La prise en charge… de la douleur - Centre Clinique de la Porte de

La p
r
i
s
e
en
c
h
a
r
g
e
… de la douleur
Lorsque l’on est atteint d’un cancer, il est fréquent d’avoir mal, de façon constante ou irrégulière, et à des degrés variables.
Les douleurs peuvent être liées à la maladie, aux traitements ou aux soins. Dans tous les cas, elles ne sont pas une fatalité et il
est possible de les soulager efficacement.
Avoir
un cancer fait généralement mal.
La
d
o
u
leur est
psychologique
car savoir que
l
o
n
est atteint
d
u
n
e
maladie
grave
comme
un
c
a
n
ce
r
provoque toujours une souffrance psychique. Mais la douleur est aussi physique. On estime
d
a
i
ll
e
u
r
s
que
c
e
s
t
le
symptôme clinique le
p
l
u
s
fréquemment ressenti par
les
malades. Ainsi, selon différentes études, environ la
m
o
i
t
i
é
des patients, quel que soit le stade la maladie, éprouvent des douleurs.
Celles-ci
peuvent
ê
t
r
e
présentes dès le diagnostic. Plus le
cancer évolue, plus
les
douleurs peuvent être fréquentes.
A un stade avancé de la maladie,
elles
t
o
u
c
h
e
n
t
j
u
s
q
u
à
75
% des
p
a
t
i
e
n
t
s
.
Q
u
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s
t
-
c
e
que
l
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do
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L
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c
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a
t
i
o
n
internationale pour
l
é
t
u
d
e
de la douleur définit
celle-ci
comme « une expérience
sensorielle
et émotionnelle
désagable »,
associée
à une lésion tissulaire réelle
o
u
potentielle.
C
e
s
t
donc une sensation nible,
ressentie à la fois sur le plan physique et psychique.
La
douleur joue un rôle de signal
d
a
l
a
r
m
e
,
en détectant toute stimulation
susceptible de menacer
l
o
r
g
a
n
i
s
m
e
.
C
e
s
t
le
système
n
e
u
r
o
p
sychologique
appenociception qui
a
ss
u
r
e
cette fonction. Il met en jeu des cepteurs
(
de
s
nocicepteurs) présents dans la peau, les muscles,
les
articulations et
les viscères,
et les nerfs qui véhiculent
les
signaux perçus
j
u
s
q
u
a
u
cerveau.
Quels sont
l
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s
d
i
ff
é
r
e
n
t
s
types
de do
ul
e
u
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s
?
O
n
distingue habituellement deux
types
princi
p
a
u
x
de
d
o
u
l
e
u
r
s
:
-
Les
douleurs dites
«
nociceptives
». Ce sont les plus fréquentes. Elles sont provoquées par une stimulation excessive des
nocicepteurs. Ces douleurs sont généralement localisées, irradiantes et lancinantes.
Elles peuvent provoquer le réveil au cours du sommeil ou devenir plus intenses en cas d’activité physique.
-
Les
douleurs dites
«
neurogènes
»
(ou
«
neuro-
pathiques »). Elles
sont dues à une
lésion
n
e
r
veuse
centrale ou riphérique.
Ces
douleurs se manifestent généralement de façon continue avec une sensation de brûlures, de fourmillements
e
t
de picotements.
Elles
s
a
cc
o
m
p
a
g
n
e
n
t
d
é
p
i
s
o
d
e
s
plus aigus faisant penser à
des décharges
é
l
ec
t
r
i
ques.
Ces
douleurs peuvent être provoqes
p
a
r
un simple
effleurement de
la
peau ou
le
c
o
n
t
a
ct
avec
un
v
ê
t
e
m
e
n
t
.
Dans certains
cas
peu fréquents, une
p
e
r
s
o
nn
e
peut présenter
des
douleurs de
ces
différents types en me
t
e
m
p
s
.
Q
u
e
ll
e
s
sont
l
e
s
causes de
l
a
do
ul
e
u
r
?
Les douleurs observées chez les personnes atteintes d’un cancer peuvent avoir plusieurs origines. Elles peuvent être liées :
- A la tumeur
.
