i REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE 1887. QUARANTE-TROISIÈME ANNÉE. BRUXELLES, LIBRAIRIE POLYTECHNIQUE DE JULES DECQ, Q, RUE DE LA MADELEINE, 1887. ~2>o* f° 329 LE SIDUS JULIUM SUR DES MONNAIES FRAPPÉES APRÈS PL. LA MORT DE CÉSAR XIV ET XV. L'orbe du soleil se voile en signe de deuil volonté implacable du destin s'accomplit la les sinistres (') que présages se réalisent l ( ), Virgile, Géorg., (*) texit), et la lecture liv. I, v. de cette partie moins (éd. Alb. Lion, Gottingae, 1826J, Plutarque, Vie de César (éd. Paris, Didier, ; 78, qui semble parler d'une éclipse de Emend. Temp., suum 1843), LXX V du soleil, V, p. 441, considère que Scaliger, ce comme ; illust., faux (sol orbem celasse dicitur). Métam., M. A. D. II, XV, liv. 57 ; v. Paris, 780 édit. et suiv., et Voir sur liv. les MDCGL, et suiv. ; prodiges et présages antérieurs à 57; Valère Maxime, LXIX; Appien, 21.XLIV, 799 p. 47; Ovide, Velleius Patercu- liv. II, 17; Florus, Année 1887. liv. II, IV, 2. Tite-Live (apud Servium, Géorg., liv. II, N. Piccolos, avec traduction Firmin Didot, Appien, Guerres civiles, trad. Combes-Dounous, 116; FYorus, (*) liv. Nicolas Damascène, nouv. française par lus, ; une forme exceptionnelle. Sext. Aurel. Victor, Hist. rom., Amstelodami, 1733, de Viris ) ( ) et la foudre 467 (caput obscura nitidum ferrugine son commentateur Servius 646, 487.488 3 ; s Société royale belge de numismatique a tenue à Louvain, le la sèche, l'auteur a cru pouvoir lui donner C (*) Cette notice a été lue, en partie, pendant la séance extraordinaire 9 mai 1886. Dans l'espoir de rendre c. (M. liv. I, c. n5, 116, liv. I, v. la mort de César : 472); Velleius Paterculus, VI, i3; Plutarque, Vie de César, 149; Dion, trad. Gros, IV, 2; Julius Obsequens, liv. XLIII, CXXVII 21 (64); 33o répond par des grondements terribles pétration d'un grand crime. profané (») sacré est lieu Caivs Ivlivs Caesar, victime d'un : tombe sous 3 sacrilège Un à la per- (•) ( ), le fer 4 parricide et ( ), Xiphilin (Hist. rom. , trad. par Cousin, i685), p. 3o; Zonare (Chroniques et Annales, trad. par Suétone, C. J. Cœsar, de César, colons à qui les Campanie, trouvèrent, en Capys, veli Millet de Saint-Amour, i56o, p. i3o). J. que quelques mois avant Si, écrit Julia avait la loi donné des un tombeau où fouillant I, les avec intérêt et enthousiasme suiv., et la traduction de Delille Voir aussi Plutarque, César, (') Virgile, Géorg. (*) Appien, I, v. La ; curie liv. liv. X, 466 v. I, 782 v. Dion Cass., XLIV, où s'assemblait ferma, dit Dion (XLVII, avait été tué, et, dans la suite, » et et suiv. LXXV. 487, 488 liv. II, 118. 134. On Virgile, Géorg., : l'Italie. mort de César, on suivirent la Ovide, Métam., ; cendres 288) périra de la ses proches et sera bientôt vengé par les malheurs de Quant aux prétendus prodiges qui lieu sacré. la ense- était, dit-on, Quand on aura découvert :« de Capys, un descendant d'Iule (Virgile, Enéide, lira dans fondateur de Capoue, une table d'airain qui portait en le grec une inscription ainsi conçue main de mort la terres on la 19). sur 52. Sénat le champ le était la salle un où il convertit en latrines. Voir pour les détails sur les événements qui suivirent immédiatement mort de César la Vie de César, 117 et suiv.; numismatique Nicolas Damascène, pp. 43 : LXX et suiv. Dion, liv., et d'histoire ; Vie d'Antoine, Ovide, Fastes, (*) Rentré à Rome (Velleius Pat., six ans (Suét., mars de l'an ; Plutarqjje, Appien, de la République romaine, pp. liv. III, v. 17 et suiv. 706; Appien, liv. IV, 134. d'Espagne, au mois d'octobre 709 (45 av. J.-C.) liv. II, 56), J. César fut assassiné, à l'âge de cinquante- LXXXVIII; Plut., Vie de César, LXXV), aux de liv. II, et suiv.). Rome ides de 710 (44 av. J.-C); c'était le jour de la fête joyeuse d'Anna Pérenna (Ovide, Fastes, furent appelées Parricides (Suét liv. II), et ; XLIV; De Schodt, Quelques pages de (Revue belge num., 1882, pp. 582 3 ( ) et suiv. XV et suiv. comptées parmi . , liv. III, v. C. J. Cœsar, 523). Les ides de mars LXXXVIII; Appien, les jours néfastes (Dion, XLVII, 19). 33i Père de la patrie, selon l'histoire le marbre patriae, selon le inondé de son sang pied le Parais 3 médaille et la (•) (), le de la Pompée (4 ), son unique rival ). Le cadavre du maître du monde a ( ), statue de 5 ( la curie déserte, le sol, et c'est coups criblé de à peine si, pour l'emporter, osent 7 x*i rxTflt&t (Dion, XLIV, 4, 36, 48; ). ( Faut-il le traîner au croc des w:ip gisant sur (°), l'approcher trois esclaves fidèles (') gémonies Appien, liv. II, pater patrice (Tite-Live, Epitome, CXVI; Suétone, LXXXV LXXVI, ; Zonare, d'Antoine à Hirtius, On p. 37). et le 106, 144); C. J. Cœs., trouve cependant dans la lettre la i3 e de extraite dans est là, Philippique (X) parentem : patrice. (*) qua, Suét., C. J. Cœsar, p. 182; \. I, (t. I, Golztius, de p. i53) cite (Brundusii, Mur., 219, latin., t. une autre 3), mais il la : la Fam., mémoire de XII, J. 3), Parenti optime merito. Cohen, Consul., Cossutia, n° 2; Julia, n° 33; Sepullia, n° (•) Cicéron, de Divin., que « sa naître Appien, s ) ( 6 ( ) 7 ) la fatalité est c. IX; Nicolas, bien puissante, 117; Dion, XLIV, p. 3c, qui toutefois si »; il fait 10. cette faut recon- Plutarque, LXXII ; 52. Nicolas, p. 85. Nicolas, p. 47; Plut., LXXII XLIV, ( II, main dans tous ces événements II, parle César, avec 3 ( ) réflexion anti- n° 585, et trouve suspecte. Cicéron, dans une d'une statue qu'Antoine venait d'élever à cette inscription I, avec parentis patriœ. 182, p. I, t. inscription qui porte patri patriœ Cassius, datée d'octobre 710 (44) {ad lettre à Re nummaria Orelli, Inscription, latinar. selectar., Th. Mommsen, Inscript, Orelli LXXXV; j Appien, liv. II, 117; Dion, 36. Nicolas, p. 47; Plutaro_ue, César, LXXII; Suétone, LXXXI1; Appien, liv. II, lorsqu'il dit cadavre. 118; Cicéron, de Div., que pas même un liv. II, c. IX, exagère un peu de ses esclaves n'osa approcher le 332 livrer sans sépulture Tibre Un (*)? cri aux eaux fangeuses du (') du sein des conjurés sorti le demande. La multitude, informée du crime, reste frappée de stupeur, partagée entre la crainte, la tristesse et l'indignation pitié, la (>). Non, peuple, inconstant (*) parfois, mais sensible généreux, et il ne sera pas dit vous aurez permis que l'on 3 tyran infâme le ( ), à la postérité que inflige, comme comble de l'ignominie d'Énée (') à votre grand pontife ('), Val. Maxime, liv. V, ch. Dion Cassius, XLIV, 18; (*) 3 ( ) Val. Maxime, liv. 8 ( ), un (") au Vénus plus illustre des Romains, au descendant de et à que vous I. 10; Appien, II, 127, i34 et I, 10; 1 III, 36, 35. V, ch. Suétone, LXXXII. Nicolas, p. 47, 48, 83; Plutarque, César, LXXIII ; 'Appien. II, 118, 143, 147; Dion, XLIV, 20, 5o. (') s ( ) Appien, prétexte que 127, i36, i5i 6 ( ) 7 ( ) liv. III, 20. Quelques-uns voulaient confisquer Appien, c'était ; liv. II, liv. D7; v. XLVIII; Appien, IV, v. dit J. Velleius Paterculus, liv. II, autels ; c'est Fastes d'Ovide contre moi que Voir aussi Appien, liv. II, 41; I, v. 773, Plut., César, liv. 68; Dion, XLIII, 22; XLIV, 36, 48; d'hist. liv. II, etc., etc. de la république romaine. et suiv.) César fut créé grand pontife en Vesta, dans les mes 121, Eglogue, IX. 47; 123, 124; Manilius. Astron, Rev. belge de num., 1882, pp. 56g 8 I; Virgile, liv. (Voir nos Quelques pages de num. et ( ) II, liv. 127, 134. Lucrèce, de Natur. rerum., IV, succession de César, sous III, 34). Ovide, Fastes, liv. la un tyran (Suétone, LXXXII; Appien, l'an 691 (63 av. J. (liv. III, v. se sont 699 C). « César, et 670), fut prêtre armées des mains 106, 148. et liv. IV, 134. de sacrilèges. » 333 adoriez pendant sa vie quiez nom le à celui dont vous invo- ('), dans vos serments que vous avez déclaré sacré nommé parmi les astres que et détruit ( ) et Cassius n'ont outragé corps mortel de César, ne saurait s'éteindre divinité et sa place est marquée ; ( ) Brutus ( ). le 3 ( ), ! 5 est dieu 8 à celui enfin 4 Jupiter Julius Non, César (-), et inviolable 7 Bientôt, en ». ( ) car une « son honneur, on immolera, aux autels de Rome, consacrées aux mânes des héros et les victimes des dieux 8 et bientôt aussi ( ), viendra l'heure où, poussée par une force divine et vengeresse, la main scélérate des chefs de la conspiration retour- nera contre eux-mêmes le fer homicide J ( ), Suétone, C. J. Cœsar, LXXVI1; Dion, XLIV, 4; XLV, (*) Suétone, C. XLIV, 5 ) ( 5 ( ) Appien, 6 ( ) ; ( ) Quœ liv. II, 106, liv. II, 8 9 1 , liv. III, 144; II, 7. 45; Dion, XLIV, 5,49, 5o; 34; Dion, XLIV, à XV. Ovide, Métamorph., liv. Voir l'Appendice I 6. CXLIII, etc.; Appien, Discours 144, 145, 146, et liv. III, 9, 34; Zonare, XV, v. p. i38. Cicéron, PhiL, Appien, 840-850; Fastes, liv. III, v. liv. I, c. 702 : VIII, LXXV. II, liv. II, Ovide, Fastes, d Antoine, Voir l'Appendice. ceciditferro, Cœsaris umbra fuit; Val. Maxime, LXXXV; ( ) 3 1 106; Dion, 8; Plutarque, César, ( ) II, 137, i38. Cicéron, Philipp., liv. II, liv. 5o. Appien, Zonare, pp. (") Cœsar, LXXV; Appien, J. qu'ils c. XLII, XLIII. Suétone, C. 148; Dion, liv. III, v. 705 At quicumque nefas XLIV, et suiv. 5i ; XLVII, : ausi, prohibente Numine, polluerant 18. deorum pontificale caput; J. Cœsar, 33 4 brandissent aujourd'hui encore tout couvert du sang de leur bienfaiteur (') ! L'apothéose de Jules César, qui accordée sous république la seule la avait été préparée (*-), Rome avait décerné d'avance. Déjà fut à César vivant des honneurs qui dépassaient ceux qu'on rendait à un être 3 humain des sacrifices (*) ( ). Chaque ; Morte jacent mérita Et tribu lui avait offert à la faveur de décrets, on lui quorum testes estote Philippi; : humus. sparsis ossibus albet « Mais tous ceux dont l'audace criminelle, malgré mort a profané cette tête pontificale, ont trouvé la demandez aux champs de Philippes la majesté divine, qu'ils méritaient : blanchissante au loin et à la terre d'ossements épars. » (Trad. d'E. Pessonneaux.) Voir Tite-Live, Epitome, CXXIV; Plut., Vie de Brutus. LVI, LX, et Vie de César, Dion Cassius, XLVII, 46, poignards dont Brutus et LXXV, LXXVI; et la famille Méd. imp., I, chron. de la pages, (') etc., t. Zonare, Junia. (Cohen, c. XLI, IV, 134; 149. II, p. — Les t. II, Méd. consul., n° 28, Babelon, Descript. histor. et p. 27, n° 14, et rom., républ. 1; liv. Cassius ont frappé César, sont représentés sur une monnaie de 2 e éd., XLVIII, Appien, p. 119, n° 5i." Voir nos Quelques pp. 583 et suiv.) Plutarque, Brutus, XXI, Nicolas, p. 45; LXXIII; Velleius Paterculus, liv. II, Dion, XLVIII, 1; Zonare, p. II, \3j; César, LXVIII, et 56; Appien, II, 119, 146; Voir Quelques pages, etc., liv. 585. p. (*) Sous la royauté, consors (Suet., fut ensuite Mowat, 3 ( ) le Tib., chef sabin Tatius fut divinisé par son collègue, I) Romulus également apothéose sous Bulletin épigraphique, Cicéron, Phil., II, c. t. V, (Tacite, le nom Hist., liv. II, 106; Dion, 95), lequel p. 226.) XLIII; Suétone, C. Plutarque, César, LXII; Dion, XLIV,4; XLVII, C) Appien, Il, de Quirinus. (Voir Rob. XL1V,4- J. Ccesar, 18. LXXVI; 335 avait élevé plusieurs temples et autels, un dieu ('), commun avec la Clémence 4 ( ), à ainsi que le confirme une médaille frappée en son honneur (44 av. J.-C.) comme entre autres, le temple qui lui était par P. Sepullius Macer 3 ( ). l'an 710 Dans son discours de l'année 707 (47 av. J.-C), pour Marl cellus Cicéron lui-même, l'adversaire connu ( ), 5 de Jules César clémence, ( ), proclamait que s'était égalé à la divinité dictateur avait aussi reçu théâtres 6 ( ), avait avait il Il ». Le grand un siège d'or dans une couronne d'or garnie de un lit sacré, pulvinar un flamine ( ). comme eux, comme Jupiter, ( ) 8 ( ) ; ; 9 ne paraît pas trop téméraire de dire que numéraire de Jules César peut avoir eu (') Suétone, C. J. Cœsar, LXXVI; Appien, Zonare, (*) r ) ( les pier- 7 à celle des dieux reries, pareille il César, par sa « 106 II, ; Dion, le une XLIV, 4; p. 137. Plutarque, César, LXIII ; Appien, Cohen, Consul., Sepullia, n° II, 11, pi. 106. XXXVII, 10, où le temple est figuré. (") 5 C. III. Discours sur ( ) les provinces, Consul., X, Déjotarus, écrit XII, où Cicéron roi s'écrie êtes le seul dont la victoire n'ait coûté champ de 6 ( ) 7 ) 8 ( ) 9 ( ) : la vie discours pour le a Oui, César, vous à personne hors du » Nicolas, p. 57; Appien, Cicéron, ( bataille. etc.; et adFam., XV, Nicolas, p. 57 ; liv. III, 28; Dion, XLIV, 6; Compar. 3. Dion, XLIV, 4, 6. Suétone, C. J. Cœsar, LXXVI. Cicéron, Phil., LXXVI ; II, 43, et XIII, Dion, Cassius, XLIV, 6. 