25 ans après un certain prix Nobel de médecine

Scanner « 25 ans après un certain prix Nobel de médecine.thanks mister
Hounsfield ! »
Mis à jour le 13/08/2010 par
SFR
Scanner «
25 ans après un certain prix Nobel de médecine
thanks mister Hounsfield !
»
Françoise Gosso (1), Laurent Bourgeois (2)
(1) Hôpital Paul Brousse
-
Paris,
(2) Groupe Hospitalier Est
-
Hospices Civils de Lyon
Introduction
Sir Godfrey HOUNSFIELD, le père de la tomodensitométrie, nous a quitté en août 2004 à l'âge de 84
ans. Il fut le premier à mettre en évidence la mesure de la densité des tissus biologiques, à partir de
l'absorption d'un faisceau de rayons X. Celui qui partagea avec Allen M. Cormack, le prix Nobel de
médecine en 1979 pour cette découverte était un chercheur insatiable.
Voici comment il décrivit l'origine de sa découverte: "J'étudiais la possibilité de reconstruire, à l'aide
d'un ordinateur, des images en tranches du corps humain à partir d'un nombre de mesures
radiographiques très précises prises dans des angles différents. La tâche apparaissait gigantesque car il
fallait obtenir plusieurs centaines de milliers de mesures et résoudre un nombre égal d'équations". Il
construit donc un nouveau système de détection pour saisir les données avec plus de sensibilité et plus
rapidement. Sir G. Hounsfield réalise un premier prototype expérimental doté d'une source de rayons
gamma. Pour obtenir une image, la durée des mesures (environ 28.000) fut de 9 jours et le temps de
reconstruction par l'ordinateur géant de deux heures et demie. En remplaçant la source de rayons
gamma par un tube à rayons X, le temps d'acquisition fut réduit à 9 heures. Le premier scanner clinique
fut installé au début de 1972 au Atkinson Morley's Hospital, à Londres. Le succès fut immédiat
(Eisenberg, 1992 ; Pallardy et al, 1989 ; Rosenbusch et al., 1994).
Ce RSNA 2004 dédiait son programme à cet homme et saluait ce scientifique qui a changé à jamais la
radiologie diagnostique.
Bien loin de ces caractéristiques, même si l'unité Hounsfield reste encore utilisée, les scanners
présentés lors de ce RSNA 2004 ont une toute autre physionomie...
Ce RSNA 2004 marque le pas du scanner volumique et voit se consolider les annonces faites en 2003
autour des scanners à 64 coupes par rotation. L'enjeu est très clairement le domaine des explorations
cardiaques et plus particulièrement des coronaires.
Chaque constructeur dispose d'une offre identifiée pour ce type d'activité et possède une gamme très
complète de scanners allant de la gamme mono ou bi
-
coupe jusqu'au 64 coupes, en intégrant également
une version de scanners dits ouverts (Open à grand diamètre d'ouverture). Ces derniers modèles avec
des lits pouvant supporter des poids importants, sont très nettement poussés par le phénomène de
société qu'est l'obésité et voit également des débouchés dans l'oncologie en particulier comme scanner
de simulation.
En outre, l'accent, est cette année aussi, mis sur les outils de post
-
traitements, la fluidité des
transferts de données ("workflow"), l'ergonomie et la rapidité des consoles. Les constructeurs ont
cherché à faciliter ces flux en automatisant des post
-
traitements (reconstruction 3D, MPR, etc.) et des
actions d'impression ou de routage d'examen, dès la phase de paramétrage de l'acquisition (notion de
protocole). L'intégration de la console de post
-
traitement dans le flux des données du scanner (sans
trop de délais de transfert) est une donnée clé pour une fluidité des échanges entre la console
opérateur et la console médecin (post
-
traitement). Pour les nouvelles applications avancées (en
particulier : cœur, poumons, colon, etc.), l'objectif est de permettre au clinicien de manipuler aisément
un grand nombre d'images et d'automatiser les post
-
traitements et les outils de quantification et d'aide
à l'interprétation des images.
