RENOSCRIPTO
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EDITO
Vers un concours des monuments?
Vous rappelez-vous le
Monumentenstrijd (le concours
des Monuments) sur la chaîne
Canvas? Durant ce show, des
Flamands célèbres faisaient la pro-
motion, dans chaque province fla-
mande, d’édifices à restaurer qui
selon eux, méritaient plus que
d’autres l’attribution de subventi-
ons. Après un long suspense, c’est
la Stroomstroopfabriek (siroperie à
vapeur) de Borgloon qui a remporté
le concours. Cette usine devait donc
être rénovée et transformée pour
abriter notamment des bureaux,
des associations locales, un centre
de location de vélos, un laboratoire
d’essais.
Après le show télévisé, il n’a plus
été question du projet pendant
des années. Jusqu’à ce que récem-
ment, le jeudi 6 juin, paraisse dans
De Morgen un article d’une page au
titre alarmant: menace de démolition
pour la siroperie. Selon le journal, la
municipalité refuse d’investir encore
de l’argent dans la rénovation.
C’est la crise savez-vous! Cinq ans
après le Monumentenstrijd, la ré-
alité économique du monde a
changé. A Borgloon aussi. La ville
veut garder son statut de ‘Perle du
Haspengouw’. Et, selon le bourg-
mestre Danny Deneuker, cela ne
sera possible que si les trous dans
la voirie sont rebouchés, de nou-
veaux passages piétons aménagés et
des licenciements évités. Pour par-
venir à cela, la municipalité ne voit
pas d’autre solution que de rayer
du budget la somme de 1,7 millions
d’euros prévue cette année pour
la rénovation du site. Tout comme
le million du budget 2014 et les
975.000 euros de 2015. Deneuker
ne veut pas faire assumer à une po-
pulation de 10.600 habitants les
coûts d’une restauration et d’une ré-
novation poussées.
Le choix de la rénovation ou de la
démolition est précisément un des
points abordés lors de notre entre-
vue avec De Architecten NV uit Lier.
Pour l’agence, les architectes doi-
vent constamment faire le choix de
rénover ou de construire, en te-
nant compte de toutes les conditi-
ons annexes. Du coût économique
de l’opération. C’est ainsi que ce
bureau d’architecture, en concer-
tation avec toutes les parties impli-
quées, a décidé de raser l’ancienne
usine à gaz (Oude Gasfabriek) de
Lier et de la remplacer par une con-
struction neuve. “Cet ancien com-
plexe de bâtiments se trouvait sur un
brown field, un terrain pollué qu’il
fallait assainir. Nous aurions pu con-
server ses bâtiments caractéristiques
en les plaçant sur des socles, mais
cela aurait été tout à fait irresponsa-
ble en termes économiques.” Est-ce
le même sort qui attend désormais
la siroperie à vapeur de Borgloon?
Non, car il s’agit d’un monument
protégé. Cependant, les conséquen-
ces peuvent être catastrophiques si
rien n’est entrepris rapidement.
C’est justement pour cette raison
que De Architecten NV somment
les pouvoirs publics de prendre des
mesures suffisantes. “Pour rénover
d’anciens bâtiments de manière
pertinente, il faut d’urgence défi-
nir une conduite à tenir. Laisser un
immeuble ancien se délabrer pen-
dant des décennies pour décider
soudain de lui donner une nouvelle
fonction est absurde. Dans le cas
de l’ancienne usine à gaz, le simple
bon sens a montré qu’une construc-
tion neuve était le seul bon choix.
Heureusement, la rénovation consti-
tue la bonne solution pour beaucoup
d’autres projets...”
Espérons alors que ce sera le cas
pour ‘notre’ Stroomstroopfabriek.
Jesse
20/6/2013 - ןורחא ןוכדע ךיראת / cs_3s1_Tuytelaers_French_ad_E
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