l'augmentation de la quantité de travail à fournir.
De mon point de vue, les signes sont positifs. Monseigneur Pozzo est un excellentconnaisseur de ce dossieret, contrairement au passé, les prêtres récemment
nommés en son sein célèbrent tous régulièrement la forme extraordinaire et ont des affinités avec les fidèles qui, comme ceux de la FIUV, souhaitent adorer le
Seigneur Tout Puissant selon les livres liturgiques en usage en 1962.
Je ne crois pas qu'il m'appartienne de juger si la Commission est ou non l'institution adaptée pour assurer l'application du Motu Proprio. Elle a été érigée par
Jean-Paul II et a été rattachée à la Doctrine de la Foi par Benoît XVI. Le Motu proprio ne concerne pas que la liturgie, mais aussi les évêques, le clergé et les
fidèles : quelle serait alors la Congrégation ou l'institution romaine la plus adaptée ?
5) Vous étiez à Rome mi-novembre2010pour présenter votre rapport à différents prélats de la Curie : nous savons que votre
rapport 2009 avait été grandement apprécié pour les documents et les photos qu'il contenait présentant les sessions de
formation des prêtres à la forme extraordinaire. Pouvez-vous nous dire comment ce troisième rapport a été accueilli ?
Leo Darroch – Jason King, notre vice-président et Rodolfo Vargas Rubio, notre secrétaire, m'ont accompagné pendant ces six jours. Nous avons été reçus à la
congrégation du Culte divin, à celles pour le Clergé et pour l'Éducation catholique, à la Signature apostolique, à la Secrétairerie d'État et avons eu deux
rendez-vous à l'Ecclesia Dei. Nous avons aussi eu le privilège d'être invités par le tout nouveau cardinal Burke à une réception au Collège Nord-Américain à l'issue
du consistoire du 20 novembre et le lendemain soir à son bureau au Palais de la Chancellerie.
Dans chaque dicastère, nous avons remis une copie de notre rapport, à chaque fois bien accueillie par nos interlocuteurs. Bien que notre travail soit destiné
prioritairement au Saint Père et à la Commission Ecclesia Dei, il contient aussi des informations pertinentes pour tous ces autres services. Ce n'est pas dans nos
habitudes de révéler le contenu de nos conversations privées à Rome mais je peux vous dire que l'accueil réservé à nos informations a été des plus bienveillants.
LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE
1- Un grand merci à Léo Darroch pour cet entretien qui nous apporte un éclairage supplémentaire sur la question de la libéralisation de la forme extraordinaire.
Merci aussi à tous ceux qui ont œuvré et qui œuvrent aujourd'hui au sein de la Fédération Internationale Una Voce pour la défense des valeurs traditionnelles de
l'Église et en particulier pour la promotion du chant grégorien et de la liturgie extraordinaire.
2- Cet entretien confirme, s'il en était besoin, les nombreux écrits de Paix Liturgique surl'opposition généralisée de certainsévêques qui résistentent
systématiquementà l’esprit du Motu Proprio, qui est de «banaliser» la liturgie antique en la réintroduisant dans les paroisses. Comme Una Voce,contrairement
à ce que voudraient faire croire certains clercs, Paix Liturgique n'est rien d'autre que la voix de tous ceux qui souffrent en silence de cette situation d'exclusion et
de privation. Nous ne sommesni des "durs" et encore moins des "violents",nous sommes simplementles avocats de tous les fidèles et prêtres demandeurs d'un
renouveau liturgique qui sont brimés par des autorités abusant de leur pouvoir. L'accueil très positif réservé à Léo Darroch dans les différents services du Vatican
nous confirme heureusement l'existence, au plus haut niveau de l'Église catholique,de personnes prêtes à continuer à avancer dans la voie de la libéralisation de
la liturgie traditionnelle malgré les difficultés persistantes.
3- L'allusion aux critères sociologiques des fidèles attachés à la forme extraordinaire du rite romain est elle aussi un élément essentiel à la compréhension du
développement de cette forme liturgique. Une étude plus précise de cette question nous amènera ultérieurement à approfondir la vision exposée par Una Voce.
Loin d'être le domaine réservé d'une élite, la forme extraordinaire attire en effet des fidèles de toutes catégories sociales et professionnelles à travers tous les
continents. Les jeunes y trouvent en particulier une réponse à leur besoin de silence et à leur recherche de spiritualité.
4- De sorte que nous ne saurions mieux faire, en conclusion, que de répéter en substance ce que nous disions dans notre lettre du 26 janvier: dans les temps de
désert de la foi et de la pratique pour l’Église d’Occident dans lesquels nous nous enfonçons chaque jour davantage, ce que l’on peut appeler le « catholicisme du
Motu Proprio », avec ses prêtres spécialisés ou non, ses fidèles, ses groupes, son scoutisme, ses communautés religieuses traditionnelles ou retraditionalisés, ses
paroisses tridentines ou bi-formalistes ou réforme de la réforme, ses écoles, ses vocations, représente dans son ensemble un poids toujours plus
considérablequ'en toute justice l'on devrait "considérer". Et dans ce contexte de traditionalisme jeune,Summorum Pontificuma pour effet principal, et vraiment