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2016-2017 Système nerveux végétatif
Physiologie
– UE 7: –
Système nerveux végétatif
Semaine : n°18 (du 06/02/17 au
10/02/17)
Date : 08/02/2017
Heure : de 16h10 à
17h00 Professeur : Pr. Duriez
Binôme : n°2 Correcteur : n°41
Remarques du professeur Aucune remarque
PLAN DU COURS
I) DEFINITION
A) Le système parasympathique
B) Le système sympathique
II) ORGANISATION NEUROCHIMIQUE DU SNV
A) Le système parasympathique
B) Le système sympathique
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I) DEFINITION
Autrefois on appelait ce système nerveux végétatif : le système nerveux autonome.
On a donné ce nom car on avait l'impression que ce système fonctionnait de manière automatique !
C'est le système qui contrôle la respiration, qui fait que nous respirons régulièrement sans réfléchir, il y
a des centres nerveux doués d'automatisme et qui donc génèrent les influx nerveux permettant cette
respiration.
C'est aussi le système qui nous permet de digérer, qui provoque les contractions de notre tube digestif,
qui provoque la sécrétion des liquides digestifs, liquides gastriques.
C'est le système qui fait que lorsque l'on fait un effort notre cœur s'accélère pour augmenter le débit de
sang, afin que les muscles reçoivent suffisamment de sang ou au contraire qui fait que lorsque l'on est au
repos notre cœur ralentit parce qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un débit cardiaque rapide.
→ Donc c'est le système qui contrôle l'ensemble des fonctions des différents organes en adaptant leur
fonctionnement à chaque moment de la vie (par exemple quand on dort, on court, au repos, en digestion
etc).
Autrefois on l'appelait système nerveux autonome parce qu'on pensait que ce système était déconnecté
des centres supérieurs, on pensait que c'était simplement des noyaux situés dans le bulbe rachidien et qui
commandaient le fonctionnement des différents organes.
Puis on s'est aperçu que ce n'était pas vrai : en fait il y a ces centres d'automatisme mais au dessus de ces
centres il y a un contrôle par le système nerveux central en particulier un contrôle qui s'effectue par des
centres, comme l'hypothalamus, qui va venir réguler ce système nerveux et au dessus de celui-ci il y a
des influx qui proviennent des centres supérieurs (par exemple des aires corticales) qui vont intervenir
sur le système nerveux autonome.
C'est ce qu'on appelle le contrôle supra-segmentaire du système nerveux autonome, qui est contrôlé de
façon automatique par des noyaux et autrefois on pensait que ça s'arrêtait là, ce qui est faut, il y a des
contrôles qui s’effectuent par l'hypothalamus et qui s'effectuent par différentes aires corticales.
=> Donc nous n'avons plus le droit d'appeler cela le système nerveux autonome et on appelle cela le
système nerveux végétatif. C'est ce qu'on appelle le contrôle supra-segmentaire avec l'hypothalamus, le
cortex limbique (quand on est stressé on a le rythme cardiaque qui accélère, c'est ce cortex qui
intervient ; pour le contrôle des émotions c'est ce système qui intervient sur le fonctionnement du
système nerveux végétatif).
On va distinguer dans le système nerveux végétatif deux systèmes qui sont antagonistes, ces
systèmes sont distincts d'un point de vue anatomique et fonctionnel et ils sont opposés (un système + et
un système – sur un organe), en s'opposant ils arrivent à réguler le fonctionnement des organes en
fonction des besoins du moment.
–Le système sympathique, aussi appelé système orthosympathique qui est le système de
l'activité, du stress (il prend la commande pour permettre de lutter contre ce stress), il permet de
nous défendre et de nous sauver si besoin, en courant par exemple ou en nous battant et ainsi de
réagir.
– Le système parasympathique, qui est le système du repos, c'est lui qui commande le
fonctionnement des organes quand nous sommes par exemple assis et peu stressés.
