Le fait de retirer une partie ou la totalité de l'estomac entraîne des conséquences sur la digestion.
• Le "dumping syndrome" se manifeste, après la prise d'aliments, par un malaise général, une fatigue brutale et une gêne
épigastrique. Il est lié à l'arrivée trop rapide des aliments dans l'intestin.
• Le syndrome du "petit estomac" est une sensation de plénitude à la fin du repas. Il est combattu en réduisant le volume
des repas qui doivent alors être plus nombreux.
• Une hypoglycémie (baisse du taux de glucose dans le sang) peut se manifester 2 à 3 heures après le repas. Elle est
toujours due à un excès d'apports en glucides d'absorption rapide.
• Le risque de survenue d'une diarrhée dépend du type d'intervention chirurgicale qui a été effectué : élevé en cas de
gastrectomie totale, moins important en cas de gastrectomie partielle. La diarrhée est provoquée par une arrivée rapide
du bol alimentaire dans l'intestin grêle (accélération du transit intestinal). Elle régresse généralement en quelques mois.
• Une anémie peut survenir chez les personnes qui ont subi une gastrectomie totale, en raison d'une carence en vitamine
B12. C'est pourquoi ces malades doivent recevoir un traitement par vitamine B12 administré par voie intramusculaire
tous les trois mois. Une carence en fer peut également entraîner une anémie en cas de gastrectomie partielle.
La plupart de ces complications de la chirurgie gastrique sont prévenues ou améliorées par des règles hygiéno-
diététiques reposant essentiellement sur :
• des apports énergétiques et protéiques suffisants ;
• des repas fractionnés et peu abondants, au nombre de cinq au moins par jour ;
• la suppression des sucres rapides ;
• l'arrêt des boissons gazeuses et alcoolisées.
Les effets secondaires de la radiothérapie consistent essentiellement en :
• Une rougeur de la peau : c'est la réaction la plus fréquente après deux semaines de traitement. On parle alors d'"effet
coup de soleil". L'application quotidienne d'éosine permet d'éviter que la peau ne pèle.
• Une fatigue : elle est fréquente après une ou deux semaine de traitement, mais transitoire.
Suivi
Plus le cancer est détecté précocement, plus il pourra être traité efficacement. Cependant, chaque cas est particulier et
les chances de guérison doivent être estimées à partir de l'ensemble des résultats.
Vous reverrez régulièrement les médecins de l'équipe qui vous ont pris en charge, mais aussi votre généraliste. Cette
surveillance repose sur :
• l'examen clinique, notamment du foie et de la région sus-claviculaire où sont situés les ganglions le plus susceptibles
d'être envahis par la tumeur ;
• la surveillance de l'état nutritionnel ;
• la réalisation d'examens complémentaires : examens sanguins, endoscopie, échographie, radiographies.
Une surveillance est également nécessaire pour dépister une éventuelle récidive de la maladie. Les risques de rechute
sont liés à la localisation de la tumeur, à son extension locale et régionale, à l'existence et au nombre de ganglions
envahis par des cellules cancéreuses.
Que se passe-t-il après le traitement ?
• Si vous avez, après le traitement, des difficultés à vous alimenter, il est important que vous assuriez un apport calorique
suffisant : demandez à votre médecin, si besoin, qu'il vous oriente vers un nutritionniste afin qu'il vous conseille.
• La réinsertion socio-professionnelle après la maladie a pour but d'aider le patient et sa famille dans sa vie quotidienne.
L'aide d'une assistante sociale pendant la maladie peut permettre au malade d'éviter ou de résoudre certaines difficultés
pendant les hospitalisations, mais aussi après les traitements. Un tel suivi facilite la reprise d'une vie normale. A noter
que les associations d'anciens patients et de bénévoles peuvent également aider le malade par leur expérience et lui
apporter des conseils adaptés et des adresses utiles.
En ce qui concerne la reprise du travail, l'idéal, si l'organisation professionnelle le permet, est de reprendre
progressivement le travail, à temps partiel par exemple. La loi prévoit d'ailleurs des aménagements du temps du travail.
Là encore, il est conseillé de s'adresser à une assistante sociale, car les dispositions dépendent de nombreux facteurs
(situation particulière, employeur, Caisse de Sécurité sociale).
Retrouvez le forum de la Ligue contre le cancer : http://forum.ligue-cancer.net/
http://www.ligue-cancer.net/print/article/290_cancer-de-l-estomac
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