Deux mots reviennent sans cesse pour ces applications : robustesse et simplicité. Les enjeux pour les
développeurs sont de rendre en premier lieu les outils plus robustes (garantir un résultat fiable quel que
soit le cas étudié) et dans un deuxième temps de leur donner toute la convivialité nécessaire à une
utilisation en routine clinique. Ainsi les constructeurs n'hésitent plus à compter le nombre de "clic
souris" pour obtenir un résultat, lors d'une extraction de coronaires par exemple ou d'un arbre vasculaire
ou pulmonaire.
Tout ceci doit contribuer à une optimisation des ressources médicales.
Les grandes tendances
Une gamme très complète
Aujourd'hui, chacun des constructeurs dispose d'une gamme complète qui lui permet de répondre au
mieux aux besoins cliniques. Le tableau suivant reprend de manière synthétique les gammes de chacun
des principaux constructeurs (avec en caractère gras les nouveautés 2004).
Types de scanner
GEMS
PHILIPS
SIEMENS
TOSHIBA
Mono, bi-coupes
ou 4 coupes
HighSpeed mono,
bi ou 4 coupes
LightSpeed Plus 4
-
Emotion Mono
Emotion Duo
Spirit (bi coupes)
Aquilion Super 4
6, 8 ou
10 coupes
HighSpeed 8
LightSpeed Ultra 8
Brilliance 6
Brilliance 10
Emotion 6
Aquilion 8
16 coupes
LightSpeed 16
Brilliance 16
Emotion 16
Aquilion 16
Le marché des scanners peut se décliner selon le nombre de canaux de détection. Ce paramètre
correspond au nombre d'éléments du détecteur pouvant être lu en simultané. Il détermine le nombre de
coupes que l'appareil peut effectuer à chaque rotation du statif.
Le marché d'entrée de gamme avec des scanners mono et bi
-
coupes reste un segment à bas prix qui
intéresse encore certains pays. Siemens a d'ailleurs sorti à ce RSNA 2004 un nouveau Scanner bi
-
coupes
dénommé Somatom Spirit.
La gamme des 6 à 10 coupes correspond au segment de marché du moyen de gamme. Ces scanners très
polyvalents peuvent réaliser l'ensemble des explorations hormis le cardiaque, avec des performances
techniques très évoluées. Bien souvent il s'agit d'une déclinaison de la gamme 16 coupes avec
simplement un nombre de canaux de détection plus limité. La rotation du statif se fait en 0,5 ou 0,6
seconde/tour, voir même 0,4 (en option) chez certains constructeurs.
Pour des applications de type vasculaire ou cardiaque, il sera souhaitable de s'orienter sur le marché du
haut de gamme avec une configuration à 16 coupes par rotation. Ces scanners ont des vitesses de
rotation du statif inférieures à 0,5 seconde et pouvant aller jusqu'à 0,37 seconde par tour. Chez les
constructeurs Siemens et GEMS, il existe deux versions disponibles où diffèrent la puissance du
générateur et le tube.
Enfin, le segment des 32, 40 ou 64 coupes a été développé par les constructeurs pour permettre des
explorations satisfaisantes et reproductibles pour le cœur et les coronaires.
Si le marché français reste encore à ce jour atypique avec une très forte orientation vers le haut de
gamme, il faut préciser qu'au
-
delà de nos frontières la situation est toute autre.
Le maintien d'une gamme aussi diversifiée chez les constructeurs répond à une réelle demande du
marché. Pour des raisons économiques avant tout mais également pour des raisons de dose, le marché
du 8 ou 10 coupes a un réel potentiel. Ces gammes ne sont d'ailleurs pas négligées par les
constructeurs tant sur le plan technologique que sur le plan des logiciels avec une certaine
harmonisation des plates
-
formes informatiques. En outre, des possibilités d'up grade "matériel" sont
accessibles pour permettre à ces scanners d'évoluer selon les besoins technologiques et les activités
médicales.