En fonction de sa localisation, une tumeur peut en effet stimuler, directement ou indirectement (par une réaction
inflammatoire), les récepteurs de la douleur. C’est l’origine la plus fréquente des douleurs ressenties en cas de cancer.
- Aux traitements
.
Une intervention chirurgicale, une chimiothérapie ou une radiothérapie sont susceptibles d’entraîner la
survenue de douleurs. Celles-ci peuvent être immédiates ou apparaître plus tardivement, une fois le traitement terminé.
Comment évalue-t-on la douleur ?
La
douleur
est
une perception
vécue,
non
s
e
u
lement physique mais aussi
psychologique,
e
t
chacun peut
la
ressentir de façon
différente. De plus,
la
douleur peut être plus ou moins
vive
selon
les
moments.
Ainsi,
chacun
est seul juge
de la douleur
q
u
i
l
ressent.
C
e
s
t
pourquoi
il est
i
m
p
o
r
tant, lorsque
l
o
n
est
malade,
d
e
x
p
r
i
m
e
r
auprès de léquipe
médicale les
douleurs dont on souffre et leur
intensité.
Pour aider
les professionnels
de santé à
évaluer
la douleur ressentie par un patient et son
é
v
o
l
u
t
i
o
n
, plu
sieurs
outils ont été
développés.
Il
s
a
g
i
t
essentiellement de trois
échelles
de mesure reposant
s
u
r
perception du patient :
- L’échelle verbale s
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m
p
l
e
:
il est
demandé
a
u
patient de crire
l
i
n
t
e
n
s
i
t
é
de
sa
douleur à
l
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i
d
e d
e mots
simples.
Par oral ou par écrit,
le
p
a
t
i
e
n
t
doit répondre à
la
question
«
quel
est
le niveau de votre douleur au
moment
p
r
é
s
e
n
t
? » avec les
termes
s
u
i
v
a
n
t
s
:
absence de
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faible,
modéré,
i
n
t
e
n
s
e
,
extrêmement
i
n
t
en
s
e
.
- L’échelle numérique
: le
patient doit
i
n
diquer un
chiffre
situé entre 0 et 10
q
u
i
représente
l
i
n
t
e
n
s
i
t
é
de
sa
douleur, ro correspondant
à
l
a
b
s
e
n
ce
de douleur
e
t
dix à
la
douleur maximale imaginable.
- Léchelle visuelle analogique
:
elle se présente sous la forme d’une réglette munie d’un curseur que le patient déplace entre les deux
extrémités qui correspondent l’une à l’absence de douleur et l’autre à la douleur maximale imaginable. La position du curseur indique
l’intensité de la douleur ressentie. Parallèlement, il peut être proposé au patient d’utiliser le dessin d’une silhouette pour préciser le ou
les endroits où il a mal.
L’utilisation de ces outils est complétée par un examen clinique approfondi, éventuellement complété par des examens
complémentaires, afin d’identifier l’origine des douleurs. Le dialogue entre le patient et le soignant est crucial afin que ce dernier
puisse prendre toute la mesure de la douleur ressentie par son interlocuteur.
Lorsque la douleur devient chronique et que les traitements usuels ne permettent plus de la soulager, il est possible de consulter
une des structures spécialisées qui ont été mises en place dans les établissements publics et privés depuis 1994. Il en existe à
l’heure actuelle environ 200 en France. Votre médecin peut vous renseigner sur ces structures.
Quels
sont
l
e
s
traitements
de
l
a
do
ul
e
u
r
?
Il
existe
a
u
jo
u
r
d
h
u
i
de nombreux
m
é
d
i
caments qui permettent de
soulager
efficacement
les
douleurs dont souffrent les personnes
atteintes
d
un
cancer.
Le
choix du médicament prescrit dépend
n
o
t
a
m
ment du type de douleurs
ressenties.
En
effet,
en
cas
de douleurs
nociceptives,
les médecins ont recours aux
m
é
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c
a
m
e
n
t
s
antalgiques. Ceux-ci
n
o
n
t
en revanche aucun
effet
sur
les
douleurs
n
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u
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è
n
e
s
qui peuvent être
soulaes avec des
a
n
t
i
-
presseurs ou
des
antiépileptiques.
