Détermination des moments nucléaires à partir des spectres hertziens Georges J. Bene To cite this version: Georges J. Bene. Détermination des moments nucléaires à partir des spectres hertziens. J. Phys. Radium, 1952, 13 (10), pp.473-479. <10.1051/jphysrad:019520013010047300>. <jpa00234624> HAL Id: jpa-00234624 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234624 Submitted on 1 Jan 1952 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME EXPOSÉS ET MISES DÉTERMINATION DES MOMENTS AU 13, OCTOBRE 473. i952, POINT BIBLIOGRAPHIQUES NUCLÉAIRES A PARTIR DES SPECTRES HERTZIENS Par GEORGES J. BENE, Institut de de Genève. Physique, Université Sommaire. Après une rapide description de l’interaction magnétique et électrostatique entre le noyau et un électron atomique, on expose les principales méthodes de spectroscopie hertzienne permettant la mesure des moments magnétiques et électriques quadrupolaires des noyaux à l’exclusion des méthodes de résonance. Les jets atomiques, les spectres d’absorption moléculaire dans le domaine centimétrique et l’étude de l’effet d’un champ magnétique sur ces spectres fournissent quelques exemples. - L’interaction du noyau avec les électrons atomiques ou moléculaires, avec un champ extérieur électrique ou magnétique, ou souvent , avec des mais rrar combinaisons de ces divers éléments, est à la base de la détermination des moments nucléaires. Historiquement, l’étude a d’abord été faite dans 1B v = moment angulaire, quantifié = 1ïL, donc le domaine optique : une telle investigation présentait le grave inconvénient d’être peu précise; en effet, les quanta mis en jeu sont de faible énergie et les déplacements ou les intervalles spectraux sont souvent peu importants. Les domaines hertzien et. ultrahertzien [1] présentent plusieurs avantages très 2. le champ Hs dû au spin de l’électron; c’est le champ d’un petit aimant de moment magnétique ,e, à une Le importants : i° les fréquences mises en jeu étant de l’ordre de grandeur des fréquences des transitions hyperfines, celles-ci sont observées comme effets du premier et le distance r. créé est potentiel chanip ordre; 2° l’emploi des techniques radioélectriques a augmenté dans d’énormes proportions le pouvoir séparateur des appareils dispersifs; par exemple, dans l’ùltràhertzien, le pouvoir séparateur est 100000 fois celui du meilleur réseau infrarouge. Nous étudierons d’abord les interactions du noyau les plus importantes du domaine hyperfin, puis, sur quelques exemples, leur application à la détermination des moments magnétiques et des moments électriques quadrupolaires des noyaux, éliminant tout ce qui se rapporte directement- soit à la détermination des spins nucléaires, soit à la résonance magnétique nucléaire [2]. On sait que le spin s et le moment magnétique poe de l’électron sont colinéaires et satisfont à la relation d’où Dans le champ de l’électron, l’énergie du magnétique moment , nucléaire est avec A. Interaction magnétique entre le noyau et un électron atomique. - Le champ magnétique. et l’énergie créé à l’emplacement du noyau par un électron déplacement atomique est composé de deux termes : 1. Le champ Hl créé par l’électron, supposé dépourvu de spin. Un tel électron, de charge e et de vitesse v, parcourant son orbite est équivalent Le moment à un courant électrique ev, et le champ créé en un colinéaires : point P, à une distance r de la particule a pour grandeur, d’après la loi de Biot et Savard : magnétique du noyau, c’est-à-dire global d’énergie vaut le ’ 1 prend un magnétique et le mouvement de spin nucléaire précession Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019520013010047300 sont autour de J; 474 moyenne, seule la composante de 1 pas nulle, c’est-à-dire en sur expression que J conséquent spatiale de COS2 (r. s) = ett Soit M on Le calcul classique est terminé; les carrés sont à remplacer par les expressions quantiques corresse calcule à partir de pondantes ; la moyenne r3 de £ l’électron 03A8 un point intérieur ces conditions Remplaçons r par cetie expression dans la formule (A) et développons la parenthèse du dénominateur en fonctions par la relation sphériques, appelant L’application en obtient * Dans cette suite, le si toute la en on finalement la relation potentiel ou, à l’élément de volume dv, pose Dans a est la distance de P à r = == 3 1il reste la fonction d’onde de laquelle --&#x3E; L + s, que fiL r 1B v et L perpendiculaire à