« La femme, objet sexuel, les médias
provoquent ! »
Réalisé par les élèves de Terminale BTS SP3S
Lycée Fernand et Nadia Léger à Argenteuil
Auteur
1. Responsable du projet :
Mme GRIBET-LEMAIRE Brigitte
Enseignante BTS SP3S
2. Organisme :
Education nationale représentée ici par le Lycée Fernand et Nadia Léger
7 Allée Fernand et Nadia Léger
95100 Argenteuil
www.lyc-leger-argenteuil.ac-versailles.fr
3. Acteurs du projet
18 élèves de Terminale BTS SP3S du lycée Fernand Léger :
EL MORTAJINE Myriam, IBOUBKAREN Loubna, MOUAFON Achille, NEMORIN Yasmine,
POMMIES Charline, SALL Tibilé, TAGGOUNTE Julia, TOUILE Ouafaa, TOURE
Fatoumata, ANAKASALA Fabrice, BAGUIDY Josette, CAMARA Maya, CORTANA
Elisabeth, EL KANI Latifa, LECLAND Ida, MALFOUD Sami, MORADO Céline, MFULA Liz
Professeur référent : Mme GRIBET LEMAIRE
Professionnels : 2 Educateurs : lYAFORI Rachid, ADJLOUA Jamila
Psychologue : OUTREBON Véronique
Résumé
A l’occasion de la journée de la femme du 8 mars, nous, les élèves, allons réaliser un projet
auprès d’un public scolaire jeune visant à démontrer l’image évolutive discriminante de la femme
dans les médias, souvent perçue comme un objet sexuel. Notre plan d’action va se dérouler
auprès de deux publics différents selon le sexe et l’âge en utilisant les moyens médiatiques
connus par ces derniers, afin de les sensibiliser aux stéréotypes suggérés continuellement.
Mots clés
Domination, hyper sexualisation, femme, environnement, médias, stéréotypes
Introduction
De nos jours, la place qu’occupe l’image de la femme dans la société est considérable. En effet,
celle-ci est présente dans toutes les différentes formes visuelles à travers les divers médias (jeux
vidéo, films, musique, publicité) et dégage négativement des stéréotypes féminins entrainant des
préjugés auprès des jeunes ainsi que des images discriminantes.
Actuellement la femme est perçue comme une valeur économique et les médias l’utilisent comme
telle ; par exemple n’importe quel produit se vend en mettant en avant la nudité de celle-ci sans
aucun rapport avec le produit.
On remarque que la femme de tous les jours subit une pression en fonction de son physique par
rapport à la femme médiatisée. De plus, est mis en avant un comportement dominateur de
l’homme dans notre environnement médiatique et démontre ainsi une inégalité au détriment des
femmes.
Présentation du plan d’action : 2 axes complémentaires
1. Objectifs du plan d’action :
o Démontrer l’environnement sexiste actuel
o Mettre en avant l’image stéréotypée de la femme
o Sensibiliser à cette hyper sexualisation
o Apprendre à respecter les femmes et la parité
o Lutter contre les préjugés sexistes
o Modifier le comportement dominateur de l’homme
o Favoriser l’échange égalitaire
2. Description des deux axes complémentaires :
o Premier axe de l’action : clips vidéo des chansons de rap pour soulever
un débat
Nous allons visionner quatre clips vidéo (d’environ 4 minutes) de chansons de musique rap avec la
diffusion de leurs paroles. Le choix s’est porté sur ce type de musique car il correspond à ce que
les jeunes écoutent actuellement et l’utilisation de la femme en tant qu’objet sexuel y est
régulièrement représentée.
De plus, nous avons choisi de montrer 4 clips vidéo différents selon les époques, soit à partir des
années 80 jusqu’à nos jours afin de démontrer l’évolution hyper sexualisée de la femme ainsi que
cette fréquente provocation.
Nous allons les diffuser successivement pour ensuite faire émerger un débat animé par les divers
professionnels (éducateur et psychologue-psychanalyste) afin d’échanger et délivrer le message
en rapport avec les objectifs cités précédemment.
Les élèves seront invités et accueillis à visionner les clips vidéos. Un questionnaire leur sera
remis…et de mettre en avant distribuer la parole à chaque étudiant.
Ainsi, selon les clips vidéo, nous remarquons que dans le clip vidéo de MC HAMMER (You tube)
apparu dans les années 80, les tenues des filles restent encore correctes seulement le haut du
corps est dénudé.
Dans les années 90, les paroles de la chanson du rappeur 2 PAC, précise qu’il suffit d’être
célèbre, d’avoir de l’argent, pour aborder une femme. Les femmes commencent à mettre en avant
leurs jambes et le haut du corps à moitié découvert.
