Méthodologie d`évaluation de la qualité d`air intérieur, du confort et

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Article original
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Méthodologie d'évaluation
de la qualité d'air intérieur, du confort
et des consommations énergétiques
des logements performants en énergie
MICKAËL DERBEZ
BRUNO BERTHINEAU
VALÉRIE COCHET
MURIELLE LETHROSNE
CÉCILE PIGNON
JACQUES RIBERON
SEVERINE KIRCHNER
1
Université Paris-Est
CSTB
OQAI
84, avenue Jean Jaurès
Champs-sur-Marne
77477 Marne-la-Vallée
cedex 2
France
<[email protected]>
<bruno.berthineau@cstb.
fr>
<[email protected]>
<murielle.lethrosne@cstb.
fr>
<[email protected]>
<[email protected]>
<severine.kirchner@cstb.
fr>
Tirés à part :
M. Derbez
Mots clés : bruit ; logement ; conservation des ressources énergétiques ; méthodologie
d'évaluation ; pollution de l'air ambiant intérieur ; température ; ventilation.
Abstract
Methods for assessing indoor air quality, occupant comfort and energy
consumption in energy-efficient dwellings
A methodological tool for assessing indoor air quality, occupant comfort and energy
consumption was developed and tested on seven highly airtight low-energy houses in
France. The field studies were performed in three successive week-long phases (during
vacancy, summer occupancy and winter occupancy). Testing for two buildings is ongoing.
This research tool has proven to be quite relevant despite some constraints and technical
difficulties associated with its implementation. The tool provides support for public
policies aimed at improving the energy performance of future energy-efficient buildings
by helping to anticipate potential problems of indoor air quality and occupant comfort in
these buildings. A more operational tool is being finalized to facilitate its nationwide use
and deployment at a reasonable cost. Finally, information collected by this tool will be
centralized in a database, to be used regularly to support the construction of such
buildings and identify items requiring adjustment to optimize the building stock now
being metamorphosed.
Pour citer cet article : Derbez M, Berthineau B, Cochet V, Lethrosne M, Pignon C, Riberon J, Kirchner S.
thodologie d’e
valuation de la qualite
d’air inte
rieur, du confort et des consommations e
nerge
tiques des
Me
nergie. Environ Risque Sante 2012 ; 11 : 40-51. doi : 10.1684/ers.2011.0505
logements performants en e
40
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
doi: 10.1684/ers.2011.0505
Article reçu le 28 juillet 2011,
accepté le 1er décembre 2011
Résumé. Un outil méthodologique d'évaluation de la qualité de l'air intérieur, du confort
des occupants et des consommations d'énergie a été développé et testé sur sept maisons
françaises individuelles très étanches et économes en énergie. Les suivis expérimentaux
ont été réalisés selon trois phases d'enqu^
etes successives d'une semaine chacune (en
inoccupation, en occupation en été, et en occupation en hiver). Pour deux bâtiments les
^tre assez pertinent
suivis se poursuivent actuellement. Cet outil de recherche s'est avéré e
m^
eme si la réalité de terrain montre des contraintes et des difficultés techniques associées à
sa mise en œuvre. Dans la perspective de venir en soutien des politiques publiques visant
l'amélioration des performances énergétiques des futurs bâtiments économes en énergie,
cet outil permettrait d'anticiper d'éventuels problèmes de qualité de l'air intérieur et de
confort des occupants dans ces bâtiments. Une version plus opérationnelle est ainsi en
cours de finalisation afin de faciliter son utilisation et son déploiement sur le territoire
national, à un coût raisonnable. Enfin, les données collectées par cet outil seront
centralisées dans une base de référence, exploitées régulièrement afin d'accompagner le
déploiement de telles constructions, et d'identifier les éléments d'ajustement à mettre en
œuvre pour optimiser le parc de bâtiments en cours de métamorphose.
Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
Key words: air pollution, indoor; assessment methodology; conservation of energy
resources; housing; noise; temperature; ventilation.
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Contexte et objectifs de l'étude
Le dernier rapport du groupe intergouvernemental
d'experts sur l'évolution du climat [1] confirme que « le
réchauffement du système climatique est sans équivoque,
car il est maintenant visible dans les observations de
l'accroissement des températures moyennes mondiales de
l'atmosphère et de l'océan, la fonte généralisée de la neige
et de la glace et l'élévation du niveau moyen mondial de la
mer », et qu'il est « très probablement » dû aux émissions
de gaz à effet de serre des activités humaines.
Dans ces conditions et compte tenu de l'urgence de la
situation et des conséquences potentielles du réchauffement climatique, l'un des objectifs du Grenelle de
l'environnement [2] consistait en la division par quatre
des émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici 2050.
L'ensemble des secteurs économiques (transports, bâtiment, industrie, agriculture, tourisme. . .) est concerné par
ces mesures, le bâtiment (secteurs résidentiel et tertiaire)
étant l'un des plus critiques car il contribue à 23 % des
émissions nationales de gaz à effet de serre et il est le
secteur le plus consommateur d'énergie en France avec
42,5 % de l'énergie finale totale (énergie livrée au
consommateur et utilisée pour satisfaire l'intégralité de
ses besoins). C'est en particulier le secteur résidentiel qui
consomme le plus d'énergie (2/3 contre 1/3 pour le tertiaire)
avec une consommation moyenne annuelle d'énergie
primaire (énergie générée sur le lieu de production qui ne
tient pas compte de l'énergie nécessaire à sa transformation et à son transport) pour le chauffage et l'eau chaude de
240 kWh/m2, hors bois, (soit 164 kWh/m2 en énergie finale).