r, que la moyenne remarquant par On dans l’élément de volume dv de densité p [4]. Si l’on choisit un point de référence 0 dans le volume v, on aura --&#x3E; --&#x3E; En J n’est a tout ce qui premier terme représente le charge était concentrée en 0, est hors du crochet de cette relation n’est pas aisée. Il faut, avec beaucoup d’exactitude la effet, connaître fonction d’onde électronique, surtout au voisinage du noyau; c’est précisément dans cette région que les expressions de Schrôdinger et de Dirac sont divergentes et compliquées. On peut éviter ce calcul en terme r3 ; on arrive nique Ov, qui contient le ainsi à obtenir le moment magnétique nucléaire avec une précision de 10 pourI00 environ. L’intérêt de cette méthode pour la détermination desrapports gyromagnétiques nucléaires a bien diminué depuis la découverte de la résonance magnétique nucléaire. Renzetti [3] l’a utilisée dans le domaine hertzien pour déterminer le moment magnétique des isotopes du gallium. Son intérêt actuel réside surtout dans la détermination des moments quadrupolaires des noyaux, comme nous le verrons plus loin. B. Interaction électrostatique entre le noyau un électron atomique. - Avant de passer à l’étude d’une telle interaction, nous définirons les divers moments électriques d’une distribution statique quelconque d’électricité. Une telle distribution, de volume v, de densité p, produit en un point P qui lui et est Fig. étudiant le doublet de structure fine électro- extérieur, un i. le second, le terme dipolaire électrique, le troisième, le terme quadrupolaire, etc. L’énergie coulombienne d’interaction de deux distributions d’électricité est expression dans laquelle r est la distance des élédv, et dv, des deux distributions de volumes v1 et v, et de densités p, et P2 ( fig. I). Cette relation s’applique directement à l’interaction électrostatique du noyau et des électrons. Si la densité de charge ments nucléaire est + e pn et la densité de charge électronique - epe, si dvn et dve sont des éléments de volume à la distance r, l’expression ci-dessus devient potentiel on peut encore développer I en r fonctions sphériques 475 et déduire les termes mono; di et obtient en on quadrupolaire; termes d’un multiplet, et la structure anormale est caractérisée par le terme La quantification plus loin) énergie dans un cas simple; on suppoque la charge nucléaire présente la symétrie de rotation autour de I et que la charge électronique présente la symétrie de rotation autour de J. La charge nucléaire sera schématisée par une charge i) e, située au centre du système ponctiforme + (Z de (I.J) nous donne hyperfine (voir calcul . Calculons cette sera - et par deux 2 demi-charges distances ± situées sur donc l’axe I 2 rn de 0. La charge électronique sera elle aussi schématisée par deux demi-charges aux avec - e - e-2,) 2 situées sur l’axe J aux distances ± re de 0. L’interaction coulombienne entre noyau et électron est égale à la somme des diverses contributions ponctuelles, soit (fig. 2) . La réduction conduit à Les l’expression charges présentant l’énergie dipolaire un est nulle et centre Fig. 2. en général on peut résoudre par rapport à qn de symétrie, l’énergie quadrupolaire vaut Si la fonction d’onde électronique est crochet du dénominateur devient séparable, le De même que, dans l’expression (A’), la distribution électrique caractérisant le moment quadrupolaire était donnée par la valeur de l’expression (s2) (3 COS203B8 I ), calculée sur tout le volume de la distribution, on rendra plus expressive l’expression de W n,e en faisant apparaître les termes et - Dans le modèle choisi, en on a = 03B8e = o, donc alors On voit que l’énergie est nulle si qe ou qn est nul. L’un des deux termes de la parenthèse est indépendant de (I.J)) il est donc identique pour tous les La partie radiale présente les mêmes difficultés d’évaluation que pour le cas des moments magnétiques nucléaires. Si ces derniers sont connus, il sera possible, dans certains cas, comme nous le verrons, de l’éliminer. La partie angulaire est assez bien connue pour les atomes, mais beaucoup moins pour les molécules. La loi de séparation hyperflne des spectres présentant à la fois les deux types d’interaction indiqués ci-dessus peut se mettre sous la forme 476 - Par exemple, H. Lew fine de l’état 2P33 de 2 tion des constantes [5], étudiant la structure hyperAl27 est conduit à la déterminaa et b, qui, ici, correspondent à Zi Z - 4, on en déduit qe et la connaissance du couplage quadrupolaire eqe Q permettra de calculer Q. Les pourcentages d’hybridation sp et sd sont plus difficiles à déterminer et ceci explique la divergence des résultats obtenus. 