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6,5 (se produisant tous les cinq cents ans), les dommages se chiffreraient à environ 40 milliards de
francs et qu'un événement de magnitude supérieure à 6,5 (se produisant tous les mille ans)
coûterait environ 60 milliards de francs (45 milliards de francs pour les constructions et 15 pour les
biens mobiliers). A cela s'ajoutent les pertes humaines, que l'on ne peut pas chiffrer, causées par ce
type de catastrophe.
Dans ce contexte, il est indispensable de garantir une prévention contre les séismes à l'échelle
nationale, qui prenne en considération les risques encourus, ainsi qu'une couverture appropriée des
dégâts liés aux séismes. La haute surveillance de la prévention des séismes doit être confiée à la
Confédération, afin d'assurer dans toute la Suisse un degré équilibré de protection, établi selon des
critères unifiés. Seule la Confédération est en mesure de coordonner cette tâche d'envergure
nationale et de développer efficacement les stratégies nécessaires. Quant aux cantons, ils doivent
être chargés de prendre les dispositions nécessaires dans le domaine de la construction sur leur
territoire. La Confédération devra en outre veiller à ce qu'une couverture d'assurance appropriée
pour les bâtiments, les ménages privés et les biens mobiliers des entreprises soit offerte à l'échelle
du pays en cas de séisme. Elle doit pouvoir charger les cantons ainsi que le secteur privé des
assurances d'offrir une telle couverture; ceux-ci devraient s'associer notamment pour les questions
de réassurance.
2État de l'examen préalable
Le 20 septembre 2016, le Conseil des Etats a procédé à l’examen de l’initiative citée en titre.
Jugeant qu’une modification de la Constitution n’était pas la solution adaptée pour répondre au
risque d’origine sismique, il a décidé, par 23 voix contre 18 et une abstention, de ne pas donner
suite à l’initiative cantonale de Bâle-Ville.
3Considérations de la commission
Une consultation de la CdC effectuée dans le cadre de l’examen préalable de la CEATE-E a révélé
que 16 cantons sont en faveur d’une solution obligatoire à l’échelle nationale, contre 6 qui rejettent
complètement cette idée. La solution alternative, que serait la mise en place d’un concordat
intercantonal, est soutenue par 17 cantons, alors que 7cantons s’y opposent. Ces solutions avaient
déjà été analysées par le Conseil fédéral dans le cadre de la motion Fournier 11.3511, adoptée par
le Parlement le 14 mars 2012. Suite à son analyse, le Conseil fédéral estima qu’au vue des
divergences intercantonales,un concordat impliquant tous les cantons serait improbable et rappella
que la mise en place d’une couverture obligatoire au niveau national exigerait une modification de la
Constitution. Il proposadonc de classer cette motion (14.054)et laissa tout en demandant au
Parlement de se prononcer sur la solution optimale.
Lors de sa séance du 17 octobre 2016, la CEATE-N a discuté de la nature inéluctable des
évènements sismiques et des conséquences qu’un tel évènement pourrait avoir pour la Suisse. Elle
s’oppose cependant à la création d’une nouvelle compétence fédérale visant à mettre en place une
assurance obligatoire contre les tremblements de terre. Elle estime que cette question a déjà été
examinée récemment par le Parlement (14.456 Iv.pa. Leutenegger Oberholzer. Assurance contre le
risque sismique. Création d'une base constitutionnelle) et juge qu’aucun élément nouveau ne justifie
de revenir sur cette décision. Elle rappelle ainsi que des assurances cantonales ou privées
permettent aujourd’hui déjà de couvrir les bâtiments contre le risque de tremblements de terre. Elle
estime également que les frais causés par un évènement de forte magnitude ne peuvent que
partiellement être couvertspar les systèmes proposés et souligne que seul un engagement
e-parl 25.11.2016 14:37