LightSpeed Pro16
Sensation 16
32, 40 coupes
et 64 coupes
LightSpeed Pro32
LightSpeed VCT
Brilliance 40
Brilliance 64
Sensation 40
Sensation 64
Aquilion 32
Aquilion 64
Open
LightSpeed RT 4
ou RT 8
BigBore Oncology
(16 coupes)
Sensation 20
Open
Aquilion LB
(16 coupes)
Les explorations cardiaques et les coronaires
L'annonce des scanners 64 coupes est liée aux enjeux des explorations cardiaques et plus précisément
de celles des coronaires. Il s'agit réellement aujourd'hui du segment d'activité qui tire vers le haut les
caractéristiques technologiques imposées à cette modalité.
Si les configurations à 16 coupes par rotation permettaient d'explorer le cœur, il était délicat
(difficilement reproductible) d'avoir une exploration correcte des coronaires. Pour répondre à ces
exigences, les constructeurs ont concentré leurs efforts sur les développements technologiques et
informatiques en améliorant la résolution temporelle et la résolution spatiale. L'enjeu est d'obtenir des
images de qualité et surtout reproductibles pour des patients qui ont des rythmes cardiaques non
stabilisés, tout en conservant une dose acceptable.
Une étude clinique (non publiée dans une revue scientifique à ce jour) aurait montré que les battements
cardiaques étaient stables dans 97% des cas sur une période de 4 battements, dans 92% des cas sur 6
battements et ensuite le score chute de manière plus importante, quand le nombre de battements
augmente. D'où la nécessité de limiter au maximum le nombre de battements pour une exploration
complète du cœur. D'autres facteurs liées aux protocoles d'examens (injection du produit de contraste,
apnée, etc.) viennent par ailleurs modifier ce rythme cardiaque et perturbe ainsi la bonne
reproductibilité de l'examen.
Sachant qu'il n'est pas possible d'acquérir en une seule rotation un organe tel que le cœur dans sa
totalité (15 cm environ), et que par ailleurs, cet organe est en mouvement (rythme cardiaque plus ou
moins stable, pas de retour systématique du cœur dans une même position entre deux cycles
cardiaques), les constructeurs ont dû s'intéresser à différents paramètres et faire des compromis pour
adapter leurs techniques d'acquisition.
Développement technique
Le détecteur et l'électronique associée sont les principaux éléments de ces développements. Pour
gagner en résolution spatiale il faut pouvoir disposer de cellules de petites dimensions (même si ce
paramètre n'est pas le seul à définir cette résolution) et pour augmenter la résolution temporelle (pour
"figer" le cœur), il était important de couvrir une zone plus importante en une rotation. Toutefois la
limitation actuelle est la dose, car plus les cellules du détecteur sont petites et plus il faut de rayons X
pour obtenir une image de qualité. De même, dans une moindre mesure, plus le détecteur est grand et
plus l'angle du faisceau de rayons X sur les bords est important induisant de fait, une nécessité
d'augmenter la dose (milliAmpères) pour garantir un nombre de photons X suffisant au niveau des
cellules situées sur les bords du détecteur. Avec ces scanners disposant de 64 coupes par rotation la
couverture anatomique en une rotation varie de 19 à 40 mm. Afin de garantir un bon rapport signal à
bruit pour ces détecteurs tout en limitant au mieux l'effet dose de rayonnement X, les constructeurs ont
du revoir l'architecture même et la conception de la partie détection. On peut citer les noms
commerciaux associés à ces nouveaux développements autour de l'électronique : Tach Technology chez
Philips, Volara chez GE et la technologie Z
-
Sharp chez Siemens.