A partir des années 2000, K’MARO intègre dans son clip des filles en maillot de bain en contact
très physique avec le chanteur.
En 2012, c’est la « grande révolution érotique» dans les clips, aucune limite, on découvre les
parties les plus intimes de la femme comme on peut le voir dans le clip vidéo « caramel » du
rappeur BOOBA.
Paroles des chansons pourront aussi être étudiées en parallèle par les professeurs de français
et/ou d’anglais.
o Deuxième axe de l’action : exposition des affiches et clips publicitaires
dans la salle de cantine
Le deuxième axe est le prolongement de la deuxième action afin que les jeunes puissent discuter
entre eux suite au débat qu’ils auront eu et donc libres entre eux d’échanger sans
intervention adulte professionnelle mais aussi de sensibiliser les pairs non venus aux
débat/projection.
Nous allons faire une exposition avec des affiches publicitaires (voir annexe) et montage d’extraits
de publicité dans les divers magazines. Nous choisissons le couloir amenant à la cantine,
car c’est un lieu d’attente et d’affluence privilégié important.
Ainsi, cette exposition élargira notre public ciblé puisqu’un plus grand nombre d’élèves pourront
voir le sujet et permettra un échange oral entre les pairs.
Les affiches permettront de montrer l’exploitation de la femme par les publicitaires pour deux
raisons principales : l’objet de consommation et le pouvoir de séduction.
Nous visionnerons aussi, selon la disponibilité du matériel dans les lycées et collèges, à la
télévision, les clips vidéo et les affiches sous forme de diaporama tournant en boucle,
intercepté de phrases du genre « femme objet » entre 12 h et 14h, cette fois dans la salle
de la cantine.
Comme le but est de vendre, certaines publicités n’hésitent pas à abuser de l’image de la femme
pour accrocher le public. Cette situation dévalorisante pour la femme attire les hommes
mais choque la majorité des femmes dans le monde.
A cette occasion nous essaierons de faire prendre conscience de l’image négative faite au
femmes, plus particulièrement en exposant les affiches et en diffusant les clips publicitaires.
On en déduit qu’au fil des années, le public verra le changement vestimentaire et l’image
stéréotypée de la femme. C’est-à-dire que pour n’importe quel produit la femme est exposée à
s’exhiber. Prenons le cas d’une publicité pour le café Lavazza illustrant son slogan, " Express
yourself " via une femme singulièrement dénudée. Y a-t-il un rapport entre la nudité et une marque
de café ?
A cette occasion, notre but sera de sensibiliser les jeunes afin de leur faire comprendre la gravité
des préjugés sexistes. Et de ce fait, il y aura ensuite un débat pour favoriser l’échange égalitaire
entre les sexes, c’est-à-dire il faut que l’homme et la femme soient vus intellectuellement de la
même manière.
L’évaluation
quantitative
o Nous comptabiliserons le nombre de participants venus pour chaque intervention dans les
lycées (par classe) et collèges (classes ciblées selon les professeurs intéressés et pendant les
heures de cours).
qualitative
o Nous mettrons en place un questionnaire afin de recueillir leurs ressentis, leurs impressions
générales sur le sujet débattu.
o Nous observerons si les jeunes ont perçu notre message par rapport à nos objectifs attendus à
l’aide d’une grille d’observation.
o Nous échangerons en réunion avec les professionnels de sciences humaines afin de recueillir
leur avis sur les différents comportements des jeunes durant les débats ainsi que le visionnage
des clips vidéo ainsi que les possibilités qui peuvent s’offrir ensuite pour poursuivre le projet.
Résultats attendus
Nous souhaitons faire prendre conscience aux collégiens et lycéens que l’image de la femme à
travers les médias a un statut dégradant, sexuel et discriminant et qu’il faut prendre du recul par
rapport à cet environnement.
Conclusion
Par ce projet, nous voulons démontrer plusieurs points notamment à travers notre plan d’actions
en deux axes que les publicitaires utilisent le corps de la femme pour sa valeur esthétique. La
publicité se conçoit dans une démarche de séduction, le charme de la femme devient alors un
argument de vente.
Si cette utilisation est compréhensible pour la promotion de certains produits tels que les produits
de beauté, les parfums, et le prêt-à-porter… on peut cependant parfois regretter une utilisation
gratuite et simpliste du sexe, comme l’exemple de la publicité d’un sandwich l’on aperçoit une
femme à moitié nue. Nous constatons également ce phénomène dans les clips vidéo
particulièrement dans la musique Hip Hop.
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