19; Suétone, C. J. Cœsar, 336 certaine part d'influence dans la préparation du remarquable événement de l'apothéose du héros. Ne voyons-nous médailles pas figurer, sur plus de vingt de différentes César, sur même, les que peuple de Rome avait ainsi yeux Enée, le le sous les images de ses nobles : la plupart et divins ancêtres, jeune constamment Iule, la déesse Vénus surtout. Ailleurs, c'est Cérès, sœur et amante de Jupiter, père de Vénus, ou c'est la Victoire qui se confond avec Vénus ('), ou c'est Pallas, dont l'image sacrée fut, d'après la tradi- tion et la médaille, sauvée par le Vénus, de au moment Ailleurs encore, c'est de l'incendie c'est la allaitant les divins rejetons de autres descendants de la ne d'Anchise et fille pas saisir et ('), louve romaine, Mars et d'Ilia, ces de Dionée. numéraire fréquent, marqué de devait-il d'Ilion. Mars tout armé debout ou son trophée, ou bien Un fils tels types, occuper l'imagination féconde d'un peuple religieux et nourri de superstitions Ce ? fut cette céleste origine que, dans le discours funèbre prononcé sur la robe sanglante de César, Antoine rappela en termes éloquents peux (') 2 ( ) 3 ) pom- ( ). Varron, Ling. Denier frappé mémoire de ( et 3 J. lat., liv. l'an 711 avant l'apothéose, par Auguste, à la César. (Cohen, Consul., Claudia, n° i5.) Dion Cassius, XLIV, pp. 569 et suiv. V, 62 et suiv. (43), 07. Voir aussi nos Quelques pages, etc., 33 7 Que de plus pour élever fallait-il l'illustre con- quérant jusqu'au royaume des astres? Le poète Ennius nous a donné, dans deux hexamètres de ses Annales, les noms grands dieux qui formaient les de Jupiter (') des dit consentes, suprême conseil le : Juno, Vesta, Minerva, Ceres, Diana, Venus, Mars, Mercurius, Jovis, Neptunus, Vulcanus, Apollo. La numismatique relative à Jules César a ceci de remarquable qu'elle offre, soit par leurs images, soit par ou l'un ! ( ). confond avec de leurs symboles, la de ces douze divinités, Vulcain représentation seul excepté l'autre A ce nombre ajoutons Janus qui se le dieu Soleil, et d'autres divinités d'ordre inférieur, telles que Némésis, Cupidon, la Piété, etc. Notre plan n'est pas de réunir ici tout ce qui se rapporte en numismatique à la consécration du divin Jules, tant de fois rappelée sur les médailles s'arrête il Auguste, qui offrent cette ; aux médailles de l'époque de César déification, le signe le connu sous plus marquant de le nom de Sidtis Julium, et célébré dans l'antiquité par les poètes (') Iliade, liv. IV, v. 1; Ausone, trad. par Jaubert, Paris, MDCCLIX, pp. 3o6, 307. (*) Neptune ne J. César, n° 8; fils figure que par Lyon Copia, le ibid., dauphin (Cohen, Imp. 19, p. 22) ; , 2 e éd., mais, par contre, son Trinacre est représenté debout sur un denier d'argent (Cohen, ibid., n° 1). 338 et les historiens Properce, Pline citons Virgile, Ovide, Horace, ; Manilius, Sénèque, le naturaliste, Silius Italicus, Suétone, Julius Obsequens, Xiphilin, Comme il ne s'agit Maxime, Valère Plutarque, etc. pas d'introduire, dans notre nombreux passages de cesanciens, qui se texte, les rattachent à l'astre merveilleux, nous avons cru intéressant de présenter le complément dans un appendice. « Rome, écrit Pline est le seul lieu de l'univers ('), qui ait élevé un temple à une comète le dieu Auguste jugea de si celle que bon augure pour lui. (*), Elle apparut lors des débuts de sa fortune, pendant les jeux célébrait en l'honneur de qu'il Genitrix, peu de temps après la dans le dernier; il et, comète mort de son père, collège institué pour ces fêtes par ce exprima en ces termes lui causait : mes jeux, on aperçut dans Vénus la région du « Pendant que la célébration la de sept jours durant une comète ciel qui est commençait à paraître vers la heures du ; soir) la joie au septentrion. Elle onzième heure (cinq elle eut beaucoup d'éclat etfut visi- ble de toutes les parties de la terre. Suivant l'opi- nion générale, cet astre annonça que l'âme de César avait été reçue au nelles (») ; nombre des c'est à ce titre divinités éter- qu'une comète fut ajoutée () Hist. nat., II, a3. (*) 3 ( ) Voir notre planche XIV, n° 4. Conf. Suét., C. J. Ccesar, LXXXVIII, etc.; Ovide, Métam., 33g à sa statue, que peu de temps après nous consa- crâmes dans forum le ('). » Tel fut du moins son langage public; mais, dans l'intimité, de l'apparition de cette comète, née, lui, et dans laquelle A cette il se félicitait disait-il, pour naissait à son tour il » (*). époque pourtant il y avait aussi des incré- dules, et quelques-uns prétendaient que l'appari- comète n'avait que tion de la Parmi ces coupables ordinaire. signification la se trouvait l'arus- pice Vulcatius, dont Servius a conservé le nom et qui affirma avec assurance que la comète indiquait la fin du neuvième commencement du siècle et le dixième mais comme Vulcatius avait ; dieux les , mort avant révélé le secret des choses Mémoires de sa vie de 710 les ( ). se montra compte de l'époque la comète fameuse (44). Pline, Julius tomba 3 est intéressant de se rendre l'année où de il lui-même dans consigné a , malgré achevé son discours. C'est qu'il eût ce qu'Auguste Il ainsi, comme on vient Obsequens 5 ( ) de le voir, rapportent que Sénèque le et (*) phénomène eut lieu pendant les fêtes célébrées par Octave en liv. XV, v. 840-850 ; Servius sur Virg., Églog., IX, 47. (Voir Appendice.) XLV, 6; Suétone, LXXV; Serv. sur Virg. Églog. (') Dion, , (') s ) ( 4 ) ( s ( ) Traduction de E. Littré ; C. J. Ccesar, , Quest. natur., liv. c. VII, 17, et appendice. XXVIII ; voir texte dans l'appendice. Servius sur Virgile, Églog. IX, 47. Des prodiges, LXXXVIII Plut. Cœs, IX, 47; Énéid., XIII. 678; Zonare, p. (67). 1 63. 340 l'honneur de Vénus Genitrix, ou, suivant Dion pendant les fêtes instituées pour l'achèvement du temple de Vénus. D'après Servius Auguste célébra les ('), ce fut lorsque (*), jeux funèbres à mémoire de la son père, cum Augustus Cœsar ludos funèbres patri celebraret. parlé (') D'un autre côté, Suétone, après avoir de chevelue, qui brilla sept jours l'étoile durant aux jeux que donna Octave après de César, Suétone raconte, plus loin (après son arrivée à même les jeux institués pour que le ». « la victoire 20 juillet et finissaient Mommsen Th. permis de rapporter (') 2 ( ) de César, le 3o 5 ( ), com- tandis et ce n'est Liv. XLV, Sur Virgil., 6 et G ( ). Comme le observer l'éminent professeur parfaitement fête, qu'Auguste Or, ces derniers jeux d'un jour, celui du 25 septembre fait mort de Vénus in foro Cœsaris n'était que la fête berlinois ( ), la Rome d'Apollonie) donna lui- ludos victoriœ Cœsaris mençaient J la (), il n'est comète à que pendant les donc pas cette dernière premiers jeux 7. Eglog., IX, 47, et Enéid., VIII, endroit, Servius dit: « pendant les sacrifices à v. 681; à ce dernier Vénus et la célébration des )eux funèbres de César. » (») C.J. Cœs., 4, XXXVIII. 0) Oct. Aug., X. 5 ( ) Mommsen, Inscriptiones lat inarum antiquissimarum, 1. 1, p. 397; Calendrier de Ch. Em. Ruelle (Dict. des antiq.. par Daremberg et Saglio, V° Calendarium, p. 487). 6 ( ) Voir Rosinus, Roman, antiq., pp. 248, 2qo; Mommsen, Insc. lat., p. 402. 7 ( ) Lettre à l'auteur, du i3 mai 1887 (Appendice, XV). 34 pour la Victoire de César, qu'elle peut avoir 1 paru pendant sept jours consécutifs. Ainsi que nous l'avons déjà énoncé, sur l'auto- de Varron Vénus étaient, au fond, la même divinité; la Vénus Genitrix et la Vénus Victrix de la maison Julia s'identifiaient rité ('), également avec la Victoire et De elle. manière se concilie cette double narration de Suétone, la comprend, et l'on dès lors, que, dans leurs récits, d'autres auteurs latins ont aisément pu confondre de Vénus les fêtes Genitrix et les jeux célébrés pour la Victoire de César (*). Comme le fait sen s (*) Momm- à propos de la dédicace du temple que ( ), Pompée lius également remarquer M. avait élevé à Vénus Victrix, Tiron Tulœdem Victoriœ. C'est, dit appelle cet édifice M. Mommsen, la même déesse qui sur des monnaies de la famille Porcia ( ). figure aussi 5 (') Ling. lat., V, 62 liv. et suiv. « La Vénus Preller (Les Dieux de l'ancienne Rome, pp. 269 et suiv.), est souvent identifiée à adorée souvent en est à ce titre Latium un accès très facile : Italie et Rome avec Vénus la mère des Énéades, de 2 ( ) 3 ( ) (*) s ( ) prit un Conf. Mommsen, Insc. latin., Insc. lat., t. 1 er , la 1 Genitrix. race d'Albe, des l'histoire convention- caractère officiel et public. » I, t. , liv. X, c. I, n" 1 légende victrix. (Cohen, Porcia, n os 9, 10 et la p. 392, et lettre citée. p. 397. Apud Aul-.Gell. Avec Vénus Victrix et la une déesse nationale quand César le César enfin dut à son origine de ... Cette dernière fut dès lors la nelle de la famille de la Victoria, et elle au-dehors. Elle trouva dans fondre en une seule divinité Jules; elle devint Victrix, écrit aussi trad. L. Dietz, Paris, 2 e éd., 1) ; , éd. Paris, Dubochet, 843.p.586. pi. 1 XXXV, Insc. lat., p. 397. n os 7, 8 et 9; Babel., 342 Les jeux pour la Victoire de César furent insti- tués en 708 (46 av. J.-C), par le dictateur lui- même, lorsque, dédicace du 24 ou le 25 le après ses triomphes, temple fit la fastes varient). Si les jours (les ont été changés ensuite, cela en ce temps, à l'année semble-t-il tient, Mommsen, au changement à M. il Vénus en septembre, de qui fut opéré, conformément aux : fastes Juliens, les 24-25 septembre correspondaient alors aux 23-24 juillet Dans la ('). l'antiquité, comète que il l'on.vit, y en avait qui croyaient que avant la mort de l'empereur Claude, l'an 54 ap. J.-C. (*), et celle qui se montra, pendant six mois, sous Néron, en l'année 64 ( ), étaient la même que la comète dont nous nous 3 occupons spécialement ('). L'astronome anglais Edm. Halley sur système de le la périodicité 5 ( ), se fondant des comètes, a cru découvrir que la fameuse comète qui, faisant sa révolution autour du soleil tous les 575 ans, parut à la fin de 1680, était un retour des comètes de 1106 et de 53i après J.-C, et de celle de Jules (') Inscript, lat., p. 397. (*) Sénèque, Quest. nat., liv. VII, 21, 29; Suétone, Claude, XLVI ; Xiphilin, p. 184. s ( ) Sénèque, ouv. XXXVI (*) 5 ( ) ; cité, Tacite, Annal., Sénèque, ouv. cité, liv. liv. VII, XV, 21 ; Suétone, Claude Néron, 47. VII, 17. Synopsis 0/ cometary astronomy: Voir Pingre, Cométo graphie Paris, 1784, p. 1 36. 343 César. par fut Il approuvé la plupart des autres emparé de grand Newton le astronomes. Struyck et s'est de Halley et a cru découvrir des l'idée même retours de la par (') comète dans 1194 et 1769 avant tasque Whiston, les l'ère vulgaire. années 619, Enfin, le auteur du xvn e siècle remonté plus haut c'est, : selon fanest (*), comète lui, cette ans auparavant, vers l'an 2345, a occasionné le déluge universel ( ! ). qui, 575 Toutefois, la proposition de Halley a trouvé de (') On en lit, Newtoni Samuel Horsley, Cometa ce qui effet, dans l'ouvrage suit Opéra quae existant omnia III, p. 141 t. : mense septembri post caedem : Isaaci illustrabat « Porro Halleius, observando quod annorum insignis intervalle) intitulé comment ariis , b~j5 quater apparuisset, Julii Caesaris, scilicet anno Christi 53 1. Lam- padio etOreste coss. anno Christi 1106 mense februario, et sub finem cum caudâ anni 1680, idque mortem apparuisset : tium 10000 a ( ) : orbem quaesivit partium 1382957, in longâ et insigni praeterquam quod sub ob incommodam Caesaris, cauda, existente ellipticum mediocri telluris distantiâ 5e à sole par- revolvi possit. » Londres, éd. major esset axis telluris quo orbe utique cometa annis 5y5 Nouvelle théorie de la terre, positionem, minus cujus , 1737, pp. 188 et suiv. (') Plusieurs chronologistes reculent bien plus loin l'époque comme le déluge, fait remarquer Pingre en s'abstenant naturellement à incline de 1106 mais il en 53o de 44 av. considère (t. que reconnaître et II, J. comme la (t. I er de discuter , p. la du 245). Cet auteur, tout de Whiston, rêverie comète de 1680 convient à celles C. (43, selon la chronologie qu'il adopte); impossible que pp. i36, i38, et t. I er , la première pp. 3i6, 387), et il que ses notions ne sont pas suffisantes pour dire que ait été visible finit les par avouer phénomènes observés relativement à ces comètes ne peuvent pas convenir à bien d'autres comètes (t. II, p. 1 38). 344 notamment dans les personnes des astronomes Hind et Encke, professeur sérieux contradicteurs, à Berlin. On En Cornet of dans une notice, i852, the supposed 1680 intitulée : Period of Révolution of the Great Hind, ('), invoquant l'autorité d'Encke, a écrit que la périodicité de la comète de 1680 n'est en réalité établie ni par par les calculs, et est certain il l'histoire, ni que si Halley avait été en possession des divers comptes rendus sur les anciennes comètes, qui ont été collectionnés depuis longtemps, ce pas posé sa conclusion sur dernier n'aurait la périodicité de Jules Janin (*), 575 ans. Il comme faut en tout cas, l'a dit « se défier de ces vérifications rétrospectives trop « prolongées dans Quoi qu'il en le passé soit, les ». astronomes qui ont étudié comète de Jules César, ayant généralement pris pour point de départ la donnée de son apparition la vers la fin de septembre demander (*), nous pouvons nous quelle serait l'influence de nouveaux calculs astronomiques, fondés sur la visite de la (') De la périodicité présumée de révolution de la grande comète de 1680 par M. Hind. (Monthly notices of the royal astronomical society. Londres, i852, pp. 142 et suiv.) Voir aussi Y Astronomie de Chambers. (') Revue des deux Mondes, (') Isaaci i cr octobre 1881, p. 583. Newtoni Opéra quae existant omnia, commentariis trabat Samuel Horsley, t. III, p. 41; Pingre, notices, etc.. notice citée, p. 143, etc.; etc. t. II. p. i38; illus- Monthly 34 5 comète entre 20 le 3o juillet 44 av. J.-C. et le ? Son retour, d'après Halley, en 2255, déterminera peut- une conclusion être On sérieuse. a parlé d'une autre comète, qui aurait été 44 av. J.-C. et qu'après l'événement on supposa avoir pronostiqué la mort de Jules vue l'an César (') mais ; moderne des comètes récit et mentionne l'histoire ne paraît pas avoir confirmé ce immédiatement avant sinat, la celle qui comète de 48 (*), Depuis l'antiquité les et même comètes ont que l'on Pompée guerre entre César et moyen âge été considérées 4 comme il des pré- C'est à l'occasion ( ). pensées sur la comète, où vulgaire composé ses attaque ce préjugé ("). B. Dupiney de Vorepierre, Dict. franc, illustré, 1860, (') la reculée jusqu'au apparition que Bayle a cette pendant ( ). plus la vit 5 jusqu'à l'apparition de 1680, sages de malheurs publics de parut après l'assas- V° Comète, p. 667. J ( ) Pingre, ouv. signale deux Pline, 4 Pline, ( ) I, Histoire des comètes. Cependant Biot qui étoiles extraordinaires, avril-mai 47, dans 3 ( ) cité, sect. liv. le Sagittaire, l'autre II, c. liv. II, XXIII (XXV); Lucain, liv. XXXVII, v. 638, etc., etc.; J. Janin, notice citée; présage des comètes, Lyon, Gr. (*) des sciences, dict. univ., montrèrent, l'une en XXIII (XXV); Lucain, Pharsale, c. Claud. Nér., XXXVI; Justin, univ. se en juin 46, dans les Pléiades. etc., V° Comète, i665, 1880, p. loc. liv. I™, v. 529. cit.; Suétone, 2; Silius Italicus, liv. VIII, Claude Comiers, La nature pp. i5g, 384, V° et 210; Bouillet, Dict. Comète; Larousse, p. 698. Pensées diverses écrites à un docteur de Sorbonne à l'occasion Année 1887. 