Celle-ci se propage dans l'air avec une célérité de 340 m/s (mètres par seconde). Ce ne sont pas
les particules d'air expirées par la personne qui présentent cette vitesse mais bien l'onde acoustique
que celle-ci génère. Si la personne fume une cigarette en parlant, la fumée reste autour d'elle tandis
que les ondes acoustiques arrivent aux oreilles de son interlocuteur à la célérité de 340 m/s.
1.3.2 Exemple 2 : Analogie avec les ondes de surface.
Une façon de se représenter les ondes
acoustiques est d'observer les ondes de surface
générées lorsque l'on jette un petit caillou dans
un seau d'eau. Le milieu élastique que l'on
considère ici, c'est l'eau. Lorsque le caillou (la
source sonore) frappe la surface du liquide, il
génère une pression qui la déforme. Les rides
concentriques qui suivent l'impact sont des
déformations temporaires qui correspondent aux
ondes de surface. Si on remplace le caillou par
une grosse goutte d'encre, on remarquera que
l'encre commencera à se diffuser dans l'eau, mais
bien après que les ondes de surface aient atteint
le bord du seau. Les ondes de surface
ressemblent beaucoup aux ondes sonores.
1.3.3 Exemple 3 : Transmission du son dans les milieux solides.
Un dernier exemple : votre voisin tape sur le mur mitoyen avec son marteau. Le mur constitue
un milieu élastique. Beaucoup moins élastique que l'air ou l'eau, car les liaisons entre les particules
qui le constitue sont fortes (imaginez une infinité de boules de billard maintenues avec de la colle).
Mais suffisamment pour que vous puissiez entendre les bruits d'impacts. Une partie de la pression
exercée par le marteau (la source sonore) sur le mur (le milieu élastique) sera absorbé par le mur (dû
à la « colle »), tandis qu'une autre générera des ondes qui se propageront à
travers le mur. La célérité de ces ondes est plus rapide que celle de l'air,
car le milieu est plus dense (les boules de billard sont plus proches entre
elles).
Voici quelques exemples de célérités du son selon le milieu de
propagation. Plus le milieu est dense et contient de la matière, plus la
célérité est importante.
Le mur du son a longtemps été une limite à la vitesse des avions. Après
avoir percé une couche d'air extrêmement condensée en causant un
« Bang !», l'avion se déplace plus vite que le son qu'il produit, c'est à dire
à une vitesse supérieure à 350 m/s.
Si on retire les particules du milieu en faisant le vide, il n'y a plus de
son. L'expérience consistant à mettre un réveil sous une cloche à vide
illustre ce principe. Dès que tout l'air sous la cloche est aspiré, le réveil
qui sonne n’émet plus de son.
La lumière peut réagir elle aussi comme une onde, mais elle n'a pas
besoin de particules pour se transmettre. C'est une déformation
électromagnétique. Elle se déplace beaucoup plus vite que le son, et ce
quel que soit le milieu. Sa célérité est de 300000 km/s, un million de fois
plus rapide que le son. Voilà pourquoi on observe un décalage, lors d'un
orage, entre l'éclair de lumière et le bruit de la foudre. On peut de cette
Physique acoustique – Notions fondamentales. - Page 5.
son selon le milieu.