La vitesse de rotation du statif : 0,33 (Siemens), 0,37 (GEMS) et 0,4 sec/ tour (Philips et Toshiba). Par
ailleurs, la résolution temporelle n'est pas liée uniquement à ce paramètre de vitesse de rotation. Elle
dépend également du pitch. Chacun des constructeurs est amené à doser les paramètres selon le
rythme cardiaque des patients. Ainsi, pour certaines plages de rythmes (nombre de battement par
minutes) il conviendra de tourner moins vite (0,5 ou 0,6 sec par tour) et d'augmenter le pitch.
L'ajustement de ces paramètres est automatisé par le système selon des abaques propres à chaque
machine.
Le tube et le générateur doivent permettre de disposer d'une puissance suffisante (milliAmpères) pour
réaliser des acquisitions de bonne qualité malgré les vitesses importantes de rotation et la géométrie
des détecteurs. C'est ainsi que depuis quelques années, chacun des constructeurs a mis au point une
solution technologique pour gagner en robustesse et améliorer en particulier la durée de vie des tubes.
GE a ainsi mis sur le marché son tube Performix 8 MUC qui dispense près de 800 mA (335 mA sur petit
foyer de 0,6 mm) ; Toshiba dispose de son tube MégaCool 7,5 MUC ; Philips a introduit avec sa gamme
Brilliance le tube MRC 8 MUC à paliers à métal liquide et Siemens avec le tube Straton (RSNA 2003) qui
constitue sur le plan technologique une réelle innovation, assure une capacité calorifique équivalente à
30 MUC
Développement logiciel et informatique
Synchronisation cardiaque pour l'acquisition. Sur ce point l'ensemble des constructeurs propose une
solution technologique de synchronisation en intégrant à leur configuration, un petit moniteur ECG
couplé au scanner avec récupération des signaux sur la console de commande.
Segmentation : La technique de segmentation est celle qui sert de base à chacun des constructeurs.
Cette technique consiste en une segmentation des données acquises au cours d'une rotation selon le
cycle ECG. Pour une phase donnée (par exemple à 80% du temps avant l'onde R), la reconstruction se
fera à partir de chacun des segments acquis à cette phase sur plusieurs cycles. Les constructeurs
travaillent sur une base de quatre à cinq segments pour assurer une bonne reconstruction. Toutefois, ce
nombre peut être plus bas et dépend en partie des éventuelles variations du rythme cardiaque
(arythmies) pendant l'acquisition. Dans la pratique, les utilisateurs sont amenés à reconstruire le cœ
ur
à plusieurs phases dans la partie diastolique afin de sélectionner celle qui donnera le meilleur résultat
en terme de qualité image pour un diagnostic.
L'un des intérêts majeurs d'un scanner avec un grand nombre de coupes par rotation (32, 40 ou 64)
réside dans la plus grande couverture anatomique. Ceci permet de réduire la durée de l'examen et
améliore sensiblement la qualité de l'acquisition et de la reconstruction (moins d'artéfact).
Reconstruction rapide (entre 12 à plus de 20 images/seconde selon les constructeurs) afin de pouvoir
visualiser aisément les images acquises. Cette reconstruction intègre notamment les corrections de type
cone beam.
Post
-
traitements avancés et automatisés avec extraction des coronaires, analyse et quantification
cardiaque. Ces outils sont prépondérants pour l'analyse en routine de ces examens cardiaques qui
peuvent contenir plus de 3.000 images (en fonction du nombre de phases cardiaques à analyser).
L'aide au diagnostic
Ce RSNA a souligné également, l'intérêt porté par les constructeurs à l'aide au diagnostic. Il est de deux
ordres : soit par des logiciels de C.A.D. (Computer Aided Diagnosis) et C.A.R. (Computer Assisted
Reader) ou soit par la mise au point de logiciel
«
d'imagerie virtuelle
»
, en particulier dans l'exploration
des intestins.
Deux types de sociétés sont présentes sur ce marché : les constructeurs de scanographes et les
sociétés informatiques spécialisées dans ce domaine tels que R2 technology, Icad et Medicsight. Ces
dernières proposent leurs solutions à travers la vente indirecte : les constructeurs de scanographe, les
sociétés proposant des solutions informatiques dans le cadre de PACS, au niveau des consoles de
visualisation.