22 346 Quelques citoyens de Bruxelles, ayant promené par une caricature qui représentait les rues, la comète de 1578, des notables sérieux, en expiation de cette plaisanterie sacrilège, firent graver une médaille-jeton, portant au revers les mots : offensi de la divinité offensée numinis astvum, « La ou jeton en losange, qui concerne médaillette l'astre comète de novembre 1618, la autres, avec l'inscriptien est la verge comète « la le distique allemand la représente, entre cometa venturi Dei virga, : du Dieu qui va venir Reines wirdt versert, » , et Wer Gott n'a rien à craindre, celui qui sert Dieu rechtehrt, « comme faut il : ('). » » (-). Enfin, la fameuse comète de 1680 se trouve figurée sur deux l'exergue, décembre 1680 et celles des 16 décem16 dates des les janvier 1681, et l'autre, bre 1680 et 11 février 1681 Un quand à dont l'un indique, jetons, 5 ). ( autre point intéressant est celui de savoir se l'apothéose de Jules César, dont fit Sidus Jidium est le le signe Si l'on s'attache à la place que donne à l'événe- de la comète qui parut au mois de décembre 1680. Amst., Herm. Uitwerf, 1722. (') Larousse, Grand V° Comète; Van Loon, Beschrijving dict., der nederlansche historiepenningen, t. I er , p. 243; éd. franc., p. 23g. 2 ) ( 5 ( ) Van Loon, Van Loon, II, t. p. io3; éd. fr., III, p. 295 ; éd. II, p. io3. fr.. t. III, p. 276. t. I er , 347 ment qu'on rendrait à César crivit en de Plutarque la narration même temps ('), le Sénat pres- honneurs divins, les qu'il décrétait l'amnistie du passé, ce qui eut lieu l'assassinat, c'est-à-dire dès 17 le le générale lendemain de mars 710 (44 av. J.-C). Mais c'est là certes une erreur. Il est vrai qu'Antoine ne négligea aucun effort pour obtenir immédiate de son ancien ami la consécration bienfaiteur (*). Dans son discours funèbre, mença à chanter un hymne « comme à un dieu du ciel palement sur il et com- à la louange de César 3 » ( ). Il insista princi- décret relatif à la consécration le de la personne de César pendant la vie de celui-ci. Il parla, dit-il, immortelle l ( ). pour lui décerner une honneurs divins qui avaient décernés, fussent maintenus même Appien 7 ( ) s ( ) « des funérailles, Marcus - Antonius .... ( ) (*) Id., liv. III, 19, i35. 5 in jour corps de comme liv. II, rtfMi aiico s'il Appien, liv. II, (') Liv. !48. II, LXXXV, Julio 1) '. Caesari decrevit. v 146. toc; itiXoet â'ifoy.ivxi Ufa-j'zTOvs ( ) illust., cap. omnibus expeditionibus mortuo divinos honores Appien, 6 l'y ensevelir, le le Vie de César, LXXIII, éd. Paris, Didier, 1843. cornes ( ) peuple porta le Sext. Aurelius Victor écrit {De viris ... s Conduisons-donc, nous apprend que, César au Capitole pour (') 5 ( ). les antérieurement au séjour des bienheureux, s'écria- t-il, le sacré Ailleurs, été gloire que Il désirait, dit-il aussi, 145. Aopmîy (APPIEN, liv. III, 34). 348 avait été consacré, %m futi mais 9<t9*î, *« *qfe et placé parmi dieux les en fut empêché par qu'il les prêtres. Enfin, cet auteur ajoute, sans citer de date, que ce fut Octave qui Ttftw décerner les honneurs divins, fit à son père \-c r Jïw ifwrm, M. Babelon (') dit ('). que Jules César fut c'est-à-dire qu'il reçut le titre de divus, mort, déifié, après sa des kalendes de décembre 712 (av. J.-C. le 5 et 42), » « en cite il de M. Guill. note l'ouvrage De nummis M. Antonii III viri Nous avons vainement cherché un Caland, intitulé commmtatio texte (''). confirmant fut fait divus Voici idée. M. Caland littéralement que César cette : « ce qu'écrit Comme après le V on estime des kalendes 4 donc à la fin de cette année, ( ), on pense que c'est pendant la même année que ces de décembre 43 monnaies 5 ont été frappées et que Clodius ( ) trois autres ,; ( ) et les étaient quatuorvirs. Mais, au témoi- gnage de Dion (47,18,3), César fut reçu au nombre des dieux après l'achèvement de l'année 43 et dans première partie de l'année suivante, avant que la (') 2 ( ) Liv. II, 148. Description historique et chronologique des république romaine, t. II, 3 ( ) Ludguni Batavorum, apud (*) Non 3 ( ) en monnaies de la pp. 10 et 47. E.-J. Brill, i883, p. 3i. l'an 42. Monnaies signées des quatuorvirs monétaires, entre autres, de Clodius. 6 ( ) L. Mussidius Longus, L. Livineius Regulus et C. Vibius Varu*. 349 les triumvirs déclarassent la Cassius. Dion, en narrer les guerre à Brutus et à commencé après avoir effet, événements de à au chapitre XVI, l'an 42, rappelle dans deux chapitres, les honneurs divins décrétés ensuite à César, et comme aucune raison pour que nous négligions de Dion, il n'est pas dans n'existe il l'autorité permis de nier que César a été première partie de l'année 42, alors surtout que plusieurs arguments viennent à fait divus la l'appui (de la version). note Mommsen, R. Puis M. Caland » cite en Staatsr., 11% 733.2. nous avions C'est là également l'opinion que déjà conçue avant la réception de l'ouvrage de M. Caland. Nous placerons donc de l'apothéose au commencement de 712 J.-C). Voici, du reste, le le texte était la de Dion, mis sous ils comblaient d'honneurs les le 18) eux-mêmes et firent jurer Comme () filius, le ; fils, ils lui nous encore après le ils 27 M. et le temple , la loi, à laquelle se ait été jurèrent ils un heroon (lettre rattachent et de beaucoup antérieure ratifier ('), le ( dans citée), s'appelle comme Dion 711, et décret d'érection d'un temple au père, à l'année 712, probable que ils en ajoutèrent de Mommsen novembre ; lui avaient aux autres de érigèrent écrit temps, premier César... nouveaux. Le premier jour de l'année, tous ses actes Telle « : En même honneurs qui précédemment décernés, et été XLVII, conduite des triumvirs. accumulaient sur lui tous le (42 av. consulat de M. Lepidus et de L. Plancus, qui eut lieu en cette année (Livre Gai cérémonie la rapporte je crois peu changement de nom Voir les Fastes capi- 35o Forum, à le même où la place promenèrent dans brûlé, et les son corps avait une statue de Vénus... statue de César avec piédestal en marbre, » l'inscription suivante DIVO IVLIO IVSSV POPVLI ROMANI. STATVTVM EST LEGE a. RVFRENA. Un Rome, au qui se trouve à Musée du Vatican, porte été jeux du cirque une (') : . . (*) . C'est sans doute à la même époque c. 711 ? de la consé- cration qu'il est permis d'attribuer cette inscription lapidaire. Seulement la loi Rufrena ne trouve (') M. Mommsen, (*) C. Julius On Insc. lat., t. ne peut pas M. Babelon Cf., Insc. lat., et non t. 1, p. 182, où l'on trouve en divifilius. Corpus inscriptionum latinarum selectarum, n° 586; Orelli, Mommsen, qu'on citée nulle part, est-elle bien celle qui tolins, cités par l'an 711 (43), (*), II, (t. I, p. i83, p. 47), n° 626. STATVAM, comme lire probablement par le porte l'ouvrage de suite d'une erreur de copie ou d'impression. s ( ) Dans une en mai 71 ricus de 1834, t. 1 (43), lettre écrite il par Plancus à Cicéron (ad Fam., est question liv. X, 21), d'un Rufrenus qui, d'après Y Index histo- Schûtz (M. Tullii Ciceronis Opéra, Augustae Taurinorum, XVI, p. 760), était lieutenant ou « quelque chose de semblable ». du triumvir Lépide, ou M. Caland fait tribun, remarquer que Rufrenus ne pouvait être tribun du peuple en 43 (ouv. cité, M. Mommsen que Rufrenus est l'auteur la lettre citée de Plancus, de la loi (Insc. lat., t. I, p. 184) croit sur l'apothéose et celui qui, d'après poussa Lépide, de concert avec Canidius avec Antoine. (Conf. Caland, p. 32.) et autres, à demander p. 32). la paix 35i a décrété l'apothéose de Jules César? C'est pos- mais nous n'avons, à sible, certitude. Toutefois belon ('), aucune cet égard, M. Ba- est admissible, avec il que l'inscription a rapport à une statue élevée à Jules César à l'occasion de son apo- théose avec : s un denier à l'effigie du triumvir Octave, POPVLI IVSSV légende la ( ) une statue et équestre au revers, semble autoriser cette inter- M. Babelon. prétation de Quant au titre de divifilius, pris monnaies, on ignore les mença dit ailleurs la défaite ( ) ; Pompée en Sicile, vers la fin 4 de 718 (36 av. J.-C. Il com- probable que ce fut après qu'il est de Sexte il monnaie mais nous avons' à figurer sur la s par Octave sur la date à laquelle ( ). faut se garder de confondre, dans l'explica- tion des monnaies, le Sidtis jfulium, astre propre un autre astre, que l'on remarque quelquefois sur les monnaies de la famille Julia. à J. César, avec famille à appartient Celui-ci 5 ( quand ), il Vénus, aïeule de cette pas allusion à la ne fait réforme du calendrier d'après (') T. (*) Cohen, Imp., Octave, II, le cours du soleil, p. 47p. 227, auteur qui, avec d'autres, a pris la statue pour celle d'Octave lui-même. 3 ( ) Apollon sur numism., i885, (*) de la 5 ( ) les monnaies de César Auguste (Revue belge de p. 86). Compar. Borghesi, Œuv. complètes, monn. rom., t. III, t. I, p. 111 ; Mommsen, Hist. p. 5. Voir entre autres, Cohen, Imp., Jules César, n os 7, 40, 41, etc. 352 faite par César avec l'aide de l'astronome Sosi- gène ('). D'après Virgile, l'étoile de Vénus montra à Enée, lorsqu'il sortit de Troie, la route et elle ne disparut qu'à son arrivée aux champs de Laurente C'est de l'astre de (*)« Vénus que César, mis au rang des dieux, contemple, d'un œil paternel, le triomphe d'Octave à de même la bataille d'Actium que plus tard Constantin le Et, (*). Grand, après sa conversion au christianisme, orna son casque du monogramme du Christ, de mit à porter sur consécration même Octave se sien l'astre paternel, après la le de Jules César. C'est de ce officielle casque étincelant qu'Octave se ceignit à la fameuse bataille nommer que nous venons de aperitur vertice sidus : patriumque l ( ) L'astre de Jules César a tantôt huit rayons, tantôt six, exceptionnellement moins; fois chevelu, et sur quinia (planche deux pièces de XIV, n os est par- il la famille San- 5 et 6), la chevelure cache un des rayons, de manière à n'en laisser apparaître que cinq. L'étoile (') pages, (') t. I, 3 p. comète, lorsqu'elle n'occupe pas XX; Macrobe, LXV, LXXVII; Appien, Saturn., c. XIV; Voir II, liv. 154; Quelques nos etc., p. 582. Énéid., v. 382, la de César, Vie Plut., Censorin, ou I, v. 382; Varrqn, apud Servium sur Virg., t. « in secundo (rerum) divinarum »; Servius, Enéid., I, p. 69, liv. VIII, 491, v. 590. ( ) Properce, («) Virgile, eod. loco. liv. IV, chant XI, Énéid., liv. v. 5g. VIII, v. 681, et Servius sur Virg., 353 champ du le devant le revers de la médaille, est placée front ou la tête, ou au-dessus ou derrière celle-ci. Nous arrivons N° ANTON M- i. enfin à la description des pièces. IMP • • III • VIR • R P C • • (Marcus Antonius triumvir reipublicae constituendaé). Tête nue à droite de Marc- Antoine au-dessous, ; astre à huit rayons. Rev. • C • CAESAR IMP (imperator) III • VIR R P • • Tête nue d'Octave à droite. Argent. Cohen, Consul., Julia, n° t. I, 5, pi. III, n° 4; Impér. (2 e édit.), p. 48, n° 1. Babelon, Description, etc., Antonia, n° 38. Gravé, pi. XIV, n° 1. On voit les têtes des deux triumvirs réunies sur la même pièce, ce qui marque son émission pendant leur alliance. Ils y sont tous deux qualifiés d'imperator. Dans une et Cassius, lettre qui fut en août 710 (44), adressée par Brutus à Marc Antoine ne reçoit pas encore cette qualification Appien (), donienne, il fut créé imperator et, dans (') Cic. Ad/am., X, (*) Conf. Eckhel. 3 ( ) (*) Liv. III, 2 5. C. X. t. la i3 Philippique 3. VI, p. 66. il D'après par l'armée macé- e reproche d'avoir usurpé ce lui (*). (*), titre, (*), Cicéron qu'Antoine 354 renonça à prendre dans une à Hirtius et à lettre Octave, qui fut lue, en assemblée du sénat, le 20 mars 711; ainsi l'acclamation est antérieure à d'Antoine sur Pansa (milieu d'avril 711), lequel mourut le 28 avril, le lendemain de la défaite la victoire d'Antoine à Modène clamé , dit -on, ('). Celui-ci fut ensuite pro- imper ator pendant iterum (milieu de juillet?) de l'an 716 (38), d'une seconde victoire remportée sur les par son lieutenant P. Ventidius Crassus Quant à Octave, il fut Modène (41), pour ('), la bataille Le triumvirat (43), (37) (*)„ 14 avril, à la le seconde et la de Pérouse fois, en 713 l ( ). fut définitivement constitué entre Lépide, Antoine et Octave, le 27 novembre 711 puis renouvelé à partir du (43), Parthes appelé imper ator pour la première fois en l'an 711 bataille de l'été à la suite I er janvier 717 0- D'après ce qui précède ne pourrait-on pas classer , ce denier comme (43) et l'été de 716 (') Duruy, Hist. rom., (*) Caland, 3 ( ) t. 5 ( ) les v. 627; Appien, la ensuite depuis le i liv. ni mention du III, 5i ; Dion, XLI, 38; pour Octave, nous n'avons 2 e généralat. 16. Dion, XLVIII. iw-^mc D'après dura d'abord depuis novembre 711 1873, p. 844. monnaies Dion, XLVIII, 27 prudence ne comman- VI, p. 70. Ni pour Antoine, rencontré sur .