C'est dans ce contexte qu'a été prévue la mise en œuvre
d'un chantier très ambitieux de rénovation énergétique de
bâtiments existants (logements, bureaux, commerces,
équipements publics et privés) avec pour ambition de
réduire les consommations d'énergie d'environ 12 % dans
les bâtiments résidentiels en 2012 et de plus 38 % à
l'horizon 2020. Un programme de rupture technologique
sur les bâtiments neufs a également été lancé afin de
généraliser les bâtiments à énergie positive en 2020 et avoir,
dès 2013, la totalité des bâtiments neufs à basse consommation ou à énergie positive. Les engagements du Grenelle
de l'environnement se retrouvent notamment dans la loi
n8 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la
mise en œuvre du Grenelle de l'environnement [3] dite
« Grenelle 1 » et la loi n8 2010-788 du 12 juillet 2010 portant
engagement national pour l'environnement [4] dite
« Grenelle 2 » et se traduisent, dans le secteur du bâtiment,
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
par le Plan Bâtiment Grenelle (lancé en janvier 2009) et par
l'élaboration de la future réglementation thermique pour
les bâtiments neufs « RT 2012 ». Cette réglementation est
applicable en fin d'année 2011 pour les bâtiments à usage
d'habitation situés en zone géographique définie par
l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), les
bureaux, les bâtiments d'enseignement et les établissements d'accueil de la petite enfance et au 1er janvier 2013
pour la majorité des bâtiments d'habitation. Elle vise
notamment à limiter la consommation conventionnelle
d'énergie primaire (consommation calculée avec certaines
hypothèses fixées, notamment de température intérieure,
de présence des occupants, des scénarios d'occupation et
d'historique des données météorologiques) des bâtiments
neufs à un maximum de 50 kWh/m2/an en moyenne pour
cinq usages pris en compte : chauffage, production d'eau
chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires
(ventilateurs, pompes).
Bien que l'enjeu majeur de ces bâtiments soit d'^
etre
les plus économes possible, des interrogations se posent
cependant : que sait-on de la qualité d'air intérieur de ces
bâtiments ? Qu'en est-il du confort des occupants ? Enfin,
existe-il d'éventuelles contre-performances dans ces
bâtiments (économies d'énergie susceptibles d'affecter
la qualité d'air intérieur et/ou le confort des occupants) ?
En l'absence d'éléments de réponse disponibles à ce
jour, compte tenu du caractère récent de ces bâtiments
performants en énergie et afin de répondre à ces
questionnements, un outil d'évaluation de la qualité de
l'air intérieur, du confort des occupants et des consommations d'énergie des bâtiments économes en énergie a été
élaboré dans le cadre du programme de recherche
Bâtiment et Santé (2008 et 2009) du Centre scientifique et
technique du bâtiment (CSTB). Intégré depuis 2010 au
programme d'actions de l'Observatoire de la qualité de l'air
intérieur (OQAI) créé et financé par les ministères en
charge du Logement, de l'Écologie et la Santé, l'Agence de
l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et le
CSTB, l'outil méthodologique a été testé sur quelques
bâtiments.
L'objectif de cet article est de présenter les indicateurs
de performance choisis, les protocoles et les moyens de
mesure utilisés dans cet outil méthodologique. Un retour
d'expériences des suivis expérimentaux réalisés au moyen
de cet outil sur sept bâtiments performants en énergie est
présenté ainsi que des pistes pour l'élaboration d'un
protocole plus opérationnel, déployable à grande échelle,
à un coût raisonnable et une base de référence nationale
destinée à centraliser les données collectées sur le terrain.
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M. Derbez, et al.
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Cadre de l'étude
Cette étude vise les bâtiments à usage d'habitation
(maisons individuelles isolées ou groupées et logements
collectifs), d'une part, parce qu'ils constituent les lieux de
vie les plus fréquentés par la population et par conséquent
représentent un intér^
et en termes de santé publique, et
d'autre part, parce que le secteur du bâtiment et en
particulier le résidentiel est le plus consommateur
d'énergie en France.
Dans le cadre de cette étude, sont pris en compte des
bâtiments d'habitation « neufs ou récents » (dont la
demande de permis de construire a été déposée après
le 1er septembre 2006) situés en France et soumis à la
^tre
réglementation thermique 2005. Enfin, ils peuvent e
certifiés, en cours de certification ou atteindre les
performances énergétiques d'un des trois labels dont les
principaux critères sont les suivants :
– label français BBC-Effinergie délivré par un des
organismes certificateurs reconnus par l'État (consommation conventionnelle maximale en énergie primaire des
cinq usages pris en compte par la RT 2012 fixée à 50 kWh/
m2/an à moduler selon les régions et l'altitude de la
construction, valeur de perméabilité à l'air du bâtiment à
sa livraison inférieure à 0,6 m3/h/m2 sous 4Pa en maison
individuelle, production locale d'électricité limitée à 12
kWhep/m2/an pour le résidentiel. . .) ;
– label standard suisse Minergie délivré en France par
l'organisation non gouvernementale (ONG) Prioriterre
(consommation conventionnelle maximale en énergie
primaire de quatre postes – chauffage, production d'eau
chaude sanitaire, climatisation et auxiliaires – fixée à 38
kWhep/m2/an à pondérer selon l'usage du bâtiment,
besoin de chaleur nécessaire au chauffage inférieur à
60 % de la valeur limite de la norme de la Société suisse des
ingénieurs et architectes (SIA 380/1), étanchéité à l'air de
l'enveloppe inférieure à 0,6 vol/h pour une différence de
pression de 50Pa mais aucun test de perméabilité
obligatoire, installation d'une ventilation mécanique
contrôlée double flux avec récupération de chaleur. . .) ;
– label allemand Passivhaus délivré en France par
l'association « La Maison Passive France » (consommation
conventionnelle maximale en énergie primaire tous
usages confondus – chauffage, production ECS, auxiliaires, éclairage, refroidissement, électrodomestiques –
fixée à 120 kWhep/m2/an ; consommation conventionnelle maximale en énergie finale pour le chauffage fixée à
15 kWhef/m2/an ; valeur de perméabilité à l'air du
bâtiment à sa livraison inférieure à 0,6 vol/h pour une
différence de pression de 50Pa ; installation d'une
ventilation mécanique contrôlée double flux avec haute
efficacité de récupération de chaleur. . .).
Dans la suite de l'article et par soucis de concision, les
bâtiments d'habitation performants en énergie selon la
définition ci-dessus sont regroupés sous le terme de
« bâtiments ».
42
Choix des critères
de performances
Indicateurs de qualité d'air intérieur
et de confinement de l'air
Afin de comparer les performances de ces bâtiments au
parc des logements français, les indicateurs de qualité d'air
intérieur et de confinement de l'air de cette étude ont été
sélectionnés à partir de ceux mesurés dans le cadre de la
campagne nationale Logements de l'OQAI (intitulée CNL
par la suite) [5]. Parmi les trente substances mesurées dans
la CNL et ayant fait préalablement l'objet d'une hiérarchisation sur la base de critères sanitaires, les paramètres
de pollution et de confinement d'air considérés ici sont :
– le dioxyde de carbone (CO2) utilisé comme indicateur
de confinement de l'air ;
– vingt composés organiques volatils (COV) et aldéhydes
cibles1 retenus suite à un travail de hiérarchisation
sanitaire des polluants réalisé par l'OQAI avant la CNL,
auxquels est ajouté tout autre composé dont la teneur
était supérieure à 1 mg/m3, limite basse d'identification
prise en compte ;
– le monoxyde de carbone (CO) en cas de présence d'un
appareil de chauffage à combustion ;
– les particules fines en masse (PM2.5) (la mesure des
particules PM10 n'a pas été conservée afin d'éviter les
problèmes techniques liés à l'équilibrage des débits de la
pompe de prélèvement associé à l'échantillonnage
simultané des PM10 et PM2.5) ;
– le radon.