Les CAD ou CAR
Les logiciels de CAD ont pour objectif la détection et un début d'analyse par extraction de
«
zone
suspecte
»
puis ils permettent la rotation dans l'espace (avec calculs de volumes, densité, etc.) afin
d'aider le radiologue dans l'analyse, le diagnostic et la décision médicale à suivre
Les organes ciblés à ce jour sont principalement le poumon et le côlon. Actuellement, seules les
solutions concernant le poumon sont opérationnelles et certains logiciels ont reçus l'accord de la FDA.
Le colon est en
«
Work in Progress
»
chez beaucoup de constructeurs.
GE et Siemens ont déjà obtenu l'accord FDA pour ce type d'application.
Les sociétés commencent à investir d'autres organes (foie, cœur, cerveau pour des lésions
hémorragiques, tec.). Pour mémoire, les premiers logiciels de CAD ont été mis au point pour le sein,
dans le cadre du dépistage du cancer du sein.
L'endoscopie virtuelle
Tous les constructeurs proposent des logiciels d'endoscopies virtuelles sur leurs consoles de diagnostic.
Grâce à ces logiciels, il est possible de parcourir, déployer ou visualiser en 3D le colon, pour aider le
radiologue dans la détection et l'analyse des excroissances rencontrées et ainsi déceler les polypes. Il
faut noter que cette technique, non invasive, améliore le confort du patient et évite les anesthésies.
Ces aides au diagnostic représentent un enjeu fort en terme de santé publique, autour du dépistage du
cancer (screening) ; poumon, côlon. Ces outils qui visent à assister le radiologue dans son analyse
doivent rester des dispositifs de seconde lecture, ce principe a été rappelé au cours du RSNA sous le
titre (
«
CAD won't replace Radiologists
»
).
Les scanners dits "ouverts"
Les quatre grands fabricants exposaient cette année des scanners
«
ouverts
»
:
le LightSpeed RT pour
GEMS, Le Brilliance CT Bore Oncologie pour Philips, le Somatom Sensation 20 Open pour SIEMENS et
l'Aquilion LB pour TOSHIBA.
Les caractéristiques particulières de ce type de scanner sont : une ouverture du statif plus grande (plus
de 80 cm versus 70 cm), une table d'examen renforcée, pouvant supporter des patients pesant plus de
200 kg (Siemens annonce même pour 2005 une table conçue pour des poids de 300 kg) et une extension
du champ de vue (entre 65 et 82 cm), sans trop de répercussion sur la géométrie du système, donc sur
la dosimétrie.
Quatre applications particulières sont concernées par ce type de scanner :
L'exploration des patients
«
obèses
»
, autorisée par la taille du tunnel et le poids que la table peut
supporter
l'oncologie pour la simulation et le repérage avant radiothérapie. Ce type de scanner avec une ouverture
plus grande permet en effet de positionner les patients dans des conditions identiques à celles utilisées
lors des traitements sur accélérateur. Ceci est d'autant plus intéressant pour les positions spécifiques
au traitement du cancer du sein. D'ailleurs, la configuration intègre des accessoires de contention
spécifiques et le scanner dispose du DICOM RT (Radiothérapie) pour l'export de ces images. Parmi les
applications avancées, les constructeurs ont mis au point des outils d'acquisition avec synchronisation
respiratoire (gating) permettant ensuite lors des phases de traitements en radiothérapie de prendre en
compte ces paramètres (et intégrer les mouvements de cible). C'est probablement ce type d'application
qui pourrait justifier d'un scanner multi
-
coupes.
les urgences, avec la possibilité de pratiquer des examens sur les patients
«
appareillés
»
.
L'interventionnel, peut également être un débouché, grâce à l'ouverture du tunnel, qui permet un
meilleur accès au patient.