(*) (38), et la le Babel., Rev. num.fr., 1884, p. 410. p. 25; Ovide, Fastes, IV, Eckhel, p. frappé entre le er la Tabula collatiana, 27 novembre 71 1 janvier 717 jusqu'au 3 298; Mommsen, Res gestœ, i865, p. le triumvirat jusqu'au 3i décembre 716, et 17.) décembre 721. (Gruter, 355 derait-elle point Cavedoni de ne pas le classer après 713 qui regarde cette médaille ('), (43) ? comme très importante, à cause de la présence de l'astre, ajoute que celui-ci paraît être la comète de Jules César ou la planète Vénus, et qu'il est peut-être placé au-dessus de la tête d'Antoine pour faire allusion à la paix de Brindes, conclue entre les deux triumvirs, ce qui fixerait sion à 715 {3g). Quant à explique la présence par (*) la date Morell l'étoile, le fait de l'émis- qu'Antoine (*) en était le J. César, du vivant de celui-ci (*). Mais une quatrième version est possible sur un denier flamine de : similaire, l'étoile est remplacée, derrière la tête d'Antoine, par le lituus; or, le lituus est le symbole de l'augurât qu'Antoine avait obtenu en 7o5 (4g), de cette manière, l'astre pourrait être allusif à et, Apollon, Soleil, Quoi chef suprême des augures le pour qui Antoine avait un culte en qu'il soit, nous croyons 3 ( ), ou au particulier. qu'il s'agit ici plutôt de l'astre de Vénus, la monnaie nous parais- sant avoir été triumvirat, à la fin de 711 ment de l'année officielle (') 2 ( César. Rev. num.fr., 1857, ) T. ) ; reste, il ne faut pas oss. 2. 5o5. Cic, Phil. XLIV, 6 5 II, p. Du p. 191 ) (*) ( J. suivante, avant la consécration Borghêse, Décad., XII, 3 ( de commencement du (43) ou au commence- frappée au II, 43 et XIII, 19 ; Suét., C.-J. Cœs, LXXVI, Xiphilin, p. 29. Eckhel, t. V, p. 38; Cavedoni, apud Cohen, p. 38. Dion, 356 qu'Antoine supposer facilement du divin Jules sur l'astre commune ce avec monnaie qui la adoptif du le fils déifié, eût inscrit lui-même sur sa fils de le titre ou 712 N° (42) avant que monnaie propre le denier à 711 n'auraient donc peut-être pas tort. ANT IMP 2. lui était divifilius. Les auteurs qui ont rapporté (43) représenté ait • R P* C IIIVIR • • (Antonius • imperator, triumvir reipublicae constituendae). Tête nue de Marc Antoine, à droite; derrière CN Rev. BVS {Cnaeus) • AHENOBAR- DOMIT{ius) Proue de navire à IMF(erator). le lituus. droite; au- dessus, une étoile. Or Argent. et Cohen, Consul., Domitia, Imp., Marc Gravé, pi. Antoine, n 08 9 XIV, n° 2, où et 10. il y a, par erreur, IIVIR. Néron Suétone et Appien noncée par César, et il auxquels il il enveloppé fut , conserva (') Suét., ('), dans et Après augmenta Il Nero Claud., la t. III, p. de condamnation proles meurtriers Bru tus et Cassius, mort de ceux-ci, la même de la flotte qu'ils lui remit seulement à Marc III, et* Appien, cette culpabilité, la note d' Appien, la se retira auprès de était allié. bisaïeul quoique innocent selon , Pedia contre la loi avaient confiée. quant à iEnobarbus, Domitius Cnaeus 2 de 120, sur l'opinion de liv. J.-J. V, 52. Voir cependant, Combes, Dion Cassius. le traducteur 35 7 Antoine lorsque son parti fut complètement défait, un accommodement volontaire, dont sut si bon gré que, seul de tous ceux et, ce par on lui qu'avait frappés la dans sa patrie fut l'un des même et élevé loi Pedia, fut réintégré il aux plus hautes dignités. consuls de l'an 722 (32). Plus tard, il par passer du côté d'Auguste. Il Il finit mourut peu de jours après, ne laissant pas une réputation intacte, car Antoine prétendait qu'il ne l'avait abandonné que pour obéir au désir de sa maîtresse Servilia Naïs barbus était le seul n'eût jamais salué reine des partisans d'Antoine qui Cléopâtre par son Au moment (-). ^Enobarbus fit du triumvir, et, dont qu'^no- Velleius Paterculus remarque ('). firent ils nom de de se donner à Antoine, ranger son navire à côté de celui avant de faire voile ensemble le siège Octave, ^Enobarbus fut reçu dans seau d'Antoine, auquel il pour Brindes, le soutenu par propre vais- céda sa tente 5 Ceci ( ). alors C'est en 714 (40 av. J.-C). qu'yEnobarbus frappa, dans l'atelier monétaire qu'il avait organisé, Yaureus et le denier dont se passait s'agit il l Il fut, ( ). la bataille paraît-il, salué imperator, navale qu'il gagna en 712 (42), pour con- jointement avec Murcus contre Domitius Calvi- (') Sic : Suét., Dion Cassius,jL, 2 ( ) 3 ( ) (*) Liv. II, Appien, Nero Claud., III. Voir aussi Appien, liv. III, 55, i3. 84. liv. V, 55. Fr. Lenormant, La monnaie dans'/ antiquité, t. II, p. 348. et 358 nus, lieutenant des triumvirs sentée sur repré- revers rappelle ses succès maritimes le notamment ceux et La proue ('). qu'il obtint en 7i3 (-) con- navales d'Octave. Quant à l'astre tre les forces qu'on aperçoit au-dessus du navire, Eckhel 3 ( ) trouve, avec raison, que la signification n'en est pas certaine. Vaillant Morel et que a l ( ) y a vu nom du navire; estime que c'est plutôt l'astre du soleil ( ) les monnaies qui pées à l'usage de la portent ont été frap- le flotte d'Antoine, à Rhodes, où Apollon avait un colosse ment adoré l'astre le (°) . Nous et était particulière- préférerions nous figurer de Vénus, qui rappelle le parti ici césarien qu\#£nobarbus venait d'embrasser, d'autant plus que pour cette déesse passait navigation blème du ; ( ). être favorable à la L'étoile à huit rayons étant l'em- parti césarien ("), il n'est pas probable, quoiqu'il soit question d'une époque postérieure à l'apothéose officielle répétons, ait mis le à son effigie, même ou de César, qu'Antoine, nous le sidus julium sur la monnaie avant qu'Octave s'en soit servi de ait pris le titre de divi films sur ses pro- pres deniers. (') new (*) 3 Appien, série, liv. V, t. IV, n os Doct. num., (') Nummi 5 ( ) T. I,p. i55, VIII. 7 ( ) 8 ( ) i865, Appien, liv.»V, 26. ( ) («) n5, 116; Madden, Num. chronicle, p. 17. Pline, t. V, p. 202. antiqui familiarum liv. XXXIV, Servius sur Virg., Borghesi, Œuvr. c. romanarum, Amsterd., XVIII (VII). liv. III, 19. compl., t. II, p. 54. 1703, p. 3g|. 35 9 Un aureus qui faisait partie du cabinet de France, avant le vol de i83i, est décrit comme il suit dans l'ouvrage de M. Babelon (') : M ANTONIVS M F M N AVG • ITE • • (Marcus Antonius Marci vêtu du costume droite, un parazonium, et • • filius, IMP • Marci Nepos, Marc Antoine debout, à augur, imper ator iterum). et • militaire, tenant posant le une lance pied sur la proue d'un navire. R P C C COS DESIG ITER ET TERT (triumvir reipublicae constituenRev. III VIR • • • • • • • dae, consul designatus iterum et tertio). chant à gauche et tenant Lion mar- une épée; au-dessus, une étoile. Cette pièce se classe entre les années 716 (38) et 718 (36) (). en 718 On sait qu'après la guerre parthique Antoine voulait se (36), Osiris, le soleil des Egyptiens. faire passer La monnaie pour paraît antérieure à cette campagne, où Ventidius, lieu- repoussa tenant d'Antoine, Labienus (3g-38), encore être et, ici les dès lors, une allusion au Parthes l'étoile et tua pourrait culte d'Apollon, dieu des augures, parmi lesquels se trouvait le Antoine, N° 3. comme la DIVI pièce l'indique. F(ilius). Tête nue d'Octave, à droite ; devant, une étoile. (') T. (*) Conf. Babelon, p. 25). I, p. i83. t. I, p. i83. En octobre ou novembre (Calland 36o Rev. DIVOS IVLIVS, en deux lignes, dans une couronne de laurier avec des baies. Grand bronze. Cohen, Consul., Julia, n° 4Ô;Imp., Oct. Aug.,<^b. Babelon, Julia, n° 101, qui avec la légende CAESAR cite, au n° 102, une variété D1V1 F, au Gravé, L'étoile qu'on voit du fils divin, est au droit, bien l'astre de J. pi. droit. XV, n° avec 1 La cou- César. ronne du revers nous rappelle que de le titre le dictateur rjçut du sénat la permission de porter toujours couronne de laurier la théâtres, un siège doré et et d'avoir, ('), dans les une couronne d'or garnie de pierreries, pareille à celle des dieux 4 ( ), objets qu'Antoine défendit à Octave de produire aux jeux édiliciens de Critonius et aux jeux qu'Octave célébrer ensuite en l'honneur de fît Vénus 3 ( ). La dernière couronne représentait aussi des branches comme le prouve un denier du triumvir Octave, sur lequel elle figure de laurier, mais sans baies, avec la sella aurea exemplaire Morell (*). de notre (') Suétone, C. J. Ccesar, (0 Dion, (') 4 ( ) 5 ( ) XLIV, Appien, ( ) a fait XLV; etc., p. Pompée et qui laisse Dion Cassius, liv. XLIII, 43. 579. liv. III, 28. pi. XX, n° 22; Babelon, Julia, n° 89. Thésaurus Morellianus, Amsterd., 1734, D. été 4. Cohen. Consul., Julia, pi. VII, connaître un grand bronze, qui a frappé sur un as de Sexte Voir nos Quelques pages, 5 p. 216, litt. D, et 36i voir encore une partie de la proue et Après mois de mot PI VS de Munda, Sextus renouvela la la bataille guerre en Espagne niers le ; s'y maintint il dans les der- de César, et après la mort la vie de celui-ci jusqu'à l'automne de 710, époque où fut rappelé il qu'il fit en Italie. C'est pendant ce temps fabriquer en Espagne des pièces d'un as, communes dans rares partout ailleurs, mais dépôts espagnols Suivant la les ('). nous avons surfrappe et ce que énoncé plus haut au sujet de l'époque à laquelle Octave peut avoir pris sur la monnaie le titre de après la défaite de Sextus- divi filius, c'est-à-dire Pompée en Sicile, vers n'est pas de beaucoup postérieur à 718 (36 av. J.-C), il est permis de croire que l'as à la couronne de laurier cette défaite, n'a été frappé peu après la mort de Sexte s'il Pompée, arrivée en 71g ne sont pas de fabrication romaine, généralement qu'elles Dans sont de graphe qui DIVOS laisse deviner la employés l'un pour au lieu l'autre? (*), n'ont-ils pas été On écrivait Hecoba, de Hecuba, nutrix. L'inscription de Conf. Mommsen, Ann. de l'Inst. archéol., i863, p. j"i; de M. de Witte; Fr. Lenormant, Hist. de ( ) Instit. orator., Année espagnol. prononciation latine de Blacas-de Witte, Hist. de la monn. rom., 2 coin pense pour DIVVS, ortho- de Vu. L'o et Vu, dit Quintilien (') et l'on légende du revers, on remarque l'ortho- la graphe ancienne notrix, Ces pièces (35 av. J.-C). 1887. I, t. II, l'antiq., t. Mommsen- pp. 538-53g, note II, p. 3i2. 4. i"S 362 Duillius porte primos ornavit, pour primas ornavit. : La même orthographe a été suivie régulièrement, entre autres, dans la loi des douze tables, dans Lucius Scipion l'inscription tumulaire de plusieurs autres du même âge rappelle ce vers de Lucrèce jEneadum genitrix, (*) ('). et dans La forme divos : hominuin divomque voluptas. Or, l'ouvrage de Lucrèce n'est pas de longtemps antérieur à l'époque de l'émission des as dont On s'asfit. trouve aussi divos iulius sur des il mon- naies africaines de Leptis minor et d'Achulla, et sur des bronzes de grand module frappés à sous Auguste 5 ( ), Lyon et l'on trouve divos avgvstvs sur des monnaies de Phénicie ( ). Les flans des pièces n'ont pas toujours l épaisseur la même (*). collection de J. Gréau, n°63i, renfermait une médaille semblable de fabrique barbare, mais du La module du moyen bronze, avec DIVOS IVLIVS. IMP DIVI IVLI F TER (ou ITER) III'VIRR'P'C. (Imperator divi Jidiifilius, tertio N° • 4. (') Prompsault, (*) De s ( ) la • Gramm. • • latine, p. 106. nature des choses, liv. I, v. Boutkowski, Dict. num., t. I, 1. n° 145; Lenormant, De quelques espèces de monn. grecq. mentionnées dans les auteurs anciens et dans les inscript. (*) 5 ( ) Rev. num. fr., 1867, p. 167. Robert, Monnaies gauloises (sa collection), Paris, 1880, p. Catalogue de la collection de J. Gréau, n05 629, 63o. 36. 363 ou iterum triumvir Tête de reipublicœ constituendœ.) Jules César, lauré, jeune et divinisé, à droite devant le front, une M AGRIPPA COS Rev. ; étoile. DESIG. (Marcus • Agrippa, consul désignâtes), en deux lignes, dans le champ. Or. Cohen, Cons., Vipsania, n° Babelon, Vipsania, n° 3. 2. Gravé, pi. XIV, n° 3. L'astre qu'on observe devant le front de Jules César est bien, cette fois, Octave prend sur La la le monnaie sidus Julium, le titre de et divifilius. légende inscrite au revers de cet aureus l'est en l'honneur d'Agrippa. Marcus Vipsanius Agrippa, issu d'une famille obscure, naquit, pense-t-on, l'an 691 (63 av. J.-C). Il donnée à Auguste, avec qui amitié ('). partagea l'éducation il fut lié d'une étroite Agrippa contribua puissamment aux victoires d'Octave dans les journées de Philippes l'an 712 (42) et d'Actium l'an 723 (3i). Il géra trois en 717, 726 et 727 (37, 28, 27). décoré de la puissance tribunitienne l'an 736 fois le consulat, Il fut (18), dignité qui lui fut continuée pendant cinq autres années l'an 741 (i3) (*). Agrippa fut désigné consul, pour la première fois, l'an 716 à laquelle se rapporte la médaille. (') Nicolas de Damas, de ceduc. (') Dion, liv. LIV, 28. Il (38), date mourut en 364 Campanie l'an 742 (12). Dion Cassius (') l'appelle l'homme le plus recommandable de son siècle et qui n'usa de l'amitié d'Auguste que pour rendre, et au prince lui-même et à l'État, les plus grands services. La légende ITER (I et T en monogramme? sinon TER) a donné lieu à interprétation. Borghesi a lu ITER, et M. Mommsen (») a lu ) TERTIO, en rapprochant de ce mot celui à im2 ( 1 per ator. M. Babelon Borghesi se range à la lecture de (') et dit qu'il ne saurait accepter nion du savant allemand pour suivantes : i° matique que de chiffre le l'opi- deux raisons exemple en numis- serait sans il les la impé- salutation fût éloigné du mot imperator; 2 sur les monnaies d'Octave, le chiffre de la salutation riale impériale n'est jamais marqué imperator est placé nom le moins comf1., Staatsrecht, M. (p. 14, I, t. II, Mommsen M. Calland tant au s une difficulté ; mais si chrono- LIV, 28. liv. ( ) mérite de la simplicité 5 Œuv. (*) le ( Dion, J devant « 2 ( ) mot Le renouvellement du triumvirat, dit Lenormant ), eut lieu en janvier 37 (717 de : (') ( ) comme un prénom l'adopte, la légende offre logique Fr. le de Cœsar. Cette dernière interprétation aurait au on quand pp. io5 et 657, (Staatsrecht, note 4), que cité, t. II, p. 357. II*, p. les prénom d'imperator qua Ouv. s. Anm. 4 (apud Babelon, 774, a. 2) p. 56). a démontré, d'après mots imp. ter doivent la être rapportés troisième proclamation. 