Enfin, dans le but d'approfondir les connaissances sur
l'évolution temporelle des teneurs en polluants et après en
avoir vérifié la faisabilité technique, des suivis en continu
de la teneur en composés organiques volatils totaux
(COVT) et en nombre de particules ont été effectués.
La mesure des allergènes de chats, de chiens et
d'acariens ainsi que l'activité volumique du rayonnement
gamma et le CO expiré ont été écartées.
Indicateurs de confort des occupants
La température et l'humidité relative de l'air ont été
mesurées afin d'évaluer le confort thermique des
occupants selon trois approches :
– étude dynamique des profils temporels de ces deux
paramètres ;
1
1,2,4-triméthylbenzène ; 1,4-dichlorobenzène ; 1-méthoxy-2propanol et son acétate ; 2-butoxyéthanol et son acétate ;
acétaldéhyde ; acroléine ; benzène ; éthylbenzène ; formaldéhyde ; hexaldéhyde ; m/p-xylènes ; n-décane ; n-undécane ; oxylène ; styrène ; tétrachloroéthylène ; toluène ; trichloroéthylène.
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
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Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
– évaluation du confort thermique global et local selon la
norme NF EN ISO 7730 [6] ;
– évaluation du confort thermique par la méthode
adaptative selon la norme NF EN 15251 [7].
Le confort acoustique a été appréhendé par la mesure
dans le bâtiment du niveau sonore moyen (dB(A)) des
bruits provenant de l'extérieur (trafic routier, ferroviaire,
aérien, bruit de voisinage, travaux extérieurs. . .) ou de
l'intérieur (en particulier du bruit lié au système de
ventilation mécanique contrôlé).
Enfin, la perception des occupants par rapport au
confort thermique et acoustique est recueillie par
questionnaires établis en s'inspirant notamment de la
norme NF EN ISO 10551 [8].
Indicateurs de consommation d'énergie
Deux approches ont été utilisées pour évaluer les
consommations réelles des bâtiments. La première estime
les consommations énergétiques globales obtenues au vu
des ressources consommées selon la norme NF EN 15603
[9] et la seconde vise à obtenir la consommation d'énergie
individuelle par poste (chauffage, production d'eau
chaude sanitaire, ventilation, éclairage, autres usages) via
l'installation de moyens de mesure fixes dans l'armoire
électrique du bâtiment.
Outil méthodologique utilisé
dans le cadre de l'étude
L'outil méthodologique est mis en œuvre dans chaque
bâtiment selon trois phases d'enqu^
etes successives d'une
semaine chacune :
– en inoccupation codée « VID » (après réception du
bâtiment et avant l'arrivée des occupants) ;
– en occupation en été codée « ETE » (entre juin et
septembre) ;
– en occupation en hiver codée « HIV » (entre novembre
et février).
Méthodologie d'évaluation de la qualité
d'air intérieur et du confinement de l'air
Les mesures et les prélèvements des indicateurs de
qualité d'air intérieur et de confinement de l'air ont été
réalisés, à chaque phase d'enqu^
ete (VID, ETE, HIV), dans
deux pièces du logement : chambre à coucher des
référents du ménage (CHB) et séjour fermé (SEJ) ou
séjour ouvert sur la cuisine (C_US). Pour la majorité des
indicateurs (hormis pour la mesure des COVT et des
particules en nombre non réalisée dans la CNL) les
protocoles de mesure, de prélèvement et d'analyse sont
identiques à ceux de la CNL [10] dans le but de pouvoir
comparer des bâtiments performants en énergie avec la
base de données de référence de la qualité de l'air
intérieur des logements français existants et construits
avant octobre 2003.
Les enregistreurs de données ont permis de suivre
pendant une semaine, sur 5 ou 10 minutes de pas de
temps, l'évolution temporelle du CO2, du CO, des COVT
et du nombre de particules en suspension dans l'air
(tableau 1).
Des prélèvements ont également été réalisés en
parallèle puis ont été envoyés en laboratoires d'analyses
pour déterminer les concentrations en COV et aldéhydes
dans l'air, la concentration massique en particule (PM2,5)
et la concentration du radon dans l'air (tableau 2).
Tableau 1. Stratégie de mesure des paramètres de confinement et de qualité d'air intérieur.
Table 1. Assessment of air renewal and indoor air quality parameters.
Paramètre
Principe de mesure
Appareil utilisé
Fréquence et durée
de mesure
CO
Cellule électrochimique
Pac III (Dräger)
En continu pendant 1 semaine
CO2
COVT
Particules en nombre
Capteur infrarouge
Q-Track 8552 (TSI)
Détecteur à photo ionisation
ppbRAE – PGM 7240
(RAE Systems)
Compteur optique
portable aérosol
Spectrometer – 1.108 (Grimm)
Pas de temps de 10 minutes
pour tous les appareils sauf
pour le Pac III, 5 minutes
Nombre et lieu
du point de mesure
1 dans pièce si présence
d'un appareil de chauffage
à combustion
1 dans CHB
1 dans C_US ou SEJ
CHB : chambre/bedroom ; C_US : séjour ouvert sur cuisine/kitchen open to living room ; SEJ : séjour/living room ; COVT : composés organiques volatils
totaux/TVOC : total volatile organic compounds.
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
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M. Derbez, et al.
Tableau 2. Stratégie de prélèvement et d'analyse des paramètres de qualité d'air intérieur.
Table 2. Sampling and analysis of indoor air quality parameters.
Paramètre
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COV
et aldéhydes
Mode de prélèvement
Prélèvements passifs
par tubes Radiello1
remplis de Carbograph 4
pour les COV et de Florisil1
(ou silice de magnésium activée)
imprégné de DNPH
pour les aldéhydes
Fréquence et durée
de mesure
Nombre et lieu du
point de mesure
Analyse des COV par
chromatographie en phase
gazeuse, détection
par spectrométrie de masse
et ionisation de flamme
Analyse des aldéhydes
par chromatographie liquide
haute performance
et détection par absorption
dans l'UV.