Offre industrielle : scanner
GE Healthcare
www.gems.com
GE Healthcare dispose d'une gamme complète de scanner et présente deux nouvelles machines sur ce
RSNA 2004.
La société n'a pas pu communiquer sur ces chiffres de vente ni à l'échelon européen, ni aux USA. Elle
indique simplement qu'en France le pourcentage des ventes de 16 coupes est plus élevé avec près de
70%.
Cette année, les nouveautés ont porté pour GE Healthcare, sur le très haut de gamme avec la mise sur
le marché de la version 64 et de la version 32 coupes du scanner LightSpeed. La société consolide ainsi
ses annonces du RSNA 2003, avec le LightSpeed VCT et le LightSpeed Pro32. Ces deux machines sont
conçues sur une même base technologique avec respectivement la possibilité de réaliser 64 coupes de
0,625 mm et 32 coupes de 0,625 mm.
Le leitmotiv de ces configurations au moins pour le LightSpeed VCT, est l'application cardiaque. La
société indique qu'un cœur sera acquis en seulement 5 battements. Elle évoque une nouvelle approche
dans la prise en charge des patients souffrants d'une douleur atypique de la poitrine. Dans le cadre de
l'urgence l'acquisition en un seul examen scanner permet de diagnostiquer s'il s'agit d'une dissection
aortique, d'une embolie pulmonaire ou d'un problème coronarien (Triple Rule Up).
L'électronique du détecteur de rayons X a été complètement repensée en terme de conception et de
composants. Même si la société fourni peu d'information sur cette technologie, elle indique qu'il s'agit
d'une conception nouvelle avec Scintillateur directement couplé à une photodiode de type "back light".
Cette nouvelle électronique baptisée Volara est annoncée comme permettant une réduction du bruit
électronique de l'ordre de 15%. Elle participe ainsi à la réduction de la dose et à l'amélioration du
rapport signal à bruit. La société annonce que cette technologie Volara est déclinée sur l'ensemble de la
gamme LightSpeed.
Le générateur de 100 kW et le tube Performix Pro de 8 MUC sont identiques à ceux qui équipent la
version LightSpeed 16 Pro. Ce tube qui a la particularité d'être conçu sur une technologie d'alimentation
électrique monopolaire (0
-
140 kVolts) autorise une intensité de courant de 800mA sur l'anode (sur le
petit foyer, il permet d'atteindre également 335 mA en routine).
La vitesse de rotation du statif a été poussée à 0,35 seconde par tour sur ces 2 modèles de scanner
(contre 0,4 seconde au maximum sur la gamme LightSpeed 16 Pro).
Une nouvelle table d'examen équipe ces scanners. La VT2000 permet une couverture sous rayons X de
170 cm à 200 cm. Et descend jusqu'à 40 cm du sol. Elle est en outre prévue pour supporter près de 227
kg.
Autre particularité de ces scanners LightSpeed VCT et le LightSpeed Pro32, l'architecture informatique a
été renforcée. En effet, pour faire face au volume important de données, la capacité de stockage et la
puissance de reconstruction ont été mieux dimensionnées. Toujours sur la base du concept X
-
Tream, ces
deux scanners disposent d'une version X
-
Tream FX qui intègre en particulier un reconstructeur d'images
plus rapide (16 images reconstruites / seconde). Pour mémoire, cette architecture X
-
Tream présentée au
cours du précédent RSNA correspond à l'environnement informatique de l'opérateur. Elle intègre
l'acquisition, la reconstruction, l'accès aux données brutes, les post
-
traitements (Volume viewer) et la
gestion des flux de données (workflow) de type filming, archivage ou transfert d'images.
La console qui équipe le modèle LightSpeed VCT dispose en configuration de base, des applications
Direct 3D et Direct MPR permettant respectivement de reconstruire automatiquement après l'acquisition,
les données en volume 3D et en MPR.