6.v est connu, Étude de l’effet Zeemann dans le domaine herttien. L’étude de l’effet Zeemann a apporté une contribution intéressante à la connaissance des moments nucléaires : - Dans ces expressions, a et 3’ sont des constantes relativistes, introduites par Casimir [6]; le calcul du rapport y permet d’éliminer (r-3) et l’on si voit que, gl est connu, on peut calculer Q. Lew = ab en a déduit La même méthode a permis à Davis, Feld, Zabel et Zacharias [7] de calculer les moments électriques quadrupolaires de Cl35 et de C’17’ Le cas des molécules est beaucoup plus complexe; il’ faut, en effet, connaître la distribution spatiale des charges dans la molécule, laquelle suppose la détermination des fonctions propres des électrons : le calcul n’a été fait avec précision que pour la molécule d’hydrogène. Townes et Dailey [8] ont proposé une méthode pour avoir une valeur approximative de soit indirectement, en permettant de déterminer beaucoup de précision les intervalles énergétiques des niveaux hyperfins dus aux interactions qui ont été examinées ci-dessus; soit directement, par la détermination du facteur g total, lié à l’intervalle des composantes Zeemann avec d’une raie déterminée. Dans système un champ magnétique H, l’énergie d’un magnétique 1-1 s’exprime doué d’un moment par la relation dans laquelle gI+ est la projection de U dans la direction du champ. Dans le cas d’un atome, cette énergie peut prendre 2 J + 1 valeurs comprises entre et Ces auteurs ont montré que la grandeur de qe à la du noyau étudié dépend presque exclusivement de la manière dont les orbites p les plus inférieures sont occupées par les électrons de valence. Dans un atome, en effet, les orbites s, les couches complètes, ont la symétrie sphérique et n’apportent aucune contribution à l’énergie d’interaction quadrupolaire. A titre d’exemple, à un atome de chlore, il manque un électron p pour avoir une couche complète; on aura donc qe élevé; dans une molécule linéaire, ôù entre l’atome de chlore : a. si la liaison est covalente, l’électron manquant est dans l’axe moléculaire et qe est élevé; b. si la liaison est ionique, l’électron, p ne manque plus et qe est faible; c. dans les cas hybrides (deux cas ci-dessus ou hybridation s - p), on aura qe intermédiaire. position Il y a plusieurs contributions possibles à qe dans molécule : électrons de valence de l’atome en question; distorsion des couches complètes de ce même atome sous l’influence des autres atomes de la molé- une cule ; Influence des autres charges de la molécule : ions et I Á. ’ électrons distants de plus de Townes et Dailey ont montré que la première contribution n’est importante que pour l’état p le plus inférieur, tandis que, en regard de celle-ci; les deux autres sont le plus souvent négligeables. Ils ont ainsi constaté que, pour N, Cl, As, la fonction d’onde électronique moléculaire pouvait être approximée par une fonction p atomique avec15 pour i o0 d’état s, que les halides alcalins ont un caractère covalent inférieur à 3 pour 100. Pour ces derniers, Si l’on pose M == J, J - I, etlii-i = - - li M, 2cm de sélection AM = o, ::f::i l’observation de trois raies : les règles AM = o, conduisent à composantes n, polarisation parallèle au champ ; AM==± i, composantes culaire au champ, a, polarisation perpendi- c’est l’effet Zeeman normal, dû au moment magnétique produit uniquement par la révolution de l’électron sur son orbite (S o). Si le spin de l’électron entre en jeu, l’expression de la projection gH sur la direction du champ est à = modifier : avec l’orbite, go =i (effet Zeeman normal); pour le spin électronique, g = 2, on observe alors l’effet Zeeman anormal des multiplets S# o et g = I. Dans le domaine hyperfin, on observe un effet Zeeman anormal dans lequel les deux facteurs g composants seraient différents de I : au spin nucléaire I correspond le gi nucléaire; au moment électronique total J correspond le ge électronique et, dans ce cas, pour Calcul du g total. Dans un champ magnétique faible pour éviter l’effet Back-Goudsmit, équivalent hyperfin de l’effet Paschen-Back, les vecteurs I et J d’une part, P.I et Iii d’autre part, se composent - assez , 477 pour donner des résultants F et