Comptage du nombre
d'impacts de particules
alpha sur le film
1 COV et 1
aldéhyde
dans CHB
Intégré
sur 1 semaine
Radon
Prélèvements passifs
par dosimètres Kodalpha
Intégré sur 2 mois
Particules
en masse
(PM2,5)
Prélèvement actif sur filtre au
moyen d'un MicroVol 1100
(Ecotech) équipé d'une t^
ete
de prélèvement avec
ChempPass 3400 (Thermo)
Intégré et séquencé
sur 1 semaine en présence
des occupants (de 17h
à 8h les jours de semaine
et 24h le week-end)
Technique d'analyse
ou de mesure
1 dans CHB
1 dans C_US
ou SEJ
1 dans C_US
ou SEJ
Pesée selon la norme
NF EN 14907 [11]
CHB : chambre/bedroom ; C_US : séjour ouvert sur cuisine/kitchen open to living room ; SEJ : séjour/living room ; COV : composés organiques volatils/
VOC : volatile organic compounds ; DNPH : 2,4-dinitrophénylhydrazine/DNPH : 2,4-dinitrophenylhydrazine.
Mesures aérauliques du bâtiment
Les mesures aérauliques ont été effectuées sur la base
de plusieurs paramètres concernant l'ensemble du
bâtiment (perméabilité à l'air), quelques pièces (taux de
renouvellement d'air par gaz traceur) et le système de
ventilation mécanique (mesures des débits d'air aux
bouches d'extraction, de la température et de la vitesse de
l'air soufflé aux bouches d'insufflation) (tableau 3). La
majorité de ces mesures longues et intrusives ont été
réalisées en situation d'inoccupation (VID). Une mesure
ponctuelle de contrôle du débit d'air extrait a été réalisée
dans une seule pièce du bâtiment à chaque phase
d'occupation (ETE et HIV).
Mesure des conditions d'ambiance
Les mesures thermiques et acoustiques réalisées dans
chaque bâtiment sont détaillées dans le tableau 4. Les
Tableau 3. Mesures aérauliques des bâtiments.
Table 3. Ventilation-related measurements in building.
Paramètre
Principe de mesure
Appareil utilisé
Perméabilité à l'air
de l'enveloppe
du bâtiment
Taux de renouvellement
d'air
Test de la porte soufflante
Minneapolis BlowerDoor
1 mesure dans le bâtiment
Technique du gaz traceur
moniteur multigaz B&K
type 1302
avec échantillonneur
et doseur multipoint
B&K type 1303
Anémomètre à fil chaud
SW233 (Swemaflow)
2 mesures (CHB et C_US ou SEJ) –
système de ventilation
à l'arr^
et puis en fonctionnement
Débits d'air extrait
Fréquence de mesure
Ponctuelle
Nombre et lieu
du point de mesure
Mesures de toutes les bouches
d'extraction - système
de ventilation en fonctionnement
CHB : chambre/bedroom ; C_US : séjour ouvert sur cuisine/kitchen open to living room ; SEJ : séjour/living room.
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Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
Tableau 4. Mesures thermiques et acoustiques des bâtiments.
Table 4. Thermal and acoustic measurements in building.
Paramètre
Principe de mesure
Fréquence de mesure
Nombre et lieu du point de mesure
Thermohygromètre
Hygrolog (Rotronic)
Thermomètre (RT-Com)
en continu pendant
1 semaine
pas de temps
de 10 minutes
en continu
pas de temps
de 10 minutes
2 points de mesure (CHB et C_US ou SEJ)
à trois hauteurs différentes (cheville,
nombril, t^
ete d'une personne assise)
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Température et humidité
relative de l'air
Vitesse, température et
intensité de l'air
Température moyenne
de rayonnement
de l'air
Niveau sonore
Anémomètre thermique
à faible vitesse
Dantec type 54N50
Thermomètre
à globe gris
CSTB
Sonomètre
Center 322
Jusqu'à 5 points de mesures à l'intérieur
et 1 point de mesure extérieur
2 points de mesure (CHB et C_US ou SEJ)
à trois hauteurs différentes et à trois endroits
Ponctuelle
Ponctuelle
2 points de mesure (CHB et C_US ou SEJ)
à une hauteur (t^
ete d'une personne assise)
Plusieurs mesures par pièce (système
de ventilation à l'arr^
et
puis en fonctionnement)
CHB : chambre/bedroom ; C_US : séjour ouvert sur cuisine/kitchen open to living room ; SEJ : séjour/living room.
mesures thermiques sont réalisées seulement durant les
phases d'occupation (ETE et HIV) alors que les mesures
acoustiques dans le bâtiment sont réalisées en phase
d'inoccupation (VID). Tout comme les débits d'air extraits,
plusieurs mesures ponctuelles de contrôle du bruit aux
différentes vitesses de fonctionnement du système de
ventilation contrôlée ont été réalisées dans une seule
pièce du bâtiment à chaque phase d'occupation (ETE
et HIV).
Mesure des consommations d'énergie
Le détail des deux approches d'évaluation et de
mesure de la consommation annuelle d'énergie est
Tableau 5. Détail des deux approches d'évaluation et de mesure des consommations d'énergie.
Table 5. Detail of both methods for measuring and evaluating energy consumption.
Paramètre
Consommation
globale
Principe méthodologique
Fréquence d'estimation/mesure
Évaluation par relevé des index de consommation
sur factures d'énergie
1 fois par an
sur tous les bâtiments
Mesure par compteur d'énergie électrique
(Tywatt 40 - Delta-Dore) dans armoire électrique
En continu
sur 2 bâtiments
Système de ventilation Mesure par compteur d'énergie électrique
(Tywatt 40 - Delta-Dore) dans armoire électrique
Production d'eau
chaude sanitaire
Consommation
par poste
Éclairage
Chauffage
Mesure par compteur d'énergie électrique
(Tywatt 40 - Delta-Dore) dans armoire électrique
pour production électrique
Mesure par compteur d'énergie électrique
(Tywatt 40 - Delta-Dore) dans armoire électrique
pour éclairage plafonnier, applique
En continu
sur 2 bâtiments
Mesure par compteur d'énergie électrique
mobile (CSTB) pour éclairage branché
sur prises électriques
Mesure par compteur d'énergie électrique
(Tywatt 40 - Delta-Dore) dans armoire électrique
pour chauffage électrique
Relevé de la quantité et du pouvoir calorifique
1 fois par an
du bois utilisé par les occupants pour le chauffage sur 2 bâtiments
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M. Derbez, et al.
présenté dans le tableau 5. Les mesures des consommations d'énergie sont réalisées sur un an à partir de
l'emménagement des occupants.
