Bulle tin d’information L’Echo des Instances L’Echo des Instances La pédiatrie doit inscrire son offre dans le dispositif de prise en charge des maladies chroniques en lien avec le CHU et s’interroger sur l’opportunité de créer une offre de soins pour la prise en charge des adolescents. La chirurgie et les spécialités chirurgicales doivent poursuivre le développement de l’ambulatoire, optimiser les ressources opératoires, garantir la conformité de la prise en charge des cancers aux critères de l’INCA, poursuivre la mise en œuvre des innovations techniques, améliorer la prise en charge des personnes âgées, maintenir et développer des offres spécialisées dans le cadre de coopérations interétablissements. 4-L E DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE GÉRIATRIQUE POUR UNE MEILLEURE PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES DU VIEILLISSEMENT Faire du renforcement de la prise en charge des pathologies du vieillissement l’un des quatre axes privilégiés de développement répond aux enjeux (qualitatif, économique, social et culturel) et aux objectifs et recommandations des SROS personnes âgées et SSR. Le renforcement de cette prise en charge passe par : • le développement de la coordination ville-hôpital • le développement de la prise en charge gériatrique sur tout l’établissement (ajustement de la capacitélits ; accès à l’expertise gériatrique sur tout l’établissement ; développement de la culture gériatrique ; accès aux soins psychiatriques des patients âgés) • l’organisation de la prise en charge des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer (UHR ; accueil de jour ; UCC au sein du SSR ?) • faire du SSR une spécialité à part entière • la constitution d’un pôle d’évaluation gériatrique. De manière générale, la gériatrie doit poursuivre l’insertion de son offre dans le cadre de la médecine de parcours sur le territoire. Le CSAPA doit poursuivre son ouverture sur tous les services du GHI et sur les partenaires extérieurs. Le GHI ne peut pas répondre seul à tous les besoins ; il doit trouver des points d’appui auprès de tous les « acteurs du domicile » et auprès des autres établissements dans le cadre d’une coopération structurée. S’agissant de la psychiatrie, le GHI pourra utilement s’associer aux projets que Ville Evrard souhaiterait développer : la psychiatrie périnatale et la psycho-gériatrie (création éventuelle d’une HDJ et d’une hospitalisation à temps complet). Les activités de plateau technique doivent bénéficier d’une modernisation régulière, maîtriser leurs coûts de production, agir sur la pertinence des prescriptions et poursuivre l’amélioration de la relation « client-fournisseur ». Déclinaison du projet médical La mise en oeuvre du projet médical implique de mobiliser des ressources humaines, techniques et financières dans la mesure compatible avec la situation financière du GHI. Le projet médical doit faire l’objet d’un suivi régulier par les instances compétentes conformément à la réglementation. Autres axes de développement La consolidation et le développement des spécialités médicales et chirurgicales, qui ont fait du GHI ce qu’il est aujourd’hui, constituent des axes permanents de la stratégie médicale de l’établissement. Leur développement implique une vigilance constante quant à la qualité des recrutements médicaux, aux évolutions des techniques et des modes de prise en charge. Par ailleurs, ces spécialités en charge de maladies chroniques ne pourront se désintéresser de leur insertion dans le territoire et la médecine de parcours ou la coopération inter-établissements. La cardiologie, la pneumologie, la gastro-entérologie - spécialités médicales « dominantes » au GHI - ne peuvent assurer leur développement qu’en maintenant, en développant leurs compétences, les techniques, les activités, les modes de prise en charge. La diabétologie-endocrinologie, la rhumatologie, la médecine interne, la prise en charge des maladies infectieuses doivent faire l’objet d’une réflexion approfondie quant à leur insertion dans l’offre de soins et dans l’organigramme médical du GHI, en fonction de leurs perspectives de développement, des