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Plusieurs groupes travaillent actuellement dans cette thématique et nous voulons optimiser les travaux de nos
différentes équipes en fédérant nos actions afin d’être plus efficace et d’éviter les redondances tout en favorisant la
compétition intellectuelle nécessaire pour une définition d’excellence.
Il existe néanmoins une longue tradition de collaboration entre nos deux laboratoires (UNSA et OCA) qui s’est
concrétisée par l’aboutissement de grands projets (tels que AMBER) et qui aujourd’hui conduit à de nouveaux projets
ambitieux d’ampleur internationale (mode imageur du VLTI, instrument ‘Planet Finder’ de l’ESO, interférométrie spatiale
Darwin et TPF). Il est donc essentiel de se doter des moyens adéquats et des équipements optimaux pour un bon
développement de nos recherches.
Ces recherches sont menées en grande partie en collaboration avec d’autres laboratoires et notamment l’équipe du
Laboratoire LISE à l’OHP (Antoine Labeyrie et al.) ainsi que l’équipe d’optique du LAM à Marseille (Marc Ferrari et al.). Ces
deux équipes ont une activité très forte dans le domaine des futurs grands collecteurs optiques (mono pupilles ou
interférométriques) au cœur des thèmes que nous souhaitons continuer à développer. Les travaux de recherche présentés ci-
dessous seront ainsi naturellement élargis à ces équipes. Par ailleurs des contacts sont établis avec le Laboratoire de Physique
de la Matière Condensée (LPMC) de l’UNSA pour participer à terme aux aspects amont des composantes et technologies
optiques pouvant s’intégrer en ITHD à ouverture monolithique ou multi-télescope.
PROGRAMME DE RECHERCHES
Le plan de travail que nous proposons dans ce cadre est ambitieux mais comporte de nombreux points redondants
entre les thématiques, ce qui justifie encore plus une coordination étroite entre les différentes équipes projets. Trois grands
thèmes ont été identifiés et sont détaillés ci-dessous :
o Exploitation astrophysique des outils HRA existants (Pilote principal OCA): la mise en service des
instruments MIDI et AMBER du VLTI s’accompagnent pour nous d’un retour important en termes de temps
garanti. De plus la longue expérience des équipes locales en interférométrie optique et thermique laisse présager
d’un dynamisme important quant aux propositions de programmes à mener sur cet interféromètre. Parallèlement,
l’OCA héberge le GI2T qui reste aujourd’hui malgré ses difficultés pour l’amener au plus haut niveau de
performances opérationnelles le seul interféromètre travaillant dans le visible et offrant des résolutions spectrales
adaptées aux programmes de physique stellaire. Naturellement les équipes impliquées dans ces projets ont
développé un certain nombre d’outils d’aide à la préparation et à l’exploitation astrophysique. Il existe de plus
une structuration nationale autour du Centre Mariotti visant à optimiser le retour scientifique du VLTI. Nous ne
voulons pas nous substituer à ces structures mais une action dynamique de nos laboratoires peut en permettre le
rayonnement d’une part et d’autre part apporter une contribution originale et novatrice et aux retombées
importantes pour une communauté bien plus large. Nous avons ainsi identifié un certain nombre de points où une
collaboration renforcée est aujourd’hui cruciale :
¾ Couplage des méthodes spectroscopiques et interférométriques
¾ Développement des méthodes différentielles
¾ Mise en place d’une base de données de modèles standard d’objets astrophysiques à intégrer dans les
outils de préparation d’observation et d’interprétation des mesures.
o Imagerie interférométrique (Pilote principal OCA): notre ambition dans ce domaine est d’apporter notre
savoir faire et notre expérience au profit de la constitution d’un consortium large visant à une proposition
d’instrument de recombinaison de deuxième génération du VLTI et visant l’imagerie par recombinaison directe
de 6 à 8 télescopes. Pour ce faire nous nous appuyons sur un certain nombre d’actions :
¾ Développement de la proposition APRES-MIDI. Equipement et sous-système d’alignement et de
contrôle en laboratoire du module. Cet équipement, constitué entre autre d’un détecteur (visible ou
proche infrarouge), d’optique dont optique de renvoi escamotable, devra permettre les tests
d’alignement d’ApreS-MIDI en laboratoire avant l’installation de ce module sur MIDI.
¾ Etude conceptuelle pour définir le type de recombinaison à adopter en fonction de spécifications
scientifiques à détailler.
¾ Simulations numériques visant à mieux comprendre les limites de l’imagerie directe (artéfacts dans
l’image, sensibilité de la réponse impulsionnelle aux perturbations instrumentales ou atmosphériques)
mais aussi à progresser sur les méthodes de reconstruction d’images dans le cas d’un fonctionnement en
mode synthèse d’ouverture. Ce dernier point est par ailleurs central même dans le mode imagerie directe
puisque l’analyse de l’image se fait nécessairement via une interprétation à partir d’un modèle afin
d’extraire les grandeurs physiques intéressantes (champ de vitesse, champ de densité, profil
atmosphérique…). Notre ambition est de pouvoir décider de la meilleure stratégie de recombinaison
pour l’imagerie en fonction du type d’objets astrophysiques d’intérêt. Cette notion est fondamentale
dans la phase de définition d’un futur instrument imageur où la couverture scientifique devra être la plus
large possible tout en offrant les meilleures performances dans les différents cas.
¾ Prototypage : pour ce faire nous envisageons de réaliser une expérience de masque pupillaire qui nous
permettra de tester différents modes de recombinaison (filtrage spatial, densification, spectrographie 3D)
et de quantifier réellement les problèmes identifiés comme le champ cohérent, le chromatisme des
solutions de recombinaison. Cette expérience pourrait être installée sur le banc d’optique adaptative en
cours de montage au foyer coudé du télescope du Laser Lune du Plateau de Calern.