L'estimation des consommations d'énergie globale est
réalisée au moyen du relevé des index figurant sur les
factures d'énergie (électricité, gaz) des bâtiments et
nécessite la contribution des occupants. La deuxième
approche (mesure des consommations totale et par poste)
a été mise en œuvre seulement dans deux bâtiments pour
des raisons techniques et logistiques (plus contraignante,
cette approche nécessite la collaboration avec un électricien et le propriétaire du bâtiment). En l'absence de
système de refroidissement équipant ces deux bâtiments,
seules les consommations des postes relatifs aux systèmes
de ventilation, de chauffage, de production d'eau chaude
sanitaire et d'éclairage sont suivies. Les consommations de
bois de chauffage, sa nature et son pouvoir calorifique ont
été fournies par les occupants. Les données des compteurs
électriques ont été collectées par une centrale d'acquisition de données et les flux de données ont été
quotidiennement télétransmis au CSTB.
^tes
Questionnaires d'enque
Le recueil des données descriptives se fait au moyen de
questionnaires reposant sur ceux qui ont été développés
dans le cadre de la CNL [12] mais adaptés spécifiquement
aux caractéristiques d'isolation, aux systèmes présents
dans ces bâtiments d'habitation économes en énergie et à
la méthodologie utilisée. Les questions relatives à la
description des systèmes et des équipements particuliers
sont inspirées des éléments recueillis dans les rapports
Ademe, CSTB et PUCA (Plan urbanisme construction
architecture) du PREBAT (Programme de recherche et
d'expérimentation sur la maîtrise de l'énergie dans le
bâtiment) [13] et Alessandrini [14]. Une déclaration relative
au traitement automatisé d'informations nominatives a été
déposée auprès de la CNIL le 10 mars 2009.
Deux types de questionnaires ont été élaborés :
– des questionnaires descriptifs remplis par le technicien
enqu^
eteur lors de la phase d'inoccupation (VID) destiné à
décrire le bâtiment d'habitation, ses pièces, son occupation
et ses équipements et systèmes. Pour ces derniers, une
approche systémique (étude des interactions avec l'usager)
et fonctionnelle (utilisation du système) a été volontairement utilisée ;
– des questionnaires remplis par les occupants. Des
questionnaires rétrospectifs s'attachent à faire état au cours
de chaque enqu^
ete (ETE, HIV) de l'occupation du bâtiment,
des paramètres de ventilation et d'aération et de la
survenue d'activités domestiques pouvant engendrer
l'émission de polluants. Ces questionnaires sont remplis
le dernier jour de l'enqu^
ete avec l'aide du technicien
enqu^
eteur. Des questionnaires perceptifs autoadministrés
ont pour objet d'appréhender la perception individuelle de
la qualité de l'air, du confinement, du confort olfactif,
thermique, acoustique et de l'éclairage de chaque
46
occupant (de plus de 10 ans) de l'habitation pendant
chaque enqu^
ete (ETE et HIV) et viennent en complément
des mesures et prélèvements réalisés. Des questionnaires
interenqu^
etes remplis avec le technicien enqu^
eteur
permettent d'identifier toutes les modifications apportées
au bâtiment (modification du réglage du système de
ventilation, travaux et aménagements intérieurs effectués,
installation de mobiliers neufs. . .) dans la période séparant
deux enqu^
etes d'investigations successives (entre VID et
ETE ou VID et HIV, entre ETE et HIV ou HIV et ETE).
Méthodes statistiques de traitement
des données
La description des paramètres mesurés et calculés
(hors consommation d'énergie), s'appuie sur :
– les distributions empiriques avec les quartiles et autres
quantiles ;
– le paramètre de position et de dispersion : moyenne,
écart type empirique et intervalle interquartile ;
– une représentation graphique en histogramme ;
– une représentation graphique en boîte à moustaches.
L'étude statistique des paramètres mesurés et calculés
pour les deux périodes d'occupation (ETE et HIV) et pour
les deux pièces (chambre/séjour) est réalisée, sur chaque
bâtiment, par le test de Kruskal Wallis, test non paramétrique, de comparaison de moyennes des rangs des
observations dans les différents échantillons.
N'ayant aucun a priori sur le sens de la différence, le
test est utilisé de manière bilatérale avec un niveau de
significativité de 95 %.
Mise en œuvre
de l'outil méthodologique
Présentation des bâtiments
La recherche des bâtiments a été lancée au dernier
trimestre 2008, époque à laquelle la demande de labellisation de nouveaux bâtiments performants en énergie était
encore très limitée et sans rapport avec celle d'aujourd'hui
et où aucune base de données complète recensant ces
bâtiments n'existait. Un travail de recherche a ainsi été
réalisé en interne au CSTB, et en externe, auprès du réseau
scientifique spécialiste de la qualité de l'air intérieur et à
l'occasion d'événements spéciaux (journées scientifiques
réunissant notamment des bureaux d'études ou des
architectes sensibles à la thématique, journées « portes
ouvertes » de la maison passive. . ..). Suite à cette recherche, neuf bâtiments d'habitation ont été identifiés et les
accords de principe pour la participation à la mise en
œuvre de l'outil méthodologique ont été obtenus auprès
des propriétaires et des constructeurs. Finalement, sept
bâtiments ont été définitivement retenus parmi les tout
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Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
premiers bâtiments d'habitation très performants en
énergie (tels que définis précédemment) réalisés en
France.
Les bâtiments sélectionnés sont des maisons individuelles isolées, localisées dans quatre régions et deux des trois
zones climatiques françaises (H1 au nord, à l'est et au centre
de la France et H2 à l'ouest et au sud-ouest de la France)
(tableau 6). La majorité des bâtiments ont été réceptionnés
entre juin et décembre 2009 et les occupants ont emménagé
entre 1 et 4 mois après. Le bâtiment A, achevé en mars 2008,
le « plus ancien » des bâtiments sélectionnés, est resté vide
pendant 15 mois avant occupation. Deux bâtiments sont
actuellement labellisés (BBC-Effinergie et Passivhaus pour
les logements A et C respectivement) et deux sont en cours
de labellisation (logements B pour BBC-Effinergie et D pour
Passivhaus). Les trois bâtiments restants sont conformes aux
référentiels du label Passivhaus et deux d'entre eux
répondent à l'ensemble des critères Haute Qualité Environnementale (logements F et G).