365 Rome) même temps comme consul. qu'Agrippa entrait en en , fonctions iterum à triumvir, lement donc on rapporte Si faut supposer il que le renouvel- mentionné proleptiquement sur fut la monnaie dans les Agrippa encore que consul designatus; c'est n'était derniers mois de 38, quand M. Von Sallet ('), quoique l'on ne trouve aucun autre exemple où l'itération de ce l'opinion de titre soit tave. En mentionné dans la numismatique d'Oc- tous cas, ces monnaies se rapportent à la campagne d'Agrippa sur le Rhin, à la fin de 38. » Le triumvirat fut, en effet, renouvelé l'an 717 (37), sous le comme terme quinquennal soit, comme en 718 donne Dion le dit (), le était déjà expiré. Octave fut salué troisième fois en Ji5 fois L. Caninius consulat d'Agrippa et de Gallus, lorsque, (3g), et de (36), la version la médaille premier Quoiqu'il en imperator pour la pour la quatrième M. Mommsen, à l'année 716 qui (38), est digne F VIR d'une sérieuse réflexion. N° IMP 5. ITER • R • • P CAESAR • C DIVI • • • III (reipublicae constituendae). • Tête d'Auguste, nue et barbue, à droite. Rev. COS • ITER ET TER Jules César, debout de face, dans quatre colonnes, tenant (') Zeitschr.fûr Num., C) Liv. XLVIII, in fine. t. le • DESIG. un temple à bâton d'augure IV, p. 141. ; sur la 366 on frise lit DIVO IVL; : étoile à huit sur fronton, le une rayons; à gauche, un autel orné et allumé. Or Cohen, Consul., Julia, n os 58 et argent. Impér., Auguste, n os 89 et 5g; et 90. Babelon, Julia, n os )38 et i3g. Gravé, Octave fut consul pi. pour la seconde XIV, n° fois 4. en l'an 721 (33 av. J.-C), consul désigné -pour la troisième fois, l'année suivante 722 (32), et consul pour la troisième fois l 'an 723 (3 1). été frappées, sinon en l'an 722 années 721 les Ces pièces sont donc censées avoir et 723 (33-3i) (32), ('), au moins entre pendant le second commencé en 717 (37), puis réduit deux membres Antoine et Octave, fut définitive- triumvirat qui, à ment aboli par la bataille d'Actium bre 723 (2 septem- (3 1)) (•). Octave porte une barbe légère. D'après Dion il ne se rasa pour la première fois la 3 ( ), barbe que cinq ans après la mort de César, donc en Ji5. Cependant il la portait encore, en signe du deuil mort de J. César, jusqu'à la défaite de Sexte Pompée, à la fin 718 (36 av. J.-C.) ( 4 ). Le revers de la monnaie nous offre la représende la tation du temple de Jules César. (') Babelon, (*) Compar. Tacite, Annal., 3 ( ) (') Liv. II, p. 60. liv. I, 2. XLVIII, 34. Compar. Eckhel, t. VI, p. 76. 367 Au commencement sous le on triumvirs, les le Forum, à avait été brûlé au l'autel élevé peuple, et que La déjà l'a ce temple César divinisé, dans de l'an 712 (42 av. J.-C), consulat de M. Lepidus et de L. Plancus, (*), ('), et où érigèrent à Jules œdes, en grec même où l'endroit même le dit, */*•», son corps se trouvait auparavant César, après sa mort, par le consul Dolabella fit renverser 5 ( ). dédicace du temple eut lieu postérieurement, 4 18 août le V d'Octave 725 (29 av. J.-C), sous ( ) de Sextus et triomphé pendant qu'Octave eut Zumpst selon M. (°), Mommsen 7 ( ), 3 Il ), ( trois aurait tenir de critiquer l'époque désignée par aussi notre manière de voir. consulat le Apulleius après jours. dû s'abs- Dion; c'est faut induire de ce qui précède que la représentation du temple sur la médaille est antérieure de quelques années à la (i) Dion, XLVII, (*) Appien, 3 ( ) 18. liv. II, Cicéron, i re 148; Dion, XLVIII, 18; Zonare, p. i38, etc. Philipp., et 2 e , II, XLII; ad Fam., liv. XIV, i5; Dion, XLIV, 5i. (*) ouv. 5 ( ) 6 ( ) Mommsen, cité, p. Insc. latin., W. Mommsen, Res gestœ apoloniensi, Berlin, « 399; Calendrier de Ch. Ém. Ruelle Zumptius, Augusti index rerum a se gestarum, sive : 7 p. Dion, LI, 22. A. Monumentum ancyranum, ment JEdem Divi Juli... ( ) I, 847. Berlin, 1845, p. 68; divi lit sur ce monu- Augusti ex monumentis ancyrano apud Weidemans, Non enim secundum dedicationem secundum tempus quo on feci. perfecta sunt. » et i883, p. 80. L'auteur ajoute : dies aedificia enumerantur, sed 368 dédicace de officielle aucune notion, et l'édifice, que l'on sache, ne vient contrarier tion ('). autel A côté du temple, le monétaire a placé qui, d'après un bel donner tout l'aspect d'une d'après Cicéron (*) Dolabella renversa. tion ; « lui petite colonne. Or, c'est, une colonne, columna, que , Ampère (') suppose que Cicé- pour éloigner dit la colonne, un exemplaire de notre forme ronde, de manière à collection, a la ron cette induc- de profana- l'idée un autel, puisSuétone lui-même (Cœs, 85) dit car, ajoute-t-il, c'était bien qu'on y sacrifiait; que l'on y offrait des sacrifices » ( ). L'autel était petit; on ne saurait donc l'identifier avec la l colonne de près de vingt pieds de haut, portant l'inscription parenti patriae, dont parle Suétone 5 ( ). L'autel figuré sur la médaille est-il un autel restitué par ordre d'Octave et donné plus ou moins Ou serait-il plutôt un auquel peut-être on avait la forme de petit l'autel détruit? monument de la même forme, qui faisait partie de Yœdes divi Julii? La question se réduit encore à de simples hypothèses( 6 ) (') (') Mommsen, Conf. Lettre de M. 1" Phil., II, Lettre 2 e Philippique, lum écrit : eius evertit. Appien L'empire à Rome, (*) Conf. Dion, XLIV, 8 div., Dolabellœ ( ) 3 liv. XIV, i5. Dans la XLII, Cicéron parle d'un bustum, tombeau ou monu- ment funèbre. LACTANCE.(Inst. Anvers, 1570) citée plus haut. ad Atticum, ad Fam., (liv. De falsa cos. qui II, 198) et Dion (XLIV, p. 106. 5i. LXXXV. ( ) C. J. Ccesar, (*) Consult. lettre citée de M. religione, c. columnam inforo, Mommsen. XV, p. 59, id est titu- 5i) disent ëWôv. 369 Ce temple, « un appelle Ampère écrit ( ), prouve que ses dimen- heroon, ce qui sions étaient peu considérables, Forum mité du César dont était voisin le temple de du temple de Castor et Pollux nous savons aussi ; temple de Jupiter Capitolin qu'il faisait face Le temple (*) (*), au était avec des entre-colonnements étroits élancé, (*); fronton était dominé par une statue de Jules César. un soubassement avait Il ment, forma les élevé f). L'esca- sommet de qui conduisait au lier, s'élevait à l'extré- Nous savons que subsiste encore aujourd'hui trois belles il colonnes et le que Dion Cassius ce soubasse- degrés de ce qu'on appelle les Rostres Juliens. Quant à l'emplacement du temple, Stace a aidé à le retrouver. S'occupant de la statue colossale de Domitien, le qu'en face regarde a le elle héros qu'il chante, premier ouvert le le monument chemin du hinc obria limina pandit — qui (') l ) ( Ouv. ciel le poète dit de celui qui à nos princes, primus iter nostris pp. 108- 10g. cité, Fratribus adsimilis, quos proxima templa Divus ab excelsa Julius aede tenentes videt. Ov., de Pont, 3 ( ) . . II, v. 285. Ut semper Capitolia nostra forumque « Divus ab excelsa prospectet Julius arce. » Ov., Met., XV, 840. 4 ( ) s ( ) Vitruve, C'est, III, 3. je crois, employée deux lui-même fois dit Ampère, ce que veut par Ovide. « très élevé. » Ce petit dire l'épithète excelsa, temple ne pouvait être par 370 ostendit in œthera divis (liv. I, Silve Assez récemment substructions , du temple de César, à Forum, au milieu de le 22 et v. I, s.). on a découvert d'informes du l'est l'espace qui s'éleva depuis temple de Castor jusqu'à celui d'Antoine et de Faustine. Après avoir ainsi rappelé cette découverte, que M. Gaston Boissier marches de les daient pas, façade ; comme (') ajoute l'escalier (du temple) c'est l'usage, tout le milieu est occupé par le On « : ne s'éten- long de la un mur de pépe- rin revêtu de plaques de marbre, entre deux escaliers étroits. s'aperçut qui se dresse Ce mur soutenait une plate-forme, d'où les orateurs pouvaient parler au public. Or, nous savons que César imagina de construire une nouvelle tribune aux harangues en face de l'ancienne, qu'Auguste l'orna d'éperons de navire pris à la bataille d'Atium, et qu'elle était placée au devant du temple qu'il avait bâti en l'honneur de son oncle, sur même où le lieu corps du grand dictateur avait été brûlé. retrouvée, nous auquel elle est de César. » La sommes sûr que le le La tribune monument adossée ne peut être que le temple découverte du temple de César est d'autant plus importante qu'elle achève, d'après M. Boissier, de limiter parfaitement le (') Promenades archéologiques. Les fouilles Forum de Rome; Revue des deux mondes, 2 M. Mommsen, dans son travail de i883, ( ) Forum (*). de l'Esquilin et du XX. 1877, t. p. 80, sur le monument d'Ancyre, écrit également que les fondements de Yœdes julii découverts récemment, nuper, se voient aujourd'hui dans le forum ; puis il 371 Le temple de l'Egypte. On y J. César fut orné de dépouilles de nombre d'ofconsécration de l'édifice fut accom- frandes, et la suspendit un grand pagnée de jeux de toute espèce durèrent plusieurs jours Ce ('). ; fut spectacles les dans le même Vénus Anadyomène heroon qu'Auguste plaça la (sortant de la mer) de l'illustre peintre Apelle et (*), (11 av. J.-C), exposa le corps de sa qu'en 743 sœur Octavie, qui venait de mourir; il plaça un voile entre lui et le cadavre, en présence duquel il prononça l'oraison funèbre de ( ). N° M 6. • (Marcus) SANQVINIVS Tête laurée de Jules César jeune droite ; • VIR. III et divinisé , à en haut une comète. AVGVSTVS Rev. sympathique la 5 défunte • DIVI • F. Tête nue d'Au- guste, à droite. Argent. Cohen, Consul., Sanquinia, n° Babelon, Sanquinia, n° 1. 3. Gravé, On tête droit, représentée suivantes (n° s ( ) 8 ( ) 5. : 7), la tête sur cette pièce et sur les divinisée de Jules César; Exposuit de ea Henricus Iordan seq. (') XIV, n° s'accorde aujourd'hui à reconnaître dans la du ajoute pi. Dion, LI. 22. Pline, Hist. nat., Dion, LIV, 35. liv. XXXV, 36, in Hermae, vol. 9, p. 342 372 l'astre qui se voit au-dessus de la tête est jfulium. Toutefois Cavedoni, fait le Sidus apud Riccio,p. 201, a remarquer, avec raison selon Hucher('), que la chevelure du personnage et la couronne de laurier ne ressemblent pas à celles de J. César, qui sont gravées par ses monétaires aprèsy3o (24 av. J.-C). Eckhel (*) fait la du visage. Mais même remarque quant aux traits cette circonstance n'est pas assez décisive pour repousser l'opinion commune Suivant Borghesi, ( ), cité comme semble avoir été frappé, droit duquel est identique, séculaires, il dont 4 par Riccio le ce denier suivant, au en souvenir des jeux cinquième célébration se la par Auguste dans l'année 737 (17 av. J.-C.) en qualité de quindecemvir sacrisfaciundis M. Sanquinius (') s ) 8 ( ) (°). le p. 290. T. V, p. 299. Consult. Ursinus, p. (*) Riccio, p. 201, n° 5 ( ) Dion, 23i; liv. LUI, di Morell., Roma, t. I, p. 2. 18, et Censorin, de Die natal., Caesar Augustus et Agrippa fecerunt. distraitement Ursinus (Fam. rom., c. 17, qui dit : anno DCCXXXVII » C'est à tort qu'en suivant p. 23 1) nous avons indiqué, dans notre Apollon, Tan 736 La 372; Riccio, p. 201. « Quintos Iudos C. Furnio, C. Junio Silanos cos. 6 5 ( ), Catalogue raisonné des monnaies romaines trouvées dans monete délie antiche famiglie ( ) fit monétaire d'Auguste. était jardin du collège du Mans, ( 5 ( ). et Morell. la sixième (t. I, p. 372), célébration et (18). Le monument d'Ancyre porte, en effet: Pro conlegio XV virorum magister conlegii conlega Agrippa (ludos) saeculares C. Furnio C. Silano cos. (feci). Voir Mommsen, Res gestœ divi Augusti, édit. de 37 3 Fr. Lenormant, après avoir rappelé qu'avec les triumvirs monétaires d'Auguste, M. Sanquinius et P. Licinius Stolo, reparut la fabrication de monnaies de cuivre, s'exprime en ces termes « On (') : place généralement la magistrature de ces deux personnages en 737 de Rome (17 av. J.-C), pour M. Sanquinius, parce que le type de son denier a trait aux jeux séculaires, célébrés, en effet, dans année cette (*), et pour L. Licinius Stolo, parce que l'analogie de son monnayage avec celui du précédent oblige à classer à la le jeux séculaires de 737 même année ( ). sont encore mentionnés sur les pièces dont la s Mais les fabrication fut dirigée par L. Mescinius Rufus, qui exerça le triumvirat en 738, jusque sous la huitième puissance tribunitienne d'Auguste La raison décisive d'après laquelle pouvoir fixer en 737 trats, se trouve ainsi écartée. on (*). avait cru de ces deux magis- la date Il est, au contraire, vraisemblable qu'ils ont dû être en charge un peu plus tard, car un fait aussi considérable que la reprise de la fabrication des à Rome, après espèces de cuivre soixante ans d'abandon, dut être Berlin, i855, pp. 63, 64; Voir aussi Eckhel, t. VI, p. 102. Comp. Cohen, Mescinia, n°4; Babelon, Mescinia, n° 4. (') 2 ( ) La monnaie dans Eckhel, D. N., IV, 8; 5 Œuvres l'antiquité, t. complètes, ( ) Cavedoni, Ripostigli (*) Elle commença le t. III, pp. 179, 180. VI, p. 102; Borghesi, Osserv. num. t. , I, , décad. p. 243. p. 237. 27 juin 738 (16) et finit le 26 juin 739 (i5). 3 74 le point de départ monnayage nouveau, d'un continué ensuite sans interruption. Ceci conduit à adopter l'opinion reconnaît dans de M. Morarasen M. Sanquinius P. et qui ('), Licinius Stolo deux des triumvirs du collège monétaire de l'an 739 (i5 av. J.-C). Nous nous rangeons à » cette opinion. Rome 727 (27 av. J.-C), au mois qu'Octave reçut du sénat, avec le C'est l'an de de janvier, consentement unanime du peuple, d'Auguste N° surnom (*). M SANQVINIVS • 7. le de Jules César, jeune III VIR. Tête laurée à droite et divinisé, ; en haut, une comète. Rev. AVGVST DIVI F LVDOS. SAE. Augus- tus divi filius ludos saeculares (fecit). Personnage debout avec un casque orné de deux plumes, tenant un caducée ailé et un bouclier rond, au milieu duquel est figurée une étoile à six rayons. Or Cohen, Consul., Sanquinia, n° Babelon, Sanquinia, n os 1 et argent. 