ressources médicales et de leur valeur ajoutée quant à la réponse aux besoins de la population. La réponse aux besoins de la population justifie la mise en œuvre des recommandations du SROS périnatalité notamment touchant une plus grande implication dans les réseaux de périnatalité et en tant que de besoin l’extension de la capacité des activités de périnatalité. HORS SERIE - Le projet médical - TU N° 136 - MARS 2015 Avertissement : Mensuel - Mars 2015 Trait d’union Le projet médical du GHI : Résumé La stratégie médicale du GHI doit s’inscrire dans le territoire et la médecine de parcours ; elle doit décliner effectivement des valeurs de service public ; ce qui implique notamment des relations nouvelles avec les professionnels de ville, un renforcement de la coopération entre établissements et l’adaptation continue des modes de prise en charge. >L E PROJET MÉDICAL DÉFINIT QUATRE AXES DE DÉVELOPPEMENT PRIVILÉGIÉS : 1. Une implication plus grande dans la qualité et la sécurité de la prise en charge et son efficience 2. La fluidification de la filière urgences 3. L’insertion de l’offre de cancérologie dans une stratégie de groupe publique 4. Le renforcement de la prise en charge des pathologies du vieillissement au sein du GHI et sur le territoire en positionnant l’hôpital dans le parcours de soins des personnes âgées. Il confirme la nécessité de consolider et de développer ses spécialités médicales et chirurgicales en prenant appui sur un plateau technique dont il conviendra de poursuivre la modernisation. Le projet médical définit les moyens permettant la déclinaison de ces orientations en termes de ressources humaines médicales, d’organigramme médical, de système d’information, de travaux et aménagements, d’équipements et d’accès aux technologies et justifie un pilotage spécifique. Ce projet médical n’a de sens que si le GHI parvient à surmonter son instabilité financière chronique. L’exigence du retour à l’équilibre pourra conduire à réexaminer plus avant notre offre de soins et donc à réviser certaines orientations de ce projet médical. Bulletin d’information édité par le GHI Le RaincyMontfermeil | 10 rue du général Leclerc - 93370 Montfermeil | Direction de la publication : J-L. Feutrie (directeur général) | Responsable de la communication : C. Hiaumet (87 71) | Photos : service communication et J. Alvarez | Impression & mise en page : DEJA LINK | Dépôt légal Mars 2015. © HORS SERIE - Le projet médical - TU N° 136 - MARS 2015 HORS SERIE N°136 L’Echo des Instances Insérer l’offre de soins de service public dans le cadre du futur service public territorial de santé et de la médecine de parcours Le GHI ne peut plus penser sa stratégie médicale pour lui-même ; sa stratégie doit s’inscrire dans le cadre du futur service public territorial de santé et de la médecine de parcours. Le parcours de santé dans le territoire doit constituer le nouvel horizon du GHI. Prendre en compte les orientations du projet régional de santé : inscrire notre offre dans le territoire et la médecine de parcours Cette stratégie impacte les missions de l’hôpital (la prise en charge hospitalière n’est qu’un segment dans une prise en charge plus globale et au long cours), l’activité notamment pour les maladies chroniques et les personnes âgées (des séjours moins nombreux, moins longs ou moins répétés et moins souvent provoqués par une situation d’urgence). Elle soulève d’importantes questions d’organisation interne de l’hôpital pour lesquelles le GHI a prouvé sa capacité d’adaptation (transversalité ; adaptation des organisations à la prise en charge des pathologies ; prise en compte du vieillissement de la population ; développement de l’ambulatoire…). Elle implique des relations nouvelles avec les professionnels de ville (le parcours des soins nécessite l’action coordonnée des acteurs) fondées sur un dossier patient bien structuré et bien tenu, un renforcement de la coopération entre les établissements sur le territoire , le développement de la télé-médecine dans le cadre du programme ARS, le maintien de l’offre de prise en charge dans les filières et réseaux. D’une culture du séjour à une culture du parcours