Exemple : Notre cœur qui bat à environ 60 à 70 battements/min alors que si il était totalement
déconnecté du système parasympathique battrait à 100 battements/min. Comme nous ne sommes
pas stressés le système parasympathique vient ralentir notre cœur à une fréquence suffisante
pour envoyer du sang à notre organisme et comme actuellement le seul effort que l'on réalise est
cérébral, l'essentiel du sang arrive dans le cerveau. Par contre si une personne se lève et se met
à courir on va avoir une accélération du rythme cardiaque, du débit cardiaque et le sang va
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atteindre les muscles pour nous permettre de fuir.
=> Donc les deux systèmes s'opposent, le sympathique c'est l'action, la réponse au agressions et le
parasympathique c'est celui qui domine au repos.
Second exemple : Lors de la digestion généralement on est au repos et ce qui fait fonctionner notre tube
digestif est le système parasympathique mais si un pitbull se met à nous courir après, il va falloir réagir
et se sauver en courant, le parasympathique va arrêter de fonctionner, la digestion va s’arrêter et le
sympathique va prendre la commande, le cœur va s'accélérer, le débit sanguin est augmenté ainsi que le
rythme respiratoire pour amener d'avantage d'oxygène, pour pouvoir se sauver.
→ Comment sont organisés ces deux systèmes ?
A) Le système parasympathique
En ce qui concerne le système parasympathique, au niveau du tronc cérébral et de la moelle
épinière, on distingue deux grands contingents périphériques :
–Un contingent qui est situé dans le tronc cérébral, le contingent crânien, où il y a des noyaux
(coloration grise, correspond à des corps cellulaires à l'origine d'axone) correspondants au paires
de nerfs crâniens, ces nerfs crâniens appartiennent au système parasympathique et donc on a tout
le contingent du nerf crânien qui appartient au système parasympathique.
On a un premier neurone qui part des corps cellulaires situés dans ces noyaux avec des relais dans
les ganglions, avec un deuxième neurone qui se dirige vers les différents organes.
Le premier neurone est le pré-ganglionnaire et le second est le post-ganglionnaire, le premier
a un axone qui est relativement long, le relais se fait dans des ganglions relais situés à proximité
des organes qui peuvent êtres les yeux, les glandes lacrymales...
ATTENTION: Connaitre la dixième paire de nerfs crâniens, ou encore appelé le
pneumogastrique (pneumo- car ce nerf va innerver les poumons et -gastrique car il innerve
également l'appareil digestif et en particulier l'estomac) ou bien le nerf vague (car les premiers
anatomistes, après avoir fait leur dissection et avoir disséqué ce nerf et toutes ses ramifications
sur toutes leurs longueurs, se sont aperçu que ce nerf envoyait des contingents un peu près partout
au niveau du cœur, du poumon et du tube digestif (estomac, intestin ou encore foie, pancréas...).
Ces nerfs du système parasympathique sont des nerfs mixtes c'est à dire qu'ils envoient des
informations vers les organes mais il y a dans ces nerfs des contingents sensitifs qui amènent
également des informations au centre nerveux.
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de nerfs qui fonctionnent dans les deux sens. On parle souvent
que du contingent « moteur » qui envoie une information du centre vers la périphérie, un ordre et
il ne faut pas oublier qu'il y a aussi des informations qui retournent.
–Le contingent sacré, situé au niveau de la moelle épinière (partie basse, la partie intermédiaire
ou lombaire contient des fibres sympathiques qui n'ont pas un rôle important d'un point de vue
physiologique).
Le premier neurone (pré-ganglionnaire) est situé au niveau de la moelle épinière sacrée (partie
très basse de le moelle) dans la substance grise, ce premier neurone va sortir de la moelle épinière
en empruntant en partie le trajet des nerfs rachidiens puis après en ayant un trajet plus spécifique,
son axone va être très long et va faire relais dans des ganglions relais situés à proximité
immédiate des différents organes et même parfois dans la paroi même de ces organes.