2. et 2. Gravé, Nous renvoyons pour les pi. XIV, n° 6. jeux séculaires, qui, maintenant, sont mentionnés sur ces monnaies, (') M. (*) Voir Apollon, r., t. III, p. 8. etc., p. 25. 375 pour monétaire le et la date observations faites sous le On prend, le sur généralement, un revers pour le de l'émission, aux numéro qui précède. personnage représenté prêtre salien ('). Les prêtres saliens n'avaient pas la charge de la célébration des jeux séculaires. D'autres on cru reconnaître un ici fécial (*) ; mais l'appareil n'appartient pas, dit Eckhel savant viennois préfère s ( ), du personnage aux féciaux. Le de beaucoup, et avec raison, pensons-nous, l'avis de ceux qui croyent reconnaître sur la médaille le héraut, prœco, cou- vert d'un habit religieux, qui annonçait au peuple célébration des la 4 Claude il ( ) jeux. Suétone raconte que célébra aussi les jeux séculaires, dont prétendait qu'Auguste avait devancé l'époque, et qu'on se convoqua celui-ci habituelle, et moqua alors du « le selon la formule ». du personnage coiffure ne conviennent, qui portait peuple, à des jeux que personne n'avait vus ne reverrait jamais La héraut, prœco, lorsque d'ailleurs, et son bouclier rond nullement au Salien, un bouclier échancré, l'ancile, figuré, monnaies de Pub. Licinius entre autres, sur des Stolo (') 5 ( ). Les graveurs négligent quelquefois de Morell., t. I, p. 372; Riccio, p. 201; Babelon, Sanquinia, n° 2 ( ) 3 ( ) (*) 5 ( ) Vaillant, T. V, t. II, p. 1 ; etc. 3y5. p. 3oo. Claud., XXI. Cohen, Licinia, n os 9 et 10. Cohen, Sanquinia, n° 2; 376 reproduire la figure de l'étoile à six rayons qui (') se voit sur le bouclier, en la remplaçant par un objet vague ou indéterminé. L'étoile nous paraît être un emblème d'Apollon, en l'honneur ici duquel les fêtes séculaires étaient célébrées 5 Boutkowski décrit ainsi ( ) gent à la comète NIVS «... Tête un autre denier d'ar- : III • 4 ( ). laurée de • VIR • M surmontée d'une César, Jules SANQVINIVS. • comète. Rev. lit Couronne au haut et au bas de laquelle on OB CIVIS SERVATOS. : Fontana (Paris, 1860); Vente Inédite. cat. p. 124, n° 2455. : — Inconnue à Cohen. N° CAESAR AVGVSTVS. 8. Tête à gauche d'Auguste, couronnée de chêne. Rev. DIVVS (en haut) AVGVSTVS (en bas). Comète. Denier d'argent. British Muséum. Conf. Morell, I, p. 217, F, et t. II, Gravé, (') Morell., cette étoile. t. II, pi. Sanquinia, n° plus que les gravures de Morell l'abréviation de saeculares ; et a ) s ( ) Voir Apollon, Dict. numism., fait 7. graver est superbe de exemplaire, pas de M. Babelon, ne portent la description le c dans d'Ursinus, Vaillant, Morell, etc., p. 14. t. I, XIV, n° Muséum. Cet Eckhel n'en porte pas davantage. ( pi. a soin dindiquer nettement L'exemplaire que nous avons conservation et appartient au British et 1, tab. 7, F. pp. 46, 47, n 94. 3 77 Nous avons ici la Stella crinita ou \eSidus Julium en plein champ. Quoique la pièce et les deniers suivants avec l'astre chevelu ne marquent pas de on a cru pouvoir date, que les classer même époque à la deux précédentes, c'est-à-dire peu après les les fêtes séculaires (). Cohen avec la ( ) et M. Babelon décrivent ces pièces r> ( ) quoique leurs dessins sem- tête laurée. blent ne pas toujours répondre à cette description, plutôt une représentent et couronne de chêne. Cette couronne fut décernée à Auguste en 727 4 (27 av. J.-C.) ( ). Variété du denier précédent, avec la tête laurée adroite (sic) : Cohen, Impér., n° Babelon, 100, et Julia, n° 262. CAESAR AVGVSTVS. N°g. Tête d'Auguste, couronnée de chêne, à gauche. Rev. DIVV'S IVLIVS (dans champ). Comète. le Denier d'argent. British Muséum. Cabinet impérial de Vienne. Collection de M. Fr. Gnecci, à Milan (') Comp. Babelon, (*) Consul., n° 96; Impér., n° 99. 3 ( ) T. (') Ovide, Métam., III, t. II, p. I, 5 mention de Monete Année 84. v. 562-563; Dion, Mensis januarii, ianuam domusimp. Caesaris. ( ) ). n<>26i. Inscript, latin., p. 3i2, aussi s ( la : LUI. Comp. Mommsen, Corona querna Voir Borghesi, couronne civique sur e medaglioni 1887. — liv. 14 romani le t. II, 108. monument — uti Il per est fait d'Ancyre. inediti nella colle^ione Francisco 24 378 Collection de Mg. Bethune, à Bruges. Fél. Cohen, Consul., Julia, n° 96, et Imp., Auguste, n° 97 (tête laurée). Babelon, Julia, n° 263 (tête laurée). Gravé, Nous nous sommes pi. XIV, n° 9. vainement aux adressé cabinets numismatiques de Londres, de Vienne et de La Haye, dans l'espoir d'obtenir l'une l'autre empreinte avec la tête laurée ou ces cabinets ; ne renferment pas de pièces de l'espèce. Nous possédons un exemplaire où la légende du revers est composée de lettres un peu plus grandes que d'ordinaire Auguste y porte la cou; ronne de chêne. N° 10. CAESAR AVGVSTVS. couronnée de chêne, à Rev. Tête d'Auguste, droite. DIVVS IVLIVS (dans le champ). Comète. Argent. British Muséum. Cabinet impérial de Vienne. Cabinet de l'État à La Haye. Collection de M. Fr. Gnecci, à Milan. Morell, t. I, p. 217, et t. tab. 7, Julia, E. II, Cohen, Consul., Julia, n° 97. Impér., Auguste, n° 98, Babelon, Julia, n° 264, qui, la pièce avec la ainsi qu tence des monnaies dont couronne de laurier. série, p. 93, 5. il il et a été dit, décrivent couronne laurée. Gravé, Gnecci di Milano, Terza ; s'agit (tête pi. XIV, n° 8. — M. Gnecci doute de l'exis- à droite ou à gauche) avec ta 3 79 Eckhel donne, d'après Morell, un aurais avec (') même la , couronne, sans ajouter ou à gauche droite ('). si la tête Le catalogue de la collec- tion du prince Charles de Lorraine cite des naies à la comète avec la tête d'Auguste nue N° il. Sur une variété (avec la tête est à mon{') ? d'Auguste couronnée de chêne, à gauche) des deniers d'argent dont la description vient de se remarque que placés obliquement, et le le premier, entre quatrième rayon, sixième et le et le le on sont troisième second, entre le septième. Cette variété est gravée dans Vaillant, tab. 7, faire, DIVVS IVLIVS mots les pi. LXXVI, V; Ursinus, n° 6i,et dans Morell, p. 123, représente une variété semblable, avec la tête d'Auguste à droite. Nous nous abstenons de toute réflexion au sujet de l'authenticité de l'une ou de l'autre de ces monnaies. Nous publions maintenant, mais également sous toutes réserves quant à l'authenticité, la descri- ption des pièces suivantes, comète, et que les auteurs portant les plus peut-être pas eu tort de négliger (') 2 ( ) T. VI, p. la célèbre modernes n'ont : 1.1. Cet aureus est-il vrai? C'est douteux au moins. à l'ouvrage de Morell, t. II, pi. XX, pour Nous renvoyons d'autres pièces à la comète, avec la tête de Jules César, pour celle d'Auguste laurée ou nue, pièces que nous considérons comme évidemment suspectes. 3 ( ) et Catalogus numismatum, 117. etc. Brux., 1791, p. 64, n os n5, 116 38o N° DIVVS 12. • IVLIVS. Tête de Jules César, à droite. Rev. Sans légende. Une comète. Or. . Morell, dit Boutkowski n° 100), la rapporte « (t. parmi I er vol. , celles qui p. I, 47, sont citées par Goltzius, de sorte que son authenticité reste fort douteuse. » N° DIVI IVLI. Tête i3. laurée de Jules César; au-dessus, une comète. CAESAR DIVI Rev. F. Tête nue d'Octave. Or. Eckhel (t. VI, p. 11), décrit cette médaille sans dire p. xxv, existe, et Cohen ajoute semblable existe dans la famille DIVVS IVLIVS. 14. César, à droite Rev. qu'il où elle n'en a jamais entendu Eckhel affirme qu'une médaille antique parler. N° observe Cohen, Consul., S • C derrière, ; • Sanquinia. Tête laurée de Jules une étoile. Tête nue d'Octave. Or. Riccio rapporte cette médaille d'après Pembrok logue de glie di Roma, monn. de que (Le monete délie antiche fami- ni, n° 5o; Cohen la répub. rom., p. c'est fausses. p. une de le cata- celles XXV) (Desc. gén. des fait remarquer qui ont été reconnues 38 N° DIVOS IVLIVS. Tête laurée de Jules César, à droite; au-dessous, une comète. i5. Rev. DAC • IMP CAES TRAIAN AVG GER P P REST. Vénus, débout, appuyée • • • • • sur une colonne, tenant un casque et un javelot. Or. Cet aureus, cité par Eckhel VII, p. (t. 12), est déclaré faux par Alex. Boutkowski, qui le décrit num., tom. (Dict. I, vol. I, ('), 27,- n° 5i); c'est pour Cohen ne ce motif sans doute que Ce dernier p. comme le Morell, en description, sans mentionner (*) la donne pas. rapporte la comète, et ne garantit pas l'exactitude de la légende. ACHULLA Aujourd'hui Kasr N° 16. (Byzacène), el Aliah ou El Aliah. DIVOS IVLIVS. Tête laurée de Jules César, à gauche; derrière, lituus. Rev. TERT DICTATOR • .... HVLLA. Moitié d'un vaisseau à gauche, avec un gouvernail placé transversalement; au-dessus, un astre. Moyen Mionnet, Desc. des méd. Gr., t. bronze. JE 8 . IX, suppl., p. 202, n° Werlhof, Handbuch der Griech. numism. Hannover 1.. i85o, p. 261. Sestini, Descri^. délie Med. ant. gr. del contin. délia terza parte, p. 79, n° C. M. H., n° 7334, JE Boutkowski, (') 2 ( ) Consul., p. T. I, p. xxiii. 218, IV. t. I. 8i. n° 145. 1 ; Museo Hedervar, Tab. XXXIII, fig. 14. 382 Achulla, ancienne ville phénicienne, qui avait fondée par des colons venus de Malte, se montra favorable à César pendant la guerre d'Afriété que ('). Des citernes spacieuses et de nombreuses ruines qui couvrent une plaine fertile grande étendue, témoignent de l'an- dit Mûller cienne importance de cette HADRUMÈTE N° 17. CAESAR. gauche, entre (*), ville. (Byzacène). Tête nue de Jules César, à bâton d'Augure le sur une assez qui se trouve derrière le et une étoile, cou. Rev. AVGVST HADR (Hadrumetum). Tête nue d'Auguste, à droite; derrière le bonnet de flamine, apex. Module, io.5. Grand bronze. Cabinet de France. Mionnet, t. VI, p. 579, n° Cohen, Imp., L. t. I. 6. p. 23, n° i5. Mûller, Numismat. de l'ancienne Afrique, t. II, p. 52, n°3o. Bourt., t. I, p. 74, n° 182 (module n)- Médaillon. Gravé, pi. XV, C'est heureusement, par erreur, que affirme dans sa note 5 que cette trouve plus au Cabinet de France 12 mai 1887, écrire qu'elle (') cité, 2. M. Mûller monnaie ne se par lettre du M. Ern. Babelon a bien voulu nous y est encore. Hirtius, Guerre d'Afrique, XXXIII. Ouv. n° t. II, p. 44. : 383 Hadrumetum ancienne , phéniciene colonie devint colonie romaine sous l'empire. Elle était métropole de la ville la Byzacène. Ce de cette fut près que Jules César débarqua, à son arrivée en Afrique, avec 3,ooo fantassins et i5o cavaliers (i er — janvier 708 46 av. J.-C). Vainqueur à Thapsus, César imposa la ville trois millions de sesterces simple bourgade sur vant Shaw, l'ancienne au moyen âge, d'Heraclea N° nom le ('). Hammanet, golfe est, sui- Hadrumetum, qui prit, de Justiniana, puis celui (*). CAESAR. 18. le d'Hadrumète à Hecklœ ou Herklia, Tête nue de Jules César, entre une étoile (derrière) et le bâton à droite, d'augure. Rev. AVGVSTVS HADR. à gauche ; derrière le Mionnet, Coh., t. Tête nue d'Auguste bonnet de flamine ou apex. VI, p. 579, no 1. p. 23, n° 16. Mûller, Bout., c. II, p. 52, p. 74, n° 181 n° 3l. (mod. 8.5). Gravé, Nous donnons, pi. XV, n° 3. enfin, sous toute réserve, quant à l'authenticité réelle de la pièce et de la signification de l'astre, une médaille grecque ainsi décrite (') Voir Hirtius, Guerre d'Afrique, s Malte-Brun, Précis de la géogr. ( ) p. 120. c. III et : XCVII. univ. Brux. et La Haye, t. VI, 384 N° KAI2AR, 19. écrit entre les au bas, E. M. (an astre; 1EBACT02, Rev. de la médaille, 401). en deux lignes, dans M\ R\ F Sestini, Descri^. dalc. n° 4. Tab. XI, rayons d'un , 3 le champ fr. Med. gr. Mus. Fontane, del p. 65, fig. 4. Mio'nnet, Descript. des méd. ant., grecq. et romaines, t. IX, Suppl., p. 27, n° 14. CONTORNIATES. N° Buste lauré de Jules César, à droite; 20. devant, un sigle formé de la lettre P, dont la haste porte deux traits horizontaux. Rev. DONNINVS (à l'exergue) IN VENETO. Vainqueur regardant à gauche, tenant la palme et le fouet, debout dans un quadrige dont les chevaux ont la tête ornée de palmes. Bronze. Gravé, pi. XV, n° 4. Notre savant confrère M. Ch. Robert, qui a écrit avec tant de science sur les médaillons con- torniates, a eu l'extrême obligeance de muniquer suivante, ticité Il du dessin de cette pièce et de la pièce le « en faisant toutes réserves sur l'authen- droit. ajoute » «' : On représentations de niates nous com- comme sont souvent étant si considère généralement les Jules César sur les contor- modernes ; mais ces pièces bizarres qu'on ne peut répondre 385 de rien » Nous répétons donc ('). réserves de toutes les M. Ch. Robert, en disant seulement qu'eu égard au caractère talismanique d'une bonne partie des contorniates, prenant qu'au iv e il ne serait nullement surauquel siècle, vraient appartenir on eût (*), les choisi, pièces de- pour les jeux du cirque, l'image du divin Jules avec l'astre. Sabatier a donné ( ) un médaillon contorniate 3 même au type que celui que nous venons de mais décrire; moins drapé, à l'exergue le dessin du buste est autre, et P • R • NITAS • rappelle M. Robert, ce médaillon selon et, P(opuli) lui, peut-être vaudrait-il au buste de notre planche niate, avec le (*) droit est différent le vainqueurs debout ainsi que mieux s'en tenir XV. aussi un médaillon contormais qui porte, DOMINVS AN VENETO; : et il représente deux auriges tenant le fouet, etc. ; dans champ, à gauche, le monogramme incus formé « des lettres P. E. » (?). le Il fallait lire, .au revers, signifie Paris, 23 (*) Ibid. 3 VENETO, ce qui mai 1887. Description générale des médaillons contorniates, Paris, 1860, imp. A. (*) IN est que l'aurige vainqueur appartenait, dans (') ( ) le est fort contesté, même type au revers, suivant cet auteur, pour ^ETER- Mais, R(omani). Sabatier a publié est revers porte pour légende, le ETERNIT : il Pillet, p. 3 , pi. IV, 7 Ouv. cité, pp. 36 et 37. n° 3. 