Un service public ouvert sur l’amont et l’aval de l’hospitalisation, autour du parcours de santé du patient Se mettre en conformité avec nos valeurs de service public : Invoquer le service public ne suffit pas à justifier notre mission ; il faut veiller à en assurer la déclinaison effective : Ex. : - P rise en charge des personnes vulnérables -D élai de prise en charge des urgences -D éveloppement de la culture gériatrique sur tout le GHI -A daptation continue des modes de prise en charge Pour autant, le GHI doit réaffirmer et décliner effectivement ses valeurs de service public en garantissant la prise en charge des populations précaires et des personnes en situation de handicap, en développant sa réflexion éthique, en améliorant sa prise en charge en soins palliatifs, en contribuant au développement des prélèvements d’organes et de tissus, en renforçant son implication dans l’enseignement et la recherche. Le GHI doit également poursuivre l’adaptation continue des modes de prise en charge aux évolutions techniques, aux impératifs tarifaires, aux attentes des patients et aux contraintes de la démographie médicale. HORS SERIE - Le projet médical - TU N° 136 - MARS 2015 Quatre axes de développement privilégiés Dans le cadre de la stratégie médicale ainsi définie, le GHI doit privilégier 4 axes de développement pour garantir une offre de soins efficiente, conforme aux standards de qualité et de sécurité, intégrant une meilleure prise en charge des urgences et initiant avec la cancérologie et la gériatrie une insertion sur le territoire et dans la médecine de parcours. 2 - L’AMÉLIORATION DE LA FLUIDITÉ DE LA FILIÈRE URGENCES Vise à remédier à un dysfonctionnement majeur, préjudiciable aux patients, aux professionnels et à l’attractivité du GHI : le délai de prise en charge au SAU notamment pour les patients en attente de lit. Le GHI doit améliorer son offre de prise en charge par : 1 - L’AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ, DE LA SÉCURITÉ ET DE L’EFFICIENCE DE LA PRISE EN CHARGE > Le volet qualité-sécurité» vise à : Répondre aux recommandations de la certification : • promotion de bonnes pratiques professionnelles (bientraitance, fin de vie…) • prise en charge médicamenteuse et des urgences • développement d’une culture d’évaluation et de sécurité • maîtrise documentaire. Qualité et efficience vont de pair SIGNALER: UNE DEMARCHE POSITIVE Améliorer le parcours du patient par • la gestion du dossier patient • l’amélioration des relations ville-hôpital • l’identito-vigilance • l’amélioration de la qualité de la prise en charge (douleur, cancer, infections nosocomiales, sécurisation des activités à risque, populations « spécifiques ») • la poursuite du déploiement des démarches qualité spécifiques (accréditation des laboratoires, assurance qualité en imagerie, évaluation interne et externe pour les activités médicosociales). L’IDE et l’ESI prélèvent les médicaments prescrits pour Mme Z dans l’armoire PYXIS - L’IDE et l’étudiante IDE (ESI) font le tour des soins dans le box - L’IDE prend connaissance de la prescription de Mme Z Mme K Mme Z Mme Z - L'IDE informe immédiatement l’urgentiste de garde - Mme K est attentivement surveillée en déchocage puis hospitalisée - L'IDE donne les médicaments à l’ESI en lui précisant qu’il s’agit du traitement de Mme Z - L'ESI ne demande pas l’identité de la patiente et administre les médicaments à Mme K Mr D Mme Z « Erreur d’administration chez Mme K…. » « A surveiller en salle d’attente des urgences vitales…. » Mme K Mr A Mme Z Mme K Est-ce que le dossier que j'ai en main correspond au bon patient ? À qui est destiné le médicament (pilulier, autre) que j'ai en main ? Systématiser le port du bracelet d’identification Respecter la règle des « 5B » Si l’état du patient le permet, lui demander de se présenter (nom, prénom) Si l’état du patient ne le permet pas, vérifier le bracelet d’identification Toujours s'assurer d'être en présence de la bonne personne Vérifier l’identité du patient lors de chaque administration Cette amélioration passe par la mise en œuvre de plans d’actions institutionnels Le GHI doit également insérer son