La gamme de scanners GEMS se décline donc ainsi :
La famille HiSpeed, disponible en 3 versions a été améliorée avec le système X
-
Tream (nouvel
environnement informatique).
monocoupe : HiSpeed X /i et HiSpeed Cte
bicoupes : HiSpeed Cte Dual et HiSpeed Nx/I
multicoupes : HiSpeed QX/i permettant 4 coupes par rotation de 0,7 sec et évolutif en 8 coupes
(détecteur matriciel Hilight Matrix I).
La famille LightSpeed qui bénéficiera progressivement de la technologie Volara (nouvelle électronique de
détection) :
LightSpeed Plus
: 4 coupes par rotation en 0,5 sec, également évolutif en 8 coupes
LightSpeed Ultra
: scanner 8 coupes équipé d'un détecteur de 16 éléments permettant une couverture
anatomique maximale de 20 mm. Pour chaque rotation de 360° en 0,5 sec, les données sont acquises
séparément, par séries : 2 rangées actives de 2 x 0,63mm, 8 rangées actives de 8 x 1,25 mm et 16
rangées actives de 8 x 2,5mm.
LightSpeed 16
, scanner 16 coupes équipé d'un détecteur matriciel asymétrique de 24 éléments (Hilight
Matrix II) ; l'acquisition est faite en 16 coupes de 0,625 mm par rotation et en 16 x 1,25 mm ; la
vitesse de rotation est de 0,5 sec sur le modèle
«
standard
»
équipé du tube Performix, de 6,3 MUC;
elle descend à 0,4 sec sur le LighSpeed Pro
16
, sorti en 2003 (générateur 80 kW et tube monopolaire
plus puissants de 7,5 MUC).
LightSpeed Pro 32
(nouveauté RSNA 2004) scanner décliné de la version VCT qui dispose du même
détecteur avec uniquement 32 canaux de détection en simultané.
LightSpeed VCT(nouveauté RSNA 2004) scanner dit volumique avec un détecteur de 64 x 0,625
mm (40 mm de couverture) et 64 canaux de détection.
LightSpeed RT,
enfin et plus particulièrement pour la radiothérapie (16 coupes avec statif ouvert
de 80 cm)
Pour le domaine du post
-
traitement, GE dispose toujours de sa console multimodalités
Advantage
Workstation
en version 4.2.
Les applications élémentaires telles que l'imagerie 3D, les modes MIP, MPR, Volume Rendering,
rendu de surface, MPVR ou l'endoscopie virtuelle (Navigator), sont bien entendues disponibles et
ont légèrement évolué pour faciliter le "workflow" : mode de visualisation automatique selon le
type d'examen pratiqué (ex. La réalisation d'un examen du rachis assure un découpage de l'écran
adapté en conséquence sur la console)
Les applications avancées font par contre l'objet de nombreuses évolutions, en particulier dans le
domaine du c
œur et des vaisseaux.
Vasculaire : l'outil AutoBone (soustraction automatique de l'os pour l'angiographie des membres
inférieurs) est désormais accessible.
Cardiologie : les outils sont nombreux et on peut citer l'évaluation de la fonction cardiaque (CardIQ
Function), du myocarde et des cavités (CardIQ Analysis), des pathologies coronariennes
(Coronary Vessel Analysis), la mesure quantitative des dépôts de calcium dans les artères
coronaires (Smart Score). Est également accessible, l'étude de la plaque avec un codage couleur
selon sa nature. Toutes ces applications ont été améliorées avec en particulier, un net progrès
concernant l'extraction des coronaires et la possibilité de disposer dans le même temps, de
l'analyse complète de la coronaire sélectionnée.
Oncologie : il s'agit d'outils d'aide au diagnostic avec d'une part un CAD pour la détection
automatique des nodules et lésions pulmonaires (Lung Analysis) et d'autre part une application
d'imagerie colonoscopique (CT Colonography) qui au travers d'un outil de visualisation de la paroi
(mise à plat de la paroi du colon) aide à la détection des polypes et lésions.
