«Nous croyons que ça n'a pas de sens de passer la journée à attendre dans
une clinique, surtout quand on est malade», explique Jean-Philippe Rivel,
cofondateur de la firme ChronoMetric.
Photo: Ivanoh Demers, Archives La Presse
Publié le 24 janvier 2012 à 08h34 | Mis à jour le 24 janvier 2012 à 12h15
Sara Champagne
La Presse
Éviter les salles d'attente des cliniques sans
rendez-vous, c'est simple. Encore fallait-il
trouver l'algorithme pour y parvenir. Cinq
jeunes entrepreneurs pensent l'avoir trouvé.
Ils ont mis au point un système qu'ils
espèrent implanter d'ici peu dans les cliniques
sans rendez-vous de Montréal et,
éventuellement, dans toute la province.
Il s'agit d'une borne électronique qui,
moyennant 3$, achemine aux patients qui
préfèrent attendre ailleurs qu'au cabinet du
médecin un texto ou un message vocal pour
leur dire que c'est bientôt leur tour. «C'est un
«self check-in», explique Jean-Philippe Rivel,
l'un des entrepreneurs, cofondateur de la
firme ChronoMetric. On peut toujours choisir
de prendre un numéro, de s'asseoir et
d'attendre sur place. L'utilisation de la borne
n'est pas obligatoire, mais notre système
permet aux patients de gérer leur attente à la
clinique sans rendez-vous.»
M. Rivel ne veut pas dévoiler les secrets de son algorithme, de peur d'attiser la convoitise des géants des
télécommunications, mais il explique que le système émet trois alertes aux patients: la première quand il reste 10 patients,
la deuxième quand il n'y a plus que 5 patients, et la dernière quand il n'en reste plus que 2. En raison du triage dans les
urgences, les entrepreneurs ne croient toutefois pas que leur système puisse s'appliquer aux hôpitaux. Mais ils sont
ambitieux et ne désespèrent pas de trouver une solution aux attentes interminables dans les urgences.
Quant aux frais de 3$ associés au service, M. Rivel fait remarquer que c'est moins cher que la plupart des places de
stationnement au centre-ville, et environ le même prix qu'un muffin et un café. «Nous croyons que ça n'a pas de sens de
passer la journée à attendre dans une clinique, surtout quand on est malade. On ne peut rien contre notre facture
d'électricité ou les taxes, mais nous pouvons redonner le pouvoir aux gens quand ils doivent attendre pour voir un médecin.»
Si tout va comme prévu, les premières bornes électroniques pourraient faire leur apparition d'ici au printemps dans une ou
plusieurs cliniques de la région métropolitaine. Jean-Philippe Rivel et ses associés ont déjà tâté le terrain du côté du
ministère de la Santé et de l'agence de la santé et des services sociaux de Montréal. Au Ministère, on explique que rien
n'empêche les cliniques d'acquérir un système de ce genre. Les patients ne doivent toutefois pas faire l'objet de
discrimination et doivent être informés des coûts. Le son de cloche est le même à l'agence de la santé et des services
sociaux de Montréal. «On n'a pas notre mot à dire dans les choix des cliniques, explique Geneviève Bettez, porte-parole.
Mais il est clair que tout ce qui améliore l'accès aux soins est une bonne nouvelle.»
À la clinique médicale 1851, rue Sherbrooke Est, on n'a pas encore entendu parler du concept, mais la direction est
ouverte. On y fait d'ailleurs déjà des efforts pour éviter les longues attentes aux patients. «Nos patients peuvent voir sur
Facebook quels médecins sont de garde et quelles sont leurs disponibilités. Ils peuvent aussi s'enquérir du temps d'attente
approximatif auprès des réceptionnistes», explique Pamela Gagnon, gestionnaire de ce groupe de médecine familiale.
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Voir un médecin... sans la file d'attente | Sara Champagne | Santé http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/sante/201201/24/01...
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