386 les jeux du cirque, à ainsi qu'on la faction des bleus celle des verts, in prasino Quant à dans sigle, que l'on remarque on paraît aujourd'hui droit, d'accord pour admettre qu'elle est mot prœmia et non du mot marquées sur variable, du P, pourraient Les du traits, nombre ou jambage de indiquer les grandes primes (praemia) de 10, 20, 3o par un vainqueur haste la l'initiale palnia. ou traverses horizontales, barres c'est ; (*). P du la lettre champ du le (') sur d'autres contorniates, pour lit, ou 40,000 sesterces obtenus 3 ( ). M. Robert a donné 4 ( ) l'explication des acces- soires souvent figurés dans le champ des contor- niates, palmes, feuilles, couronnes, hastes, glaives, petits animaux, chevaux ou fauves, qui seraient la mention des récompenses spéciales obtenues par les cochers, les chevaux, les gladiateurs, les athlètes, les Le y sigle, mimes au lieu d'être est quelquefois (') ques (*) la faction musiciens en 3 ( ). dans relief, le champ, poinçonné en creux. Voir Suét. (Vitellius, XIV), qui hommes du mal de qu'il et les peuple, pour le dit que Vitellius fit périr quel- seul crime d'avoir dit tout haut du des bleus, quod venetce factioni clare maledixerant. Caligula était si attaché à la faction des verts, prasinœ factioni mangeait souvent avec eux dans leur écurie, et qu'il y couchait (Suét., Calig., LV). (') Voir niates, (*) 5 ( ) la belle dans la étude de M. Robert sur les Médaillons contor- Revue belge de numism., Robert, ouv. Daremberg 1882, p. 1 32. cité. et Saglio, Dict. des antiq., V° Contorniati, p. 1488. 38 7 N° Comme 21. qu'un trait le précédent, mais le sigle n'a ou barre horizontale. Rev. Jupiter assis à côté d'un rocher et tenant main gauche à ses pieds, debout. Devant lui, le Dioscure Castor, à la main, tenant de la main droite son une longue haste de un aigle fouet le la ; cheval par la bride. Bronze. Morell, t. I, p. 219, et Sabatier, p. 72, n° 1, t. L. II, tab. 7, et pi. XI, coll. Gravé, Castor et pi. XV, n° 5. Pollux jouissaient en Grèce, d'une renommée immense, chevaux, l'autre comme de M. de Jonquières. comme dompteur l'un comme pugiliste, et tous de deux écuyers et conducteurs des chars. Les poètes avaient nommé Castor wscTa^i^^vetc. De la en Italie et, ('). Grèce, cette antique réputation se répandit comme sous l'empire, les Dioscures prirent, divinités équestres, sidérable. Le une importance con- desultor se mettait des Castors, et les empereurs, et présidents comme cavaliers du cirque, trouvaient tout naturel de s'associer Dioscures sous la protection et même de s'identifier avec les i ( ). De Schodt. Voir aussi Virgile, Géorg., (') Odes, s ( ) I, 12, Sic : 25; Ovide, Fastes, liv. Maurice Albert, Le i883, pp. 8i,85, 87. III, V, v. 89; Horace, Sat. II, 1, 26, v. 70. culte de Castor et Pollux, Paris, 388 APPENDICE. VIRGILE, A. Églogue IX, v. 47. MOERIS. Daphni, quid antiquos signorum suspicis ortus? Ecce Dioncei processif Ccesaris astrum ; Astrum, quo segetes gauderent frugibus Duceret apricis in collibus Insère, Daphni, piros carpent tua ; ; et quo uva colorem. poma nepotes. Pourquoi, Daphnis, contemples-tu le lever des anciennes étoiles? Vois s'avancer l'astre de César, Vénus? Astre heureux, sous lequel de mûrir, grappe va et la feux du midi ('). la du moisson se colorer sur les fruits. de se réjouira nos coteaux aux Plante tes poiriers, Daphnis dants en cueilleront petit-fils ; tes descen- (Trad. Aug. Nisard.) B. SERVIUS (Édit. (') C'est, Alb. Lion, pendant le César (Dion Cassius, Gottingae, apud mois de XLV. 7, juillet, Vandenhoeck qui a pris son nom de Jules Servius sur Virgile, Bucol, IX, 47, autres), que mûrissent les moissons et se colorent les raisins. et et 38 9 Ruprecht, 1826), a commenté ainsi une partie des vers de Virgile qui précèdent, (Bucol., IX), 47. p. 161 I, t. : Ecce Dionaei processit Caesaris astrum; cum Augustus Caesar ludos funèbres medio Stella Unde (sui). apparuit eam ille : sunt versus patri. celebraret, die esse confirmavit parentis compôsiti. Dionaei autem isti longe repetitum est (epitheton) a matre Veneris Dione. Sane astrum Graece [Baebius Macer circa dixit nam : stellam debuit dicere. horam octavam stellam quasi * lemniscatis coronatam ortam dicit, amplissimam quam quidam ad illustrandam gloriam Caesaris iuvenis pertinere timabant. animam Ipse posuit Inscriptum in basi : Vulcatius aruspex in significaret quod esse exitum novi moriturum, et fuit est Pendant qu'Auguste cometem ingressum decimi, sed finita c'était celle secundo de memoria ] célébrait les jeux funèbres pour est Vénus. Virgile grecque : c'est il affirma de son père. C'est ce qui a donné lieu à composition de ces vers. que Dionaei Il tirée de Dione, mère de absolument astrum, dans stellam qu'il eût Baebius Macer rapporte heure, une étoile d'une dû la forme dire. qu'il s'éleva, vers la immense grandeur couronnée de lemnisques (rubans quelques-uns voyaient la a été depuis longtemps répété une épithète dit se oratione in ipsa contione in libro son père, une étoile apparut au milieu du jour; que esse, qui rerum pronunciaret, statim nondum complexus Caesari Emitheo. Sed : seculi, et Hoc etiam Augustus vitae suae auream stellam habentem, cautione dixit invitis Diis sécréta concidit. sui esse voluit, eique in patris capitolio statuam, super caput exis- flottants), la glorification huitième et paraissant dans laquelle du jeune César. 3go Lui-même voulut que ce dans de le la tête; siècle l'âme de son père, et fut incrit sur la base il Cependant c'était fût il lui éleva Capitole une statue, ayant une étoile d'or au-dessus une comète qui indiquait et A : César demi-dieu. l'aruspice Vulcatius a dit avec assurance malgré avait, il mourut avant mais, ; révélé le secret les dieux, il nouveau d'un fin la commencement du dixième le que comme des choses, achevé son discours. C'est ce qu'il eût qu'Auguste a consigné dans livre le deux des mémoires de sa vie. Géorgiques Non aliàs la 487 et suiv. cœlo ceciderunt plura sereno, Fulgura; nec Jamais I, v. diri toties arsêre cometae. foudre ne tomba plus fréquemment par un ciel serein (que lorsque César expira), et jamais ne brillèrent de plus sinistres comètes. Diri cometae; ut docuimus Venere, in Aeneide pessimi (10, : 272), quia sunt et boni, facti ex Jove, vel quam rem plenissime Avienus exequitur. (SERVIUS in Virgil. Géorg. Des comètes (sinistres, I, 488, pp. 227-228.) affreuses, chevelues de mauvais augure), car comme nous faites criniti [et] l'avons enseigné de Jupiter ment Avienus. et il et très mauvaises y en a aussi de bonnes, dans l'Enéide (10,272), de Vénus, ce que développe complète- 391 D. Enéide, VIII, liv. Hinc Augustus agens Cum côté, sénat et le debout sur la joyeux, et et suiv. Italos in praelia Caesar : geminas cui tampora n'animas vomunt, patriumque aperitur vertice Laeta D'un 678 Patribus, Populoque, Penatibus, et magnis dis, Stanscelsa in puppi le v. sidus. César Auguste entraîne aux combats l'Italie, peuple, les Pénates et les grands dieux. poupe; deux flammes sur sa brille tête jaillissent est de son front (Trad. paternel. l'astre Il Th. Gabaret-Dupaty.) E. Servius commente en ces termes le vers 681 de ï Enéide, qui vient d'être reproduit: Aperitur vertice sidus ret) Nam sidus in vertice, hoc est super galeam. tempore per diem Veneri Genitrici visa Stella et ludi dum est, Caesaris putatum est statuit, rem quo funèbres Gaesari exhiberentur, Augusto persuadente statuis, hanc stellam patris ex sacrificaretur per triduum Stella apparuit in Septentrione Augustus, omnibus (appa- ; : nam sidus ideo quas ob divinitatem Caesaris adiecit. Ipse vero Augusti (codd. quod et al. Augustus, in hono- tantum : exhiberentur, cuius sidus putatum est Augusto persuadente in honorent patris, Augustus, depictam dixit cum : [Honorifice autem poëta sidus ex multis L'astre paternel se à-dire sur stellam in galea coepit habere etc.), son casque, unam stellam sidus stellis constet.] montre sur car, sa tête (d'Octave), c'est- en ce temps-là, une étoile fut 392 visible le jour, pendant et la célébration des les sacrifices faits à Vénus Génitrix jeux funèbres de César, et elle apparut pendant trois jours au Septentrion ;l'on crut, sur la persua- sion d'Auguste, que c'était l'astre de César cela qu'à César , il ajouta une étoile. c'est : pour dressa pour la divinité de toutes les statues qu'il Et Auguste lui-même , en l'honneur de son père, se mit à porter un casque sur lequel était le peinte une poète appelle étoile. ici compose de plusieurs [Mais l'étoile honorifiquement que c'est sidus, alors que le sidus se étoiles.] IL HORACE. Ode XII, liv. micat inter v. I, 46. omnes Julium sidus, velut inter ignés Luna minores. L'astre de Jules brille entre tous, les feux que son éclat fait pâlir. comme la lune parmi (Trad. Chevriau.) III. OVIDE. A. Métamorphoses, «... liv. XV, v. 840-850. Hanc animam intereacœso de corpore raptam Fac jubar, ut semper Capitolia nostra forumque Divus ab excelsa prospectet Julius Vix ea fatus erat, média quum arce. » sede senatus 393 Constitit aima Venus, cernenda, suique nulli membris, nec Caesaris eripuit in aéra solvi Passa recentem animam, caelestibus intulit astris Dumque tulit, numen Emisitque sinu capere, atque ignescere sensit luna volât altius : illa, Flammiferumque trahens spatioso limine crinem Stella micat natique videns benefacta, fatetur Esse suis majora, (Jupiter dit à gaudet ab et vinci Vénus :) illo. Fais un astre de cette « (lame de Jules César), arrachée du corps par afin que Forum Divin Jules le du haut des veille, et notre Capitole. âme l'assassinat, cieux, sur le » Jupiter avait à peine prononcé ces mots, que la divine Vénus s'empresse de descendre au milieu du sénat du héros sible à tous, elle recueille l'âme lui laisser le temps de s'évanouir dans : invi- expirant, et sans airs, elle les l'em- porte au milieu des astres célestes. Mais, dans son vol, Vénus la sent qui se échapper de son sein et, dieu s'embrase et elle la laisse : l'âme s'envole au-dessus de la lune, ; traînant après elle une longue chevelure enflammée, elle brille de fait comme une la gloire de son étoile. fils C'est là (Octave), que César, témoin plus belle encore que la sienne, s'applaudit d'être vaincu par lui. (Trad. de Théop. Baudement, modifiée.) B. Métamorphoses, liv. XV, VIII, c. v. 745 Hic tamen accessit delubris advena nostris Caesar in urbe sua Deus est Prœcipuum, non Resque domi Année 1887. bella gestae, : magis quem finita et suiv. : Marte, togaque triumphis, properataque gloria rerum .25 3 94 novum, stellamque comantem, In sidus vertere Quam sua progenies neque enim de : Ullum majus opus, quam quod pater Ne foret hic igitur mortali [lie Deus faciendus (Augustus) Mness Pontifici letum, et conjurata Palluit, et hujus. semine cretus, quoque genitrix; vidit Caesaris actis existitit erat : triste quod ut aurea vidit parari arma moveri. cunctis, ut cuique erat obvia, Divis, « Adspice, dicebat, quanta mihi proie parentur Insidiae, Quod quantaque caput cum fraude petatur, de Dardanio solum mihi restât Iulo. Cependant Esculape étranger cuirasse César : et sous triomphes, à ses c'est aussi sous la titres, le à son n'est, dans est dieu fils s'a patrie. qu'il doit de briller parmi plus beau est celui d'avoir Auguste ne pouvait la à ses victoires gagnées en courant, forme d'une nouvelle comète que César. devînt dieu Grand sous seulement à ses ce n'est pas la toge, lois, dans nos temples, qu'un dieu il donné et, les astres, de tous ses la vie à du sang d'un mortel sortir : : le fut; mais la ; Auguste il fallait mère d'Enée eut d'abord la douleur de voir préparer sa mort, et les conjurés aiguiser leurs poignards. Elle court, pâle d'effroi, et à tous les dieux qu'elle rencontre : « Voyez, s'écrie-t-elle, voyez quel affreux complot on trame contre moi, de quels pièges on entoure l'unique rejeton troyenne.... » (Trad. d'Iule, le descendant de deThéoph. Baudement.) la race 395 IV. MANILIUS. Astronomiques, An fortes liv. I, v. suis, terraque remissa, migrant ex orbe; suumque habitantia caelum ^Ethereos vivunt annos, Atque mundoque hic ^Eacidas, hic et fruuntur, veneramur Atridas. Venerisque ab origine proies (V. 773.) Julia'descendit cœlo, Quod régit Dira-t-on que dégagées des terre, et suiv. (sur la voie lactée). animae dignataque numina cœlo, Corporibus resoluta Hue y33 cœlumque replevit; Augustus, socio per signa Tonante. les liens âmes des héros qui ont mérité sont transportées dans cette demeure y mènent une leur est approprié; qu'elles qu'elles le ciel, de leur corps après leur séjour sur y jouissent du monde entier ? ; que ce vie la ciel céleste, Là sont honorés les Eacides, les Atrides La et famille des Jules, dont l'origine remonte à Vénus, qui était descendue du Ciel, maintenant gouverné par Auguste, que Jupiter s'est associé dans cet empire V. SÉNÈQUE. Questions naturelles, Nec est 'quod putemus, sub Claudio, liv. VII, eumdem c. XVII. (cometem) visum esse quem sub Augusto vidimus; sub NeroneiCaesareJapparuit, et nec hune qui Cometis detraxit infamiam, 3 96 similem illi croyons-nous pas que même que fclaude est la que les celle qui s'est comètes, ait divii Julii, undecim horam Genetricis, circa Ne necem esse, qui post celle diei emersit. la comète qu'on ressemblé à les vit sous qui parut sous Auguste, ni montrée sous Néron, Jules César, durant Veneris ludis et qui a réhabilité celle qui, après le jeux de meurtre de Vénus Génitrix, s'éleva sur l'horizon vers la onzième heure du jour. (Trad. de Baillard.) VI. PLINE. Histoire naturelle, Comètes uno admodum Romae, ipso; in II, 23. orbis loco colitur in templo totius faustus incipiente qui, liv. eo, Augusto judicatus ab divo apparuit ludis quos faciebat Veneri Genetrici, non multo post obitum patris Caesaris, prodidit Namque his verbis in gaudium His ipsis ludorum meorum diebùs, sidus septem dies in regione cœli, quœ sub septem- ab eo in collegio « : crinitum per instituto. trionibus est, conspectum. Id oriebatur circa horam Eo diei, clarumque sidère significari inter et omnibus vulgus credidit, Caesaris fuit. animam : cravimus, adjectum gaudio, : undecimam conspicuum deorum immortalium numina receptam quo nomine id insigne simulacro capitis ejus, est terris si et si est. » Hase quod mox ille in in foro conse- publicum; interiore illum natum, seque in eo nasci interpretatus verum fatemur, traduction dans le texte, salutare id terris fuit. {Voir la pp. 338 et 339.) 