Il apparaît que la majorité des occupants des bâtiments
(B, C, D, E, F) sont des propriétaires au niveau de vie et de
revenus élevés (architectes/ingénieurs) particulièrement
motivés par la démarche « bâtiment basse consommation »
et précurseurs de ce type de bâtiment. Certains d'entre eux
ont conçu leur habitation et se sont fortement impliqués
dans toutes les phases du projet (recherche des bureaux
d'études, des matériaux et des systèmes, des artisans. . .)
jusqu'au suivi du chantier de construction. Ces bâtiments
sont considérés comme sous-occupés du fait du niveau de
vie de leur occupant avec un taux d'occupation, défini par le
rapport du nombre de personnes sur le nombre de pièces
principales, situé entre 0,40 et 0,80, inférieur ou égal à la
médiane calculée dans le cadre de la CNL (0,80) [15].
Les principales caractéristiques des bâtiments et des
systèmes sont synthétisées dans le tableau 7. Il apparaît
que la plupart des bâtiments sont en ossature bois, sauf A
(brique monomur). L'isolation est soit d'origine végétale
(ouate de cellulose, de laine et de fibre de bois pour les
bâtiments B, C, D et E) soit d'origine minérale (laine de
verre pour les bâtiments A, F et G). La ventilation est
assurée dans tous les cas par une ventilation mécanique
contrôlée (VMC) double flux avec échangeur de chaleur.
Pour les bâtiments C et D, les fonctions de ventilation, de
chauffage et de production d'eau chaude sanitaire sont
assurées par un système multifonctions compact intégrant une mini-pompe à chaleur et un système de
production d'eau chaude sanitaire solaire avec appoint
électrique. Dans les autres bâtiments, le principal mode
de chauffage se fait soit par un po^
ele cheminée à bois, soit
par une pompe à chaleur. Quelques convecteurs électriques sont installés dans les pièces humides. L'eau
^tre produite par une pompe à
chaude sanitaire peut e
chaleur, par un ballon électrique ou par des panneaux
solaires. Enfin, la majorité des propriétaires (sauf A) ont
tenté de limiter les sources de pollution de l'air intérieur
en choisissant les matériaux et produits les moins
émissifs. Leur choix reste subjectif en l'absence de
données environnementales et sanitaires pour la plupart
des produits. Certains ont utilisé des bois bruts non
traités, privilégié de la colle sans formaldéhyde pour le
bois, des peintures minérales sans solvant, des isolants
naturels. D'autres ont installé des plaques de plâtre
supposées garantir, selon les fabricants, une meilleure
qualité d'air intérieur.
À titre d'information, une comparaison des principales
caractéristiques des bâtiments sélectionnés a été réalisée
avec les caractéristiques actuelles de 104 projets de
bâtiments économes en énergie publiés le 25 novembre
2010 par l'Observatoire BBC (http://www.observatoirebbc.
org). La comparaison de la répartition des systèmes
Tableau 6. Descriptif synthétique des sept bâtiments d'habitations performants en énergie sélectionnés
Table 6. Summary of seven selected energy-efficient buildings.
Code bâtiment
A
B
Région et
zone climatique
Date réception
Centre
H1b
mars 2008
Pays de Loire Ile-de-France
H2b
H1a
juin 2009
juin 2009
Date emménagement mai 2009
juillet 2009
C
D
E
Ile-de-France Pays de Loire
H1a
H2b
décembre 2009 juin 2009
septembre 2009 mars 2010
août 2009
Labellisation
énergétique
BBC-Effinergie BBC-Effinergie Passivhaus
obtenu
en cours
obtenu
Passivhaus
en cours
conforme aux
critères Passivhaus
Caractéristiques
des occupants
Taux occupation*
Locataire
Ingénieur
CO/PR/OC
0,67
Architecte
CO/PR/OC
0,40
0,75
Architecte
CO/PR/OC
0,67
Architecte
CO/PR/OC
0,67
F
G
Rhône-Alpes
H1c
juillet 2009 novembre
2009
septembre en attente
2009
de location
14 cibles HQE
et conforme
aux critères
Passivhaus
Ingénieur Non
PR/OC
occupé
0,80
-
CO : concepteur/designer, PR : propriétaire/owner ; OC : occupant/occupant ; HQE : haute qualité environnementale/High Quality Environmental
standard.
* Taux d'occupation = nb de personnes/nb de pièces principales/occupancy rate=nb of people/nb of rooms.
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
47
M. Derbez, et al.
constructifs et des systèmes de chauffage des sept
bâtiments sélectionnés et des 65 logements individuels
de l'Observatoire BBC montre de fortes disparités. La
construction bois ainsi que le chauffage par po^
ele à bois
semblent surreprésentés dans les bâtiments de cette étude
(respectivement 86 contre 25 % pour l'ossature bois et 43
contre 1,5 % pour le chauffage au po^
ele à bois). Ces
particularités pourraient avoir un impact sur la diversité et
les teneurs des composés chimiques de l'air intérieur.
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Suivi expérimental des bâtiments
Entre le mois d'avril 2009 et le mois de juillet 2010,
l'outil méthodologique a ainsi été mis en œuvre :
– intégralement sur cinq bâtiments (A, B, C, D et E) selon
les trois phases (VID, ETE et HIV) ;
– partiellement pour un bâtiment (F) : l'outil n'a été mis
en œuvre que pour les deux phases d'occupation (ETE et
HIV) car l'enqu^
ete en phase d'inoccupation (VID) n'a pas
été possible avant l'emménagement des occupants. Pour
le dernier bâtiment (G), une version simplifiée de l'outil
méthodologique a été mise en œuvre mais en l'absence
actuelle de locataire, seule la phase d'inoccupation (VID)
a été réalisée.
Les résultats du suivi expérimental des sept bâtiments
utilisant l'outil méthodologique développé seront présentés dans un prochain article.