offre de cancérologie dans le cadre d’une stratégie de groupe publique en cancérologie. Mr D Mr A Cette amélioration passe par la mise en œuvre de plans d’actions institutionnels mixant • optimisation de la capacité-lits : meilleur équilibre lits-polyvalents – lits de spécialités ; dissociation des flux • maîtrise de la durée moyenne de séjour • ajustement de la capacité-lits de médecine générale et de gériatrie • renforcement des outils de pilotage et de l’efficience interne du SAU • gestion prévisionnelle des entrées et des sorties. L’amélioration de la fluidité de la filière urgences doit contribuer à l’amélioration de l’efficience globale du GHI. 3-L ’INSERTION DE L’OFFRE DE CANCÉROLOGIE DANS UNE STRATÉGIE DE GROUPE PUBLIQUE Exemple d’un événement indésirable signalé et analysé au GHIRM L’amélioration de l’efficience de la prise en charge passe par des actions d’optimisation des modes d’organisation et de prise en charge ; elle recouvre dans le champ du projet médical : • La gestion des « opérations » notamment l’optimisation des capacités d’hébergement et des activités du plateau technique • La gestion prévisionnelle des entrées et des sorties (gestion des lits). Le renforcement de la prise en compte des droits des usagers vise à : • veiller au respect des droits des usagers, • développer la participation des usagers à l’élaboration de la politique de gestion des risques associés aux soins, • intégrer le traitement des plaintes et réclamations, des évènements indésirables graves et des rapports d’activité de la CRUQPC au programme d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins de la CME, • favoriser l’accès à l’information des usagers. La sécurité des soins, c'est aussi vous identifier! Quelle stratégie médicale pour le GHI ? : L’Echo des Instances Conscients des forces et des faiblesses de la cancérologie publique dans le département, des risques auxquels est confrontée l’offre publique en cas de maintien du statut quo, des conséquences de cette situation sur les inégalités territoriales et sociales d’accès aux soins, des potentiels d’activité liés à une reconquête de l’offre publique sur le territoire, les hôpitaux publics de Seine St Denis dont le CHU Avicenne, ont décidé de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie de groupe publique en cancérologie sur le département. Cette stratégie vise à structurer une offre publique coordonnée et graduée de cancérologie et d’hématologie en vue de garantir à la population de Seine-Saint-Denis une prise en charge de proximité conforme aux standards de qualité et de sécurité. Cette stratégie de groupe vise à améliorer le « taux d’autarcie » de la Seine-Saint-Denis en matière de prise en charge du cancer et des hémopathies et donc réduire la fuite des patients de Seine-Saint-Denis sur Paris. Elle ne se limite pas au partage de l’activité existante entre les établissements dionysiens. Elle s’inscrit dans une dynamique de rééquilibrage de l’offre entre Paris et sa banlieue. Cette stratégie de groupe doit • ê tre fondée sur un projet médical commun • ê tre organisée sous la forme d’un maillage territorial garantissant une offre de proximité et un recours pour les prises en charge complexes Cette organisation ne vise pas a priori à regrouper l’offre mais à faire travailler ensemble les équipes ; elle repose sur l’engagement des partenaires à privilégier l’adressage de leurs patients aux structures publiques partenaires • définir les modalités de mise en œuvre à travers des « outils » du travail en commun • s’appuyer sur un support juridique, financier et statutaire adapté • donner de la visibilité à l’offre publique de cancérologie. La cancérologie et la gériatrie sont incitées à initier le repositionnement de l’offre de soins du GHI dans le cadre du territoire et de la médecine de parcours Le périmètre de cette stratégie de groupe a été défini largement (cancérologie médicale et chirurgicale ; toutes les activités concourant au dépistage ; l’accès aux soins de support ; la prévention secondaire et l’éducation thérapeutique ; l’enseignement et la recherche). HORS SERIE - Le projet médical - TU N° 136 - MARS 2015