• Le principe de précaution est également évoqué, avec une approche
économique : la diversité des contextes socio-économiques doit être prise en
compte.
• La convention ne doit pas imposer pour autant de mesures discriminatoires sur
le plan du commerce international.
- Article 4 : Les engagements sont listés.
- Article 7 : La conférence des parties est décrite. Il s’agit de l’organe suprême de la
Convention.
- Article 17 : Il est possible d’adopter des protocoles à la Convention, comme ce fut le
cas du protocole de Kyoto.
Zoom sur le protocole de Kyoto :
Signé en 1997, il est entré en vigueur en 2005 avec la ratification par la Russie.
L’objectif est la réduction de 5,2% sur la période 2008-2012 par rapport à 1990 des émissions
des 40 pays les plus industrialisés. Il est différencié par pays. Au moment de son adoption, la
Grèce, l’Espagne et l’Irlande ne sont pas encore aussi développées et restent autorisées à
augmenter leurs émissions. L’objectif de la France est de stabiliser ses émissions. Pour
l’Allemagne, une réduction est demandée.
Des mécanismes se développent alors pour atteindre les engagements. L’idée est soit d’éviter
la pollution, soit de payer le recours à la réparation.
Un système de permis d’émissions est mis en place. Les pays de l’Annexe B du Protocole de
Kyoto se voient attribuer des quotas d’émissions, comptabilisés en tonnes équivalent CO
2
:
chaque pays reçoit autant d’Unités de Quantité Attribuée (UQA) que son objectif d’émissions
de gaz à effet de serre lui permet. Ces UQA peuvent être cédées d’un Etat à l’autre.
Est également mis en œuvre le Mécanisme de Développement Propre (MDP) visant à
favoriser les investissements dans les pays en développement : lorsqu’un pays de l’annexe B
investit dans un projet de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans un pays situé hors
annexe B, il reçoit en contrepartie des Unités de Réduction Certifiée d’Emissions (URCE),
exprimées en équivalent CO
2
. Aujourd’hui le système a perdu de son efficacité en raison de la
chute du prix du Carbone sur le marché (près de 3 dollars aujourd’hui contre 30 à 50 dollars
par le passé). Le prix du carbone ne parvient effectivement plus à orienter les investissements.
Pour conclure :
La situation actuelle nous montre les difficultés de négociation sur un sujet aussi
global et mondial. En 2009 était attendu de la conférence de Copenhague un second accord de
type Kyoto. Mais les négociations ont échoué. En 2012, le Canada s’est même retiré du
protocole de Kyoto. Quant aux Etats-Unis, ils ne l’ont toujours pas ratifié. La Chine, ayant à
l’origine un statut de pays en développement dans le protocole, n’a pas de réduction
d’émission imposée et ne s’est aujourd’hui pas encore engagée dans des objectifs de
réduction d’émissions, bien que le pays soit devenu le plus gros émetteur de gaz à effet de
serre.
Un accord universel est attendu en 2015 pour la 21
ème
Conférence des Parties. Il nécessitera
la prise de nouveaux engagements plus contraignants pour réussir à limiter la hausse de la
température mondiale à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.