Retour d'expériences
des suivis expérimentaux
^tre assez
Cet outil méthodologique s'est avéré e
pertinent m^
eme si la réalité de terrain montre des
contraintes et des difficultés techniques associées à sa
mise en œuvre. Les suivis expérimentaux ont finalement été
très poussés et une participation active de la majorité des
occupants des bâtiments testés a été observée. Ces derniers
ont souhaité connaître les résultats des mesures instantanées réalisées sur leur système de ventilation mécanique
contrôlée (débits d'air extrait, niveau sonore) afin de
corriger immédiatement les déréglages et les dysfonctionnements observés. Les échanges d'information entre les
techniciens enqu^
eteurs et les occupants s'en sont trouvés
améliorés et la qualité du recueil des informations par
questionnaire est indéniable et très riche. En définitive,
chaque bâtiment a fait l'objet d'une étude très poussée et
pratiquement individualisée qu'il n'est pas possible de
pouvoir reproduire sur un plus grand nombre de bâtiments.
Vers un protocole opérationnel
et une base de référence nationale
^tre utilisé sur
Il serait souhaitable que cet outil puisse e
un plus grand nombre de bâtiments, à l'échelle nationale
48
et qu'il puisse s'appliquer à tous types de constructions
neuves (bâtiments d'habitation, bâtiments scolaires et
parascolaires, bureaux. . .) ou réhabilités. Il permettrait
d'apporter une aide substantielle aux politiques publiques
visant l'amélioration des performances énergétiques des
futurs bâtiments économes en énergie dans le cadre de la
réglementation thermique 2012 en anticipant les éventuels
problèmes de qualité de l'air intérieur et de confort des
occupants que ces bâtiments pourraient connaître. L'outil
méthodologique développé reste un outil de recherche
qu'il est nécessaire de rendre plus opérationnel afin de
faciliter son utilisation et son déploiement sur le territoire
national, à un coût raisonnable. À terme, les données
collectées sur le terrain via cet outil seront centralisées
dans une base de référence.
Le protocole opérationnel
Ce protocole opérationnel, en cours de finalisation,
permettra de répondre aux trois questions suivantes :
– comment les bâtiments et les systèmes sont-ils mis en
œuvre et quelles sont leurs performances réelles ?
– quelles sont les performances énergétiques réelles des
bâtiments en œuvre ?
– à quoi sont exposés les occupants de ces bâtiments
performants en énergie en termes de qualité d'air
intérieur (pollution chimique, biologique, particulaire)
et de paramètres d'ambiance (thermique, acoustique et
éclairage) ?
Il vise tous les bâtiments neufs quel que soit leur usage
(bâtiments d'habitation, bâtiments scolaires et parascolaires, bureaux. . .) mais aussi les bâtiments réhabilités et
par conséquent connaîtra plusieurs déclinaisons avec des
protocoles d'enqu^
etes ad hoc.
Il s'adresse à tous les opérateurs spécialistes ou non
du domaine du bâtiment, de l'énergie ou de la qualité de
l'air intérieur, engagés ou intéressés par son utilisation.
Chaque opérateur pourra avoir à disposition cet outil et
l'OQAI assurera leur formation en cas de besoin.
En comparaison avec l'outil méthodologique de
^tre
recherche développé, l'outil opérationnel devrait e
mis en œuvre a minima un an après l'emménagement des
occupants selon des saisons contrastées (enqu^
ete en été et
enqu^
ete en hiver) et si possible, à la réception du bâtiment.
La perméabilité à l'air de l'enveloppe des bâtiments sera
vérifiée au regard des comptes rendus des mesures
effectuées par les bureaux de contrôle agréés. Les
performances réelles du système de ventilation seront
évaluées, à chaque enqu^
ete, à partir de mesures des débits
d'air aux bouches d'extraction et de soufflage (dans le cas
de VMC double flux) et de mesure de la pression
différentielle. Ces débits seront, autant que possible,
comparés à ceux attendus dans l'étude de ventilation (si
cette dernière existe). Les consommations énergétiques
réelles (tous usages confondus) seront estimées à partir du
relevé de factures d'énergie sur une année. La qualité de
l'air intérieur (pollution chimique, biologique, particulaire)
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
Statique
avec échangeur
PAC
Chauffe-eau
thermodynamique
Non, car
pas de
volonté
du constructeur
Chauffage
Eau chaude
sanitaire
Choix matériaux
et produits
susceptibles
de limiter
la pollution
de l'air
intérieur
Parquet huilé
en usine
Isolation
naturelle
Peinture
minérale
Production
solaire
avec appoint
électrique
Panneau bois
avec colle sans
formaldéhyde
Po^
ele
cheminée et
convecteurs
électriques
Statique
avec échangeur
B
C
D
Ossature bois
Plaque plâtre
« épuratrice »
Parquet huilé
en usine
Dalle pierre
Peinture
sans solvant
Parquet huilé
écologique
Peinture minérale
Panneau bois
avec colle
sans formaldéhyde
Isolation naturelle
Chauffe-eau
électrique
Peinture minérale
Panneau bois
avec colle
sans formaldéhyde
Isolation naturelle
Po^
ele cheminée
et convecteurs
électriques
Po^
ele cheminée
et convecteurs
électriques
Statique
avec échangeur
E
Isolation
naturelle
Panneau bois
avec colle
sans formaldéhyde
Système
multifonctions
compact
(PAC- ECS
solaire)
et
convecteurs
électriques
Système
multifonctions
compact
(PAC-ECS
Solaire)
avec puits
canadien
Ouate de cellulose, laine et fibre de bois
PAC : pompe à chaleur/Heat pump ; ECS : eau chaude sanitaire/domestic hot water.
Laine de verre
Nature isolant
VMC double
flux
A
Brique monomur
Mode
constructif
Code bâtiment
Table 7. Main characteristics of buildings and systems.
Tableau 7. Caractéristiques principales des bâtiments et des systèmes.
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G
Plaque de plâtre
« épuratrice »
Bois mur autoclave
sans As, Cr
Colle sans solvant
Rev^
etement sol
Panneau bois avec colle
sans formaldéhyde
Production solaire,
appoint électrique
Thermodynamique
(échangeur + PAC)
Laine de verre
F
Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
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M. Derbez, et al.
et de paramètres d'ambiance (thermique, acoustique et
éclairage) sera mesurée à chaque enqu^
ete. Il s'agirait
d'évaluer, sur la période d'enqu^
ete d'une durée d'une
semaine (hormis pour le radon) :
– le confinement de l'air (mesure du CO2) ;
– la concentration d'une sélection de COV (1,2,4-triméthylbenzène ; 1,4-dichlorobenzène ; 1-méthoxy-2-propanol et son acétate ; 2-butoxyéthanol et son acétate ; alphapinène, benzène ; camphène, éthylbenzène ; limonène,
m/p-xylènes ; n-décane ; n-undécane ; o-xylène ; styrène ; tétrachloroéthylène ; toluène ; trichloroéthylène)
et d'aldéhydes (acétaldéhyde ; acroléine ; formaldéhyde ;
hexaldéhyde) ;
– la concentration du NO2, du CO (si appareil à
combustion), des PM 2,5 ;
– la concentration du radon (mesurée réalisée sur deux
mois) ;
– l'indice de contamination fongique.