gF; quantités, les relations on a, entre ces par leur valeur, on tire après quelques réductions avec Les règles de sélection pour une radiation dipolaire magnétique s’appliquent à la relation (7), dans laquelle gtot a la valeur (8); ce sont et, par analogie, pour Les vecteurs I et J précessent autour de F; gj et J conduit aux composantes lI, tandis que AM conduit aux composantes ’3. = o Dans des Emploi de la méthode des jets atomiques. champs magnétiques extrêmement faibles (o,05 gauss) l’effet Zeeman permet de déterminer les constantes a et b d’interaction hyperfine pour un atome donné avec une grande précision. Comme il a été dit plus haut, on en tire les moments électriques quadrupolaires lorsque les moments magnétiques sont connus. Voici la méthode employée par Mann et Kusch [9] pour déterminer les moments électriques quadrupolaires des isotopes stables de l’indium : Pour 115 ln dans l’état 2p. on a - u 2 donc En l’absence de champ extérieur, les niveaux hyperfins sont donnés par la relation (4). Les fréquences de transitions sont (àF = ± 1) Fig. 3. un tel dispositif, on induit des transitions sont détectées par les variations correspondantes du moment magnétique, grâce aux champs magnétiques inhomogènes dans lesquels passe le flux d’atomes avant et après l’excitation. Les champs magnétiques sont assez faibles pour éviter le découplage Back-Goudsmit. On applique donc simplement la Dans qui part, P.I et I d’autre part, sont colinéaires, et devons calculer la composante de Mtot sur F. Suivant le schéma (fig. 3) : d’une nous ci-joint relation d’où l’on (7). Pour l’indium, gj gI = donc négliger le second terme de tions II apparaissent par paires : tiré o,ooo5, (8). on peut Les transi- et Passant notations de la Mécanique quantique, les cosinus de l’expression donnant MF aux remplaçant Il est facile de vérifier que la fréquence moyenne au premier ordre près, égale à la d’une paire est, 478 fréquence de transition dans un champ nul, effet en de résonance magnétique nucléaire, a été par A. Bohr par la structure composée du deutéron. Les mesures analogues des Av et des gl des isotopes du lithium conduit à un écart de 0,012 pour 100 probablement interprétable de la même manière. Si les isotopes d’un même élément ont le même spin, il est clair qu’en première approximation, le rapport des Av des états S est égal à celui des gI . mesures interprété et de même on a Zeeman des ondes centimétriques. Dans domaine complètement différent, Jen [13] a utilisé l’effet Zeeman pour la détermination des moments magnétiques nucléaires. Une molécule étant composée de particules chargées, on conçoit que la rotation moléculaire puisse donner naissance à un moment magnétique. En outre, les effets magnétiques des noyaux, chargés positivement et des électrons, chargés négativement, doivent tendre à s’annuler mutuellement laissant un moment résiduel dû à la différence dans la distribution et le mouvement des deux sortes de charges. Pour cela le moment magnétique de rotation moléculaire est généralement une très petite quantité, de l’ordre du magnéton nucléaire. Si l’un des noyaux des atomes composant la molécule a un moment magnétique, l’effet Zeeman, dans le cas de couplage entre ce moment et le moment de rotation, est dû à la combinaison du g moléculaire gt et du g nucléaire g, suivant la relation (8). L’énergie de la molécule dans le champ magnétique est encore donnée par la relation (7) Effet - un d’où L’observation de deux groupes de fréquences permet de déterminer a et b. Mann et Kusch, connaissant les g, ont déterminé les moments quadrupolaires. L’intérêt de cette méthode pour la détermination des g nucléaires a bien diminué depuis l’emploi de la résonance magnétique nucléaire [10], pourtant la comparaison des gI obtenus par la résonance ou à partir de la structure ,hyperfine a fait l’objet de recherches récentes susceptibles d’éclairer les problèmes complexes de la répartition de la charge ou du moment magnétique dans le volume nucléaire, et de l’interaction des nucléons. Fermi [11] a montré que, pour un état S J = I2 , valeur unique donnée par la relàtion suivante complétée par d’autres auteurs : w a une laquelle les nombres quantiques ont la signification habituelle. L’application du champ magnétique entraîne donc un déplacement de fréquence pour chaque raie, à partir de sa position dans un champ nul, égal à dans dans laquelle : 1 (o) est la fonction d’onde