-
Traitement des douleurs
nociceptives : Il repose sur
la
prescription de
m
é
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i
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ments
antalgiques
qui sont
classés
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l
O
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Mondiale de
la
Santé (OMS) en trois
niveaux.
Chaque niveau correspond à une intensité de
la
d
o
u
l
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.
Les
médicaments de niveau 1
sont le paratamol et
les
a
n
t
i
-
i
n
fl
a
mm
a
t
o
i
r
e
s
non-stéroïdiens.
Ils
sont
utilisés
pour les douleurs
faibles
à modérées.
Si
celles-ci
persistent ou
si elles
sont modérées à
vères,
on a recours aux
m
é
di
c
a
m
e
n
t
s
d
e
la famille des
opioïdes dits
« faibles
» (deuxième
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Enfin,
pour les douleurs
les
plus intenses,
les
m
é
d
ec
i
n
s s
o
r
i
e
n
t
e
n
t
vers les
opioïdes dits
«
forts » (niveau 3)
(
1
)
.
Pour
les
médicaments de niveau 2 et 3,
l
a
d
m
i
n
i
s
t
r
a
t
i
o
n
se
fait en
a
u
g
m
e
n
t
a
n
t
progressivement
les doses
(
c
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ce
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l
o
n
appelle la
titration),
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à
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e
n
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la
disparation de
la
douleur.
La
posologie est ainsi adaptée en fonction de
c
h
a
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u
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p
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i
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nt
.
Dans
la
mesure du
possible, les
m
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d
i
ca
ments prescrits
se
présentent sous
un
e
forme orale.
Lorsque
l
a
d
m
i
n
i
s
t
r
a
t
i
o
n
orale
est
impossible,
les voies
t
r
a
n
s
c
u
t
a
nées
(patch) ou parentérale continue
s
o
n
t
privilégiées.
Il peut être alors proposé
a
u
patient une pompe
autocontrôlée. Il
s
a
g
i
t
d
un
appareil programmé qui
délivre
un
antalgique de façon continue.
Le
p
a
t
i
e
n
t
peut
également
s
a
d
m
i
n
i
s
t
r
e
r
une dose supplémentaire
si la
douleur ressurgit
o
u
devient plus aiguë.
Les
médicaments opioïdes exposent à des
effets indésirables
bien connus. En
d
é
b
u
t
de traitement,
les
naues et
la
somno
lence
sont
fréquentes mais
di
s
p
a
r
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e
n
t
ensuite progressivement.
La
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o
n
s
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i
p
a
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i
o
n
,
elle
aussi très fréquente, tend en revanche à persister.
C
e
s
t
pourquoi,
il est
d
u
s
a
g
e
d
e
prescrire un traitement
laxatif
en
même temps
q
u
u
n
opioïde,
afin
de
p
r
é
venir ou de limiter cet
effet
indésirable. Une crainte fréquente
avec les
opioïdes
est le
risque de dépendance
psychique
e
t
physique.
En
fait, celle-ci
s
ob
s
e
r
v
e
t
r
è
s
rarement
chez les malades
atteints
d
un
cancer. En
cas
d
a
rr
ê
t
du traitement,
un
e
diminution
progressive des doses,
sur
un
e
semaine
par
exemple,
permet
d
é
v
i
t
e
r
tout problème de
p
e
n
d
a
n
ce
.
- Traitement des douleurs neurogènes :
Elles
sont
soulaes
par
la
p
r
e
s
c
r
i
p
t
i
o
n
de médicaments antiépileptiques ou
d
a
n
t
i
d
ép
r
e
ss
e
u
r
s.
Parallèlement,
les
traitements du
c
a
n
ce
r
eux-mêmes peuvent avoir un
effet
sur la douleur. En réduisant
la taille
d
u
n
e
t
u
meur, une
chimiothérapie ou une
r
a
d
i
o
thérapie contribue à
soulager le
p
a
t
i
e
n
t
.
Notre médecin douleur est à votre disposition.
Pour un rendez-vous : 01.41.10.27.30
1 / 2 100%

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