La température et l'humidité relative de l'air seraient
mesurées en continu dans les pièces les plus utilisées de
façon annuelle et hebdomadaire (pendant la réalisation
des enqu^
etes). À chaque enqu^
ete, le niveau sonore
équivalent 1s (Leq en dB(A)) par bande de fréquence et
^tre mesuré ponctuellement dans
tiers d'octave devrait e
chaque pièce de vie selon la vitesse de fonctionnement de
la VMC puis en continu dans une chambre. À chaque
enqu^
ete, l'éclairement serait mesuré ponctuellement dans
les pièces les plus utilisées. Enfin, les m^
emes types de
questionnaires (descriptif, perceptif, rétrospectif, interenqu^
etes) seraient utilisés.
La base de référence
En parallèle à l'élaboration du protocole opérationnel,
l'OQAI propose de mettre rapidement en place un recueil
centralisé des données collectées sur différents paramètres d'intér^
et avec le dit protocole, permettant d'accompagner, en temps réel, le déploiement de telles constructions,
et d'identifier les éléments d'ajustement à mettre en œuvre
pour optimiser les nouveaux bâtiments en cours de
métamorphose.
Les données collectées dans les bâtiments performants
en énergie, à l'aide de ce protocole opérationnel, par tous
les opérateurs locaux qui souhaiteraient l'utiliser, seront
centralisées dans cette base de référence. L'exploitation
régulière des données, au niveau national, permettra de
dresser un état de la situation de ce type de bâtiment,
d'analyser les situations au cours du temps et de comparer
les résultats avec ceux de la campagne nationale Logements de l'OQAI et avec les valeurs françaises de référence
établies par l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de
l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), le
Haut conseil de la santé publique (HCSP) et à défaut par
l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou par le projet
européen INDEX. In fine, il sera possible de proposer des
actions d'amélioration et d'ajustement.
50
Conclusion, discussions
et perspectives
L'outil méthodologique élaboré dans le cadre de cette
étude est, à notre connaissance, le premier permettant
d'évaluer à la fois, la qualité d'air intérieur, le confort des
occupants et les consommations énergétiques réelles des
bâtiments d'habitation performants en énergie. Cet outil
^tre assez pertinent m^
s'est avéré e
eme si la réalité de terrain
montre des contraintes et des difficultés techniques
associées à sa mise en œuvre. Il a été testé sur 7 bâtiments
d'habitation français répondant aux exigences du niveau
BBC selon la « RT 2005 », labélisés, en cours de labellisation
ou conformes aux exigences énergétiques des labels BBCEffinergie ou PassivHaus. Ces bâtiments récemment
construits et précurseurs des futurs bâtiments très
performants en énergie (qui seront conformes à la RT
2012 et qui devraient voir le jour à partir de 2014), ont été
conçus et sont occupés pour la plupart par des acteurs
motivés ayant également souhaité réduire la pollution
intérieure en sélectionnant au mieux des matériaux de
construction, d'isolation et de décoration faiblement
émissifs en composés organiques volatils.
Les suivis expérimentaux ont été très poussés et une
participation active de la majorité des occupants des
bâtiments testés a été observée, ce qui a permis de
résoudre rapidement les déréglages ou les dysfonctionnements observés sur les systèmes, d'enrichir les échanges
et de collecter beaucoup plus d'informations que prévu.
Chaque bâtiment a fait l'objet d'une étude très détaillée et
pratiquement individualisée qu'il n'est pas possible de
pouvoir reproduire sur un plus grand nombre de
bâtiments.
En effet, il est souhaitable que cet outil puisse apporter
une aide substantielle aux politiques publiques visant
l'amélioration des performances énergétiques des futurs
bâtiments économes en énergie en anticipant les éventuels
problèmes de qualité de l'air intérieur et de confort des
occupants que ces bâtiments pourraient connaître. Une
version plus opérationnelle a ainsi été développée afin de
faciliter son utilisation par des opérateurs intéressés,
formés au besoin par l'OQAI, et son déploiement sur le
territoire national, à un coût raisonnable. Enfin les données
collectées à l'aide de ce protocole opérationnel seront
centralisées dans une base de référence. Leur exploitation
régulière au niveau national permettra d'accompagner, en
temps réel, le déploiement de telles constructions, et
d'identifier les éléments d'ajustement à mettre en œuvre
pour optimiser les nouveaux bâtiments en cours de
métamorphose.
Enfin, le suivi longitudinal de deux des sept habitations,
un an après la première enqu^
ete en phase d'occupation, se
poursuit. Il permettra d'évaluer notamment la performance
des systèmes et le comportement des occupants dans le
temps et de suivre l'évolution de la qualité de l'air intérieur
sur cette période.
&
Environ Risque Sante – Vol. 11, n8 1, janvier-février 2012
Méthodologie d'évaluation de la qualité d'air intérieur, du confort et des consommations énergétiques des logements
performants en énergie
Remerciements et autres mentions
Les auteurs tiennent à remercier particulièrement
Mesdames Anne-Marie Soulier et Christelle Bonnet de la
direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et du Paysage du
ministère en charge de l'Environnement pour la relecture
attentive de cet article.
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 25/05/2017.
Financement : cette étude a été financée par le CSTB
sur son programme de recherche Bâtiment et Santé, puis
par l'OQAI dont le financement est assuré également par
les ministères en charge du Logement, de l'Écologie et la
Santé, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie (Ademe). La mise en œuvre de l'outil méthodologique a été possible grâce à l'accord des propriétaires
et à l'aimable participation des occupants des habitations.
L'analyse des prélèvements a été réalisée par trois
laboratoires (LHVP pour les pesées gravimétriques,
POLLEM-CSTB pour les mesures des composés organiques volatils et des aldéhydes, DOSIRAD pour la mesure
^ ts : aucun.
du radon) ; conflits d'intére
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51
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