Neurologie : l'imagerie de perfusion cérébrale en 3D (CT Perfusion : cartographie du volume et du
flux sanguin afin d'étudier les AVC, la perméabilité des tumeurs etc.),
Enfin, en terme de réduction de dose, GE n'annonce pas de nouveauté. Elle conserve l'ensemble
des développements déjà opérationnels sur sa gamme.
L'affichage prospectif de la dose CTDI vol,
Dose Report au format Dicom (CTDI vol)
Une modulation de la dose (des milliAmpères) dans l'axe z de l'exploration du patient (tête
pieds), en fonction du profil d'absorption du patient (topogramme).
Une modulation de la dose à partir d'une modélisation prédéfinie dans le système, des régions
examinées. L'opérateur choisit ainsi, un index de bruit caractérisant la qualité de l'image souhaitée
et le logiciel module le courant du tube pour que toutes les coupes aient globalement le même
niveau de bruit. Cette modulation ne se fait pas en temps réel mais uniquement sur la base d'une
modélisation (Smart mA 3D).
Une modulation de la dose selon le cycle cardiaque à partir de la mesure de l'ECG (variation des mA
en systole et en diastole)
Smart Track : suivi des cellules soumises au champ des rayons RX pour ajuster automatiquement la
collimation primaire et centrer le faisceau sur le détecteur.
Smart Beam : mise en place automatique d'un filtre papillon selon les applications cliniques (corps,
tête, etc.). Nouveauté 2004 : un filtre papillon spécifique aux applications cardiaques
L'outil
«
Color Codind for kids
», protocole permettant de gérer la dose par un codage couleur
fonction de la taille de l'enfant.
PHILIPS
www.philips.com
Philips avec sa nouvelle ligne de scanner Brilliance annoncée au RSNA 2003, a présenté cette
année encore, deux nouvelles machines. En complément du Brilliance 40, elle propose une version
à 64 coupes (Brilliance 64) et met sur le marché un scanner "ouvert" Big Bore Oncology (16
coupes) pour compléter sa gamme et être présente sur ce segment du marché.
Il n'existe plus aucun partenariat entre Siemens et Philips sur la modalité scanner. Philips assure
pleinement sa recherche et son développement au travers de ces équipes en place : Le statif a été
conçu par les équipes de R&D de Cleveland aux Etats-Unis (ex-
usine Picker) alors que la partie liée
aux détecteurs et au processeur de reconstruction, le développement des applications cardiaques
et de la console Brilliance, sont issues des équipes de R&D de Haïfa en Israël (ex
-
usine Elscint).
La société n'a pas pu communiquer sur ces chiffres de vente ni à l'échelon européen, ni aux USA.
Le Brilliance 64 dont un site clinique était déjà équipé lors de ce RSNA 2004, sera réellement
commercialisé mi
-
2005. Ce "grand frère" du Brilliance 40 est très orienté sur la cardiologie. Il se
distingue par la configuration de son détecteur qui reste cependant du même type que celui qui
équipe le Brilliance 40. Ainsi la découpe de la barrette fait apparaître 64 cellules de 0,625 mm de
largeur (contre 40 cellules de 0,625 mm complétées de part et d'autre par 6 cellules de 1,25 mm
pour le Brilliance 40).
Ce nouveau scanner bénéficie également de l'évolution technologique de l'électronique de
détection qui équipe déjà le Brilliance 40. La miniaturisation de l'électronique a permis à la société
Philips d'intégrer sur une surface nettement plus réduite la partie électronique qui s'adosse à la
couche du détecteur et de la Photo diode. Cette miniaturisation des composants électroniques
(Convertisseur photon/tension
amplificateur
convertisseur numérique) appelée Tach
Technology (partenariat Philips et UDT Sensors Inc) contribue à réduire le bruit électronique et
participe à la réduction de la dose.
L'intérêt principal de cette version 64 coupes est la couverture anatomique en résolution spatiale
sub
-
millimétrique (40 mm en une rotation). Là où une acquisition cardiaque en sub
-
millimétrique
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