3 97 VII. VALÈRE MAXIME. Des faits et A paroles mémorables. Préface. Tibère César Auguste. A. Si excellentissimi vates a runt : mea parvitas eo justius ad favorem quo cœtera principia traxe- tuum decurrerit, divinitas opinione colligitur, tua prœsenti fide paterno avitoque sideri multum fulgore numine aliquo par videtur caerimoniis quorum eximio : nostris inclytœ claritatis accessit. Si les plus grands poètes ont mis leurs vers sous la de quelque divinité, avec combien plus de protection mon raison ne dois-je pas, pour votre faveur! En effet, la faible talent, pour preuve que l'opinion des hommes, manifeste par des votre père et effets sensibles, (à celui) implorer divinité des autres immortels n'a de votre et la vôtre semblable à aïeul. (Trad. l'astre se de T. Baudement.) B. Liv. III, ch. II, 19. Sed ut superius armorum rum clarum decus et togae, ita nunc etiam divum Julium, certissimam sideverae virtutis effigiem, repraesentemus. Après toge et les les exemples glorieux que nous ont fournis la armes, citons celui du divin Jules, cet incom- parable ornement du Ciel, cette véritable bravoure. (Trad. T. Baudement.) parfaite image de la 398 VIII. PLUTARQUE. Vie de César, Ce génie puissant qu'il (J. César) avait sa vie, le suivit encore après sa parmi phénomènes les remarquable dans meurtre de César, LXXV. célestes, on un premier vit signe grande comète qui, après cette brilla avec nuits et disparut ensuite. conduit pendant mort Un le pendant sept tant d'éclat second signe, ce fut l'obscur- cissement du globe solaire, qui parut fort pâle toute cette année-là, et qui, chaque jour, à son chaleur si ténébreux, intempérie languissante que car fit la chaleur avorter les l'air au lieu de lever, rayons étincelants, n'envoyait qu'une lumière faible et une fut toujours épais seule peut le raréfier; et son qui se flétrirent avant fruits, d'arriver à leur maturité. (Trad. de Ricard.) IX. SUÉTONE. Les dou\e Césars, Periit sexto et deorum numerum tium, sed et quinquagesimo relatus est, ei recepti : Stella. creditumque et aetatis anno : atque in Siquidem ludis, qu'os hères Augustus edebat, Stella crinita per septem dies continuos : LXXXVIII. non ore modo decernen- persuasione vulgi. primo consecratos horam C.-J. Caesar, est fulsit, exoriens circa animam undecimam esse Caesaris in caelum hac de causa simulacro ejus in vertice additur 3 99 (Jules César) périt Il de son âge, par le dans la cinquante-sixième année mis au nombre des dieux, non seulement et fut décret qui ordonna son apothéose, mais aussi par la foule, persuadée de sa divinité. Pendant les jeux qu'il avait fait vœu lui son héri- tier Auguste, de célébrer et que donna pour une étoile chevelue, qui se levait vers la. onzième heure, durant sept jours de brilla suite, et crut que c'était l'âme de César reçue dans le pour cette raison étoile au-dessus tète. C'est toujours représenté avec une qu'il est de la ciel. Ton (Trad. T. Baudement.) X. SILIUS ITALICUS. Guerres puniques, Ille, hirta cui subrigitur Et gratum terris liv. coma XIII. fronte, Magnus caput : ille décorum Deum gens, Stelligerum adtollens apicem, Trojanuslulo Caesar avo Regarde ce front sévère que couronne une chevelure hérissée grand Pompée, c'est le : à l'univers. tête glorieuse et chère Celui-là est César. Issu des dieux des Troyens, par Iule, son aïeul, qui brille sur sa il porte avec mêmes et fierté l'étoile tête. XI. DION CASSIUS. Liv. XLV, les 6. (L'an de Rome 710, av. J.-C. 44.) jeux institués pour l'achèvement Vénus, que ceux qui s'en étaient du temple de chargés du vivant de 400 César négligeaient ae célébrer, de même que jeux, du les cirque pendant les Palilies, (Octave) lui-même, pour faire sa cour comme au peuple, si c'eût été revenait par droit de naissance, les frais. Cependant une charge qui lui célébrer à ses propres fit ni le siège doré de César, ni la ornée de pierreries ne furent alors, malgré couronne décret qui le l'ordonnait, portés au théâtre par crainte d'Antoine. Du 7. une reste, du nord au midi, donnassent nom le que qu'elle n'avait ayant tous ces jours paru étoile (inp 9 ») bien que quelques-uns lui et le peuple, de comète prétendissent et (jm,<tir«v) la signification habituelle, ayant, loin d'ajouter foi à leur opinion, consacré cette étoile à César devenu immortel et mis au nombre des Octave, enhardi, lui éleva, dans le astres s'y pour opposa par crainte de la Comme multitude, faire exécuter plusieurs autres décrets il un mois, pour célébrer pendant et, en profita le les supplications il y eut un jour où nom. (Trad. de Gros ses victoires, furent immolées en son personne précédemment rendus en l'honneur de César. Ainsi on donna Julius à nom les victimes ) CALPURNIUS. I, v. 77 et suiv. Cemitis ut puro nox jam vicesima Fulgeat ? caelo cometem ut placidum radianti luce Proférât? ut liquidum mittat sine vulnere sidus Numquid utrumque polum, ? sicut solet, igné cruento Spargit, et ardenti scintillât sanguine lampas. At quondam non talis erat, quum Indixit miseris fatalia civibus Caesare rapto arma. de consacrées XII. Eglogue ittptn) % temple de Vénus, une statue d'airain avec une.étoile sur la tête. ne ri» t«» (î s 4 01 Voici la vingtième nuit qu'à la faveur d'un brille une étincelante comète; elle ciel répand une vive et serein douce lumière, et ne présage aucun désastre. Elle n'est point semblable à celles rayons de feu et qui de l'un à l'autre pôle lancent des de sang, telles que la comète qui, après mort de César, annonça aux Romains une la affreuse guerre (Trad. L. Puget.) civile. XIII. JULIUS OBSEQUENS. Des Prodiges, CXXVIII (67). Ludis Veneris Genetricis, quos pro collegio fecit, Stella, hora undecima, crinita sub septentrionis sidère exorta, convertit omnium oculos. Quod sidus quia ludis Veneris apparuit, divo Julio insigne capitis consecrari placuit. Pendant les jeux célébrés en l'honneur de Vénus Mère, jeux qu'il (Octave) donnait pour étoile chevelue parut, sur les lation du Chariot, astre s'était pressa de le et attira le collège des pontifes, une onze heures, dans tous montré pendant les regards. les jeux la constel- Comme cet de Vénus, on s'em- consacrer au divin Jules, et d'en faire un ornement de son diadème. (Trad. T. Baudement.) XIV, XIPHILIN. Histoire romaine, traduite par Cousin, Paris, MDCLXXXVI, p. Il y eut en ce temps-là 16. (après la mort de César) des 402 prodiges extraordinaires, une lumière fort e'clatante courut un nouvel d'Orient en Occident, sieurs jours. La splendeur du puis sembla se diviser en trois cercles dont un au-dessus duquel on durant plu- astre parut soleil s'éclaircit et s'éteignit comme une couronne voioit ; y en avoit il de ne faut pas douter que ces prodiges ne présageas- feu. Il sent la ruine delà République. XV. Lettre écrite par M. THÉODORE MOMMSEN M. ALPH. à de schodt. Monsieur, Dans ma réponse rition de la mettre de côté fait facile à votre question sur la date de l'appa- comète de Jules César, vous à les pourvu qu'on consulter les calendriers ; on permettrez de auteurs modernes qui ont compliqué un constater, commentateurs plus ou moins et suiv. me du n'y parle pas trouverez ce qu'il faut pour i dégage de ses superficiels. Veuillez bien er de la le vol. du Corpus, pp. 382 comète, mais vous y la déterminer. Les jeux auxquels ce phénomène parut sont indubitablement ceux célébrés pour l'attestent 11, 28, 6, M atius lettre la Victoria Caesaris, lui-même, qui les dirigea (ClC, mal datée généralement, qui comme adfam., n'est pas du 26 juin, mais du mois d'août, ou d'une date postérieure encore, de l'an 710), ainsi que Suétone {Caes. 88, Aug. qui mentionne expressément drier césarien nous présente juillet 2o-3o, et c'est la la comète. ces jeux date de la comète. d'autres écrivains d'autorité moindre {voy. Or, le 10), "calen- aux jours de Il est ma vrai que note, ouv. 40 3 cité, p. donnent 377) mais sans doute, que ces jeux à la comme à confondre. Si (SERVIUS, ad Virgil., c'est pense Venus victrix genetrix, démontré, parce l'avoir deux divinités étaient ou identiques ou au moins ces faciles je un auteur, souvent embrouillé, egl. 2, 47), en fait des ludi funèbres, une erreur qui se comprend aisément, l'étaient; La on ne doit faire y en car, fait, ils aucune attention. seule date qui pourrait être mise en concurrence, serait le 2 5 septembre, date où se célébrait une genetrici in foro Cœsaris nous n'avons pas c, comme ici, Caesaris; puis cette (1. fête p. 402). en fête juillet, la Victoria la ne durait qu'un jour, en faut au moins sept pour placer Veneri Mais, d'abord, et comète il in ipsis : ludorum meorum diebus sidus crinitum per septem dies, conspectum. dit Octave- Auguste, est On nous pourrait ajouter d'autres arguments, mais nous n'en avons pas besoin. Veuillez bien examiner tous les témoignages anciens vous verrez qu'aucun ne s'oppose à Les sont la jeux édiliciens Venus La cette solution. mentionnés par Appien, les ceriales, avril : 12-19; après («?ïs) III, 1. 28, viennent ceux de genetrix. lettre mentionne de Cicéron ad Att., i5, les 2, datée du 18 mai, préparatifs des jeux (apparatus ludorum) d'Octavius, c'est-à-dire deux mois avant le spectacle. Je passe sous silence les autres passages qui ne donnent rien de précis sur la date des jeux et de la comète. Il faut bien distinguer de la date de l'apparition de la comète tion du celle où fut votée la loi qui dictateur. M. Babelon (2, prononçait 26 novembre 712, a mal rendu Caland {de tonii, Lugd. Bat. i883, p. 3i) ; la 47), en plaçant si consécracelle-ci au nummis M. An- vous voulez vous donner 404 peine de la le tionne mon Staatsrecht, 2, 733, date du triumvirat, ce que la que M. Caland, en consulter, vous trouverez rapportant un passage de M. Babelon a men- confondu avec celle de la consécration. Les raisons, pour lesquelles attribué cette consécration à la fin de 711 j'ai ou au com- mencement de 712, sont exposées au lieu indiqué le fils s'appelle Gai comme Dion et encore après filius, rapporte le la loi à nom et le changement de de beaucoup antérieurs. été ne se consécration la : 1, peu probable je crois Le passage de Plutarque, Caes. erroné 27 novembre 71 laquelle se rattachent et le temple aient comme décret autorisant l'érection d'un temple au père à l'année 712, que le : est 67, pas fit le évidemment lendemain du meurtre. Sur Yaedes mon divi Julii, consulter édition (2 de ) du d'Ancyre, p. 80. Les doutes de M. Zumpst monument sont sans fondement; Yaedes a été votée en 712 et dédiée en 725. Je ne vois pas pourquoi médailles quelques années avant la dédicace et pour les motif on en aurait attendu quel l'y ne figurerait pas sur elle la pour consécration représenter. Quant aux monuments consacrés au forum, i° il faut en distinguer deux ou peut-être trois : L'autel en forme de colonne, appelé bustum (ClC. Phil., 1, columna 2, 12, 42, 5, (ClC. /. c, et io3), titulus ad (DION, XLIV, 5i; App. par Dolabella, dans Att. 14, 2 dictateur sur le 1 5 - . 1 6) les Att. 14, i5, 2, 148. 3, (LACT., LACT., 2, 3), i, /. et i5, 3o), c), fapii, renversé derniers jours d'avril 710 (ClC, ad ; La statue dédiée par Antoine in rostris, en septembre ou au commencement d'octobre 710 (ClC, adfam., i3,3); 3° La colonne haute de vingt pieds inforo, mentionnée 40 5 par Suétone, Caes., 85. il n'est S'il pas possible de l'identifier renversée par Dolabella, et la statue n'y a pas d'erreur il dédiée par Antoine. été restituée par l'ordre fut renversée par du On Dolabella. peut admettre qu'elle a Mais, en pour représenter une colonne de le celle adoptant l'autel sur la médaille à côté de Y cèdes divi Julii, car Agréez, Monsieur, qu'elle soit pour remplacer hypothèse, on ne pourra l'indentifier avec petit le récit, avec l'autre colonne, peu probable est fils, dans mon il est trop respect. MOMMSEN. Charlottenburg (près de Berlin), i3 mai 1887. cette qui se voit cette hauteur. témoignage de qui 548 ERRATA ET ADDITIONS. Le Sidus Julium. Page 354, note 5, au lieu de 3 décembre, lisez 3i décembre. — 369, dernière ligne (texte), au lieu de obria, lisez obvia. — 375, 6 e ligne, au lieu de on, lisez ont. — 378, note 4, au lieu de Gnecci, lisez Gnecchi. Notre honorable confrère, M. Franc. Gnecchi, vient de nous connaître obligeamment qu'il Brera un aureus inédit, existe faire au cabinet numismatique de semblable au denier d'argent n° 8 de notre planche XIV. (Franc. Gnecchi, Monete e medaglioni romani inediti nel R. Gabixetto numismatico de Brera.) Mereaux de la collégiale de Saint-Jean V Êvangêliste, à Liège. Page 450, note 2, il faut lire : Le demi-Ernest valait deux vieux patards de compte ou trois patards courants, monnaie brabançonne. REVUE BELGE DE IMSIRTIQUE.1887 PL. Q.Lyayalette.delf fr. XIV ?cuV EVDE BELGE DE 11I5MRTIQUE. 1887. \\. ri, 1 e del'&sc!