Il va innerver la partie basse du tube digestif (gros intestin), appareil pulmonaire et organes
génitaux.
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Résumé :
Pour le système parasympathique périphérique, deux grands contingents :
–le parasympathique dit crânien correspondant aux paires de nerfs crâniens,
–le parasympathique sacré prenant naissance au niveau de la moelle sacrée.
Avec un premier neurone situé dans le système central (tronc cérébral pour les nerfs crâniens et moelle
épinière sacrée pour le contingent sacré avec un axone qui sort de la moelle, qui est long et qui établit un
relais dans des ganglions périphériques situés à proximité immédiate des différents organes et le
deuxième axone qui est court parfois même situé dans la paroi des différents organes).
B) Le système sympathique
Ce système va s'étaler tout le long de la moelle épinière avec deux organisations différentes :
–Première organisation (partie gauche du schéma), on a les premiers neurones qui sont situés
dans la moelle épinière avec les corps cellulaires situés la substance grise (dans sa partie médiane
entre la corne antérieure et la corne postérieure).
Le premier neurone va être court, il va sortir de la moelle épinière et va établir un relais dans une
chaîne ganglionnaire latérale.
Puis un deuxième neurone (au niveau vertèbres dorsales D1, D2, D3 et D4) qui va se diriger vers
les différents organes : les yeux, les glandes lacrymales et très important : le cœur et les poumons.
Enfin pour les parties plus basses on a relais avec des fibres qui vont se terminer au niveau
périphérique pour commander le fonctionnement des glandes sudoripares.
–Deuxième organisation qui concerne les organes situés plus bas au niveau abdominal.
On va avoir un premier neurone situé dans la moelle épinière, l'axone va y sortir et pour
l’essentiel va traverser la chaine ganglionnaire et fait relais beaucoup plus loin dans des ganglions
comme le ganglion cœliaque, mésentérique supérieur, mésentérique inférieur, d'où prennent
naissance les seconds neurones qui vont innerver les différents organes abdominaux : appareil
digestif (estomac, foie, intestin), reins, rate, médullosurrénale, colon, vessie et organes génitaux.
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Au niveau lombaire, on a donc une innervation des organes situés dans la cage thoracique, à partir de ces
neurones qui sortent de la moelle épinière.
Alors qu'au niveau de la moelle thoracique, on a une innervation des poumons et du cœur.
En résumé, l'organisation générale du système sympathique comporte deux neurones :
–un neurone pré ganglionnaire
–un neurone post ganglionnaire.
Le relai se faisant dans la chaîne ganglionnaire latérale ou beaucoup plus loin, dans des ganglions situés
à proximité des viscères.
Organisation périphérique du SN sympathique
Les premiers neurones du sympathique prennent naissance au niveau de la moelle épinière. Entre la
racine dorsale et la racine antérieure, on a les corps cellulaires. L'axone va emprunter la racine
rachidienne antérieure, et au lieu de continuer dans le nerf rachidien, il va bifurquer pour emprunter le
rameau communicant blanc et arriver dans la chaine ganglionnaire latérale.
→ Pourquoi on appelle cela le rameau communiquant blanc ?
Car les premiers neurones, que l'on soit dans le système sympathique ou dans le système
parasympathique, ont une gaine de myéline et sont donc colorés en blanc.
Ce premier neurone établit un relai dans la chaine ganglionnaire latérale et continue son chemin en
empruntant le rameau communicant gris. On l'appelle gris car absence de gaine de myéline. Il revient
ensuite dans le nerf rachidien et innerve les différents organes.
Ou alors, si ce premier neurone ne fait pas relai, il établit des synapses avec des corps cellulaires situés
dans des ganglions et ces corps cellulaires vont envoyer des axones vers ces différents organes par
l'intermédiaire de ces ganglions.
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