électronique de Schrôévaluée pour r o; mr est la masse réduite de l’électron s, mo sa masse au repos. dinger, = Pour les alcalins et F raie = 2, 1. On a, = 3, Na, K, Cs, dans l’état S, I en l’absence de champ, une , 2 seule spectrale où les nombres sélection : La méthode de la moyenne indiquée plus haut, appliquée : à toutes les aux aux transitions; permet de calculer Nafe et Nelson dv. [12] ont ainsi étudié les états de l’hydrogène et du deutérium. relation (9) conduit à 2S,1 2 L’application de la = = dans laquelle MD et mH sont les masses réduites de l’électron s pour ces deux atomes. Le désaccord de 0,017 pour 100 observé entre les valeurs de gI telles qu’elles se déduisent de ce rapport ou des aux règles de o et de plus AK o pour les molécules On a A7 linéaires ou symétriques. Nous donnerons, à titre d’exemple, l’étude de l’effet Zeeman du spectre d’inversion de la molécule NH,. Un tel spectre a son origine dans l’existence d’un moment électrique dipolaire induit dans la transition entre les deux formes de la molécule, pour lesquelles l’énergie potentielle est minimum. Cet effet « tunnel », interprété théoriquement d’abord par Morse et Stueckelberg [14], donne lieu à une raie 1,25 cm, qui a été spectrale dans le domaine ), prédite par Denisson, observée pour la première fois par Cleeton et Williams en 1934 et résolue par Bleaney et Penrose en 1946. Le spectre a une structure rotationnelle qui présente des composantes hyperfines liées au moment électrique quadrupolaire de 14N. Jen a étudié l’effet Zeeman de la raie centrale et des satellites de quelques-unes des raies rotationnelles = transitions a ; transitions il, quantiques obéissent 479 spectre d’inversion. Il a observé les composantes 7 correspondant aux transitions AJ o, Am ± r. Pour les composantes Zeeman de la raie centrale (àF o), la formule (10) se réduit à du = Jen obtenu pour JK a = Ii = = d’où et, remplaçant gtot par sa valeur (8), on est conduit à On évite l’emploi de 15N ’H, par l’étude de l’effet Paschen Back sur la. même raie JK II de 14N ’Hs. En effet, pour g fixe, la séparation des composantes Zeeman est proportionnelle au champ appliqué. = Les se composantes Zeeman. des raies satellites AF ±Ii présentent moins d’intérêt, car elles sont beaucoup moins = déterminent de façon analogue, mais ici intenses. Notons un cas intéressant : J = I ; dans ce cas Pour la molécule 14N 1 Ha, on a I (14N) I , et la raie d’inversion JK =11 donnera un doublet dont la = séparation donnera directement . Examinant I) le 1sN lHa, pour laquelle 1 (15N) moment électrique quadrupolaire étant nul, il n’y a plus de couplage spin-orbite; dans ce cas la molécule = gj de 15N lH3 est un peu inférieur à gi de 14N ’H,, car la massé réduite de 15N lH3 est un peu plus grande, mais à la précision des expériences, ces deux quantités sont pratiquement identiques. couplage, on observera le gtot : grot 2 gnucl ; dans le cas contraire, la pente de la droite représentative de la séparation des composantes en fonction du champ appliqué sera proportionnelle au gIol. Le moment magnétique nucléaire de 33S a été ainsi déterminé par Jen et al. [15 ; le gmoléc de OC33S, S’il y +2 a déterminé directement à l’aide des molécules OC32S 0,026 magnétons nucléaires. Dans le et OC34S est de cas de couplage, le gtot déterminé expérimentalement conduit à gnuci (33S) 0,42 I. ,Pour 129I [16], une méthode du même type a été appliquée. Jen avait observé que, pour la molécule CH335Cl, le moment moléculaire était très petit par rapport au moment nucléaire de 35CI; ceci doit être encore vrai pour CHa129I. Gordy, Gillian et Livingston s’en sont assurés à l’aide de la mollécule CHa12?I, pour laquelle le gnuct de 1271 est connu par la résonance nucléaire. Opérant ensuite sur CH3129I, ils en ont déduit le moment magnétique de 129I avec une précision estimée à 5 pour I00. = Manuscrit reçu le . 24 mars 1952. BIBLIOGRAPHIE. [1] Nous avons utilisé la notation de FREYMANN M. et R., J. Physique Rad.,I948, 9, 29 D. BOT J. Rev. Mod-Phys., Voir KELLOG I. et MILLMANN S. I946, 18, 323. RENZETTI N. Phys. Rev., I940, 57, 753. Nuovo Cimento,I950, 9e série, Voir FILIPAZZI F. LE [2] [3] [4] - - - - 7,I2. [7] LEW H. Phys. Rev.,I949, 76,I086. On the Interact. Bet. Atomic Nuclei CASIMIR H. and electrons Teyler’s Tweede Genootschap,I936. DAVIS L. Jr., FELD N., ZABEL C. et ZACHARIAS J. [8] TOWNES C. et DAILEY B. 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