
La recherche sur les cellules souches pour la dystrophie musculaire se poursuit à un rythme modéré, mais
seulement quelques résultats ont mené à de premiers essais cliniques de phase 1. Depuis 1992, la majorité de ces
derniers étaient de petits essais sur la sécurité et l’efficacité de l’utilisation de précurseurs musculaires de la moelle
osseuse pour traiter des garçons atteints de la DMD. Au cours des cinq dernières années, l’accent a été mis sur
l’identification de variables importantes qui avanceront la recherche et fourniront de nouvelles et sûres possibilités
pour analyser les cellules souches dans les essais cliniques pour cette maladie.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Les principaux types de cellules souches qu’on examine pour la DMD sont les cellules souches adultes dans les
muscles squelettiques et la moelle osseuse, ainsi que les cellules souches pluripotentes qui sont artificielles ou
prélevées d’embryons. La recherche sur les cellules souches pluripotentes en est encore au stade préclinique, mais
la recherche sur les cellules souches adultes en est rendue à quelques petits essais de phase 1. De nombreux
défis restent à relever.
Les chercheurs s’efforcent toujours de comprendre quelles cellules souches sont idéales pour traiter la DMD et ont
identifié certaines qualités qui font de certaines cellules souches de meilleurs candidats que d’autres. Le meilleur
choix serait une cellule souche qui peut être cultivée, augmentée, changée en cellules qui créent des muscles en
laboratoire et administrée pour cibler les muscles squelettiques endommagés dans tout le corps. Lorsque les
cellules souches ou les cellules qui créent des muscles sont greffées, elles doivent être en mesure de survivre, de
croître et de se rendre au muscle squelettique endommagé, tout cela, sans provoquer si possible le rejet de la
greffe chez le patient. Enfin, le meilleur candidat des cellules souches devrait aussi pouvoir créer la protéine de
dystrophine pour maximiser la fonction musculaire. Dans le cadre de leur recherche de la meilleure cellule souche
pour traiter la DMD, les chercheurs ont découvert que les cellules souches musculaires reconstruisent mieux les
muscles lorsqu’elles sont injectées à une matrice qui ressemble au soutien architectural normal qu’ont les cellules
dans le corps. Par exemple, les cellules satellites injectées à des trames biodégradables à trois dimensions sont
mieux en mesure de créer des muscles squelettiques en laboratoire. La capacité d’augmenter les muscles
squelettiques en laboratoire est importante du point de vue des futurs traitements régénératifs, et l’approche visant
les trames à trois dimensions pourrait devenir un important outil pour atteindre cet objectif.
Le chemin menant à la découverte d’un traitement pour guérir la DMD est parsemé d’embuches, et il faudra du
temps pour y arriver. Mais la grande masse d’information qui est produite dans les laboratoires du monde entier est
colligée pour faciliter la transition entre la recherche fondamentale et les essais cliniques. Les résultats sont
prometteurs et, avec le temps, pourraient mener à un traitement viable à base de cellules souches qui puisse
réparer et régénérer les muscles perdus et fournir un traitement permanent pour les garçons atteints de la DMD.